Origine : France
Enceinte colonne 2 voies / 2 haut-parleurs
Charge : bass-reflex
Sensibilité : 90 dB
Impédance : 4-8 ohms
Réponse en fréquences : 51 Hz à 25 kHz (+/- 3 dB)
Fréquence de coupure : 4000 Hz
Puissance amplificateur maximale : 130 watts
Dimensions : ( H x L x P ) : 82,5 x 16 x 22 cm
DAVIS Acoustics fait partie de ces constructeurs Français qui offrent un panel étendu d’enceintes acoustiques qui s’adressent à un large public et pour tous budgets. Le constructeur propose des références permettant d’accompagner des systèmes HIFI les plus éclectiques qui soient.
La série Courbet regroupe quatre modèles : une compacte et trois colonnes de tailles différentes dont la N°4 qui fait l’objet du présent banc d’essai.
Il pourrait être frustrant d’analyser cette petite colonne après avoir audité les modèles N°5 & N°7 dont vous pourrez lire ou relire le banc d’essai commun ICI. Chaque modèle ayant ses propres caractéristiques musicales, et les conditions d’écoutes n’étant pas identiques, analyser ce modèle dont le tarif se veut compétitif devenait alors une évidence.
La Courbet N°4 est une colonne de moins d’un mètre de haut destinée à des environnements de petite à moyenne dimensions. Toutefois, ne croyez pas qu’elle doit être associée à des systèmes audio de qualité moyenne ou peu ambitieux. Bien au contraire, il ne faut pas hésiter à l’associer à des électroniques qui ont du tempérament, de préférence neutres et soyeuses, ou pourquoi pas, chaleureuses.
Cette enceinte adopte une typologie de type deux voies – deux haut-parleurs à charge bass-reflex. DAVIS Acoustics a eu la bonne idée de placer l’évent de décompression en face avant. Le coffret haute densité est légèrement incliné. Cette architecture a pour objectif d’éliminer toute forme d’ondes stationnaires, mais aussi obtenir une phase optimale entre les différents groupes de fréquences.
Courbet N°4 est disponible à la demande en trois finitions : blanc satiné, gris satiné, ébène laqué.
L’ébénisterie repose sur un socle épais qui assure une bonne stabilité et un bon découplage que l’on optimiser en utilisant les pointes fournies d’origine afin d’obtenir un grave plus ferme et plus tendu.
Les haut-parleurs sont bien évidemment d’origine DAVIS. Ils sont le fruit d’une longue maturation et d’une expérience connue et reconnue par de nombreux constructeurs à travers le monde.
Le tweeter est un modèle à dôme souple en tissus de 28 millimètres issu de la gamme TW28LD également implanté sur les références Nikita. Il est relié au filtre par un câble extrêmement fin en cuivre gainé téflon PTFE.
Le haut-parleur dédié aux fréquences médium et grave de 13 centimètres de diamètre adopte une membrane constituée de fibres de Kevlar. Il est pourvu d’une bobine allongée afin d’obtenir une énergie constante quelque soit la sollicitation en cas de fort débattement. Sa suspension en demi rouleau a été calibrée pour s’adapter aux débattements générés par les sollicitations de musiques dont les fréquences graves sont musclées.
En son centre, en lieu et place d’une ogive, le concepteur a opté pour un cache noyau inerte qui a pour objectif d’aérer et de refroidir le moteur du haut-parleur. Cette technologie aboutit à favoriser les fréquences les plus basses tout en diminuant sensiblement la distorsion.
Les haut-parleurs peuvent être protégés avec un cache en jersey contenant des points d’encrages magnétiques en façade.
Le filtrage fait appel à des composants méticuleusement choisis et assemblés entre eux selon le principe du montage en l’air (sans circuit comprimé), favorisant le contact direct entre les différents éléments.
Au bout du filtre, deux borniers HP montés sur une plaque en métal acceptent le fil nu de forte section, les fourches, et fiches bananes.
