Origine : Grande Bretagne
Enceinte colonne 3 voies / 4 haut-parleurs
Charge : bass-reflex
Sensibilité : 92 dB
Impédance : 4 Ohms
Réponse en fréquences : 38 Hz à 26 kHz à – 3 dB
Fréquence de coupure : 260 & 3400 Hz
Dimensions : ( H x L x P ) : 110 x 31,5 x 38,5 cm
Bien implantée depuis 1987 dans le paysage audio Français et international, la marque Britannique ACOUSTIC ENERGY bénéficie d’une réputation enviable. Depuis des années, les concepteurs se sont attachés à mettre au point des haut-parleurs de grande qualité qui bénéficient à toute la gamme d’enceintes acoustiques du catalogue.
De plus, la gamme d’enceintes est cohérente dans la mesure où l’on retrouve la philosophie musicale propre à la marque depuis le plus petit modèle jusqu’à la grande colonne AE 520. Aussi, cela permet d’accéder, selon son budget, à n’importe quel modèle sans crainte d’être frustré.
Pendant plusieurs années, AE 520 constituait le sommet de la gamme. Mais voilà qu’en 2023, Corinium vient bousculer l’ordre établi par le constructeur.
Corinium occupe une place un peu à part au sein de l’offre ACOUSTIC ENERGY. Tout d’abord, elle est l’aboutissement d’un projet de trois ans mené par l’équipe de design interne. A ce titre, elle ne ressemble pas totalement aux autres références AE. Forte de ses plus de 35 ans d’expérience en matière acoustique, le constructeur est quasiment parti d’une page blanche.
Pour fixer les idées, cette colonne est une enceinte acoustique 3 voies / 4 haut-parleurs à charge bass-reflex. Elle possède deux évents de décompression situés en face arrière.
Le signe distinctif se traduit par son ébénisterie à parois non parallèles. Il ne s’agit nullement d’une coquetterie esthétique. Comme la plupart des enceintes acoustiques au format incurvé, cette géométrie a pour objectif de réduire à néant les ondes stationnaires et favoriser la diffraction du son autour de l’enceinte acoustique.
ACOUSTIC ENERGY utilise différents matériaux. Les flancs sont composés de parois en MDF de haute densité séparées par un « amortisseur bitumé pris en sandwich, éliminant toute forme de résonance (RSC). Chacun d’eux adopte une épaisseur différente qui s’étend de 22 à 45 millimètres.
Ces panneaux latéraux sont fixés à une large bride formée par une colonne vertébrale traversant l’arrière du coffret, avec des plaques supérieures et inférieures épaisses de 50 millimètres.
Le baffle est constitué d’une plaque en aluminium d’une épaisseur de 6 millimètres sur laquelle les haut-parleurs sont fixés. Ce choix assure une rigidité incontestable avec tout ce que cela induit.
Chaque haut-parleur est installé dans un compartiment qui lui est propre. Le compartiment du haut constitue une chambre ventilée qui débouche sur un évent circulaire, commune au tweeter et au haut-parleur de médium.
Le compartiment du bas, réservé aux deux haut-parleurs de grave, se termine par un grand évent longitudinal.
Le coffret présente une légère inclinaison de 4 degrés qui a pour but d’améliorer l’alignement temporel. Il repose sur deux embases en aluminium pourvues de pointes du même métal et réglables.
La conception du tweeter diffère de celui qui équipe les enceintes de la série 500. Il est même totalement nouveau. Bien qu’il s’agisse d’un modèle à dôme, sa structure à base de fibre de carbone a été délaissée au profit d’un « constituant » encore plus léger. Le résultat des recherches approfondies menées a abouti à un polyester synthétique appelé Tetoron.
Ce tweeter de 29 millimètres de diamètre est élaboré autours d’une nouvelle structure de moteur animé par de puissants aimants en néodyme, d’un blindage en cuivre sur la pièce polaire pour réduire la distorsion. Il bénéficie d’un évent de pôle profilé et d’une chambre arrière pour contrôler le rayonnement arrière avec un minimum de matière amortissante susceptible de ralentir le son.
