NAD C546 BEE Conception : Grande Bretagne
ECOUTE Les tests d’écoutes ont été effectués avec le matériel suivant : amplificateur intégré AUDIOMAT Arpège Référence 10, ensemble YBA Classic 3 Delta DT, enceintes acoustiques PEL Kantor, et des câbles modulation et HP ESPRIT Kappa et ESPRIT HP Aura. L’alimentation secteur a été confiée à la barrette FURUTECH F-TP 615 et câble secteur G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. CD utilisés : CD test NAIM Sambler N° 6 – Sketchs Caucasiens par l’Ukraine National Symphony Orchestra – Quiet Nights par Diana Krall – Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Tri Yann avec L’orchestre National des Pays de Loire – Requiem de Mozart dirigé par Karajan – Double Jeux par Laurent Korcia – Celtic Spectacular par Erich Kunzel. 1° Timbres Au niveau des timbres, même avec une bande passante qui s’étend de 5 Hz à 20 kHz, on a le sentiment que ce lecteur accuse certaines limites qui rendent la restitution fade et sans couleurs. La musique paraît pâle ou quelque peu délavée. Le registre grave est toutefois reproduit avec une lisibilité correcte, sans boursoufflure, mais ne s’aventure pas à des fréquences abyssales. Le registre aigu me semble en revanche correct, il n’est ni agressif ni incisif : il file haut, et les ensembles de cordes s’avère plutôt soyeux et sans forme d’excentricité particulière. Entre les deux, le registre médium aurait mérité d’être plus fouillé aux fins de rendre l’écoute plus « attrayante » et plus riche. Pour être plus précis, j’ai trouvé que ce lecteur manquait un peu de saveur et pourquoi pas quelque chose qui soit davantage chatoyant. Pour tout vous confier, j’ai même trouvé que ‘’ Minor Waltz ‘’ extrait de l’album ‘’ Double Jeux par Laurent Korcia ‘’ m’était apparu ennuyeux à écouter. Enfin, différents extraits du ‘’ CD test NAIM Sambler N° 6 ‘’ mettent en évidence des manquements au niveau de la matérialisation de certains instruments tels que les percussions, basse, contrebasse, aboutissant à une restitution décharnée. 2° Transparence De prime abord, on peut effectivement observer que des progrès ont été réalisés dans certains domaines par rapport aux modèles précédents, mais je trouve à redire sur plusieurs points. Le C546 ne parvient pas au degré de transparence de certains concurrents de tarifs à peine plus élevé. L’écoute montre des zones d’ombres audibles : dès lors subsiste une certaine opacité sur d’infimes détails. Le détourage des instruments des voix traduit laisse perplexe quant aux capacités d’analyse de cette source. Les coups de cymbales qui ponctuent ‘’ Valéria ‘’ interprété par le Modern Jazz Quartet n’ont pas la netteté attendue et manquent de précision. Par ailleurs, sur une orchestration « chargée » telle que celle que l’on peut relever sur » Tri Yann et l’Orchestre National des Pays de Loire « , certaines percussions, le jeu de mandoline ou de cromorne passent presque inaperçus ! 3° Dynamique – réactivité – rigueur Sur les thèmes qui traitent de la dynamique et de la réactivité, je dirais que le C546 est dans la norme des produits de cette catégorie : pas plus, pas moins. A défaut d’être ultra précis, on ne peut pas lui reprocher de traîner ou de mollir sur les montées en puissance. Sa capacité à réagir correctement sur les styles de musiques « percutants » ou vifs montre une certaine cohérence qui est à prendre en considération. Assez spontané et volontaire, ce lecteur ne ménage toutefois pas sa peine pour apporter un peu de vie à une œuvre musicale dont le prise de son a été soignée. S’agissant de la rigueur, je ne dirais pas tout à fait la même chose. La qualité des timbres évoquée ci-avant m’incite à penser que sur certains extraits, le CD546 se laisse aller à une certaine « simplification » de l’interprétation, voir même un peu brouillonne dans certaines circonstances. Si l’on prend le risque de pousser un peu le volume sonore, on assiste parfois à une forme de confusion notamment sur les orchestrations « chargées ». 4° Scène sonore Sans paraître extravertie, la scène sonore semble suffisamment étoffée pour paraître crédible, tout au moins en largeur. Avec les électroniques et les enceintes utilisées, cette scène me semble relativement limitée en hauteur et certainement plus « aplatie » qu’avec d’autres concurrents, ou simplement en prenant en référence un extrait musical en format vinyle. Effet de compression me direz vous ? ; peut-être. Par ailleurs, je trouve des points de limitations sur l’étagement des plans et sur les reliefs pas suffisamment marqués à mon goût. Celtic Spectacular par Erich Kunzel perd un peu de sa verve et de son panache qui privent ainsi l’auditeur des meilleurs moments qui singularisent cet album. Dans tous les cas, je n’ai pas réellement trouvé le côté « grandiose » habituel de mon ‘’ Requiem de Mozart ‘’ favori. L’aspect bouleversant de l’expression vocale n’est pas suffisamment mise en valeur, et le manque de « puissance » des chœurs banalise l’interprétation. 