Je remercie l’équipe Davis Acoustics d’avoir mis à ma disposition cette paire d’enceintes acoustiques, photos, et précisions techniques qui m’ont permis de l’analyser et en rédiger ce banc d’essai.
Ecoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués à domicile avec les éléments suivants :
– Préamplificateur phono MOON 310 LP Mk2,
– Platine vinyle REGA RP 8 & cellule REGA MC Ania,
– Lecteur CD YBA Classic Player 2,
– Magnétophone à bobines libre REVOX A77 Mk IV,
– Préamplificateur YBA Classic 3 Delta & bloc de puissance YBA 3 Delta / double transformateur 2 x 400VA,
– Amplificateur intégré YBA Genesis IA3A,
– Câbles de modulation ESPRIT Beta 8G 2019, YBA Glass, VAN DEN HUL the Orchid,
– Câbles HP ESPRIT Beta 8G 2019, YBA Diamond, MELODIKA Brown Sugar BSSC45.
Pour l’alimentation secteur : barrette FURUTECH F-TP 615 et ESPRIT Volta, câble secteur de tête G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. Câbles secteur ESPRIT Celesta & Eterna.
• CD sélectionnés : Naim CD test Sampler N°6 – Le Son Plaisir ~ Onkyo CD test Onkyo – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Le Vaisseau de Pierre ~ Tri Yann – Rossini-Respighi – « La Boutique Fantasque » ~ Direction : Antal Dorati – The Singing Clarinet ~ Giora Feidman – Again & The Mist of Avalon ~ Alan Stivell – Les Géants du Jazz jouent Georges Brassens – Meedle ~ Pink Floyd – Mademoiselle in New-York ~ Lucienne Renaudin Vary & BBC Concert Orchestra – Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek – Jazz på svenska par Jan Johansson – Quiet Nights ~ Diana Krall – Toccata & Fugue – Jean-Sébastien Bach ~ transcription et direction d’orchestre : Léopold Stokowski – The Epics ~ The City Prague Philharmonic Orchestra and Chorus – Barry Lindon ~ bande originale du film – Prodiges » ~ Camille Berthollet, etc…
• Vinyles sélectionnés : La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Guitar Genius ~ Chet Atkins – Carolan’s Favourite ~ Derek Bell – The Secret of Climbing ~ Stephen Fearing by Rega – The Glory that was Gershwin ~ Frank Chacksfield – Saint Kilda Wedding ~ Ossian – Nameless ~ Dominique Fils-Aimé (vinyle 30 cm / 45 tr/m) – Quiet Night’s ~ Diana Krall – Le Vaisseau de Pierre ~ Tri Yann – Shadow Hunter ~ Davy Spillane – Bach Spectacular par The Kingsway Symphony Orchestra ~ Direction Camarata – The Complete ~ Mike Oldfield – Molière ~ bande originale du film – Barry Lindon ~ bande originale du film – « Jalousie » ~ Yehudi Menuhin et Stéphane Grappelli – Georges Brassens vol.11 – Concertos Brandebourgeois N° 1,2,3 de Jean-Sébastien Bach, par The English Chamber Orchestra ~ Direction Benjamen Britten, etc…
Approche – vue d’ensemble
Cette enceinte est vraiment très simple à mettre en œuvre sous réserve de respecter quelques consignes. On retiendra qu’elle nécessite d’être légèrement « pincée » vers le l’endroit d’écoute afin de profiter à l’intégralité des informations présentes au sein de la scène sonore. Comme le souligne le constructeur, un espace d’environ 30 centimètres autours des enceintes et par rapport au mur arrière est requis.
Malgré la bonne efficacité du socle assorti des pointes de découplage fournis, comme beaucoup d’enceintes colonnes de petites taille, il n’est pas recommandé de les installer sur un sol carrelé. Le cas échéant, une interface supplémentaire de type granit et des tapis placés au pied de l’évent de décompression permettront d’amortir efficacement toute forme d’effets réfléchissants.
