Ecoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués en auditorium en deux phases distinctes :
• une première approche avec les produits suivants :
– Horloge externe Vivaldi
– Amplificateur intégré MARK LEVINSON N° 585.5
– Enceintes acoustiques RAIDHO TD1.2
– Câbles de modulation symétrique NORDOST Valhalla 2
– Câbles HP NORDOST Référence Valhalla 2
– Plaques d’amortissement HRS
• Système composé pour ce banc d’essai
– Amplificateur MOON North 641 en mode intégré et bloc de puissance
– Enceintes acoustiques APERTURA Edena Evolution
– Câbles de modulation symétrique NORDOST Leif Red Dawn
– Câbles HP NORDOST Heimdall 2
Pour l’alimentation secteur : barrette NORDOST QB 8 Mk3, câbles secteur Référence Valhalla 2 & Norse Heimdall 2, Purificateurs GND Qkore, Sort Kone de la même marque.
• Extraits dématérialisés Qobuz : Chambre avec vue ~ Henri Salvador – Yehudi Menuhin & Stéphane Grappelli plays Gerschwin, Berlin, Porter, Rogers, Hart and others – Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek Naim – Naim Sampler N°6 – Vivaldi and Friends ~ Jeannette Sorrell – Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani – Golden Brown ~ The Stranglers – Take Five ~ Dave Brubeck Quartet – Mademoiselle in New-York & The Voice of the Trumpet ~ Lucienne Renaudin Vary & BBC Concert Orchestra – Nameless ~ Dominique Fils-Aimé – We Get Requests ~ Oscar Peterson trio – Ainsi parla Zarathoustra : Richard Strauss ~ Direction Lorin Maazel – Indiscretion ~ The Curious Bards – 11:11 ~ Rodrigo y Gabriela – In The Army Now ~ Status Quo – Sonate Kk 87 ~ Domenico Scarlatti ~ clavecin : Trevor Pinnock – Russians ~ Sting – The Incomparable Jérôme Kern ~ Frank Chacksfield Orchestra & Chorus – Jazz på svenska ~ Jan Johansson – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Quiet Nights ~ Diana Krall – Swinging Safari ~ Bert Kaempfert – Les Marquises ~ Jacques Brel – Balalaïkas Favorites ~ Osipov State Russian Folk Orchestra – The Last of the Mohicans ~ Trevor Jones B.O. du film – Meedle ~ Pink Floyd – Slavonic Dances ~ Anton Dvořák ~ Minneapolis Symphony Orchestra – Direction Antal Dorati – « Prodiges » ~ Camille Berthollet – etc…
Nature des timbres – capacités d’analyse
Registre aigu
• La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua
Oubliez un instant les données techniques, écoutez plutôt la musique. Rossini jure de dire toute la vérité, rien que la vérité en matière de reproduction musicale.
Comme tout produit dCS qui se respecte, cette source numérique file dans des fréquences stratosphérique tout en préservant la nature des timbres. Il n’est pas question de rajouter artificiellement une sorte de surlignage sur les aigus. Contrairement notamment à d’autres dac – lecteurs réseau (le plus souvent d’origine asiatique), il n’est pas question non plus de « survoler » et / ou de simplifier le contenu des sonorités qui gravitent dans les fréquences les plus élevées. Rossini affute le message sonore avec une finesse sans précédent et une singularité qui ne l’est pas moins.
L’écoute de la Folia de la Spagna dirigée par Gregorio Paniagua démontre une faculté à accéder à l’intégralité des détails présents sur les différentes plages de cet enregistrement qualitatif. La résolution, poussée à son paroxysme, m’a même permis de découvrir des instruments cachés, tels que les variations individuelles de flûtes baroques « cachées » par la sonorité du cromorne, celui-ci n’étant pourtant pas d’une intensité démesurée.
Autrement, dit, moi qui pensait connaître de fond en comble cet album CD, vinyle et dématérialisé, eh bien Rossini m’en a fait découvrir sa face cachée avec des substances qui ne m’avaient pas forcément interpelées, y compris lors d’écoutes au casque. Sur la gamme de fréquences élevées, je me suis aussi aperçu que Rossini avait un sens de la modulation prononcé.
