L F D Audio – LE Mk V
Origine : Angleterre
Amplificateur intégré à transistors
Puissance sous 8 ohms : 2 x 60 watts
Bande passante : 15 Hz à 100 kHz
Temps de montée : 10 micro secondes
Rapport signal / bruit : non spécifié
5 entrées haut niveau RCA
1 entrée enregistreur
1 sortie enregistreur
LE Mk 5 : la musique en « version originale » !
L F D Audio n’est certainement pas la marque à laquelle on pense spontanément lorsqu’il s’agit de rechercher un amplificateur ou un autre élément d’une chaîne haute fidélité. Pourtant, Outre-Manche et plus généralement dans le reste du monde, cette marque Britannique est loin de désintéresser les audiophiles qui recherchent des produits musicaux et au tempérament affirmé.
Comme bien souvent dans « notre » domaine lié à la passion de la haute fidélité, L F D Audio est l’œuvre d’un passionné de reproduction musicale, un artisan qui met tout son savoir-faire au service des amoureux de la reproduction musicale : le Docteur Richard BEWS, cité comme une sommité dans la conception de circuits d’amplification et de pré-amplification. Ses électroniques sont considérées dans le monde entier parmi les plus musicales et les plus abouties du moment .
Le concepteur revendique son statut d’artisan, privilégiant ainsi la petite production au marché de masse. Chaque élément est entièrement assemblé à la main et chaque composant est minutieusement trié avant implantation, ce qui induit des délais de livraison d’environ 3 semaines. Le concepteur ne cherche pas non plus à épater la galerie en proposant des références « pimpantes » : il s’emploie plutôt à mettre l’accent sur la fiabilité dans le temps et la musicalité.
L’amplificateur intégré LE Mk 5 représente la cinquième génération du modèle originel de Richard BEWS qui s’appelait au départ le MISTRAL : un appareil de légende. Le circuit originel du MISTRAL a ainsi été constamment amélioré par Richard BEWS depuis 15 ans par l’utilisation de composants rares sélectionnés pour leur qualité sonore. L F D a d’ailleurs constitué un stock de certains de ces composants rares qui ne sont plus disponibles sur le marché et qui n’ont pas d’équivalent sonore aujourd’hui.
Le modèle LE MK 5, qui fait aujourd’hui l’objet du présent banc d’essai exclusif en France, est un amplificateur intégré dont la présentation se traduit par ce qu’il y a de plus sobre en la matière. L’objet est un assemblage de divers plaques d’aluminium massif couleur gris anthracite pour assurer la rigidité qui s’impose à un produit haute fidélité digne de ce nom.L’ensemble du coffret repose sur quatre larges pieds de matière synthétique qui assure un découplage visiblement efficace.
La face avant à la présentation quelque peu austère rassemble trois commandes rotatives usinées dans la masse. La première est un sélecteur manuel pour les cinq sources exclusivement haut niveau, la seconde active la commande mute / mise en veille de l’appareil, et active la boucle monitoring, la troisième assure le réglage de volume sonore. Un petit basculeur assure la mise ou hors tension générale doublé d’une minuscule diode bleue qui s’évertue à égayer cette façade on ne peut plus dépouillée. L’absence de « légendes » autours des commandes fait cruellement défaut : elles auraient permis, à mon sens, d’agrémenter la présentation générale.
A titre purement personnel, je regretterai l’absence d’une télécommande pour le réglage de volume. Sur ce point, le concepteur se justifie en s’appuyant sur une logique imparable : la présence d’un potentiomètre motorisé génère des perturbations; l’argument est sans appel !
Outre la fiche IEC, la face arrière rassemble les fiches de connexions exclusivement au standard RCA pour cinq sources haut niveau aux quelles s’ajoutent une entrée et une sortie enregistreur – fonction d’un autre temps, ou d’un temps futur…sait-on jamais ! Si la qualité est au rendez vous, on pourra leur reprocher d’être un peu rapprochées. Cette disposition exclura le choix de câbles de modulation aux douilles un peu hors normes.
Le concepteur n’a pas prévu d’entrée phono intégrée dans la mesure où il propose des préamplificateurs totalement dédiés à cette « fonction ».
Quatre excellentes bornes haut-parleurs complètent le tableau arrière : elles autoriseront l’utilisation de fourches, fils nus, ou fiches bananes. Oubliez le bi-câblage, il ne fait pas partie du cahier des charges.