Courbet N°4 délivre une sonorité globalement claire, dégraissée qui induit d’être vigilant sur la nature des électroniques associées et câbles mis en œuvre. Il est requis de la marier avec des amplificateurs (tubes ou transistors) de tempérament neutre, droit, à la vocation douce pour bénéficier des prestations musicales décrites dans les lignes qui suivent.
Enfin, en dépit de sa sensibilité de 90 dB et de sa facilité à être drivée, n’hésitez pas à associer cette enceinte à un amplificateur qui délivre quelques dizaines d’ampères supplémentaires – elle vous le rendra au centuple sur le plan de l’expression.
Finition ébène laqué
Nature des timbres
Registres médium – aigu
• La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua (vinyle & CD)
Cette merveilleuse interprétation de La Folia de la Spagna de Gregorio Paniagua est réellement un point de repère idéal pour juger de la perspicacité de cette enceinte dans les registres médium et aigu.
Il n’y a rien à objecter à Courbet N°4. Cette enceinte « soigne » avec soin les instruments qui gravitent dans ces fréquences. Les fréquences aigües s’aventurent dans des sphères élevées, traduisant une belle limpidité et un sens de l’ouverture. Quelle satisfaction de pouvoir bénéficier de la sonorité des instruments baroques. Les flûtes ont une sonorité aérienne, le cromorne et sa sonorité nasillarde est totalement conforme à celle d’un instrument fabriqué par un bon facteur. C’est bien sûr en connaissance de cause que je reconnais et apprécie la couleur boisée et naturelle de ces instruments anciens.
Les fréquences aigües sont secondées par un médium qui contribue à une transparence exceptionnelle. L’harmonie et l’équilibre entre ces deux groupes de fréquences est admirable. Elle apporte une élégance au clavecin comme aux percussions, au saxophone et au xylophone. Ces instruments prennent des couleurs variées, pures, réalistes. Par ailleurs, que le soin apporté à la reproduction tonale s’accompagne d’un excellent détourage de ces instruments.
Une petite mention supplémentaire sur le clavecin dont on entend distinctement le contact délicat et mesuré du marteau sur les cordes de l’instrument.
Notion de transparence
• Again & The Mist of Avalon ~ Alan Stivell (CD)
Pour illustrer spécifiquement les caractéristiques des registres aigu et médium et de l’ouverture, le choix de ces CD d’Alan Stivell Again & The Mist of Avalon est loin d’être anodin.
La conception des haut-parleurs et du filtre aboutit à une reproduction d’une excellente transparence dont la beauté et la délicatesse s’apprécient sur les jeux de harpes celtiques acoustique et électrique. Leur sonorité étincelante, dépourvue d’agressivité rendent la sonorité de ces harpes d’une luminosité extraordinaire. Chaque note s’égraine de manière libre, déliée. On perçoit aisément l’effleurement des doigts de l’artiste sur les cordes de ses instruments, rendant la musique très vivifiante, vivante, sans voile.
Il en résulte une sonorité « perlée », minérale assez étonnante qui démontre que la conception de ce modèle repose sur une série d’écoutes et mises au point destinées à véhiculer de très nombreuses informations et des subtilités qui passent parfois inaperçues.
Registre Grave
• Meedle ~ Pink Floyd (CD)
N’est-ce pas présumer des forces de Courbet N°4 que de lui imposer Meedle de Pink Floyd ?
Loin de prétendre s’aventurer dans les fréquences les plus abyssales – toutes proportions gardées, le registre grave de cette petite colonne n’a rien d’anecdotique. Il descend suffisamment bas pour répondre aux attentes de ceux qui attachent une importance aux fréquences graves. Pour illustrer mon propos, One of these Days est un morceau ciblé pour démontrer que cette colonne est capable de belles prouesses.
