L’AMPLIFICATEUR
L’amplificateur constitue le cœur du système Haute Fidélité. C’est lui qui réceptionne le signal issu d’une source : un lecteur CD, un tuner, etc… et l’amplifie pour alimenter en signal électrique les enceintes acoustiques. Son rôle est donc déterminant. 1° Le type d’amplificateurs L’amplificateur intégré L’amplificateur ‘’ Intégré ‘’ regroupe à la fois les 2 éléments électroniques qui véhiculent le signal audio issu d’une source. Il se compose d’une section pré-amplificatrice destinée à accueillir le message électrique de faible intensité via un sélecteur de source et à le mener jusqu’à la section amplificatrice qui accueille les étages de puissance. Cet ensemble est intégré dans un même châssis. Sa présentation compacte offre des avantages de place, mais permet également d’avoir un trajet du signal interne relativement court dont les effets sont bénéfiques à la qualité de restitution. A noter que beaucoup amplificateurs intégrés ne possèdent qu’une seule alimentation pour les 2 sections, d’autres plus sophistiqués sont dotés d’une alimentation par canal. Il est toutefois conseillé de porter son choix sur un amplificateur ayant plusieurs transformateurs d’alimentation : on y gagne en fluidité, rapidité, séparation des canaux, transparence et ampleur de la scène sonore. L’amplificateur et le pré-amplificateur, séparés Dans cette configuration les 2 sections préampli et ampli sont proposées dans 2 châssis totalement séparés. Chaque boîtier possède alors sa ( ses ) propre (s) alimentation (s) ce qui permet de doper et ainsi optimiser les performances acoustiques de chacune d’elle. De plus, il n’y a plus d’interférences d’une section sur l’autre. De nombreux constructeurs haut de gamme vont jusqu’à proposer une section de puissance en 2 parties sous la forme de ‘’ blocs de puissance monophoniques ‘’. Les plus prestigieux d’entre eux vont encore plus loin : on trouvera dans leur catalogue des blocs monophoniques avec leur boîtier d’alimentation séparé, 2 préamplificateurs avec alimentation également séparée. L’avantage d’un tel découplage permet de supprimer les vibrations et les rayonnements liés à l’alimentation proprement dite. Ce principe de démultiplication des châssis permet d’améliorer considérablement la qualité audio : les sonorités sont plus fluides, plus déliées, plus aérés. Mais cela sous-entend que le câblage qui relie les appareils entre soit irréprochable, auquel cas nous risquons d’être très déçus par le résultat final. 2° Les techniques utilisées Les amplificateurs actuels peuvent fonctionner selon 3 procédés couramment : La technique à tubes, appelée communément lampes, La technique à transistors, La technique hybride : tubes et transistors. Ces techniques peuvent s’appliquer aussi bien aux amplificateurs intégrés, qu’aux amplificateurs et préamplificateurs séparés. De même, il n’est pas rare de rencontrer des systèmes intégrés ou séparés comprenant une section préampli à tubes et un étage final à transistors, et vice versa. Le mélange des genres au sein d’un système est parfaitement envisageable. Une quatrième technologie est en train de voir le jour : il s’agit des amplificateurs numériques. Compte tenu du peu de recul et du peu de marques qui utilisent à l’heure actuelle ce nouveau type de ‘’ traitement ‘’ du signal audio, il nous paraît prématuré d’en parler pour le moment. Le choix de la technique utilisée dépend beaucoup de ce que chaque constructeur propose. Il est vrai que depuis l’arrivée du numérique, la technique du tube s’est fortement ( re ) développée – effet de mode ou réalité qualitative ? – Il est vrai que le tube apporte un bien être acoustique, une chaleur dans la restitution des timbres, une fluidité et une transparence remarquables, permettant d’adoucir certains angles du numérique dont les sonorités s’avèrent parfois très aseptisées. Malgré tout, la technique du transistor n’est pas en reste non plus et bons nombres de manufacturiers produisent des amplificateurs à transistors aussi performants et musicaux que leurs homologues à tubes. On notera toutefois que la technologie tubes a malgré tout quelques inconvénients pratiques : – le tube chauffe nettement plus que le transistor ce qui oblige l’utilisateur à placer son appareil dans un endroit bien aéré, avec une contrainte pour le ‘’ logement ‘’ de l’appareil, – le rodage d’une électronique à tubes est sensiblement plus long ( le double ) que celui d’une électronique à transistors, – le tube est un composant qui s’use ; de ce fait ses performances vont décroître au fur et à mesure. Toutefois quelques constructeurs ont mis au point des circuits de correction permettant de rattraper les ‘’ disfonctionnements ‘’ dus à l’évolution des tubes dans le temps. Cet inconvénient peut aussi se transformer en qualité dans la mesure où l’utilisateur aura le choix des tubes de remplacement et ainsi opter pour des modèles plus performants que ceux d’origine. Pour le choix, il n’y a pas de règle théorique et il n’y a pas de mauvais choix. Le constructeur qui adopte une technique, la maîtrise en principe parfaitement. A ce titre, c’est l’écoute comparative et le jugement personnel qui fera la différence. 