Origine : Grande Bretagne
Amplificateur intégré à transistors
Puissance sous 8 ohms : 2 x 75 watts / 8 Ω
Réponse en fréquences : 5 Hz à 130 kHz +/- 1dB
Rapport signal / bruit : 110 dB
Taux de distorsion : non spécifié
5 entrées ligne RCA
1 sortie enregistreur RCA
1 sortie variable pré-out RCA
On ne peut pas dire que Richard Bews, le réalisateur des amplificateurs britanniques LFD, soit un homme à faire parler de lui. La communication, le marketing : ce n’est pas son truc !
Il faut réellement être à l’affût pour trouver une nouveauté, et des nouveautés chez LFD, il n’y en a pas tous les jours.
L’amplificateur intégré NCSE Mk3, qui fait l’objet d est un produit de la dernière génération du concepteur. Comme le suffixe l’indique, la notion de NCSE indique Nouveau Châssis – Spéciale Edition.
La face avant comporte le strict minimum : un sélecteur de mise sous tension, le potentiomètre de volume, un sélecteur pour les cinq sources, et un potentiomètre pour la boucle monitoring tous trois taillés dans l’aluminium. Une microscopique diode bleue placée au-dessus du logo indique que l’appareil est sous tension.
Le concepteur est fier de préciser que cette version Mk3 embarque des composants de très haut de gamme.
Le NCSE MK3 est constitué d’un châssis extrêmement rigide et lourd pour lutter contre les vibrations indésirables et les effets microphoniques. La façade fait appel à un bloc d’aluminium massif fraisé dans la masse de 20 mm d’épaisseur. L’appareil est fabriqué à la main en Angleterre par son concepteur Richard Bews à partir de composants rares et onéreux réputés pour leur sonorité : résistances au tantale SHINKOH, résistances VISHAY, résistances au carbone AMTRANS et RUBYCON. Le potentiomètre de volume est une pièce rare multibrins PC-OCC.
D’après Richard Bews, les composants et le câblage interne du NCSE MK3 ne se rencontrent que sur des produits coutants 5 à 7 fois plus chers. Les performances musicales sont en rapport avec les efforts déployés, le NCSE MK3 possède les mêmes qualités que le modèle MK6 dont il est issu mais poussées à leur paroxysme, avec un spectre sonore plus large en particulier dans le grave.
Le circuit principal fait appel à un schéma très court. Son alimentation “tient” autours d’un transformateur torique d’une valeur de 600 VA : de quoi tenir en respect les enceintes les plus complexes et assurer la demande en énergie requise. Le 4 bornes haut-parleurs sont des modèles puisées au sein du catalogue WBT. Elles acceptent les fourches, les fiches bananes et le câble nu de très forte section.
Cet amplificateur est généreux en nombre connexions : 5 entrées ligne haut niveau, 1 sortie enregistreur analogique fixe avec boucle monitoring, et 1 sortie à niveau variable.
Ne cherchez pas de connexions numériques : il n’y en a tout simplement pas ! – Pas davantage d’entrée phono.
Pour des raisons techniques liées à la conception du potentiomètre, et aussi éviter des influences néfastes à la musicalité, vous vous passerez également de télécommande.
Pour le découplage, LFD a inventé une solution simple : les quatre pieds ne sont pas fixés au châssis. Vous les posez sur votre meuble / support, puis l’appareil sur ces pieds.
Je remercie le distributeur HIGH END AUDIO d’avoir déployé les moyens nécessaires pour mettre à ma disposition cet amplificateur pendant près de deux mois pour réaliser ce test d’écoute et vous en faire profiter au travers ce banc d’essai.
Ecoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués à domicile avec les éléments suivants :
– préamplificateurs phono MOON 310 LP Mk2,
– platine vinyle REGA RP 8 & cellule REGA MC Ania,
– lecteur CD YBA Classic Player 3,
– HARBETH Super HL5 Plus, et PE LEON Kantor,
– câbles de modulation ESPRIT Beta 2019, YBA Glass, VAN DEN HUL the Orchid,
– câbles HP ESPRIT Beta 2019 et YBA Diamond.
Pour l’alimentation secteur : barrette FURUTECH F-TP 615 et ESPRIT Volta, câble secteur G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. Câbles secteur ESPRIT Celesta & Eterna.