Rossini réussit aussi ce prodige de « creuser le sillon » jusqu’à en extraire l’intégralité des informations. Celles-ci n’en sont pas pour autant microscopiques. Ce foisonnement d’informations, si infimes soient-elles, sont nettement perceptibles. De plus, cette « posture » se conjugue harmonieusement avec le détourage des instruments réglé au cordeau. Pas un fil ne dépasse et pas une once d’approximation n’a été relevée. Aucune zone de flou ne vient gâcher l’expression du message diffusé.
Registre médium – transparence
• Vivaldi and Friends ~ Jeannette Sorrell
Vous souhaitez obtenir une transparence cristalline. Le Rossini est prêt à tout donner pour avoir une vue imprenable sur toutes les informations contenues sur un pressage hautement réalisé. Dans le « prolongement » des fréquences aigües, nous obtenons une cohérence et une transition absolument parfaites entre les hautes et moyennes fréquences. Il n’y a pas de creux ou de bosses. Tout est organisé de façon à rendre la musique fluide, totalement dépourvue de toute forme d’accrocs. Cela renforce l’expression et une « tenue musicale » des plus vivantes qui soit.
Si l’on décèle de microscopiques détails, ceux-ci sont reproduits sans artifices. Par ailleurs, Rossini privilégie l’ouverture : c’est donc dans cet esprit qu’il « diffuse » ce que l’oreille humaine est susceptible de percevoir. Les jeux de cordes arbore un velouté absolument des plus beaux qu’il m’ait été donné d’entendre. Le filé soyeux de l’ensemble de violons adopte une couleur boisée réaliste et une consonance totalement démunie d’agressivité. Leur formulation contraste admirablement bien avec les instruments solistes; sur ce point je pense notamment au clavecin dont Jeannette Sorrell « use » pour impulser et diriger sa formation orchestrale.
Ce clavecin est « richement » restitué. Sa sonorité « brille » par ses multiples facettes. Tantôt étincelantes, tantôt plus mattes, les teintes musicales sont diffusées avec un raffinement rarement rencontré. Et puis, il y a la magie des harmoniques avec ces fins de notes qui s’éteignent progressivement dans le temps et l’espace avec une délicatesse inégalée.
Toujours très élégante, sans pour autant être typée, la musique est fruitée. Le grain de chaque instrument est « travaillé » avec une minutie qui soit la plus proche de celle des instruments de musique écoutés en « Live ». Les mélomanes, j’en suis certain, apprécieront ce supplément, qui, à mon sens, est loin d’être un détail.
Focus sur les vocaux
• Chambre avec vue ~ Henri Salvador
En complément du regard porté sur les timbres et la transparence, il me paraissait intéressant de faire un focus sur les vocaux. Beaucoup d’albums se sont succédés pour cet exercice, mais je retiens ici Chambre avec vue d’Henri Salvador.
Cette « machine » a un don inné : celui de capter l’attention pour se retrouver finalement face à face avec l’artiste et les musiciens qui l’accompagnent.
Avec Rossini Apex, cette rencontre est presque inopinée tant l’expression s’avère réaliste et d’une présence étonnante. La voix claire, charnelle, suave de l’auteur – compositeur – interprète est d’une superbe éloquence, presque « palpable ». J’ai réellement eu le sentiment qu’il n’y avait plus d’intermédiaires (système de prise de son et système de reproduction) entre l’artiste et l’auditeur. Les yeux fermés, j’ai eu ce bonheur incommensurable de sentir une présence inhabituelle dans le lieu d’écoute. On ressent fort bien la passion et son degré de perfectionnisme qui anime Henri Salvador et son implication destinée à communiquer toute la poésie de ces mélodies et textes. La diction est d’une authenticité déconcertante, les articulations et les reprises de souffle démontrant quelque chose qui vient du cœur.
Mieux encore, la petite formation orchestrale, à la fois sobre et riche en évènements, « s’installe » autour de la section vocale formant un ensemble complet, cohérent où chaque intervenant joue individuellement sa partition, tout en conservant une parfaite osmose.