5° Fluidité On pourra reprocher pas mal de choses à ce lecteur, mais soyons sincères, avec le C546 la musique s’écoule facilement et naturellement. Je n’ai pas relevé « d’accrocs » qui remettraient en question la fluidité, laquelle demeure un point fort de la marque NAD. Les enchainements s’effectuent avec souplesse, et les notes s’égrènent spontanément, sans stresse pour l’auditeur, là où pas mal de lecteurs de cette catégorie échouent à l’examen. Ce point mérite d’être souligné dans la mesure où il joue tout de même un rôle important dans la « compréhension » des phrases musicales. 6° Communication avec l’auditeur Je suis resté un peu perplexe quant aux facultés de ce lecteur à confirmer sa parfaite expressivité. Sur des enregistrements de qualité moyenne telle que les ‘’ Sketchs Caucasiens par l’Ukraine National Symphony Orchestra, la restitution d’ensemble m’a semblée « bouchée ». Même à niveau d’écoute confortable, j’ai été contraint de tendre l’oreille et d’être particulièrement attentif à certaines nuances. Sur d’autres enregistrements tels que ‘’ Quiet Nights ‘’ par Diana Krall, le C546 apparaît plus vivant et mieux disposé à mettre en lumière la voix de l’artiste, mais on est en permanence contraint d’aller chercher les petites nuances de l’orchestration qui reste définitivement campée en toile de fond. Par ailleurs, il subsiste une certaine distance entre le flot orchestral du ‘’ Requiem de Mozart ‘’, les chœurs qui l’accompagnent et l’auditeur, et une sorte de « simplification » qui passe par une gestion pas toujours « soignée » des harmoniques ne suscitant pas réellement l’émotion. Conclusion : En dépit d’un travail d’optimisation sur l’étage de conversion, l’étage de sortie analogique, et le mécanisme de lecture, le NAD C546 BEE ne parvient pas à faire chanter un système audio de bon, voir de haut niveau. En revanche, il est envisageable de l’insérer au sein d’un système qui délivre des couleurs tonales bien marquées afin d’obtenir une musicalité agréable. Avant tout achat, je recommande d’effectuer des essais comparatifs avec d’autres lecteurs de cette catégorie.
Prix : 570 € (06/2014)
Test d’écoute réalisé par |
NAD C546 BEE Conception : Grande Bretagne
ECOUTE Les tests d’écoutes ont été effectués avec le matériel suivant : amplificateur intégré AUDIOMAT Arpège Référence 10, ensemble YBA Classic 3 Delta DT, enceintes acoustiques PEL Kantor, et des câbles modulation et HP ESPRIT Kappa et ESPRIT HP Aura. L’alimentation secteur a été confiée à la barrette FURUTECH F-TP 615 et câble secteur G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. CD utilisés : CD test NAIM Sambler N° 6 – Sketchs Caucasiens par l’Ukraine National Symphony Orchestra – Quiet Nights par Diana Krall – Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Tri Yann avec L’orchestre National des Pays de Loire – Requiem de Mozart dirigé par Karajan – Double Jeux par Laurent Korcia – Celtic Spectacular par Erich Kunzel. 1° Timbres Au niveau des timbres, même avec une bande passante qui s’étend de 5 Hz à 20 kHz, on a le sentiment que ce lecteur accuse certaines limites qui rendent la restitution fade et sans couleurs. La musique paraît pâle ou quelque peu délavée. Le registre grave est toutefois reproduit avec une lisibilité correcte, sans boursoufflure, mais ne s’aventure pas à des fréquences abyssales. Le registre aigu me semble en revanche correct, il n’est ni agressif ni incisif : il file haut, et les ensembles de cordes s’avère plutôt soyeux et sans forme d’excentricité particulière. Entre les deux, le registre médium aurait mérité d’être plus fouillé aux fins de rendre l’écoute plus « attrayante » et plus riche. Pour être plus précis, j’ai trouvé que ce lecteur manquait un peu de saveur et pourquoi pas quelque chose qui soit davantage chatoyant. Pour tout vous confier, j’ai même trouvé que ‘’ Minor Waltz ‘’ extrait de l’album ‘’ Double Jeux par Laurent Korcia ‘’ m’était apparu ennuyeux à écouter. Enfin, différents extraits du ‘’ CD test NAIM Sambler N° 6 ‘’ mettent en évidence des manquements au niveau de la matérialisation de certains instruments tels que les percussions, basse, contrebasse, aboutissant à une restitution décharnée. 