• CD repères : Naim CD test Sampler N°6 – The Glory that was Gershwin ~ Frank Chacksfield – Quiet Nights ~ Diana Krall – Meedle ~ Pink Floyd – Barry Lindon ~ bande originale du film – Carmen & l’Arlesienne de Georges Bizet ~ Charles Münch & New Philharmonia Orchestra – The Last of the Mohicans ~ bande originale du film – Beethoven : 9 symphonies ~ Rudolph Kempe (édition SACD Esoteric) – Gipsy Spirit – Saint Kilda Wedding ~ Ossian – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Mademoiselle in New-York ~ Lucienne Renaudin Vary & BBC Concert Orchestra – Dance into Eternity par Omar Faruk Tekbilek – Celtic Spectacular ~ Erich Kunzel & Cincinati pops orchestra – « Prodiges » ~ Camille Berthollet – Camille et Julie Berthollet – Jazz på svenska par Jan Johansson – Meedle ~ Pink Floyd – In a Monastery Garden : The Immortal Works of Albert Ketèlbey – Legends par James Galway & Phil Coulter – Collaboration par le Modern Jazz Quartet with Laurindo Elmeida, etc…
• Vinyles utilisés : – All Time Favorite Melodies of Japan – The Glory that was Gershwin ~ Frank Chacksfield – Saint Kilda Wedding ~ Ossian – Nameless ~ Dominique Fils-Aimé (vinyle 30 cm / 45 tr/m) – Quiet Night’s Naim CD test Sampler N°6 – Diana Krall – Bossa Nova Naim CD test Sampler N°6 – Quincy Jones – Shadow Hunter ~ Davy Spillane – Bach Spectacular par The Kingsway Symphony Orchestra ~ Direction Camarata – The Complete par Mike Oldfield – Tri Yann : Le Vaisseau de Pierre – Molière ~ bande originale du film – Barry Lindon ~ bande originale du film – « Jalousie » par Yehudi Menuhin et Stéphane Grappelli – Concertos Brandebourgeois N° 1,2,3 de Jean-Sébastien Bach, par The English Chamber Orchestra ~ Direction Benjamen Britten, etc…
Les « briseurs de barrages » musicaux
Approche globale, découverte et premières impressions
Sous ses allures sobres qui sentent bon l’artisanat au sens noble du terme, l’amplificateur LFD NCSE Mk3 cache une foule de talents musicaux que je vais m’efforcer de décrire dans les lignes qui vont suivre.
Tout d’abord, cet amplificateur tranche nettement à ce que l’on a coutume de décrire comme le « son anglais ». Le NCSE Mk3 offre bien mieux que cela. Certes, le côté légèrement chaleureux, bien lissé, fait partie du cahier des charges musical auquel s’ajoutent une foule de qualités. Le concepteur s’est attaché à aller à l’essentiel. Pour y parvenir, il a opté pour le trajet du signal le plus court, un choix drastique des composants et une alimentation de forte capacité pour garantir une puissance soutenue et une association avec des enceintes acoustiques difficiles, tant sur le plan technique que musicale. A noter que les enceintes HARBETH Super HL5 Plus ne sont pas si complexes que cela à « driver » : on comprend aisément qu’elles constituent le complément idéal pour cet amplificateur.
L’association des deux références purement britanniques est réellement un « must » et constituent une sorte de « briseurs de barrages » musicaux car elles repoussent réellement certaines limites avec une expression naturelle qui incitent à écouter la musique sans restrictions. Pour délivrer leur potentiel maximum, ces deux références devront être accompagnées d’une source et de câbles de compétition. Attention, le LFD est sensible à la phase secteur, il est requis d’y être attentif – mais cela se décèle instantanément.
Couleurs tonales
Registres aigus / médium – transparence
• The Glory that was Gerschwin ~ Direction Frank Chacksfield (vinyle & CD)
Les couleurs tonales ! un bien grand mot en définitive. Tous les amplificateurs qui ont jalonné l’histoire de la haute fidélité délivrent des teintes musicales aussi diverses que variées. Ces couleurs musicales, des fréquences aigu et médium ne sont évidemment pas identiques d’un amplificateur à l’autre. Parfois les fréquences aigu sont plus mattes ou, au contraire, plus claires. Nous obtenons alors une sonorité plus ou moins agréable ou supportable.