Sur le plan technique, le concepteur reste assez discret. Nous savons seulement que le « cœur » du Mk 5 bat grâce à un transformateur toroïdal d’une valeur de 400 VA. La section de puissance a recours à une simple paire de transistors push-pull Mosfet montés sur une carte rationnelle de petite dimension; dimension qui vise à garantir un trajet du signal extrêmement court.
A noter que, quelque soit la durée de fonctionnement, la puissance requise, cet amplificateur n’émet aucune colorie excédentaire. Cela induit que le traitement des calories a été mûrement réfléchi.
Enfin, en dépit de la rigidité du coffret, le concepteur n’a pas hésité à installer une entretoise entre la face avant et arrière qui accroît la rigidité du « bâti ».
Ecoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués avec à domicile avec le matériel suivant : lecteur YBA CD Classic Player 3, enceintes acoustiques PEL KANTOR, câbles de modulation ESPRIT Beta, Aura, YBA Glass, et HP ESPRIT Aura.
Les essais ont été complétés par des écoutes en « mode vinyle » avec la platine REGA RP8 et la cellule MM REGA Elys2, préamplificateur phono ETALON SupraFono.
Pour l’alimentation secteur : barrette FURUTECH F-TP 615, câble secteur G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque.
Je remercie le distributeur français High End Audio d’avoir mis à ma disposition cet amplificateur pour une durée de quatre semaines me permettant de vous faire partager mon analyse et mon ressenti sur ses caractéristiques musicales.
CD et disques vinyles utilisés : Collaboration par le Modern Jazz Quartet with Laurindo Elmeida – Seal Soul – Marquises de Jacques Brel – Quiet Night’s par Diana Krall – Ainsi parla Zarathoustra dirigé par Lorin Mazel – Requiem de Mozart dirigé par Herbert Von Karajan – Meedle de Pink Floyd – « Contrastes » par Pachacamac – « Prodiges » par Camille Berthollet – Camille et Julie Berthollet avec l’Orchestre Philarmonique de Monté Carlo & Thomas Dutronc – Toccata et Fugue de Jean-Sébastien Bach dirigé par Léopold Stokowski – Dance into Eternity par Omar Faruk Tekbilek, etc…
1° Musicalité d’ensemble et premières impressions
Il est inutile d’attacher une importance capitale à la présentation « minimaliste » de cet amplificateur intégré. Le choix LFD s’appuiera exclusivement sur sa musicalité. Et quelle musicalité !
La découverte du Mk 5 indique clairement qu’il eut été dommage de ne pas s’intéresser aux productions de la marque. Dès la mise sous tension, l’amplificateur montre ses facultés à faire chanter toutes formes d’expressions musicales. Les couleurs tonales sont réellement variées, étendues, et peuvent être assimilées à celles des meilleures électroniques à tubes. La musique prend des formes « cossues » : le confort d’écoute s’installe aisément dans la pièce d’écoute et laisse présager un comportement survitaminé qui ne tardera pas à être démontré dans les lignes qui suivent.
Nous nous réjouirons du silence de fonctionnement : en effet, le Mk 5 s’avère extrêmement silencieux dans la mesure où aucun bruit de fond ne vient perturber l’écoute. Cela est d’autant plus appréciable sur les extraits musicaux de « faible intensité » ou sur des thèmes lyriques solistes.
Les couleurs musicales prennent une teinte légèrement chaleureuse, sans être « rondes », doublées d’un grain appréciable. Elles sont totalement dépourvues de traces de caricatures caractéristiques. Par ailleurs, cet amplificateur « brille » par sa « droiture »; il affiche une linéarité et une cohérence de premier ordre sur l’ensemble de la bande passante audible.
2° Couleur des timbres
• Registres médium et aigus
Les registres médium et aigu « évoluent » de façon harmonieuse et équilibrée sans qu’aucun d’eux ne soit « surligné » au détriment de l’autre. L’extrême aigu file haut, mais vraiment haut lorsque la situation le requiert, de façon toujours nuancée. La douceur et la précision s’allient pour donner par exemple aux violons ou aux cuivres une texture veloutée absolument dénuées de toute forme de crispations. La douceur évoquée ne signifie pas que l’on décèle telle ou telle trace d’opacité ou de voile. Non, le Mk 5 exécute un travail d’analyse impeccable, avec précision, laissant de côté toute forme de « contrariétés auditives ». L’acidité a été bannie du « langage » de cet appareil. Les coups de cymbales sont « prises en charge » avec bienveillance et le « dégradé harmonique » nous révèle des sonorités qui se propagent dans le temps et l’espace avec beaucoup de finesse et de « doigté ».