Quel que soit le registre « visité », le trait n’est jamais forcé. La neutralité et le comportement ultra linéaire laissent énormément de place aux multiples facettes que revêt une prise de son « bien travaillée », comme cela est le cas sur cet album où l’aspect authentique est totalement préservé.
Registre grave
• Nameless ~ Dominique Fils-Aimé
Le grave incarne, lui aussi, le perfectionnisme en matière d’analyse. Non content de descendre aux valeurs attendues, j’ai été stupéfait de la rigueur avec laquelle le jeu de contrebasse qui accompagne Dominique Fils-Aimé, sur les différents thèmes de cet album, et en particulier Birds est pris « à bras le corps ».
Dès le départ, on peut être stupéfait par les dimensions que prend l’instrument au sein de l’espace sonore. Il semble conforme aux proportions que prendrait la contrebasse si elle se trouvait physiquement à notre portée. Outre les qualités du Rossini, l’amplificateur et les enceintes acoustiques jouent aussi pleinement leur rôle pour donner cette « illusion ».
La reproduction de la ligne de contrebasse est « immaculée » avec un suivi mélodique dont la définition est poussée à son paroxysme. J’ai senti un instrument vivant dont on perçoit la moindre vibration de la table provoquée par le jeu méthodique du musicien. Rossini Apex arrive également à nous faire partager la technicité avec laquelle le contrebassiste « anime » son instrument. Nous entendons distinctement le pincement de chaque corde et, mieux encore, la façon dont il plaque ses accords sur la touche de l’instrument. La reproduction est prodigieuse : c’est un véritable bonheur de pouvoir scruter tout cela.
Le grave fait preuve d’une assise et d’une tenue dont peu de lecteurs réseau – Dac peuvent s’enorgueillir. Les différentes « articulations » s’enchaînent méthodiquement avec cette agilité qui n’appartient qu’aux produits de grande classe.
• Ainsi parlait Zarathoustra : Richard Strauss ~ Lorin Maazel
Si l’on pousse un peu plus loin l’examen du registre grave, il ne faut pas hésiter à faire parler Zarathoustra de Richard Strauss sous la Direction de Lorin Maazel. Il est simplement requis d’écouter l’Ouverture pour comprendre ce que signifie la notion de soubassement profond.
L’Ouverture débute et surtout s’achève par une « nappe » d’orgue absolument déconcertante que je qualifie de « gargantuesque ». Ce terme ne signifie pas qu’elle soit omniprésente ou envahissante. Sa profondeur et sa puissance nous indiquent juste que le Rossini Apex est en capacité de s’aventurer dans les fréquences les plus basses sans aucune altération ou limite subjective. Les soubassements sont explorés avec une facilité qui donne à cette note une sorte de « hauteur » vertigineuse.
Comme je l’avais souligné lors du test du dCS Lina, nous retrouvons sur ce final les nuances et de modulations liées aux tuttis qui émanent des tuyaux de l’orgue, avec un supplément d’informations non négligeable.
Les mélomanes les plus avertis « succomberont » devant les coups de timbales qui ponctuent la partition par leurs « roulements » consistants, francs, nets et profonds. Les impacts de marteaux sur la peau des percussions se traduit par un effet plein, organique et d’une stabilité inébranlable. Ainsi, le poids et la matière sont réellement au rendez-vous et contribuent à donner davantage de prestance à cette composition.
Amplificateur intégré MOON North 641 : un allié de grande classe
Capacités de réaction – dynamique – rigueur
• In The Army Now ~ Status Quo
Pour cerner les capacités de réaction de ce produit, pourquoi ne pas tenter de lui soumettre sans scrupules des styles musicaux à « fort caractère ». Nous savons déjà que le Rossini sait habillement dompter avec brio des œuvres de musique classique, telles que Ainsi parlait Zarathoustra. En principe, il ne devrait pas faillir avec des styles plus rock – d’où le choix de In The Army par le groupe Status Quo.
