Origine : Grande Bretagne
DAC – Lecteur réseau
Réponse en fréquences : > 20 Hz à 20 kHz (-105 dB)
Séparation des canaux : > -115 dB (20 Hz à 20 kHz),
Rapport signal / bruit : > -113 dB (20 Hz à 20 kHz) en 24 bits
1 entrée USB 2.0 asynchrone – 24 bits / 384 kHz max., et DSD/64, DSD/128 au format DoP,
1 entrée USB type A asynchrone pour la lecture de fichiers sur clé ou disque dur à 24 bits 384 kHz max et DSD/64,
2 entrées XLR AES/EBU pour le traitement PCM 24 bits 192 kHz ou DSD/128 au format DoP. Utilisées ensemble, elles acceptent le format PCM jusqu’à 384 kHz, DSD/64 et DSD/128 au format DoP ou DSD dCS crypté,
2 entrées S/PDIF (RCA et BNC) : chacune accepte le format PCM jusqu’à 24 bits 192 kHz ou DSD/64 au format DoP,
1 entrées S/PDIF optique (Toslink) : PCM jusqu’à 24 bits 96 kHz.
2 paires de sorties analogiques RCA & XLR
dCS est, depuis 1987, un des leaders dans l’audio numérique, créant des produits uniques et innovants qui sont le résultat d’une science exacte et d’une imagination créative. Chez le constructeur Britannique, c’est réellement la haute technologie qui prime en faveur de la seule musicalité. Le modèle Rossini écouté il y a quelques temps en est un exemple criant !
Pour l’heure, le Rossini a désormais un petit frère plus accessible sur le plan tarifaire (toutes choses égales par ailleurs). A noter qu’aucune concession n’a été faite pour analyser les signaux numériques de façon optimale et offrir une musicalité de référence. Ce modèle s’appelle Bartók, et fait l’objet du présent banc d’essai.
Cet appareil est un convertisseur N/A avec fonction de streaming réseau doté du légendaire convertisseur dCS Ring DAC™ et de la plate-forme de traitement du signal développée à l’origine pour la série Rossini, ainsi que d’un Streamer de musique UPnP haute performance sur mesure.
La section DAC est équipée de sorties de ligne symétriques et asymétriques indépendantes qui peuvent « commander » directement des amplificateurs de puissance, évitant ainsi d’avoir besoin d’un préamplificateur séparé. La section casque (optionnelle) dispose d’un amplificateur de casque conçu sur mesure qui fonctionne à merveille avec les casques haute et basse impédance dans des formats symétriques ou asymétriques avec deux prises ad’hoc en face avant. Toutes les sorties peuvent être réglées sur l’un des 4 niveaux maximum pour améliorer la compatibilité du système.
Doté d’un sur-échantillonnage DXD en standard, le concept de sur-échantillonnage multi-étagé offre un sur-échantillonnage DSD en option ainsi qu’une vaste sélection de filtres DSP pour convenir aux goûts et aux choix musicaux individuels. La fonctionnalité de streaming réseau de Bartók a fait ses preuves en termes de jitter, de facilité d’utilisation et de performances sonores. L’interface réseau fonctionne actuellement jusqu’à 24 bits, 384kS/s et DSD128, prenant en charge tous les principaux codecs sans perte, plus DSD au format DoP et DSD natif.
La face arrière est bien pourvue : elle comporte des connecteurs de très haut niveau plaqués or directement boulonnés sur le châssis. On y reconnaîtra les connecteurs RCA et XLR de sorties analogiques trahissant une configuration totalement symétrique de l’étage analogique. Mais surtout, les connecteurs au réseau via RJ45 qui agit comme un moteur de rendu en mode asynchrone.
Vous pourrez lire la musique stockée sur un NAS ou un ordinateur, et exploiter la majorité des formats audios : FLAC, WAV et AIFF 24 bits / 384 kHz, plus le DSD/64 et DSD128 au format DFF/DSF. Les autres formats incluent WMA, ALAC, MP3, AAC et OGG. Le Bartók “supporte” l’Apple AirPlay à 44,1 ou 48 kHz. Le deuxième connecteur RJ45 agit comme une boucle.
La palette de connecteurs numériques est étendue :
– 1 entrée USB2.0 connecteur type B travaille en mode asynchrone à 24 bits / 384 kHz max. et DSD/64, DSD/128 au format DoP,
– 1 entées USB type A en mode asynchrone assure la lecture de fichiers sur clé ou disque dur à 24 bits 384 kHz max et DSD/64,
– 2 entrées XLR AES/EBU assurent le traitement PCM 24 bits 192 kHz ou DSD/128 au format DoP. Utilisées ensemble, elles acceptent le format PCM jusqu’à 384 kHz, DSD/64 et DSD/128 au format DoP ou DSD dCS crypté,
– 2 entrées SPDIF (RCA et BNC) : chacune accepte le format PCM jusqu’à 24 bits 192 kHz ou DSD/64 au format DoP,
– 1 entrée SPDIF optique (Toslink) : PCM jusqu’à 24 bits 96 kHz.
