L’édito de Lionel SCHMITT TECHNOLOGIE A TUBES Nous sommes nombreux à avoir été confrontés à cette question : quelle technologie pour mon amplificateur ? transistors, tubes, ou encore technologie hybride. La technologie à tubes n’est-t-elle pas un effet de mode, une tendance vintage ? Pendant plus de quarante ans, on nous a vanté les avantages et les qualités musicales du transistor. On s’évertue même à démontrer que les amplificateurs numériques sont la solution technique et musicale qui va s’imposer dans l’avenir. Alors comment expliquer ce regain d’intérêt pour cette vieille technologie qu’est le tube, et surtout quelle attitude adopter au moment du choix ? Si le tube offre quelques inconvénients : durée de vie limitée à environ 3000 heures au maximum ce qui conduit à son remplacement périodique, puissance relativement modeste, registre grave écourté, etc… il paraît pourtant évident que le tube offre une qualité musicale incontestable, qu’on le veuille ou non, et en tout cas différente de celle du transistor. Même si il est exact que le transistor permet lui aussi de délivrer une très belle fluidité et une grande transparence, avec de surcroît une réserve de puissance permettant d’alimenter des enceintes bas rendement, il n’empêche que le tube a quelque chose de musicalement magique qui conduit à un type de sonorité qui à défaut d’être supérieur, fait souvent preuve d’un réalisme surprenant. En tout état de cause, il faut retenir que chaque technologie offre un type de restitution qui lui est propre, et que bien maîtrisée chacune de ces technologies peut offrir le meilleur de la musique. Pour le choix, pas de questions métaphysiques, il faut procéder à une écoute comparative et opter pour la technologie qui convient le mieux à nos attentes.
|