Transport CD d1-CD
Bien connu pour ses « éléments » numériques, transports, dacs, horloges, etc…, le manufacturier totalDac français n’avait, jusqu’ici pas misé sur le Compact Disc. Cela pouvait se comprendre à l’heure où le monde du « dématérialisé » nous est imposé. Le disque vinyle faisant à son tour « recette », réaliser un lecteur CD n’était, à mon sens, pas d’une urgence capitale.
totalDac a pourtant jugé opportun de remplir sa mission jusqu’au bout en se focalisant cette année sur un produit en capacité de lire les CD. Le transport d1-CD n’est pas un lecteur CD intégré. Il s’agit d’un Drive à associer avec un convertisseur N/A « maison » de préférence (la marque n’en manque pas). Cependant, il peut être associé à d’autres convertisseurs.
Très sobre d’aspect, le d1-CD adopte la géométrie à laquelle le constructeur nous a habitué. Pas de touches de fonctions en façade : tout se pilote à l’aide de la télécommande.
TotaDac a misé sur la carte de la fiabilité et de la longévité. Le mécanisme à chargement par le dessus prend comme masse la plaque massive de cuivre (la même que celle des DACs Totaldac) puis découple encore la mécanique de lecture par 4 ressorts coniques et 4 amortisseurs en caoutchouc siliconé.
La plaque de cuivre est elle même isolée du meuble hifi par 3 pieds anti-vibratoires à bille intégrée. La plaque intermédiaire en carbone et le capot sont amortis par de la ferrite.
Le d1-CD exploite une mécanique Autrichienne actuelle CD-PRO8 et hérite de toutes les recherches qui ont permis de développer les DACs, reclockers et streamers Totaldac :
oscillateurs, distribution d’horloge spécifique, générateur spdif spécifique, plaque massive de cuivre, pieds anti-vibratoires, distribution de masse et terre, amortissement électromagnétique et mécanique, transformateur live-power, filtrage spécifique des alimentations.
Ce mécanisme est prévu pour lire exclusivement les CD 16 bits / 44,1 kHz et la couche équivalente d’un SACD hybride.
L’oscillateur présente un jitter rms de seulement 40 femtosecondes, un chiffre loin d’être habituel et qui explique en partie cette impression de dynamique instantanée.
La face arrière comporte une sortie numérique S/PDIF coaxiale et une sortie numérique AES-EBU.
On y remarque aussi une fiche spécifique pour l’alimentation séparée live-power. Celle-ci présente une isolation galvanique très supérieure aux alimentations secteurs habituelles, le résultat se voit sur le spectre de bruit lorsqu’elle alimente un DAC, les dernières petites raies parasites non liées à la fréquence secteur disparaissent (spurious noise). Cela a aussi un effet audible sur le transport CD même si celui-ci ne sort que le signal numérique.
L’alimentation étant externe, elle n’émet pas non plus de vibration mécanique ni d’onde électro-magnétique sur la mécanique CD ni sur les signaux numériques ni sur l’oscillateur.
Toutes les mises au point ont été faites sur le système le plus haut de gamme de Totaldac et aussi en comparaison à un lecteur de master tapes analogique de studio.
Cette excellente initiative du constructeur est à saluer. Elle démontre, une de fois de plus, que le CD n’est pas mort. Prix : 7500 €.
Site du constructeur :
https://www.totaldac.com/index_fr.htm