REGA – R 7
Origine : Grande Bretagne
Enceinte 3 voies – bass-reflex
Rendement : 90 dB / 1w / 1m
Impédance nominale : 6 ohms
Puissance admissible : 125 watts
Réponse en fréquence : non spécifiée par Rega
Dimensions : ( H x L x P ) 97,2x 27x 34,8

Si REGA est connu pour ses célèbres platines disques et depuis quelques années ses électroniques et lecteurs CD de haut de gamme, il l’était un peu moins pour la production d’enceintes acoustiques. Pourtant le constructeur britannique s’était déjà fait remarquer avec les modèles Ara, Jura, Alya et Naos, qui laissent désormais la place à la série R qui comprend 5 modèles dont la R 7 qu’il m’a été donné d’écouter récemment lors d’un récent salon audio en province.
Au premier abord, la R 7 est une colonne classique 3 voies type bass-reflex au concept toutefois particulier. En effet, la face avant comporte 2 tweeters qui ont pour objet d’améliorer la restitution des hautes fréquences, ainsi qu’un haut parleur pour le registre médium. Le haut parleur de grave, accompagné d’un évent accordé se situe latéralement dans le but de minimiser les interférences qui pourraient se produire si les enceintes étaient placées de façon un peu trop rapprochées.
Dans la pratique cet ingénieux dispositif permet d’obtenir une scène sonore particulièrement large et enveloppante – à condition de placer les enceintes relativement loin des murs de votre pièce d’écoute. On notera que ce haut parleur de grave de 7 pouces est doté d’une bobine en aluminium à 8 couches permettant de se passer d’un éventuel filtre passe-bas.
Cette enceinte permet une exploitation du bi-câblage et le cas échéant de la bi-amplification, car elle possède 4 bornes reliées par des straps dont la qualité est à mettre à son actif. Sur ces possibilités de connexion, il faut savoir que REGA ne plaide nullement en faveur du bi-câblage – en revanche, la bi-amplification permet d’apporter des améliorations significatives des performances ( bon à savoir ).
La finition globale est bonne sans toutefois atteindre ce qui se fait de mieux à prix identique, et 2 coloris sont proposés au choix de l’acquéreur. A priori, cette enceinte acoustique, comme l’ensemble de la nouvelle gamme REGA a fait l’objet d’études poussées sur le comportement des flux d’air qui prend ici l’appellation d’un système baptisé » quart d’onde « . |
ECOUTE
Les tests d’écoute ont été effectués avec le matériel suivant : préamplificateur REGA Cursa 3, blocs de puissance REGA Exon 3, et lecteur CD REGA Jupiter ( testés respectivement en pages amplis et lecteurs CD ) et des câbles YBA et REGA. On pourra observer que le constructeur préconise également des câbles de marque QED.
Test N° 1 : Dardanus de JP Rameau par John Eliot Gardiner
Sans décrire à nouveau de manière hyper précise les impressions que j’ai pu ressentir à l’écoute d’un système complet REGA, il me semble toutefois important de préciser que cette enceinte gagne nettement en précision et dans les hautes fréquences par rapport à la série précédente.
Ce qui est étonnant ici, c’est la hauteur de la scène sonore qui donne à l’orchestre une dimension réelle, même si par exemple on écoute cette enceinte debout.
Par ailleurs si la scène sonore s’avère large, les tweeters savent diffuser leur subtilités sans les focaliser à outrance. Les musiciens ont bien leur place au sein de l’orchestre, mais ne sont pas isolés dans un coin de la pièce d’écoute.
La profondeur de scène est respectable elle aussi, mais on aurait toutefois aimé qu’elle gagne encore un peu pour être totalement crédible.
Là où la R 7 peut être pêche un peu, c’est au niveau de la profondeur du registre grave – celui ci me semble un peu léger.
Le volume des percussions pourrait être un tantinet plus démonstratif. A cette critique, la personne qui opérait la démonstration m’informe que la R 7 n’avait pas les supports adaptés et que le local d’écoute ne pouvait de tirer les qualités optimales de cette enceinte dont le volume n’a pourtant rien de ridicule.
Cette remarque m’interpelle et il est bon de savoir que la R 7 sera très sensible à son environnement – l’emplacement dans la salle d’écoute qui accueillera cette enceinte devra faire l’objet d’un soin particulier.
Test N° 2 : Legends par J. Galway et P. Coulter
Doté d’une forte personnalité, la R 7 ne peut trahir les qualités musicales de la remarquable prise de sons de ce CD , ainsi que les prestations de ses interprètes.
Malgré un registre un peu en retrait, le piano de Phil Coulter prend une dimension tout à fait raisonnable et très communicative. La R 7 ne trahit nullement la fluidité des électroniques de la marque REGA.
Pour le jeu de flûte de James Galway, on est frappé par la transparence et le côté aérien de l’instrument. Les timbres sont restitués avec délicatesse et surtout avec une très grande pureté.
Sur des morceaux plus fournis en instruments, on assiste à une foule innombrable de détails, dénués de toute agressivité – ça c’est bien. J’ai été également touché par le phrasé d’une basse fretless dont la lisibilité était excellente.
La R7 en raconte beaucoup avec une certaine distinction, sans toutefois en faire de trop. Sur certains passages plus rythmés, on appréciera le côté rapide et dynamique de cette enceinte qui réagit toujours au quart de tour.
Conclusion :
L’enceinte R 7 est une enceinte acoustique neutre mais vivante qui s’accordera avec un grand nombre d’électroniques, dans la mesure où celles-ci sont musicalement généreuses.
Attention, la R 7 est sensible à son environnement, et aux câbles de raccordement. Tout cela doit être étudié avec soin, sans quoi on risque de passer à côté d’un très bon produit et de grands moments musicaux.
Cotations : |
Musicalité : 9 / 10
Rapport qualité – prix : 9,5 / 10 |
Prix : environ 2 500 € la paire ( 10/2004 )
Test d’écoute réalisé
par Lionel Schmitt
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