2° Transparence De prime abord, on peut effectivement observer que des progrès ont été réalisés dans certains domaines par rapport aux modèles précédents, mais je trouve à redire sur plusieurs points. Le C546 ne parvient pas au degré de transparence de certains concurrents de tarifs à peine plus élevé. L’écoute montre des zones d’ombres audibles : dès lors subsiste une certaine opacité sur d’infimes détails. Le détourage des instruments des voix traduit laisse perplexe quant aux capacités d’analyse de cette source. Les coups de cymbales qui ponctuent ‘’ Valéria ‘’ interprété par le Modern Jazz Quartet n’ont pas la netteté attendue et manquent de précision. Par ailleurs, sur une orchestration « chargée » telle que celle que l’on peut relever sur » Tri Yann et l’Orchestre National des Pays de Loire « , certaines percussions, le jeu de mandoline ou de cromorne passent presque inaperçus ! 3° Dynamique – réactivité – rigueur Sur les thèmes qui traitent de la dynamique et de la réactivité, je dirais que le C546 est dans la norme des produits de cette catégorie : pas plus, pas moins. A défaut d’être ultra précis, on ne peut pas lui reprocher de traîner ou de mollir sur les montées en puissance. Sa capacité à réagir correctement sur les styles de musiques « percutants » ou vifs montre une certaine cohérence qui est à prendre en considération. Assez spontané et volontaire, ce lecteur ne ménage toutefois pas sa peine pour apporter un peu de vie à une œuvre musicale dont le prise de son a été soignée. S’agissant de la rigueur, je ne dirais pas tout à fait la même chose. La qualité des timbres évoquée ci-avant m’incite à penser que sur certains extraits, le CD546 se laisse aller à une certaine « simplification » de l’interprétation, voir même un peu brouillonne dans certaines circonstances. Si l’on prend le risque de pousser un peu le volume sonore, on assiste parfois à une forme de confusion notamment sur les orchestrations « chargées ». 4° Scène sonore Sans paraître extravertie, la scène sonore semble suffisamment étoffée pour paraître crédible, tout au moins en largeur. Avec les électroniques et les enceintes utilisées, cette scène me semble relativement limitée en hauteur et certainement plus « aplatie » qu’avec d’autres concurrents, ou simplement en prenant en référence un extrait musical en format vinyle. Effet de compression me direz vous ? ; peut-être. Par ailleurs, je trouve des points de limitations sur l’étagement des plans et sur les reliefs pas suffisamment marqués à mon goût. Celtic Spectacular par Erich Kunzel perd un peu de sa verve et de son panache qui privent ainsi l’auditeur des meilleurs moments qui singularisent cet album. Dans tous les cas, je n’ai pas réellement trouvé le côté « grandiose » habituel de mon ‘’ Requiem de Mozart ‘’ favori. L’aspect bouleversant de l’expression vocale n’est pas suffisamment mise en valeur, et le manque de « puissance » des chœurs banalise l’interprétation. 5° Fluidité On pourra reprocher pas mal de choses à ce lecteur, mais soyons sincères, avec le C546 la musique s’écoule facilement et naturellement. Je n’ai pas relevé « d’accrocs » qui remettraient en question la fluidité, laquelle demeure un point fort de la marque NAD. Les enchainements s’effectuent avec souplesse, et les notes s’égrènent spontanément, sans stresse pour l’auditeur, là où pas mal de lecteurs de cette catégorie échouent à l’examen. Ce point mérite d’être souligné dans la mesure où il joue tout de même un rôle important dans la « compréhension » des phrases musicales. 6° Communication avec l’auditeur Je suis resté un peu perplexe quant aux facultés de ce lecteur à confirmer sa parfaite expressivité. Sur des enregistrements de qualité moyenne telle que les ‘’ Sketchs Caucasiens par l’Ukraine National Symphony Orchestra, la restitution d’ensemble m’a semblée « bouchée ». Même à niveau d’écoute confortable, j’ai été contraint de tendre l’oreille et d’être particulièrement attentif à certaines nuances. Sur d’autres enregistrements tels que ‘’ Quiet Nights ‘’ par Diana Krall, le C546 apparaît plus vivant et mieux disposé à mettre en lumière la voix de l’artiste, mais on est en permanence contraint d’aller chercher les petites nuances de l’orchestration qui reste définitivement campée en toile de fond. Par ailleurs, il subsiste une certaine distance entre le flot orchestral du ‘’ Requiem de Mozart ‘’, les chœurs qui l’accompagnent et l’auditeur, et une sorte de « simplification » qui passe par une gestion pas toujours « soignée » des harmoniques ne suscitant pas réellement l’émotion. Conclusion : En dépit d’un travail d’optimisation sur l’étage de conversion, l’étage de sortie analogique, et le mécanisme de lecture, le NAD C546 BEE ne parvient pas à faire chanter un système audio de bon, voir de haut niveau. En revanche, il est envisageable de l’insérer au sein d’un système qui délivre des couleurs tonales bien marquées afin d’obtenir une musicalité agréable. Avant tout achat, je recommande d’effectuer des essais comparatifs avec d’autres lecteurs de cette catégorie.
Prix : 570 € (06/2014)
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