J’ai été très agréablement surpris par la profondeur de la basse « doublée » artificiellement de Roger Waters. Au delà de cette observation, cette enceinte traite le grave avec une honnêteté et une « propreté » remarquables. Les notes de la guitare basse sont extrêmement bien définies, lisibles, et totalement dégraissé. Toutes les fréquences grave et haut-grave font preuve de fermeté. On le remarque également sur le « volume » et les impacts de la grosse caisse. L’assise et la matérialisation sont aussi des éléments à côté desquels on ne peut pas rester indifférent; ils contribuent à soutenir le rythme des extraits musicaux les plus complexes.
Fluidité
• Guitar Genius ~ Chet Atkins (vinyle)
Quel bonheur de redécouvrir la technique du picking par Chet Atkins en version vinyle. Ce disque, parmi d’autres, prouve que lorsque l’on évoque la fluidité d’une paire d’enceintes acoustiques, Courbet N°4 est loin de démériter sur ce paramètre. Elle est même une référence en la matière.
L’écoute d’Autumn Laeves ou Drive in, entre autres, nous enseigne que la musique n’accroche jamais. Le déroulé des notes qui s’enchaînent librement contribuent à apporter une écoute détendue, tout en restant informative et extrêmement fluide. La partition est bien « huilée » : cette enceinte ne reflète nullement de traces de ralentissement qui viendraient perturber l’écoute, voir déstabiliser l’auditeur dans son plaisir de l’écoute. Le difficile jeu de vibraphone est maîtrisé. Il émane de cet instrument un panel de variations et de couleurs multiples qui, de surcroît, apportent quelque chose de pétillant sans donner dans la démesure ou la caricature.
La « belle » Courbet N°4 vous invite à écouter la musique sans restriction car elle brille par sa souplesse et son agilité.
• Grain
« Jalousie » ~ Yehudi Menuhin & Stéphane Grappelli (vinyle)
J’avoue ne pas avoir boudé mon plaisir en écoutant ce duo bien improbable que tout sépare musicalement parlant. Et pourtant, le talent qui leur est propre les a rassemblés pour quelques séances d’enregistrements assez truculentes.
Ces séances d’enregistrements les ont réunis pour revisiter un répertoire jazz avec des styles complémentaires. Le violon est roi : il se savoure sans modération. La virtuosité des artistes, la sonorité de chaque violon tout comme leur jeu respectif affichent une superbe complémentarité. Avec Courbet N°4, nous arrivons à distinguer la sonorité spécifique de chacun de ces instruments, et leur grain respectif. Car cette enceinte a un don pour restituer avec beauté le grain de cet instrument pas toujours évident à reproduire fidèlement. Cette enceinte n’a pas pour vocation de simplifier le message musical. Bien au contraire, ses capacités d’analyse conduisent, par exemple, à mettre en valeur le contact de l’archet sur les cordes de l’instrument ainsi que les vibrations des accords ou encore la sonorité organique.
Capacités de réaction – dynamique – rigueur
• Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida (CD)
En matière de « tenue » générale, cette petite colonne se défend plutôt bien. Ce n’est sans doute pas l’enceinte la plus rapide du monde en valeur absolue. Toutefois, je n’ai pas souvenance que les colonnes concurrentes dans cette gamme offrent des « prestations » musicales supérieures. Si elles existent, je n’y ai pas eu accès à l’heure ou j’écris ces lignes.
Pour ma part, je n’ai pas constaté d’un manque d’entrain significatif. Courbet N°4 réagit plutôt bien à différents extraits de Collaboration par The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida, dont Valéria qui me sert souvent de point de repère pour juger de la réactivité d’un produit HIFI.
