REVOX a construit sa renommée sur l’élaboration de magnétophones à bobines libres. Son créateur, Willi Studer jugeait alors que la cassette avait des propriétés et des performances limitées jusqu’à ce que le constructeur Japonais NAKAMICHI lui démontre le contraire.
TEAC, de son côté – lui aussi, grand spécialiste des magnétophones à bobines libres avait entrepris de développer, à son tour, des machines de course à cassettes. D’autres fabricants, s’y sont également essayés pour soutenir une demande croissante, et une utilisation moins contraignante que celle des magnétophones dit « Open Reel ».
Alors que la vague des platines cassettes est à son apogée, Willi Studer a cédé à la tentation de développer une platine à cassettes tardivement. Ce n’est qu’en 1981, que REVOX présente sa première machine de référence : le B710.
Cette platine cassette s’appuyait alors sur les fondamentaux de la marque. La structure mécanique se composait de trois pièces très robustes en aluminium moulé par injection. La partie inférieure abritait le guide-bande avec les têtes magnétiques et les deux galets presseurs, montés sur un palier mobile. La partie centrale abritait les deux moteurs comportant les cabestans et les axes de guidage des cassettes. La partie supérieure moulée par injection, vissée à la partie centrale, abrite les moteurs de bobines gauche / droite et le puissant aimant de levage qui soulève les têtes magnétiques et l’ensemble double galet presseur. Le tout était recouvert d’une plaque d’acier tout aussi robuste de 1,2 mm. L’ensemble pesait la bagatelle de 2,5 kg !
Pour assurer une longévité optimale, REVOX avait opté pour un mécanisme à 4 moteurs : 1 pour chaque cabestan et 1 pour chaque bobine. La machine était à 3 têtes. Ce modèle a été décliné ultérieurement en plusieurs versions dont les B215 et H1.
Après avoir remis sous le feu des projecteurs les magnétophones à bobines libres, allant même jusqu’à produire à nouveau le B77 (voir ICI & ICI), le constructeur désormais basé à Villingen, en Allemagne, tente de remettre sur le devant de la scène les platines cassettes, là où bien d’autres ont jeté l’éponge.
Pour le moment, il n’est pas question de reproduire ce genre de machines. REVOX et la société Américaine National Audio Company Inc. s’associent pour produire des cassettes audio pré-enregistrées et des cassettes vierges.
L’objectif de cette alliance est de proposer la cassette comme support de lecture et d’enregistrement audio de haute qualité. Pour y parvenir, les deux entreprises combinent leur expertise de pointe et leur expérience de plusieurs décennies dans la production de cassettes pour National Audio et dans la fabrication de systèmes audio et d’enregistrements musicaux, tels que les bandes master, pour Revox.
Pour avoir une maîtrise complète du processus, cette alliance aura pour effet d’implanter au sein même de la manufacture Revox une ligne de fabrication de cassettes audio de haute qualité sur site selon les 2 standards : Fer type I et Chrome type II.
Le communiqué de presse commun aux deux marques précise que le boîtier de la cassette est spécialement fabriqué pour Revox en Europe. Grâce à la qualité des cassettes produites, des expériences sonores inaccessibles depuis des décennies grâce à la production en série sont à nouveau possibles.
Voilà une initiative qui réjouira les nostalgiques et passionnés (dont je fais partie) de la cassette audio. Les heureux possesseurs de NAKAMICHI, notamment le modèle Dragon, y trouveront également leur compte, cet appareil étant paramétrable incluant l’azimutage (alignement) des têtes magnétiques.
Sites des constructeurs partenaires :
Revox
National Audio Company Inc