« Tout-en-un » Play CD
Décidément, le « sorcier » de Shenzen nous inonde désormais régulièrement de nouveautés, toutes plus attractives les unes que les autres.
Ces nouveautés sont relayées dans cette page, mais aucun produit n’a fait l’objet d’un banc d’essai détaillé… Je laisse à chacun le soin de trouver la réponse.
Cette fois, le constructeur Chinois EVERSOLO joue la maxi carte de la séduction avec son « tout-en-un » Play CD. Il s’agit d’un produit de taille réduite (23, x 7,5 x 23 cm) et d’un poids plume de 2,9 kg.
Réputé pour savoir tout faire, et bien selon le constructeur, cet objet regroupe les fonctions d’amplificateur intégré, dac, lecteur réseau et lecteur CD. Notez qu’une version sans drive CD est aussi disponible. Si Play est pilotable via une application « maison », il est curieux qu’aucune prise casque n’ait été prévue.
Parmi la foule de réglages, on pourra compter sur le calibrage acoustique via un microphone externe ou le micro d’un smartphone et un égaliseur graphique à 15 bandes et un égaliseur paramétrique à 10 bandes, totalement inutiles, voir inefficaces, plus une pléiades de réglages gadgets. Plus on en met, plus ça plait.
Il serait fastidieux de décrire toutes les fonctionnalités. La petite face avant regroupe un un écran couleur tactile de 14 cm de diagonale et un réglage de volume / mise sous tension.
L’écran couleur donne d’accès facilement aux différentes applications et sources, ainsi qu’à l’ensemble des options et réglages. Une de ces fonctions transforme même l’écran en vu-mètres à aiguilles selon 5 « graphismes » différents.
Comme toujours, chez EVERSOLO, on soigne la présentation. L’ensemble de l’électronique insérée dans un boîtier fraisé dans l’aluminium. Par manque de place en face avant, le mécanisme de lecture CD est placé dans une trappe de charge sur le côté gauche, ce qui manque vraiment de praticité.
Vu le peu de place disponible, un maximum de CMS assure et puces en tous genres sont utilisés à profusion. Inutile de chercher des composants discrets pour l’étage de sortie. Ici, c’est la classe D qui règne en maître. EVERSOLO a fait le choix de technologie PurePath Ultra HD de Texas Instrument pour une puissance inversement proportionnelle à la taille du coffret.
Pour l’alimentation, Play s’appuie sur une configuration PFC-LLC. Celle-ci minimise le gaspillage d’énergie et réduit les pertes thermiques. Elle intègre des thermistances CTN pour la surveillance de la température et la protection contre la surchauffe, supprimant ainsi le courant d’appel au démarrage afin de protéger l’amplificateur.

Il est clair que la connectique numérique prend le pas sur la connectique analogique. Une seule entrée Ligne est disponible. S’ajoute une entrée phono MM & MC. Une sortie Subwoofer complète le dispositif.
Pour les entrées numériques, Play est pourvu d’une entrée S/PDIF coaxiale, une entrée optique, une entrée HDMI ARC, deux ports USB-A. Une sortie numérique coaxiale est également disponible.
Caractéristiques techniques :
– Puissance : 2 x 60 Watts / 8 Ω – 2 x 110 Watts / 4 Ω
– Réponse en fréquences : 20 Hz à 40 kHz à -3 dB
– Rapport signal / bruit Ligne : >109 dB
– Taux de distorsion : < 0,0037% pour 5 Watts à 1 kHz
– Séparation des canaux : < -108 dB
– Facteur d’amortissement : >107
– Gain entrée Ligne : 20,8 dB
– Gain entrée phono MM : 60 dB
– Gain entrée phono MC : 74 dB
– Sensibilité entrée phono MM : 5mV
– Sensibilité entrée phono MC : 0,5mV
Cet appareil, réputé « miraculeux » est commercialisé à seulement 790 €. La version dépourvue de lecteur CD ne coûte que 690 € – soit des prix 3 à 5 fois inférieurs aux produits de référence. Ces tarifs défiant toute concurrence ne semblent pas cohérents avec la technologie et les possibilités d’exploitation affichées. Cela laisse imaginer à quel coût il est produit. Pour ma part, il y a des trous dans la raquette. Lorsqu’il y a un flou, il y a un loup.
Tout « rutilant » qu’il puisse paraître, attention à ne pas tomber dans le piège comme je l’ai évoqué ICI !
Site du constructeur :
https://www.eversolo.com