Le Rossini n’est nullement un « instrument » exclusivement réservé à la musique classique, baroque ou « gentillette ». De nature « autoritaire » et lorsque la situation le nécessite, il sait faire parler la poudre avec une excellente réserve d’énergie. La réponse impulsionnelle est incontestable sur ses capacités à agir promptement. Les coups de batterie sont d’une franchise infaillible : leur tempo est réglé au cordeau, la guitare basse « assure » et les riffs de guitare électrique reflètent parfaitement la rigueur avec laquelle l’ensemble « se défend » sans qu’aucune confusion ne vienne perturber le bon déroulement de la musique. Mais le plus « beau », c’est qu’en plus cette électronique sait faire la part des choses en déliant chaque instrument de musique; ce qui confirme aussi un sens de la fluidité lors des fortes montées en puissance.
• Yehudi Menuhin & Stéphane Grappelli plays Gerschwin, Berlin, Porter, Rogers, Hart and others
Sur un épertoire différent, le duo Yehudi Menuhin & Stéphane Grappelli incarne la maîtrise avec laquelle le Rossini Apex « s’ajuste » aux différents coups d’archet de ces deux « maîtres du violon ». A l’évidence, le caractère bien « trempé » et la forte « teneur » énergétique de cette source numérique vigoureuse surfe avec une magnifique aisance sur les « vagues harmoniques » de chacun de ces violons.
Les montées en gamme de fréquences, les écarts de dynamique, ainsi que les coups d’archets sont vifs et enjouées. Ils sont contrôlés à la perfection et se montrent d’un adresse incroyable. Le brio avec lequel agit le Rossini Apex sur ces thèmes dédiés à Gerschwin, Berlin, Porter, Rogers, Hart and others sont tout bonnement « rayonnants ». L’enchaînement des phrases musicales s’effectue avec beaucoup de souplesse et non un « affichage » destiné à en mettre plein la vue aux auditeurs.
Espace – image et scène sonores
• Balalaïkas Favorites ~ Osipov State Russian Folk Orchestra
Les dCS Lina et Bartók se démarquaient singulièrement par l’ampleur de la scène sonore qui nous étaient alors présentée. Rossini pousse encore plus loin le bouchon, et ce n’est pas peu dire.
En ce qui concerne le « plan de table », dCS a vu les choses en grand ! Le miracle d’une image en trois dimensions prend ici toute sa signification. L’écoute de Balalaïkas Favorites par Osipov State Russian Folk Orchestra nous invite à entrer dans le studio d’enregistrement et, à fortiori, au cœur de ce répertoire où se mêlent les instruments traditionnels et classiques. Ces « sublimes » interprétations du répertoire Russe délivrent une image d’une amplitude considérable et d’une organisation des plans structurée en sous-ensembles. Cela nous donne l’occasion de scruter à la loupe chaque instrument soliste ou petits groupes d’instruments.
La scène sonore est incroyablement large : elle offre un vaste panorama donnant un accès privilégié au moindre mouvement, à la moindre inflexion et à l’emplacement de chaque instrumentiste au centimètre près. De plus, on détecte aisément les réverbérations du lieu de l’enregistrement et tout ce qui s’est passé lors de la prise de son.
Rossini Apex nous fait alors bénéficier de reliefs clairement marqués entre les différents pupitres. La profondeur de champ permet de distinguer les instruments de premier plan de ceux de second ou troisième plan. En clair, la spatialisation est un point crucial qui démontre que dCS n’a rien laissé au hasard.
• The Incomparable Jérôme Kern ~ Frank Chacksfield Orchestra & Chorus
Respiration et « fraîcheur » sont également les mots qui me viennent à l’esprit lorsque la musique se met à jouer. En sa qualité de Maître du Jeu, cette référence dCS n’a pas son pareil pour délivrer une reproduction ample et déliée, de « format » bien supérieur à bien des lecteurs réseaux, incluant les concurrents directs !
A chaque seconde, ce lecteur numérique nous accorde quelque chose de nouveau, de différent, de complémentaire. Si la notion d’ouverture déjà évoquée a un sens, c’est bien Rossini qui l’incarne. Sa volonté d’embraser la musique et de la délivrer avec un maximum de « sophistication » nous fait découvrir l’intégralité du contenu des différents albums, incluant cet hommage à Jérôme Kern que reprend la talentueux Frank Chacksfield.