Enfin, le Bartók pourra recevoir une horloge externe via 2 entrées BNC au standard 44.1, 48, 88.2, 96, 176.4 ou 192 kHz.
Bartók dispose d’une nouvelle interface utilisateur « puissante » et d’une application de contrôle personnalisée qui permet aux auditeurs de gérer la lecture de leur musique à partir de n’importe quelle source d’une manière très simple – en accédant aux canaux iRadio, aux sources numériques et UPnP à partir d’un seul point de contrôle. L’application Bartók permet d’accéder facilement aux paramètres DAC.
A noter que Bartók peut être commandé avec un étage d’écoute au casque. La face avant sera alors pourvue de deux prises : une au format jack 6,35 et une au format XLR.
Ecoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués en auditorium avec le matériel suivant :
– Amplificateur intégré MARK LEVISON N° 5805,
– Drive MOON 260 D,
– Enceintes acoustiques APERTURA Armonia Evolution,
– Câble numérique AUDIOQUEST AES/EBU, câbles de modulation symétriques NORDOST Red Dawn,
– Câbles HP AUDIENCE Ohno III.
Pour l’alimentation secteur : barrette NORDOST QB 8 Mk2, câbles secteur Lief Red Dawn de la même marque.
Un système de compétition et hautement musical !
• CD sélectionnés : Naim ~ CD test Sampler N°6 – Quiet Night’s ~ Diana Krall – « Prodiges » par Camille Berthollet – Meedle ~ Pink Floyd – The Glory that was Gershwin ~ Frank Chacksfield – « La tradition symphonique » ~ Tri Yann & l’Orchestre National des Pays de Loire Volume 2 – The Voice of The Trumpet ~ Lucienne Renaudin Vary – Rossini-Respighi : “La Boutique Fantasque » ~ Direction : Antal Dorati – Les géants du Jazz jouent Georges Brassens – La Folia ~ Grégorio Paniagua – Collaboration par le Modern Jazz Quartet with Laurindo Elmeida – The Last of the Mohicans ~ bande originale du film – Dance into Eternity par Omar Faruk Tekbilek – Meedle par Pink Floyd, etc…
Des teintes sonores naturelles
• Quiet Nights ~ Diana Krall
Il y a en permanence de nouveaux produits qui nous sont proposés et, par le fait même, revendiquent des performances en perpétuelle croissance, hors normes.
Sont plus rares, les électroniques qui sortent réellement du lot. dCS fait partie de ces marques qui mettent de grands moyens pour « traiter » les signaux numériques et analogiques de façon à reproduire la musique la plus pure possible.
Avec ce CD Quiet Nights de Diana Krall, je dois avouer que je me suis régalé à écouter les extraits le plus expressifs. Il n’y a pas à dire, le Bartók arrive à extraire absolument toute la substance d’un bon CD ou d’un format dématérialisé. Le réalisme est poussé à l’extrême. La voix de Diana Krall est à la fois soyeuse, sensuelle, charnelle restituée avec beaucoup de naturel. La diction est parfaite : chaque syllabe est décortiquée avec minutie. C’est ainsi très agréable d’entendre chacune des reprises de souffle et de profiter pleinement de la présence de l’interprète dans la pièce d’écoute.
La petite orchestration qui accompagne la chanteuse est tout aussi savoureuse. Chaque instrument est clairement mis en lumière avec une variété étonnante de couleurs et une série de timbres qui sonnent bien, sans excès, sans caricatures.On appréciera, entre autres, le contact du ballet sur la caisse claire, tout comme les frets de guitare qui viennent vous « chatouiller » les oreilles : c’est simplement fabuleux.
Le Bartók est un convertisseur d’une neutralité qui, justement, permet à chaque couleur de prendre la teinte la plus vraisemblable qui soit. Le Bartók ne met aucun obstacle à filer haut ou à descendre bas lorsque la musique, les appareils et câbles chargés de l’accompagner ne font l’objet d’aucune limitation d’ordre technique – ce qui est le cas dans ce test. Si je me réfère au piano et la contrebasse, les fréquences graves sont dégraissées et bien définies; le suivi des notes est impeccable.