Comme nous, le verrons plus loin les vocaux « s’inscrivent » dans une démarche communicative qui se veut parfois même envoutante, si l’on prend comme référence le chanteur Seal à la voix « râpeuse » immédiatement reconnaissable. Cette voix se juxtapose à l’ensemble de cuivres et cordes qui surgissent de partout dans la pièce d’écoute.
• Registre grave
Le registre grave s’avère réellement très convaincant. Qu’il s’agisse des timbales d’un grand orchestre, de la batterie de Pink Floyd, de la guitare basse, ou de la ligne d’une contrebasse, nous sommes assuré d’obtenir ce que nous attendons au bon moment. Cet amplificateur s’emploie à donner du corps aux instruments. La texture « pleine » des percussions est savoureuse et montre que cet amplificateur a réellement des talents non dissimulés. L’aspect articulé et lisible des lignes de contrebasses reflète bien la restitution consistante et charnelle. Par la la qualité des composants sélectionnés, le concept du schéma et de l’alimentation survitaminée, on décèle le potentiel prodigieux de cet amplificateur lui autorisant de relever tous les défis pour notre plus grand ravissement.
3° Définition – transparence – fluidité
La musique est toujours claire comme de l’eau de roche : le LFD Mk 5 passe au peigne fin absolument tous les détails qui caractérisent un enregistrement de bonne qualité. Ses qualités d’analyse sont incontestables et permettent à cet amplificateur de marcher sans complexe sur les plates bandes d’une concurrence qui s’attache à proposer des produits aussi bons que beaux à regarder. Tous les extraits musicaux sélectionnés pour leur prise de son ont passé l’épreuve avec un franc succès.
La transparence constatée sur l’intégralité de ces extraits est inouïe. J’ai perçu avec bonheur un nombre incalculable de micro détails, de petites nuances, et un nombre incalculable de subtilités que l’on prend parfois pour des parasites mais qui se matérialisent par des bruits mécaniques issus de tel ou tel instrument de musique. Les vocaux sont également impeccablement transcrits. Qu’il s’agisse des mouvements des syllabes de Jacques Brel (Marquises) ou celles formulées par Diana Krall (Quiet Night’s), le ravissement est total du début à la fin de chaque CD ou disque vinyle.
Et la fluidité dans tout ça ? Eh bien, le concepteur de cet amplificateur peut largement s’enorgueillir car le fruit de son travail : sur ce thème le Mk 5 affiche une musicalité parfaitement « huilée », sans accrocs, sans « heurts » ou incidents de parcours. La musique coule de manière naturelle avec un enchaînement des notes réglé avec une minutie à faire pâlir des électroniques bien plus onéreuses, qui appartiennent à des catégories supérieures. Je peux même vous affirmer que cet amplificateur fait office de référence dans ce domaine.
4° Dynamique – réactivité – rigueur
Fort de son alimentation, le Mk 5 s’exprime par une « puissance de feu » remarquable, une générosité qui montrent que ses ressources vont bien au delà du chiffres de 2 x 60 watts sous ohms. L’ouverture de Ainsi parla Zarathoustra – direction Lorin Mazel indique clairement la fougue avec laquelle cet amplificateur réagit vite et bien avec la rigueur que requiert cet extrait particulièrement complexe à reproduire. Dans le même esprit, le Requiem de Mozart – direction Herbert Von Karajan « illuminera » votre pièce d’écoute avec bonne humeur et ténacité aux fins de délivrer un message haut et clair, tout en couleur, avec une hardeur toute particulière : du Grand Art en quelque sorte, à la mesure de la partition elle-même.
Cependant, ne croyez pas que le Mk 5 en fait de trop. Il s’applique à coller simplement à la réalité de ce qui lui soumis : ni trop, ni trop peu. Le respect du tempo, de la dynamique, sont intégralement préservés pour servir la musique.