3° Les modes de fonctionnement Sans entrer dans des détails techniques assommants, on retiendra les points suivants : La classe La plupart des amplificateurs actuels travaillent selon 2 principaux modes de fonctionnement : la Classe A et la Classe AB. D’autres modes de fonctionnement existent ( classe B, classe D, ), mais nous n’en parlerons pas ici. · La classe AB : c’est la technique la plus couramment utilisée. De façon simple, 2 composants ne travaillent que sur une seule alternance du signal, cela se traduit par une puissance accrue, mais aussi génératrice de distorsion. · La classe A : un amplificateur qui travaille en classe A traite l’intégralité du signal ( alternance positive et négative ) grâce à une polarisation importante des étages de sortie, avec un apport en courant très important, ce procédé présente aussi une grande disponibilité de ce courant sur les signaux transitoires. Par contre, ce procédé ne délivre pas une puissance extraordinaire, et il a l’inconvénient de solliciter davantage les étages de sortie, ce qui a pour conséquence de faire chauffer les transistors de façon importante et nuire également à leur longévité dans le temps. Sur le plan pratique, la Classe A apporte pourtant une musicalité bien supérieure à la classique classe AB. Mais que l’on se rassure, bons nombres de concepteurs ont trouvé des solutions innovantes destinées à réduire le surcroît de calories occasionnées par ce mode de fonctionnement. La contre-réaction Pour abaisser les taux de distorsion, améliorer le silence de fonctionnement et abaisser l’impédance de sortie d’un amplificateur, on utilise souvent des circuits dits de contre-réaction. 4° Les qualités requises Un système d’amplification réputé de qualité, qu’il soit intégré ou en éléments séparés devra être réalisé selon les 4 critères suivants : L’alimentation L’alimentation doit faire l’objet d’un soin attentif. Son rôle est de garantir une tension la plus stable possible. Le rôle du transformateur est prépondérant : il est chargé d’abaisser la tension du courant secteur ( 220 volts ) à une valeur la plus faible possible. En sortie du transformateur, la tension alternative est redressée en tension continue par un ensemble de diodes, puis filtrée par un ensemble de condensateurs. Ces condensateurs sont d’une importance capitale car se sont eux qui redistribuent l’énergie aux étages de puissance de manière instantanée. Le schéma Le ou les circuits imprimés comportent un ensemble de sérigraphies destinées à relier les composants électroniques entre eux. Le trajet emprunté pour relier ces composants peut s’avérer complexe et long, ce qui occasionne des pertes et perturbations du signal nuisant ainsi à la qualité audio. D’autre part, les constructeurs les plus attentionnés dotent leurs électroniques de montage en double mono améliorant ainsi la diaphonie ( séparation des voies ). Chaque canal traite indépendamment le signal gauche et droit. Enfin, les constructeurs les plus audacieux ne font plus appel à un circuit imprimé, mais utilisent le principe de câblage en l’air, ce qui permet de travailler avec un câblage interne de très grande qualité. Depuis quelques années, les électroniques les plus sophistiquées sont montées en mode symétrique. Dans cette configuration la phase, le neutre, et la masse sont traités séparément. Techniquement, la masse est toujours à une place identique – son but étant de relier deux appareils en les protégeant des perturbations. Les deux autres conducteurs ont pour rôle de véhiculer le signal audio ‘’ parallèle ‘’ et identique réputé symétrique via deux flux distincts dont le principal est appelé point chaud de phase et le second point froid. Sur le plan pratique, on retiendra que le mode symétrique a pour principal objectif d’améliorer la réponse en signal. Le châssis Le châssis est un élément important pour l’amplificateur. En effet le châssis, s’il n’est pas traité correctement constitue un véritable vecteur de vibrations. Les meilleurs constructeurs optent pour des châssis en aluminium ou acier inox en lieu et place de la tôle pliée. Ces matériaux filtrent parfaitement bien les vibrations issues de l’alimentation et des composants électroniques. De plus, l’aluminium