On pourra lui reconnaître sa réactivité sur le piano et la contrebasse qui font le charme de Valeria. La rythmique et l’aspect swing sont gérés habillement. Les accélérations sont maîtrisées, les capacités de réaction sont instantanées. La dynamique fait ainsi partie intégrante du cahier des charges et on pourra se féliciter de la rigueur à l’écoute du difficile jeu de vibraphone sur lequel cette enceinte excelle tout bonnement. Les différents sursauts d’intensité, les rapides changements de tonalités montrent que cette colonne se montre vigoureuse. Même à fort niveau d’écoute, le message sonore ne « vrille » pas – elle sait conserver de bout en bout une excellente cohérence, des couleurs naturelles et une lisibilité sans failles.
Espace et scène sonores
• The Epics ~ The City Prague Philharmonic Orchestra and Chorus (CD)
Les plus sceptiques pourront s’interroger sur l’envergure de la scène sonore de cette mini colonne. Je tiens à les rassurer, l’habit ne fait pas le moine : les dimensions du coffret ne doivent aucunement semer le doute dans les esprits. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Courbet N°4 permet une extension de la scène sonore assez singulière dans une pièce de petite à moyenne dimension. Sur certains extraits, elle est même surprenante à plus d’un titre.
Les plans sont fort bien structurés : je n’ai pas un seul instant observé de confusion ou d’amalgame. Cette enceinte fait preuve de discernement entre les différents plans qui a pour conséquence de bien cerner chaque pupitre, chaque groupe d’instruments, ou instruments solistes. Les effets stéréo sont bien « marqués » selon un schéma méthodique de l’espace sonore. De gauche à droite et au centre, on appréciera une mise en scène organisée et une structure bien documentée.
Sur les « grandes orchestrations » et charges complexes, Courbet N°4 s’octroie même de « sortir le grand jeu » en délivrant une spatialisation digne de colonnes de dimensions plus importantes y compris Courbet N°7. Ce triptyque de musiques de films Epics est un exercice significatif pour « approcher » et apprécier le déploiement du panorama musical. Je n’ai pas perçu d’effets de compression ou de confinement d’aucune sortie : la Courbet N°4 épouse et s’adapte sans difficulté à la « puissance » de l’Orchestre Philharmonique de Prague et des chœurs qui l’accompagnent.
Séquence plaisir & émotion – sens de l’expression
• Quiet Nights ~ Diana Krall (vinyle & CD)
• Nameless ~ Dominique Fils-Aimé (vinyle 30 cm / 45 tr/m)
Avec Courbet N°4, la prestation de Diana Krall fait chaud au cœur. La magie de Quiet Nights s’opère immédiatement. La musique respire à pleins poumons. Je dirais que Courbet N°4 apporte beaucoup de « fraîcheur » au message musical, et même une sorte d’euphorie qui vous met de bonne humeur à n’importe quelle heure de la journée.
Cette enceinte acoustique a un don certain pour analyser le message musical qui incite à enchaîner les extraits musicaux. Cela s’explique par sa faculté à communiquer à l’auditeur un message sonore intègre, sincère, parfois rempli d’une certaine poésie et finalement charmant.
Le message musical est rempli de subtilités et de détails qui font plaisir à entendre : ils contribuent à enrichir la prestation. Les frets de guitare, les petits coups de cymbales et les quelques notes de piano sont reproduits avec une infinie délicatesse. Les nappes de violons vous berceront si agréablement que vous oublierez simplement la présence des enceintes acoustiques et plus généralement celle du système audio dans son ensemble dans votre pièce d’écoute.
Sur Birds tiré de l’album vinyle Nameless de Dominique Fils-Aimé, c’est l’apothéose. Non seulement, la présence de l’artiste est presque réelle dans la pièce d’écoute, mais de surcroît Courbet N°4 met son expression sous le feu des projecteurs. Ne rien cacher du message sonore est bien ce qui fait la valeur ajoutée de cette enceinte acoustique. J’ai apprécié la texture pure de la voix, le phrasé impeccablement reproduit, les respirations nettement perceptibles, et cette faculté à transmettre de réelles émotions.