L’excellente prise de son signée Decca Phase 4 se matérialise par une fresque musicale que ce produit dCS se plait à dessiner pour le plus grand plaisir de votre serviteur et, sans aucun doute, pour le plaisir de ceux qui recherchent une résolution la plus aboutie qui soit. L’envergure de la scène sonore contribue à cerner intégralement toutes les micro particules qui tapissent les différents « tableaux » de cet album. Pour l’exemple, j’ai été sensible à la légèreté, l’harmonie des cordes, le doux frou-frou des notes de harpes qui vient vous chatouiller les oreilles, le petit tintement du triangle ou d’un carillon qui émergent, comme par magie, du flot orchestral avec un emplacement bien déterminé au sein de l’espace sonore.
Séquence plaisir & émotion – sens de l’expression
• Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani
Faîtes-moi confiance, si vous souhaitez entrer au plus profond de la musique expressive et de la reproduction d’exception, alors le dCS va radicalement vous changer votre vie d’audiophile. Un bémol cependant : cette source numérique ne pourra pas se satisfaire d’un amplificateur et d’une paire d’enceintes « tout-venant ». Il a besoin d’être secondé par un système de haute volée, qui, n’exclura d’ailleurs pas un amplificateur et un casque dédié à cette forme d’audition.
Notre compétiteur issu des laboratoires dCS veille en permanence à votre bien-être pendant les séances d’écoutes. Il est à vos côtés pour prendre le pouls de la musique. Il contrôle minutieusement le déroulement des phrases musicales aux seules fins de vous faire « toucher du doigt » l’authenticité du message musical auquel vous seriez sensible. L’idée est de contourner ou réduite à néant tous les écueils liés à la technicité, sous toutes ses formes, de l’univers de la musique dématérialisée. A cet effet, il sait faire et déjoue tous les obstacles qui pourraient entraver la fidélité de la reproduction.
L’écoute de Esperanza ou La Chanson de Égarés, entre autres, sont prodigieusement mis à la disposition de l’auditeur en quête d’émotions. Bien au-delà de l’aspect artistique proposé par le quatuor composé de Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien et Vincent Peirani, Rossini Apex vous ouvre la porte d’entrée d’un univers musical hors du commun. Le sonorité de la kora (instrument à corde Malien constitué d’une volumineuse demi-calebasse en guise de caisse de résonance et de 21 cordes) est d’une propreté immaculée. Nous entendons nettement la façon dont Ballaké Sissoko fait chanter son instrument. Sa sonorité est toujours lumineuse : cette caractéristique s’appuie sur un silence de fonctionnement de l’appareil qui agit justement sur cette luminosité, mais pas que. De fait, toutes ses petites nuances, ainsi que celles de l’accordéon, du violoncelle et du saxophone soprano sont rapidement identifiées.
Le plaisir d’écoute se mesure simplement parce que cette « création » dCS distille une quantité peu imaginable d’informations quasi-moléculaires, voire de l’ordre de l’atome dues à la technologie Apex. La présence de l’appareil dans la pièce d’écoute, tout comme celle du système audio, devient discrète, au seul profit de la musique – ça c’est important !
• Suite Symphonique Opus 60 « Lieutenant Kijé » – Sergey Prokofiev ~ Direction : Yuri Simonov & The Royal Philharmonic Orchestra
Les produits dCS sont réellement uniques en leur genre. Le Rossini Apex n’échappe pas à cette règle. Il tisse un lien étroit entre l’auditeur et la musique; je dirais même une sorte de cordon ombilical qui nourrit l’auditeur et lui insuffle l’oxygène nécessaire pour nous baigner totalement dans un flot mélodique démuni d’impureté.
C’est cette « image » qui m’est venue à l’esprit lorsque j’ai écouté la Suite Symphonique Opus 60 « Lieutenant Kijé » de Sergey Prokofiev et plus précisément la Romance. Ce dCS a un don inné pour vous propulser dans l’univers romantique, étrange, mélancolique de cette suite symphonique, qui a d’ailleurs inspiré le chanteur Sting pour son titre Russians.