Les fréquences médium sont prises en charge par un haut-parleur de 12 centimètres couvrant 5 des 8 octaves disponibles. Sans grande surprise, la membrane est faite de fibres de carbone.
L’enceinte est équipée de deux haut-parleurs de grave d’un diamètre de 14 centimètres chacun. L’équipe de conception a repris le principe d’une membrane en fibre de carbone. En complément, ces transducteurs de grave s’appuient sur un tout nouveau moteur à faible hystérésis qui doit répondre à des exigences optimales en matière de vitesse et de répondant.
Le filtrage a, lui aussi, fait l’objet de toutes les attentions. Toutes les inductances sont à noyau d’air, les condensateurs à film. Privilège a été donné aux résistances à oxyde métallique. Les composants du filtre sont placés sur un circuit imprimé à pistes de cuivre plus épaisses que les circuits des autres enceintes de la gamme. Il est relié aux haut-parleurs et aux bornes de raccordement par un câble en cuivre désoxygéné fourni par Wireworld Inc. aux États-Unis. Ce câble est spécifiquement conçu pour le câblage interne des haut-parleurs et présente une disposition brevetée des conducteurs.
Il est directement soudé aux deux bornes HP qui acceptent les fiches bananes 4 millimètres à câblage unique et les fourches 9 millimètres. Le constructeur a exclu la possibilité de relier ses colonnes à l’amplificateur en mode bi-câblage.
Le Vaisseau Amiral de la marque est disponible en quatre coloris : noir mat, blanc mat, bois tectona et British Racing Green en hommage aux courses automobiles où les voitures anglaises étaient présentées dans cette finition.
Écoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués en auditorium avec les éléments suivants :
– Lecteur CD ROKSAN Attessa CD en mode Drive
– Convertisseur N/A CANOR 2.10 Dac
– Amplificateur intégré hybride CANOR AI 2.10 (testé ICI)
– Câble de modulation symétrique AUDIOQUEST Black Beauty
– Câble numérique coaxial AUDIOQUEST Diamond
– Câbles HP AUDIOQUEST Robin Hood
Pour l’alimentation secteur : conditionneur de secteur AUDIOQUEST PowerQuest 707, câbles secteur AUDIOQUEST Blizzard.
• CD sélectionné : Suite Symphonique Opus 60 « Lieutenant Kijé » – Sergey Prokofiev ~ Direction : Yuri Simonov & The Royal Philharmonic Orchestra – Beatles go Baroque ~ Peter Breiner – Midwinter Night’s Dream & A Moveable Musical Feast ~ Loreena McKennitt – The Last of the Mohicans ~ Trevor Jones B.O. du film – Symphonie des Jouets – Léopold Mozart ~ direction : Jean-François Paillard – Vivaldi and Friends ~ Jeannette Sorrell – Jardins d’hiver ~ Lucienne Renaudin Vary & l’orchestre de chambre de Paris – Stereo Concert Series ~ Decca Phase 4 – If I Should Fall from Grace with God ~ The Pogues – Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani – 11:11 ~ Rodrigo y Gabriela – The Glory that was Gershwin ~ Frank Chacksfield – Ouverture de Ainsi parlait Zarathoustra ~ Richard Strauss – Meedle ~ PinkFloyd – Quiet Nights ~ Diana Krall – Rive Droite – Rive Gauche ~ Swing Band meets Daniel Huck (Edition Passavant Music) – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Barry Lyndon ~ bande originale du film – Mozart par l’ensemble Zefiro ~ Direction Alfredo Bernardini – Two Pianos in Hollywood ~ Ronnie Aldrich & London Festival Orchestra – Prodiges ~ Camille Berthollet – Naim CD test Sampler N°6 – Sonates Kk 87 de Domenico Scarlatti ~ piano : Mikhail Pletnev – Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek – Les Marquises ~ Jacques Brel – Toccata & Fugue – Jean-Sébastien Bach ~ transcription et direction d’orchestre : Léopold Stokowski – Les Marquises ~ Jacques Brel – Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida, etc…
Ce banc d’essai a été rendu possible grâce à La Belle Écoute située à Thionville qui a mis à ma disposition – je l’en remercie grandement – cette paire d’enceintes acoustiques ainsi que le matériel qui l’accompagne.