ou l’acier inox ont des caractéristiques amagnétiques et servent d’écran protecteur contre les rayonnements produits par l’alimentation. On attachera également une importance au mode de découplage ; en effet les pieds sur lesquels les appareils reposent, entrent en ligne de compte dans l’évacuation des vibrations résiduelles, lesquelles influent directement sur la musicalité de l’appareil. Toutefois, beaucoup d’amplis d’entrée de gamme ne sont dotés que de simples pieds en caoutchouc relativement peu efficaces. Cependant, dans le cadre d’une optimisation ultérieure il est possible et même recommandé de les remplacer par des pointes de découplage : on y gagnera à coup sûr en musicalité. L’absence de composants passifs sur le trajet du signal Outre la qualité intrinsèque des composants électroniques actifs ou passifs, une bonne électronique doit posséder le moins de composants passifs sur le trajet du signal. De plus l’absence de composants simplifie grandement le dessin du schéma et contribue fortement à la qualité musicale finale. 5° Le choix et l’écoute Fort de ce qui précède, il appartient à chacun de faire son choix à partir des données qui vont suivre. Le futur acquéreur devra fixer son budget en fonction de ce qu’il attend de son électronique et de ses besoins personnels. La puissance de l’amplificateur n’est pas un critère de choix en soi. En effet, et à moins de vouloir sonoriser une salle de bal, la plupart des amplificateurs actuels conviennent parfaitement aux enceintes acoustiques disponibles sur le marché, et ce pour des locaux d’écoutes que seront des salons / salles à manger, voir des pièces purement dédiées à la musique. Les possibilités Il faudra être attentif aux possibilités offertes par l’amplificateur. Une abondance de réglages ou de possibilités nuisent à la qualité de restitution sonore finale. Si elles ne s’avèrent pas indispensables, mieux vaut les oublier ! · les réglages de tonalités : il est préférable d’opter pour un amplificateur ne possédant pas ce type de réglage. Les réglages de tonalité grave / aigu alourdissent et compliquent le schéma électronique et allongent le trajet du signal, ce qui nuit sensiblement à la qualité audio finale. Certaines marques, proposent un système débrayable permettant court-circuiter ce type de réglage, et raccourcir ainsi le trajet du signal favorisant ainsi la finesse et la définition du message sonore. · les filtres : totalement inutiles, ils compliquent terriblement le schéma électrique. · le réglage de balance : bien qu’il s’agisse d’un dispositif supplémentaire, il ne paraît pourtant pas superflu, compte tenu du déséquilibre gauche / droit qui affecte pas mal d’enregistrements. Certains amplificateurs à la conception en double monophonie possède 2 réglages de volume sonore totalement séparés dédiés à chaque voie – ceci constitue une solution idéale d’autant plus qu’avec une télécommande ces réglages peuvent s’opérer simultanément. · La prise casque : la plupart des amplificateurs actuels ne possèdent plus cette prise. En effet, la qualité audio associée à cette possibilité était bien souvent limitée et beaucoup d’audiophiles ne se servent pas de cette possibilité. Pour les adeptes de l’écoute au casque, mieux vaut par la suite investir dans un petit amplificateur dédié que l’on branchera au niveau de la sortie ampli supplémentaire sur les intégrés ou de la seconde sortie si elle existe sur un pré ampli. A défaut, on choisira la sortie enregistreur / TAPE. · Les prises d’entrées : on trouvera un nombre d’entrées plus ou moins étendu selon les marques et le type d’appareils. Il n’y a de règle qualitative par rapport au nombre d’entrées. Le plus souvent, les constructeurs proposent 1 cd, 1 tuner, 1 auxiliaire, 1 entrée magnétophone (monitoring) doublée par une sortie enregistrement. L’entrée phono : si elle existe, elle ne s’adresse qu’aux possesseurs de platines tourne-disques. Comme pour la sortie casque, cette entrée se fait de plus en plus rare ; elle est quelque fois proposée en option, mais le plus souvent le possesseur de galettes noires devra faire l’acquisition d’un boîtier séparé dont vous trouverez quelques excellentes références sous la rubrique (Divers, Tuners, Enregistreurs). A noter que les constructeurs qui proposent en option une telle entrée, la dote généralement d’excellentes caractéristiques. En tout état de cause, il faut être vigilant sur la qualité du montage : des prises directement boulonnées sur le châssis avec une isolation téflon sont bien plus résistantes que les montages sur socle moulé, elles devront impérativement avoir un espace suffisant entre elles afin de faciliter la connexion de fiches RCA de bonne qualité