Sur des extraits très toniques tels que Meedle de Pink Floyd, le Mk 5 se montre également très à l’aise et ne trahit à aucun moment la philosophie du groupe Anglais. Avec One of These Days, nous sommes assurés d’avoir les sensations attendues. Le double jeu de guitares basses est absolument fabuleux, le jeu de batterie est décoiffant, les coups de grosse caisse sont « décapants », tandis que les riffs de guitares électriques sont d’une rectitude en matière de dynamique et de réactivité.
5° Scène sonore – étagement des plans
La scène sonore de cet amplificateur intégré est inversement proportionnelle à la taille du coffret qui abrite son électronique. La construction adopte une géométrie bien répartie dans les trois dimensions, en tout cas d’une « typologie » holographique qui débouchent sur une remarquable aération d’ensemble. L’image stéréo bien structurée et d’une stabilité exemplaire permet de situer les instruments au sein de la scène sonore. A cela s’ajoute une forme de délié qui contribue à écouter confortablement la musique, laquelle devient au bout compte familière. On repère aisément les instruments de premiers plans de ceux de second ou troisième plan, ce qui nous fait bénéficier d’excellents contrastes et d’effets de profondeur de champ pas si communs.
Lorsque la charge devient complexe et / ou que l’information devient plus dense en informations, comme j’ai pu le constater sur le Requiem de Mozart, cet amplificateur semble se libérer de toute contraintes : il s’exprime alors aussi librement que sur des petites formations; un tour de force qu’il convient de souligner.
6° Pouvoir d’expression et communication avec l’auditeur
• « Contrastes » par Pachacamac (disque vinyle)
Exhumé d’un lointain passé, ce disque vinyle fut en son temps une révélation artistique. Avec l’amplificateur LFD Mk 5, il prend aujourd’hui une toute autre dimension car son originalité repose sur une prise de son particulièrement bien soignée pour l’époque. Le duo de flûtes de pan semble émerger du cœur d’une cathédrale et prend une résonance si particulière, si limpide, qu’elle m’a littéralement glacé le dos. C’est un véritable bonheur que d’entendre l’application, l’implication et la concentration de chacun des musiciens. Le souffle des flûtistes, le mouvement de leurs lèvres, la précision des jeux de guitares et de charango, le suivi des accords, la précision des notes indiquent que cet amplificateur est fin analyste. Le Mk 5 associe totalement l’auditeur à la culture musicale en général : une invitation en quelque sorte, et à ne manquer sous aucun prétexte. Chaque instrument est détouré à la perfection et il subsiste une sorte de silence de fonctionnement autours d’eux. Chacun se détache intelligemment des autres permettant ainsi de suivre parfaitement leur ligne mélodique respective.
• Quiet Nights par Diana Krall (CD et vinyle)
Par cet album, on touche carrément au « sensoriel ». La version vinyle diffère un peu de celle de la « gravure » CD, mais dans les deux cas, les sensations de bien être sont intenses. La voix de Diana Krall est « sculptée » de manière à communiquer un style réaliste largement relayée par le pouvoir d’expression de chaque élément audio dont cet amplificateur L F D qui semble très à l’aise avec ce style de musique. La voix de Diana est reproduite avec une pureté et une présence dans la pièce d’écoute qui nous permettrait presque de « boire » les paroles. Chaque articulation, chaque reprise de souffle, peut être intégralement perçue. Il s’installe alors dans la pièce d’écoute une ambiance chaleureuse, familière, réconfortante, où seul le plaisir de l’écoute a voix au chapitre. En toile de fond, l’orchestration sobre et épurée s’affiche comme un complément harmonieux. Les quelques notes de piano sont « distillées » avec un « phrasé » gracieux, aux quelles s’ajoutent des nappes de violons aériennes, ponctuées de quelques notes de contrebasse à la lisibilité savoureuse. Les interventions de drums et quelques accords de guitare s’octroient une finesse qui parachèvent l’ouvrage pour aboutir à un « jeu » musical et lyrique d’une éclatante pureté.
• Collaboration par le Modern Jazz Quartet with Laurindo Elmeida
Sur CD et plus particulièrement sur Valéria, mon ravissement est porté à son comble. Le suivi mélodique de chaque instrument est réalisé avec une méthode et une organisation assez singulières. Le vibraphone « s’épanouit » par la richesse des couleurs qu’il procure à chaque note et le « perlé » extraordinaire du vibrato de chaque lame. Les trois octaves sont « couvertes » avec une rapidité, une adresse, un délié et des harmoniques qui enrichissent et accréditent la sonorité on peut plus naturelle qui en découle.
