Origine : Danemark
Enceinte compacte 2 voies / 2 haut-parleurs
Charge : bass-reflex
Sensibilité : 87 dB / W – 2,83V / m
Impédance nominale : 8 ohms
Réponse en fréquences : 45 Hz à 50 kHz
Fréquence de coupure : 3000 Hz
Chez Audiophilefr.com, la marque Danoise RAIDHO fait partie des produits analysés dans ces pages avec le plus grand égard. Pourquoi ? parce que les enceintes du constructeur Danois ne sont pas comme les autres. Quelle que soit la gamme et les modèles, ces « interfaces acoustiques » avec l’auditeur véhiculent des impressions qu’assez peu de concurrentes sont en capacité de reproduire.
Après avoir analysé les modèles X1 et X2, cette fois, nous entrons dans la division supérieure avec le premier modèle de la série TD. La TD1.2 constitue, en quelque sorte, une sorte de point de référence dans le domaine de l’acoustique. Bien que son volume soit supérieur à celui de la X1 / X1t, cette enceinte peut être considérée comme un modèle dit « compact » encore appelé souvent à tort « bibliothèque ».
TD1.2 est une enceinte acoustique de type 2 voies / 2 haut-parleurs à charge bass-reflex. Son évent, savamment élaboré, est placé à l’arrière du coffret. En effet, pour se soustraire à toute forme d’effets indésirables, la TD1.2 adopte un design à parois non parallèles. L’architecture obéit à des critères et des exigences purement acoustiques. Les panneaux latéraux incurvés et fuyants ainsi que les contreventements internes ont été pensés de manière à laisser les ondes « évoluer » à leur guise dans l’espace et réduire à néant les ondes dites stationnaires.
L’ébénisterie est en faîte à partir de MDF pur d’une épaisseur variable : 23 millimètres pour la face avant et 20 millimètres pour les flancs. La rigidité optimale est assurée.
La face avant se décompose en deux sections. La partie recevant le haut-parleurs de grave / médium adopte une inclinaison de quelques degrés afin d’optimiser la mise en phase entre le médium et le tweeter, et obtenir un très bon contrôle de la directivité et une profondeur de champ acoustique.
Chaque haut-parleur est monté sur une embase dédiée en aluminium massif d’une épaisseur comprise entre 15 et 20 millimètres d’épaisseur, recouverte d’un élégant noir satiné, et usinée avec la précision digne d’une pièce d’orfèvrerie. Cette disposition permet d’obtenir une façade lourde, exempte de vibrations.
Le premier signe distinctif qui fait la différence est son tweeter à ruban entièrement développé et monté en interne. Pour être plus précis, il s’agit d’un tweeter magnétique planaire en raison des pistes dans la feuille. Sa particularité est sa membrane une épaisseur de 11 microns. Cela signifie qu’elle est 50 fois moins massive qu’un tweeter à dôme conventionnel. De plus, l’absence de bobine mobile aboutit à un poids de la feuille extrêmement faible de 20 milligrammes. Ce concept propre à RAIDHO a comme conséquence directe une absence quasi totale de résonance, de distorsion, et un point de rupture porté à un niveau incroyable de 82 kHz !
En outre, la TD1.2 bénéficie de ce nouveau tweeter dont les améliorations portent sur la refonte des aimants, du guide d’ondes et du panneau arrière destinés à optimiser le flux d’air, et permettre d’augmenter la sensibilité de 3 dB et de réduire les niveaux de distorsion déjà faibles de 35 dB.
Le second signe distinctif est le haut-parleur de grave / médium d’un diamètre de seulement 11,50 centimètres. Sa membrane est constituée de couches de tantale / diamant et bénéficie d’un niveau d’amortissement accru.
Cette petite merveille technologique comprend un moteur muni d’ un aimant très puissant (N52Néodyme) avec un champ magnétique uniforme invisible, couplé à une bobine acoustique en titane sous-suspendue. Cette disposition donne à l’unité d’entraînement un système magnétique suspendu d’une puissance phénoménale. De surcroît, ce principe favorise la linéarité et offre de d’exceptionnelles capacités dynamiques.
Pour améliorer davantage la force du moteur magnétique, le constructeur a conçu une nouvelle bobine mobile en titane utilisant un fil de forme carrée qui élimine l’air dans les enroulements de la bobine mobile. Ainsi, il n’y a aucune possibilité aux entrefers d’interférer avec le champ magnétique. Le système d’aimants complet, ainsi que le saladier lui-même, ont la forme d’une turbine qui élimine toute réflexion sonore. Le cuivre solide sur la pièce polaire interne minimise très efficacement l’inductance et linéarise l’impédance.
En outre, chez RAIDHO, le cœur de chaque enceinte acoustique est son filtre. Comme ils sont souvent cachés à l’intérieur de l’enceinte, ils sont rarement mis à la lumière du jour. Mais dans le cas de la série TD, les filtres peuvent être qualifiés de véritables œuvres d’art. Le constructeur fait largement appel à des composants issus de chez Mundorf. Ils sont câblés, point à point et entièrement assemblés à la main. Les câbles qui sont utilisés pour lier tous les composants ensemble sont des câbles Nordost de la série Norse haut de gamme utilisant la fameuse structure mono-filament. Le filtre lui-même comporte des câbles de la même origine sélectionnés spécialement pour lui.