D’une façon plus générale, cette électronique délivre des timbres riches en détails et en substance, puissants et carrément hors des normes habituelles.
Une transparence cristalline
• The Glory that was Gershwin ~ Frank Chacksfield
Cet hommage à Georges Gerschwin m’a bien sûr permis de me conforter sur les couleurs tonales, mais aussi de m’assurer jusqu’où pouvait aller ce convertisseur en matière de décryptage des données et l’art de les reproduire avec la finesse attendue. Sur ce point, je peux me prononcer sur les facultés du Bartók à analyser très en profondeur chaque donnée du signal numérique, le « travailler » en le convertissant en signal électrique pour aboutir à une transparence exceptionnelle, particulièrement cristalline.
Vous n’avez peut-être pas idée de la pureté qui émane de l’écoute de la Suite Orchestrale Porgy and Bess, du nombre de nuances, de la foule détails qui émanent des enceintes acoustiques. Chaque instrument soliste (harpe, flûte traversière, cymbales, banjo,etc…) fait l’objet d’un détourage parfait qui induit leur mise en valeur respective. En écoutant cette prodigieuse Suite Orchestrale, j’ai réellement eu le sentiment qu’un voile se levait, laissant passer une foule de « petites choses » qui rendent la musique d’une richesse étonnante. Bartók vous tient en haleine du début à la fin
Une dynamique et une fluidité de haut niveau
• « La tradition symphonique » ~ Tri Yann & l’Orchestre National des Pays de Loire Volume 2
Pas de doutes, ce convertisseur – lecteur réseau est rapide comme l’éclair. J’ai bien senti que l’analyse des données numériques étaient prises en charge de manière optimale. C’est oublier un peu rapidement que l’étage de sortie analogique a aussi une importance capitale sur laquelle dCS a du passé pas mal de temps pour sa mise au point.
Aussi, je ne vous cache pas ma joie de savourer sous un jour nouveau ce concert en public de Tri Yann accompagné par l’Orchestre National des Pays de Loire. Pas un raté, pas l’ombre d’une hésitation, la musique jaillit des enceintes acoustiques avec une fougue en conformité avec ce style de musique / fusion. La rythmique composée de la batterie, la basse, la guitare électrique et d’une masse orchestrale « prestigieuse » est restituée avec la dynamique et la rapidité attendues. Le chœurs puissants viennent en « appui » pour donner davantage d’expression à certains extraits « hauts en couleurs » avec une clarté et un délié de très haut niveau.
Si le Bartók est un véritable champion en matière de dynamique, il sait aussi faire rendre la musique attachante par sa fluidité. En effet, chaque phrase musicale s’enchaine habillement, méthodiquement, avec une rigueur inattaquable. Chaque instrument ou groupe d’instruments, chaque phrase vocale fait à la fois preuve de luminosité, de douceur, et d’une rigueur qui conforte bien cette notion de fluidité.
Un espace sonore de grande envergure
• Rossini-Respighi – “La Boutique Fantasque ~ Direction : Antal Dorati
Ce convertisseur rend ici un sacré bel hommage à Rossini. Quelle merveille de redécouvrir l’ouverture de la Danza tiré du répertoire Decca Phase 4. Le Bartók se montre à la hauteur de cette magnifique interprétation : il se comporte un peu à la manière d’un chef d’orchestre qui dirige d’une main de maître chaque pupitre.
L’espace sonore est magistralement structuré; chaque plan est bien à sa place, et le message sonore fait preuve d’une grande aération. Par ailleurs, il émane de cette écoute des contrastes, pas toujours audibles habituellement. Les groupes d’instruments ou instruments solistes prennent une place précise au sein de l’espace sonore. Cela permet de les cibler sans efforts, sans tendre l’oreille. Cet agencement m’a également permis d’appréhender une multitude de reliefs et de contrastes. Le milieu de la scène sonore est habillement documenté : il s’y passe une nombre impressionnant d’informations. Les effets stéréophoniques sont plaisants, ordonnés, diffusés avec une agilité redoutable. Enfin, les dimensions de la scène sonore prennent des proportions parfois gigantesques, holographique, étoffée et une absence totale de compression.
Un sens de l’expression pertinent
• Naim ~ CD test Sampler N°6
Ce CD test Naim rassemble des thèmes musicaux dont la prestation et l’enregistrement sont de grande qualité. Le réalisme des thèmes est donc l’une des qualités premières de ce pressage. Aussi, un « bon » système audio et, qui plus est, une source numérique digne de ce nom se doivent de « travailler » au diapason de ce type de prise de son. Je crois bien qu’avec l’équipement utilisé incluant Bartók, nous y sommes.