Le jeu de contrebasse qui accompagne le vocal est d’une netteté singulière, d’une propreté immaculée : il s’avère bien tendu et d’une précision redoutable. On perçoit nettement les vibrations de l’instrument, et le doigté du musicien lorsqu’il pince habillement chacune des cordes. Les « petites » percussions exotiques qui tapissent le message sonore délivrent une foule d’harmoniques : elles amènent une dose supplémentaire de saveur. Les notes meurent dans le temps et l’espace avec une magie et une légèreté qui vous procurent alors des frissons de bonheur.
• Le Son Plaisir ~ Onkyo CD test 1992 (CD)
• Barry Lindon ~ bande originale du film (vinyle & CD)
Je n’hésite pas un seul instant à dire qu’avec Courbet N°4, nous assistons à un cocktail musical « explosif ».
Le comportement de cette enceinte acoustique est absolument divin sur les extraits sélectionnés en leur temps par Onkyo pour tester les produits audio.
L’Air varié d’après Colombi – Ecole de Modène 17ème siècle est magistralement reproduit. Eblouissant, il donne l’envie d’écouter de la musique. Le tempérament un peu montant ne déborde nullement sur une reproduction chirurgicale. Toute l’âme du violon et du violoncelle baroques ainsi qu’une fois encore, celle du clavecin vous sont proposés avec une éloquence et des teintes réellement naturelles.
Le Kyrié de la Misa Criolla d’Ariel Ramirez dirigée par José Luis Ocejo est absolument bouleversant de vérité. Courbet N°4 le transcrit comme une véritable fresque musicale où l’ensemble de chœurs s’exprime avec une prestance de premier ordre. L’ensemble vocal respire à pleins poumons, sans voile. Cette sublime virtuosité est conduite par cette merveilleuse colonne, partenaire idéale d’un système expressif.
Simplement « Royale » la Sarabande de Haendel tirée de la bande originale du film Barry Lindon. Vue par Courbet N°4, cette œuvre vous immerge totalement au cœur des plus belles séquences du film. Mieux encore, Piano Trio opus 100 – second mouvement de Schubert est reproduit de manière absolument captivante. Il émane de ce trio de piano, violon, violoncelle des sensations qui feront vibrer les mélomanes les plus sensibles.
A ce titre, j’ai clairement ressenti que les interprètes vivaient leur musique : ils s’appliquent à interpréter leur partition avec un engagement très particulier que l’on ressent fort bien, grâce à cette enceinte au pouvoir de résolution incontestable.
Enfin, un parfum venu d’Irlande vous donne aussi le sentiment de voyager à travers les landes de ce pays grâce à la prestation réaliste du groupe The Chieftains. La sonorité de la harpe celtique tout comme celles du uilleann pipe (cornemuse irlandaise à clefs) ou du tin whistle (flute irlandaise) relayés par cette enceinte acoustique magique contribuent à rendre la musique prenante, communicative, réaliste, Oh ! combien attachante.
Conclusion :
A l’heure du bilan, au terme de quatre semaines d’écoutes, je ne vous cacherais pas mon enthousiasme débordant pour cette « mini » colonne au tempérament enjoué. Courbet N°4 a beaucoup d’atouts pour accompagner des compositions audio qui ont à minima du caractère et des facultés d’expression reconnues. Je dirais même qu’il serait regrettable de la brider avec des électroniques « tout venantes », en manque de saveur musicale.
Son sens de l’analyse et l’ampleur de sa scène sonore en font une enceinte de référence qui saura vous immerger dans un univers musical riche en substance. Pour ma part, j’avoue avoir eu un véritable coup de cœur pour cette enceinte acoustique irrésistible.
Prix finition blanc / gris satiné: 2200 € la paire (11/2020)
Prix finition ébène laqué : 2500 € la paire