L’arrière de l’ébénisterie comporte l’évent qui permet « l’écoulement » des ondes arrières selon deux directions, via une paire de déflecteurs spécialement profilés pour cette fonction. Cette disposition spécifique joue grandement en faveur de la spatialisation. Nous voyons bien que RAIDHO ne néglige rien afin d’assouvir les attentes des audiophiles et mélomanes les plus exigeants.
Les fiches de connexions sont élaborées par le constructeur. Elles n’ont pas l’air très sophistiquées, mais elles assurent un contact optimal entre le câble et le l’enceinte acoustique. Ces connecteurs acceptent les fourches et les fiches bananes.
La réalisation de ce banc d’essai unique en France a été rendue possible grâce au concours de PPL Audio et Audio-Fréquences – HIFI-Nancy qui ont mis à ma disposition cette paire d’enceintes pour cinq semaines permettant de partager avec vous mes impressions. Je remercie également RAIDHO Acoustics pour les compléments d’informations techniques.
Ecoute et impressions :
Une première série d’écoutes a été effectuée en auditorium autours d’un système composé de l’amplificateur intégré MARK LEVINSON N° 585.5, du lecteur numérique / Dac dCS Rossini muni sa nouvelle carte Dac Apex, accompagné de l’horloge maîtresse dCS Vivaldi.
Un travail d’analyse plus affiné a été effectué à domicile avec les éléments suivants :
– Préamplificateur phono MOON 310 LP Mk2
– Platine vinyle REGA RP 8 & cellule REGA MC Ania
– Préamplificateur phono GOLD NOTE PH-5
– Platine vinyle GOLD NOTE Valore 425 Plus & cellule GOLD NOTE MC Donatello Red
– Lecteur CD YBA Classic Player 2
– Préamplificateur YBA Classic 3 Delta & bloc de puissance YBA 3 Delta / double transformateur 2 x 400 VA
– Câbles de modulation ESPRIT Aura, YBA Glass, VAN DEN HUL the Orchid, PURIST AUDIO DESIGN Jade Diamond
– Câbles HP YBA Diamond
Pour l’alimentation secteur : barrette FURUTECH F-TP 615 et ESPRIT Volta, câbles secteur de tête FURUTECH G-314Ag-18E, LUNA Orange et prise murale FURUTECH FT-SWS-G. Câbles secteur ESPRIT Celesta & Eterna.
• CD sélectionnés : Symphonie des Jouets – Léopold Mozart ~ direction : Jean-François Paillard & Sir Neville Marriner – Ainsi parla Zarathoustra – Ouverture : Richard Strauss ~ Lorin Maazel – The Last of the Mohicans ~ Trevor Jones B.O. du film – Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani – Jazz på svenska par Jan Johansson – 11:11 ~ Rodrigo y Gabriela – The Glory that was Gershwin ~ Frank Chacksfield – Legends ~ James Galway & Phil Coulter – Meedle ~ PinkFloyd – Quiet Nights ~ Diana Krall – Rive Droite – Rive Gauche ~ Swing Band meets Daniel Huck (Edition Passavant Music) – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Barry Lindon ~ bande originale du film – Mozart par l’ensemble Zefiro ~ Direction Alfredo Bernardini – The Singing Clarinet ~ Giora Feidman – Les Géants du Jazz jouent Georges Brassens – Prodiges ~ Camille Berthollet – Saint Kilda Wedding ~ Ossian – Naim CD test Sampler N°6 – Sonates Kk 87 de Domenico Scarlatti ~ piano : Mikhail Pletnev – Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek – Les Marquises ~ Jacques Brel – Toccata & Fugue – Jean-Sébastien Bach ~ transcription et direction d’orchestre : Léopold Stokowski – Les Marquises ~ Jacques Brel – Epics : The History of World ~ Orchestre Philharmonique de Prague & Chœurs – Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Lully & l’orchestre du roi soleil ~ Concert des Nations – direction Jordi Savall, etc…
• Vinyles sélectionnés : Les 4 Saisons ~ Antonio Vivaldi : Renaud Capuçon et l’Orchestre De Chambre de Lausanne – Saint Kilda Wedding ~ Ossian – Quiet Nights ~ Diana Krall – Gershwin & sa musique ~ Frank Chacksfield – Soul Bossa Nova ~ Quincy Jones – Nameless & Stay Tuned ~ Dominique Fils-Aimé – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – The Secret of Climbing ~ Stephen Fearing – Barry Lindon ~ bande originale du film – La découverte ou l’ignorance ~ Tri Yann – Concertos Brandebourgeois N° 1,2,3 de Jean-Sébastien Bach ~ The English Chamber Orchestra ~ Direction Benjamen Britten – Holliwood – Workshop & Down Home ~ Chet Atkins – Shadow Hunter ~ Davy Spillane – « Jalousie » par Yehudi Menuhin et Stéphane Grappelli – Ted Heath salutes Benny Goodmann – The Complete ~ Mike Oldfield – Swinging Safari ~ Bert Kaempfert – Contrastes ~ Pachacamac – Guitar Genius ~ Chet Atkins – All Time Favorite Melodies of Japan – Le Vaisseau de Pierre ~ Tri Yann – Toccata et Fugue de Jean-Sébastien Bach interprétée aux grandes orgues par Marie-Claire Alain, etc…