dont le diamètre est souvent supérieur à la normale. Les connexions dorées ou argentées permettent un meilleur contact et évitent l’oxydation. · Les prises de sortie : pour les enceintes acoustiques, il en faudra au minimum de 4. On trouvera quelques fois 8 bornes HP permettant le branchement pour 2 paires d’enceintes acoustiques, avec un interrupteur en façade pour la sélection de l’une ou l’autre – voir les 2 paires à la fois. Le montage de 8 bornes HP peut être aussi destiné au bi-câblage ; dans ce cas précis chaque enceinte reçoit 4 bornes. Le bi-câblage permettant de doubler la connexion donne des résultats audio intéressants sur le plan de la dynamique et de la précision ; on gagne également sur l’étagement des plans, et le message sonore s’avère plus aéré. Cependant, la véritable efficacité d’un montage bi-câblage dépend beaucoup de la qualité des câbles utilisés. On trouvera souvent des bornes HP acceptant tout type de connexion : fourches, fils nus, bananes. Ce type borne offre une réelle souplesse d’utilisation. Il n’est pas rare non plus de rencontrer des amplis comportant des sorties atypiques ( prises Camcon sur certains amplis d’origine Britannique par exemple) : généralement de bonne qualité, elles limitent pourtant l’exploitation en terme de branchement. · Les prises spécifiques : la plupart des entrées et sorties ligne de type analogique sont confiées aux désormais standards fiches Cinch appelées aussi Rca. Il n’est pas rare de rencontrer des façades arrière qui abritent une ou plusieurs prises XLR configurées en mode symétrique. Très encombrant, ce type de fiche offre pourtant une qualité de connexion très supérieure au dispositif Rca. Et puis il y a l’exception NAIM : le constructeur Anglais est le seul à doter ses appareils de fiches au standard Din – mais que l’on se rassure, NAIM commence progressivement à doubler ces fiches Din par des modèles Rca. · Le raccordement secteur : il est conseillé de choisir une électronique dont le cordon secteur n’est pas prisonnier du boîtier, ce qui permet par la suite de remplacer le modèle livré d’origine par un modèle de meilleure qualité. Un bon câble secteur permet de ‘’ libérer ‘’ ses appareils et apporter une plus grande pureté au signal sonore. Cependant, il convient avant toute chose de procéder à un test de la phase secteur. Quelques rares constructeurs ont la délicatesse de mettre un repère sur la borne d’arrivée secteur facilitant ainsi ce test. Pour les autres appareils, il suffit de faire fonctionner l’appareil en inversant la fiche au niveau de la prise murale. Un amplificateur bien en phase avec le courant secteur diffusera une sonorité plus aérienne, plus agréable – dans le cas contraire les sons seront plus confinés, mats, avec un manque d’air entre les interprètes. · Les gadgets : sur ce chapitre, on peut tout imaginer. Il faut proscrire tout ce qui peut venir perturber le fragile signal audio qui traverse le schéma d’un appareil : les vu-mètres à baregraphes, les diodes qui clignotent dans tous les sens, les réglages d’égalisations ou équaliseurs, ainsi que la fonction loudness ( filtre physiologique qui relève artificiellement la bande passante ) et autres filtres. Quelques rares électroniques proposent un commutateur stéréo/mono. S’il s’avère pourtant utile dans certains cas, il reste tout de même un composant supplémentaire sur le trajet du signal. Seule une télécommande s’avère réellement utile et n’affectera pas la qualité audio. La télécommande commune à plusieurs maillons d’une même marque peut être envisagée. Le critère de prix Comme pour un lecteur CD, le prix ne constitue pas à proprement parler un critère objectif dans le choix d’un amplificateur. Certains produits sont vendus à des prix élevés mais ne sont pas toujours UNE référence en matière de rapport qualité / prix. D’autres produits, sont vendus à des prix raisonnables et proposent des rapports qualités / prix / musicalité tout à fait attractifs, y compris en entrée de gamme. La marque – La fiabilité – le SAV Français, Anglais, Japonais, etc…. ?. En matière de Haute Fidélité, il semble que les marques Européennes et en particulier Françaises aient pris le pas sur les marques Japonaises, afin de proposer aux audiophiles des produits musicalement très supérieurs, techniquement très aboutis, mais souvent très chers. Ces marques se singularisent par une fabrication souvent artisanale ( au sens noble du terme ) ou semi-industrielle. Il convient pourtant de prendre quelques renseignements sur la fabrication et la distribution de ces produits et le cas échéant de s’assurer d’un service après vente irréprochable. Ne pas négliger la distribution de proximité. Beaucoup de marques ‘’ confidentielles ‘’ ne sont malheureusement distribuées que sur la région Parisienne ou dans les grandes métropoles. Il n’est pas non plus superflu de s’informer sur la fiabilité du produit par son taux de retour en atelier : ici la curiosité n’est pas un vilain défaut. Les performances – la puissance Les performances ‘’ ronflantes ‘’ telles qu’une puissance importante, bande passante hyper étendue, etc… ne sont pas les principaux critères qui doivent retenir l’attention. Certes, une puissance importante contribuera à ‘’ driver ‘’ une enceinte acoustique au rendement plutôt faible, mais certains appareils notamment à tubes qui délivrent une puissance modeste, donnent des résultats et une musique de grande classe à condition que leur mise en œuvre soit bien faîte – sur ce point, on veillera donc à ce que le mariage avec la paire d’enceintes acoustiques soit parfait. Audio pure ou audio/vidéo Un effet de mode complété par une démarche marketing puissante vise à l’heure actuelle à généraliser les produits Home Cinéma, voir 5 canaux pour les futurs standards numériques, et ceci au détriment des amplificateurs purement audiophiles. Les audiophiles ainsi que les mélomanes préféreront sans aucun doute des amplificateurs dédiés simplement à l’Audio. Comme pour le lecteur de CD, Audio et Home Cinéma ne font pas toujours bon ménage ! Matériel neuf ou d’occasion Beaucoup d’audiophiles rêvent de posséder un amplificateur de haut de gamme dont le prix leur est inaccessible. En pareil cas, il n’est pas exclu d’opter pour un appareil d’occasion. Le futur acquéreur devra contrôler que l’appareil qu’il convoite d’acquérir soit dans un état extérieur impeccable ( un capot ou une façade rayée donne déjà le ton ). L’amplificateur ne possédant que peu de composants mécaniques, on s’attachera surtout à regarder l’état des potentiomètres en vérifiant qu’ils ne crachent pas, on vérifiera également que les boutons poussoirs et sélecteurs assurent parfaitement leur fonction. L’idéal est de trouver un appareil d’occasion chez un revendeur compétent, lequel aura pris soin de procéder à une révision générale et garantie. D’autre part, certains anciens appareils issus de marques réputées n’ont parfois rien à envier aux productions actuelles. Il faut aussi savoir que les constructeurs de matériel haut de gamme proposent même une remise à niveau de leur matériel, comme c’est le cas notamment chez YBA ou AUDIOMAT par exemple – démarche plutôt sympathique qui permet d’avoir un appareil en permanence au goût du jour. ECOUTEFort de ce qui précède et après avoir défini son budget, les possibilités d’exploitation, le seul critère déterminant est l’écoute de l’appareil. Celle-ci doit s’effectuer dans de bonnes conditions, au calme dans un auditorium ou mieux chez soi (certains revendeurs complaisants n’hésiteront pas à se déplacer chez vous). Les appareils devront être sous tension depuis au moins 2 bonnes heures : la stabilité du courant est primordiale. Ensuite, on choisira des morceaux de musique que l’on connaît bien. Lors de l’écoute comparative entre plusieurs amplificateurs, il est absolument nécessaire d’utiliser la même source, les mêmes enceintes, les mêmes câbles – sauf s’il y a une incompatibilité notoire entre 2 appareils. Il est recommandé de prendre son temps pour juger des principales qualités que vous attendez de ce maillon. Comme pour le lecteur CD, il est souhaitable de faire des tests avec des disques que l’on connaît parfaitement et qui ont une prise de son soignée. Les prises de son en direct, si elles sont correctement réalisées, sont fortement conseillées. Lors de l’écoute, une attention particulière sera donnée sur les points suivants : · la rapidité d’exécution : absence de traînage, la musique doit démarrer au quart de tour, et avec une grande vivacité lorsque la situation se présente. · la dynamique : la musique doit être spontanée et faire preuve d’ampleur. · la scène sonore : elle doit paraître large, haute, et profonde. · les timbres : la musique ne doit pas être colorée sur tel ou tel registre ; ceux ci doivent être restitués ‘’ comme il faut et quand il faut ‘’. Finesse et précision résument à eux seuls cette caractéristique. · la fluidité : la musique doit ‘’ couler ‘’ de façon naturelle, sans agressivité même à haut niveau sonore. Ces quelques caractéristiques constituent avant tout des points de repères, elles ne sauraient remettre en question les goûts musicaux spécifiques de l’auditeur. Le meilleur choix appartient en définitive à chacun. Le choix se fera pour l’appareil qui vous fera vibrer, qui vous semblera le plus communicatif, qui vous restituera vos morceaux préférés avec la plus grande émotion.
L. S. 10/2004 |