Le magnifique extrait Tears of Joy d’Antonio Forcione démontre tout le « potentiel » qu’est en capacité de produire ce phénoménale Bartók. La guitare est d’une précision exceptionnelle doublée d’une série d’harmoniques d’une qualité rare. Harmoniques que l’on retrouvera avec les percussions, notamment la cymbale, le grelot dont les différentes sonorités durent dans le temps sans coupure. On assiste également à un détourage et une netteté des instruments qui apparaîssent comme une référence en la matière. La musique s’affiche avec une limpidité et une propreté immaculée. La contrebasse est également reproduite avec toute la substance attendue. Sa lisibilité, son assise, son aspect « palpable » sont indéniablement les meilleurs du moment. Bartók se montre ouvert, agile, et respectueux de tout ce qui a trait l’art musical au sens premier du terme. Cela se voit, surtout cela s’entend.
Un jour Ken Ishiwata a dit : « la musique est la plus haute forme d’art que les êtres humains ont créés. La façon dont la musique vous touche est tellement unique… » Dans sa conception et sa réalisation, ce convertisseur est finalement la traduction concrète de cette citation.
• Dance into Eterternity ~ Omar Faruk Tekbilek
Si on aborde le délicat sujet de l’émotion, il faudra prêter une attention particulière au choix des extraits confiés au Bartók. Certes, cet appareil travaille tout en délicatesse, mais également en « profondeur » de A jusque Z.
Le choix de Dance into Eterternity par Omar Faruk Tekbilek n’est pas anodin dans ma sélection de CD repères.
Bien au delà de la prestation musicale, ce CD « distille » des saveurs musicales très particulières liées notamment à l’application et à la technicité des interprètes pour faire « sonner » leurs instruments de musique. La sonorité du oud se montre pétillante, « transperçante » par moment. D’une note à l’autre, d’une corde à l’autre, la sonorité change du tout au tout : une forme de « transfiguration » de la nature des timbres. On vibre au son de la mélodie, et l’on ressent rapidement ce frisson très particulier qui vous plonge dans un monde musical particulièrement émotionnel. La texture boisée de l’instrument, naturelle, fort bien reproduite, démontre bien que l’appareil s’applique à restituer la plus petite information avec une extrême minutie.
Le jeu de flûte est tout aussi prodigieux : la présence de l’interprète dans le pièce d’écoute est indéniable. Vous fermez les yeux, et vous vous échappez totalement du monde qui vous entoure. Il émane de l’instrument une fraîcheur, une limpidité, un « parfum sucré », aux effets magiques qui donnent une bouffée d’oxygène phénoménale à la musique.
• The Voice of The Trumpet ~ Lucienne Renaudin Vary
C’est un immense plaisir de goûter au talent de la jeune trompettiste Lucienne Renaudin Vary. Parmi les thèmes abordés, je retiendrais Povero Ernesto tiré de l’opéra Don Pasquale de Gaetano Donizetti.
La trompète intervient en duo avec la voix du ténor de manière absolument exquise, bouleversante. Il ressort de cette écoute une « atmosphère » hors normes, et d’un réalisme qui vous prend aux tripes.
La partie vocale accompagnée de la trompète ne peuvent pas laisser un mélomane indifférent. Le Bartók a ce don de vous communiquer sans détours la foi qu’on eu les musiciens à interpréter cette « mélodie » avec un panache fou. Pour ce qui est du talent : les concepteurs du Bartók n’en manque pas non plus. Vous n’avez pas idée à quel point cette électronique entre dans les détails. Les vibrations de la voix du ténor sont très nettement perceptibles. Le jeu de trompète communicatif et émotionnel aboutit à une musicalité qui glace le dos. Reconnaissons que cet extrait de Don Pasquale s’y prête bien.
Ces caractéristiques procurent un enthousiasme si particulier que je ne saurais décrire mes impressions avec précision. Ce qui est certain est que le Bartók est une source qui chante bien et juste. A ce titre, il vous invite immédiatement à savourer sans modération les plus belles œuvres de votre discothèque.
Conclusion :
Avec Bartók, le constructeur Britannique dCS n’a pas hésité à consacrer de considérables moyens techniques pour reproduire la musique et vous en faire profiter pleinement. Ce convertisseur – lecteur réseau de « haute volée » est un produit qui va très loin sur l’ensemble des paramètres audibles. Avec lui, nous pouvons oublier tout ce qui a trait aux données techniques numériques pour ne laisser la place qu’à la musique vivante. Un produit recommandé pour passer à autre chose.
Prix : 12000 € (06/2020)
Prix : 14000 € avec sorties casque