Pour cette mouture LFD, le concepteur a tenu à s’approcher le plus possible de la couleur originale des instruments de musique. Ni trop, ni trop peu. Aussi, le registre aigu file haut, très haut même, sauf apporter une once d’agressivité. Cela se vérifie aussi bien avec les enceintes HARBETH que les enceintes PE LEON. Violons et cuivres prennent alors des couleurs vives, boisées pour les cordes, cuivrées pour les trompètes, saxophones, trombones. Les cymbales sont finement reproduites.
Sur ces extraits dédiés au compositeur Georges Gerschwin, la palette d’instruments de musique qui illustre ses compositions. Pour exemple, la suite orchestrale de Porgy and Bess est suffisamment riche en instruments de musique et en substances pour bien se rendre compte que le concepteur – Richard Bews – a non seulement un savoir – faire technique, mais également une « oreille » exercée pour faire entrer dans des détails ses électroniques que je n’hésite pas alors à qualifier d’instruments de musique à part entière.
Registre médium – transparence
• Quiet Nights ~ Diana Krall (vinyle & CD)
Les fréquences médium « gravitent » finalement dans les mêmes sphères que les hautes fréquences. Elles forment un ensemble cohérent où aucun registre ne prédomine. On y retrouve une beauté des timbres, tant sur les instruments acoustiques que sur les voix. L’amplificateur LFD NCSE Mk3 est un produit qui mise avant tout sur une reproduction naturelle, dépourvue en tout cas, de toute forme de caricature.
Bien sûr, vous y retrouverez la présence et la chaleur de Diana Krall, son interprétation « divine », mais en fin analyste qu’il est le NCSE Mk3 se positionne en pôle position pour extraire une multitude de « petites choses » qui donnent un supplément de valeur à l’enregistrement. Je peux citer par exemple, les légers frets de guitare lorsque le musicien passe d’un accord à l’autre. La flûte traversière très pure, tout comme le drums qui ponctue les phrases musicales s’affiche aérien. La transparence qui est découle est cristalline au sens premier du terme. Cet amplificateur est remarquable sur tout ce qui a trait à la définition, et ce n’est pas un moindre compliment. Les infimes informations qui émergent sont dues au silence de fonctionnement qui joue un rôle déterminant dans la reproduction immaculée de cet album.
Registre grave
• Meedle ~ Pink Floyd (CD)
Pour être complet, le concepteur du LFD a aussi travaillé son électronique afin de donner les fréquences graves le poids qui leur revient en fonction des extraits musicaux choisis. Quitte à vérifier le bien fondé du cahier des charges, autant utiliser un CD qui des « billes ».
Meedle de Pink Floyd est un morceau qui démontre que cet amplificateur descend bas et pourra faire trembler murs et vitres si on pousse un peu le volume sonore. Non seulement, le duo de guitares basses de One of These Days affiche sa présence et sa profondeur, mais j’ai relevé également une assise maîtrisée et un suivi des notes d’une lisibilité incontestable. La grosse caisse n’a rien de ridicule : on perçoit sur San Tropez beaucoup de matière et un « volume » par son empreinte grave particulièrement éloquente.
Autre observation : sur les charges complexes à haut niveau de décibels, le registre grave ne masque rien des autres informations. Nous aurions pu redouter que les coups de cymbales fussent perturbées ou confuses. Il n’en est rien, la réserve en énergie et les technologies d’alimentation employés permettent à chaque fréquences, à chaque instrument de trouver sa place respective. Sur ce points, comme beaucoup d’autres, cet amplificateur se comporte radicalement et de manière redoutable.
Dynamique – réactivité – rigueur
• Barry Lindon ~ bande originale du film (vinyle & CD)
Certes, cet amplificateur n’est pas le plus beau à regarder. Oui, il peut manquer une télécommande. Je ne nie pas qu’un module phono ou numérique aurait fait la joie des audiophiles. Je crois sincèrement, que le constructeur s’est avant tout attaché à réaliser un amplificateur simplement musical en utilisant les solutions qu’il jugeait optimales. Le résultat : c’est une rigueur à toutes épreuves. Le LFD est absolument imperturbable en toutes circonstances.
