Sélection de vinyles – CD – albums dématérialisés juin 2022
Par
• Jazz
« Holliwood » – Chet Atkins
(vinyle & album dématérialisé)
Réédité par bonheur en format vinyle et dématérialisé, cet album tiré de la collection RCA Living Stéréo rassemble quelques musiques de films plus ou moins connues. Le style est un peu différent des autres albums du guitariste. Peu de picking ou de bluegrass / country : Chet Atkins donne davantage dans le romantisme pour coller à la partition originale. L’écoute se montre agréable, délassante, légère même. On peut s’incliner devant la prise de son et le pressage vinyle. Le version dématérialisée a fait l’objet du même soin, ce qui en fait un album de référence pour tester les platines vinyles et cellules phono ainsi que les dacs et lecteurs réseau.
« We Get Requests » – Oscar Peterson Trio
(Album dématérialisé)
Loin d’être une nouveauté, We Get Requests d’Oscar Peterson a retenu mon attention à plus d’un titre. Je trouve que le pianiste et ses deux acolytes se surpassent à travers une sélection de titres divers et variés dont certains d’entre eux d’origine latino américaine. Le jeu de piano est parfait, celui de la contrebasse « diabolique » avec une rythmique qui a juste ce qu’il faut pour donner le peps requis. La partition est franche, nette, fluide et donne envie de goûter au talent de ce pianiste.
La version dématérialisée ne souffre d’aucune imperfection, surtout si l’on considère que la prise de son date de 1964. Pour faire concis, l’ensemble des extraits se montre lumineux et fort bien interprété. A recommander sans restriction.
• Musique de films
« The Ludlows » (From ‘Legends of the Fall’) – Angèle Dubeau
(Album dématérialisé)
Une fois encore, la violoniste Angèle Dubeau nous surprendra en allant explorer le répertoire de musiques de films arrangés pour violon et orchestre; orchestre finalement assez sobre par sa composition (8 musiciens) mais riche en harmoniques.
Angèle Dubeau et La Pieta donne libre cours à leur inspiration sur des thèmes souvent joués par et pour des orchestres symphoniques. Les arrangements sont effectués avec une minutie et un perfectionnisme incitant à une écoute à la fois attentive et détendue. La reproduction en mode dématérialisé apparaît à mon goût un peu terne, mais l’ensemble ne maque pas d’intérêt et de panache. Les amateurs de musiques de films apprécieront.
• Musique classique
« The Art of Goya »
(CD)
Découvert par hasard au fond d’un bac à CD, ce double album consacré principalement à l’art de la musique Espagnole et plus précisément à l’art de la guitare est une véritable petite merveille. On se laisse prendre au jeu d’une guitare déliée qui déroule ses notes trahissant l’excellente maîtrise et l’habilité du concertiste. L’orchestration qui l’accompagne ne manque pas non plus de panache et de finesse. Toute la richesse des répertoires de Rodrigo, Albeniz, Villa Lobos et de bien d’autres nous permet de goûter au charme d’une musique remplie de poésie et d’émotions. La prise de son est de qualitative, ce qui ne gâche en rien le plaisir de l’écoute et de la découverte de quelques « pièces » truculentes à plus d’un titre. Une série de sucreries musicales à découvrir sans tarder.