Le piano réagit au quart de tour et assure un tempo du tonnerre qui démontre que l’amplificateur n’a aucune hésitation en matière de suivi et en terme de rapidité.
Le jeu de contrebasse est un must : la main du contrebassistes semble danser sur les cordes lorsque celui-ci les pince. L’autre main qui plaque les accords se « balade » sur le manche de l’instrument avec une habileté qui s’entend réellement qui renforce le rôle de cet instrument.
• « Prodiges » par Camille Berthollet
Pas de doutes possibles, l’amplificateur LE Mk5 arrive à mettre en perspective de manière claire et détachée les différents contrastes entre le violon de Camille Berthollet et l’ensemble des cordes qui l’accompagnent. Sur Oblivion d’Astor Piazzola, tout comme sur le Concerto pour deux violons de Jean-Sébastien Bach, les effets sont particulièrement marqués et, je l’avoue, saisissants. L’ensemble de contrebasses et violoncelles au grain et à la matière « affirmés » ressortent spontanément donnant aux compositions et à leur interprétation une dose incroyable de réalisme. On se sent « emporté » par la musique de Camille Berthollet, et totalement associé au jeu de cette jeune interprète de grand talent. Dès lors, on peut s’incliner devant la façon qu’a cet amplificateur à reproduire fidèlement ce talent.
• Toccata et Fugue de Jean-Sébastien Bach – Direction Léopold Stokowski (version Decca 1973)
.Pour une grande œuvre, de grands effets, un grand chef d’orchestre, il fallait un amplificateur en capacité de pouvoir rendre hommage à cette transcription de grande envergure et surtout d’émouvoir un auditoire particulièrement sensible.
L’amplificateur L F D LE Mk 5 a relevé ce défi compliqué – avec lui, la musique est belle, grande, « puissante ». Cette Toccata et Fugue vue par Léopold Stokowski prend ici une dimension qui « salue » le compositeur ainsi que le Chef qui a eu l’audace de la retranscrire pour un orchestre symphonique. J’ai été stupéfait par le grain et la texture charpentée des contrebasses qui se détachent en contrebas du pupitre de violons; lesquels « planent » ou déferlent sur vous avec une fougue incroyable. Les cuivres rugissent tels un océan en furie alternent avec quelques notes de harpes mêlées à quelques notes de flûtes traversières qui se détachent avec élégance de la masse orchestrale. C’est ainsi que je peux décrire les différents contrastes et inflexions observés et qui donne une très beau « détachement » aux différents pupitres. L’interprétation est « royale » et vous invite à déguster cette composition de Jean-Sébastien Bach absolument captivante.
• Dance into Eternity par Omar Faruk Tekbilek
Avec ce CD, c’est simple : vous communierez avec la musique de Omar Faruk Tekbilek tant celle-ci vous prendra aux tripes et vous procurera des sensations à glacer le dos. Les intonations et variations de la flûte, la façon dont l’interprète s’y prend pour la faire « vibrer » par son souffle et le mouvement de ses lèvres sur le bec indiquent la façon dont cet amplificateur s’applique à « sculpter » et analyser la moindre subtilité et à vous la restituer avec une grande pureté et un sens du naturel incontestable. Le jeu de oud est magistralement reproduit : l’amplificateur pointe du doigt l’application et la concentration que porte l’interprète à sa prestation. Les notes s’égrainent avec une délicatesse infinie et une sonorité boisée du meilleur effet dans l’espace. Et ces rythmes !; quelle ponctualité de la part de ces percussions qui étincellent de mille feux. Ce cocktail regorge de saveurs orientales aux mille parfums en alternant gaité et mélancolie qui, assurément, éveille les sens.
Conclusion :
Sous des allures, de prime abord, pas forcément flatteuses, se cache derrière cette référence L F D LE Mk 5 une musicalité de très haut niveau : articulée, expressive, naturelle, juste, sensuelle même. Le LE Mk 5 joue astucieusement avec les timbres, la dynamique, le positionnement des interprètes au sein de la scène sonore. Le Mk 5 est un « grand » amplificateur qui vous étonnera comme il m’a étonné – avec lui, vous bénéficierez de la musique en version originale !
Synthèse : | Musicalité : une très grande réussite Appréciation personnelle : diablement musical Rapport musicalité – prix : excellent |
Prix : 3000 € (02/2017)