La Sarabande de Haendel, extrait mythique de la bande originale du film Barry Lindon démontre que ce n’est pas l’amplificateur qui faut regarder, mais ailleurs…
Cette Sarabande met en évidence la réserve en énergie – laquelle semble inépuisable. Il en découle une dynamique incroyable, une réactivité sa sans concession qui donne de la puissance à l’oeuvre sélectionnée. La reproduction apparaît grandiose, charnue, vivante, entraînante : les extraits traditionnels irlandais interprétés par Chieftains illustrent parfaitement cet « état d’esprit » insufflé par le concepteur.
Fluidité
• Jalousie ~ Stéphane Grappelli & Yehudi Menuhin (vinyle)
J’évoque assez souvent dans ces colonnes la notion de fluidité, qui n’a forcément de rapport avec l’énergie dispensée par un amplificateur.
La fluidité s’appuie sur un enchaînement logique et agréable de notes, de fréquences, de phrases musicales. Certains amplificateurs de consonance douce ou chaleureuse peuvent paraître fluides, et pourtant il n’en est rien. On finit par s’en rendre compte sur des extraits précis et avec des instruments particuliers, dont le piano, les cuivres, et le violon soliste (entre autres).
Avec, le LFD NCSE MK3, la musique s’écoule harmonieusement avec cette facilité qui va de pair avec la réactivité – car il associe les deux paramètres avec un brio assez exceptionnel. Les deux artistes que sont Stéphane Grappelli et Yehudi Menuhin, les « as » du violon, s’y entendent à merveille pour faire chanter leurs instruments avec le style qui leur est propre. Vous n’avez pas idée de la façon dont cet amplificateur s’y prend pour jumeler et enchaîner les phrases musicales. C’est un véritable délice d’entendre ces deux violons se répondre, d’entendre les notes glisser avec une liberté et une aisance fan-tas-ti-que. La fluidité est à son comble par le jeu de contrebasse qui accompagne les deux artistes. La musique s’écoule dans une ambiance conviviale, chaleureuse, et oh combien délicieuse.
Scène & espace sonore
• Carmen & l’Arlesienne de Georges Bizet ~ Charles Münch & New Philharmonia Orchestra (CD)
Ce génie de Charles Munch a su donner des lettres de noblesse aux compositions Carmen & L’Arlésienne qui ont fait le réputation de Georges Bizet. L’amplificateur LFD NCSE MK3 apportera sa contribution pour confirmer le côté grandiose de ces interprétations.
Il fallait au moins un amplificateur de cette trempe pour conforter les mélomanes sensibles à l’interprétation, et aussi combler les audiophiles qui recherchent le fin du fin sur la mise en scène orchestrale.
Les uns et les autres seront ici comblés car la dimension orchestrale est « géante », ainsi que la stabilité de l’image. La prise son Decca ouvre des perspectives sur une scène sonore holographique, des plans bien définis, bien marqués. la structure du panorama fait émerger de nombreux contrastes et un positionnement des pupitres clairement défini. Le NCSE MK3 a cette faculté de s’ouvrir et de « travailler » sur l’emplacement des groupes de musiciens. Aussi, cette prodigieuse prise de son m’a permis de constater que la milieu de la scène sonore est toujours bien documenté et en osmose avec les informations diffusées par chaque canal. Cette « perspective » laisse le champ libre à un très grand nombre d’informations parfois noyées dans la masse orchestrale, et souvent occultées par des électroniques et / ou enceintes acoustiques de conditions moindres. Au delà des facultés d’analyse déjà évoquées, l’enveloppe sonore met en évidence toute la substance musicale qui émane d’une bonne prise de son.
Communication avec l’auditeur
• All Time Favorite Melodies of Japan ~ King Mixed Orchestra, arrangement : Toshiro Yamaguchi (vinyle)
Sous ses allures grises un peu tristounettes, cet amplificateur a un coeur gros comme ça. Tout au long de ces séances d’écoutes, je me suis rendu compte que cet « instrument » sortait vraiment de l’ordinaire sur le plan émotionnel. Chaque disque CD, chaque vinyle dévoile sa part de mystère et de surprises. Avec cet amplificateur, la musique est belle certes, mais LFD fait plus : la reproduction possède une âme; un supplément d’informations permettant d’être en contact avec les prestations musicales et pour tout dire les musiciens ou l’orchestre.