Le plus extraordinaire, est que Rossini Apex a les capacité pour vous sensibiliser à la manière dont débute la partition en Sol Mineur; une note qui s’inscrit comme tonique de l’accord, et donne le ton dominant à l’ensemble de l’œuvre. C’est suffisamment explicite pour être mentionné, et les mélomanes ne s’y tromperont pas. Cela démontre bien à quel point cette électronique traite les signaux numériques et analogiques pour faire ressortir ce genre de détails qui peuvent parfois nous échapper en d’autres circonstances.
L’auditeur peut à tout instant mesurer la « bonne santé » de la reproduction. Pour ma part, il émane de cet extrait une écoute harmonieuse, pure où la dualité entre la flûte et le basson forment deux discours qui se rencontrent et finissent par s’harmoniser pour donner le ton et « former » un ensemble édifiant.
Plongé au cœur de cette « comédie sarcastique soviétique », rien n’échappera à des oreilles attentives. Depuis l’introduction où vous pourrez « déguster » le formidable contraste qui existe entre les nappes de contrebasses et la ligne mélodique des violoncelles, jusqu’à l’ensemble vibrant du groupe d’altos et violons qui viennent à se superposer, vous bénéficierez de tout le charme de cette composition bouleversante.
Le jeu de glockenspiel prend des teintes multicolores. Ses « petites » interventions, bien ciblées, sont délicatement diffusées dans l’espace d’écoute.
• Sonate Kk 87 ~ Domenico Scarlatti ~ clavecin : Trevor Pinnock
Cette Sonate Kk 87 signée Domenico Scarlatti nous ouvre la voix du perfectionnisme en matière de reproduction musicale.
Pour ma part, je suis resté muet d’admiration « face » à cette Sonate Kk87 composée par Domenico Scarlatti. Tout d’abord, la ligne mélodique suscite en soi de l’exaltation. Ensuite, l’interprétation par Trevor Pinnock est prodigieuse. En troisième lieu, la prise de son a été soignée. Cependant, ces trois critères n’auraient aucune signification si la source en charge de les diffuser n’était pas la hauteur. J’admets qu’une source, quelle qu’elle soit, peut mettre l’accent sur la mélodie. Cependant, il est moins sûr que celle-ci arrive à sensibiliser totalement l’auditeur qui attache une importance capitale aux effets produits par l’analyse d’un signal plus ou moins bien traité.
Le Rossini Apex est en mesure de vous livrer un message musical « complet », assorti d’une pléiade de minuscules substrats qui font la différence aux fins de délivrer un contenu musical d’une richesse inouïe. Le clavecin étant l’unique, instrument, le moindre détail ne pourra jamais échapper à une oreille sensible au charme sa « pigmentation ». La nature pétillante de l’instrument est éblouissante. Chaque note est soigneusement « distillée » conformément à la manière dont le claveciniste exerce son art.
Rossini Apex « ausculte » avec attention les bruits du mécanisme qui met en mouvement chaque corde. On peut ainsi faire la distinction entre les « attaques » franches ou l’effleurement du marteau sur les cordes du clavecin. Toute la magie musicale est contenue dans ces détails. Aussi, chaque croche, ronde, octave est soupesée avec un soin inimaginable, démontrant l’agilité du musicien.
Cette écoute nous fait prendre conscience qu’une électroniques bien conçue et bien réalisée est capable de faire « frissonner » un auditeur sensible à l’art musical, à la véracité des timbres, mais aussi à la virtuosité du ou des musiciens. dCS Rossini Apex répond à toutes ces attentes.
Conclusion :
Je conclurais par cette phrase : « Rossini est à la reproduction musicale ce que James Webb Télescope est à l’astronomie« . Ce produit permet de poser un regard différent sur la musique que nous percevons et, dans une moindre mesure, sur les artistes qui l’interprètent.
Il est convenu que ce produit est coûteux, mais il constitue l’interface ultime entre la musique et l’auditeur. Je le considère comme une référence absolue !
Prix du Dac – lecteur réseau : 33.300 € (11/2024)