Ecouter cet album rare All Time Favorite Melodies of Japan édité par Decca au Japon dans les années constitue un véritable bonheur. L’art du Koto bas son plein avec des mélodies plutôt mélancolique et interprétées de façon « divine ». Le mélange des instruments traditionnels et d’un quatuor à cordes avec hautbois, basson, flûtes, harpe vous prends aux tripes. Cet amplificateur est ici un vecteur d’émotions assez déconcertant. Vous n’avez pas idée de la ponctualité en matière de détourage des instruments, et notamment celle du koto. Carillons, petites clochettes, grelots se « tutoient » pour vous faire déguster la qualité des harmoniques. Ces petites percussions tintent clairement avec une forme de transparence et de pureté qui vous donnent froid dans le dos tellement c’est beau à entendre. Sur le très célèbre extrait Sakura-Sakura, la musique respire l’authenticité et quelque chose de naturel : une ouverture sur un monde musical immaculé. L’amplificateur prend bien sûr sa part de responsabilité dans cette reproduction d’exception.
• The Last of the Mohicans ~ bande originale du film (CD)
Grandiose cette bande originale de la musique du film The Last of the Mohicans. Cet amplificateur LFD est un véritable remède contre l’ennui. La musique parle d’elle-même; nul besoin des images : le NCSE Mk3 fait le job. Et il le fait plutôt bien en vous éclairant sur le contenu de l’enregistrement. L’aspect panoramique et la dynamique (déjà évoqués ci-avant), la profondeur des basses, la force des percussions, la légèreté des violons constituent un véritable remède contre l’ennui.
Avec cet amplificateur, vous vous prendrez spontanément au jeu des phrases musicales qui vous emporteront dans le flot « tourbillonnant » d’une masse orchestrale particulièrement rythmée. Par ailleurs, le tandem LFD / HARBETH est aussi une association que je qualifie de « briseurs de barrages musicaux ». Le message musical est ainsi direct, épuré, et touchera tout mélomane en quête d’une reproduction très pure et, en tous points, naturelle.
• Nameless ~ Dominique Fils-Aimé (vinyle 30 cm / 45 tr/m)
Bonté divine ! il n’y a pas d’autres termes pour qualifier la reproduction de cet album Nameless. C’est simplement un coup de massue qui arrive en écoutant Birds. Dominque Fils-Aimé est présente devant vous : elle vous transmet son art, sa conviction, son état d’esprit. A travers ses phrases musicales, elle semble vous parler en direct. Cette écoute m’est apparue déconcertante, et même troublante…. de vérité.
Je passerais sur la diction, les articulations, l’orchestration, etc… : nous n’en sommes plus là ! L’amplificateur LFD NCSE Mk3 vous met directement en contact avec la musique avec ce qu’elle a, ici, de plus riche, de plus équilibrée, de plus naturel. Le sens de l’expression est poussé à un degré que je qualifierais volontiers d’ultime. La musique Soul de Dominique Fils-Aimé est des plus chaleureuses : elle bouleverse vos sens, votre perception, les habitudes d’écoutes. L’amplificateur va très très loin sur l’ensemble des paramètres, qu’il peut remettre en question bien des conditions d’écoutes. J’avoue que cette séquence d’écoute avec cet album a été un moment privilégié. J’en ai même oublié mes critères habituels d’évaluation au point de n’écouter que la musique. Je crois que tout est dit.
Conclusion :
Si vous recherchez avant tout un amplificateur qui se place avant tout au premier plan des électroniques musicales, sachez que le LFD NCSE Mk3 répondra à vos attentes. Plus encore, derrière ses allures austères, il risque bien de vous surprendre à tous les instants. Sur le plan musical, j’ai beau m’interroger, je ne lui ai trouvé aucun défaut. Avec lui, c’est plus que de la musique que vous écoutez : c’est tout bonnement la communion avec les artistes.
Prix : 6000 € (03/2020)