Origine : Grande Bretagne
Enceinte sans fil : 2 voies / haut-parleur concentrique
Charge : bass-reflex
Puissance : LF: 70 Watts / HF: 30 Watts
Gamme de fréquences : 52 Hz à 47 kHz (Standard)
Résolution en entrée : jusqu’à 192 kHz / 24bits
Résolution en sortie mode sans fil : 48 kHz / 24 bits
Résolution en sortie mode filaire : 96 kHz / 24 bits
1 Entrée réseau Wi-Fi bibande à 2,4 GHz / 5 GHz
1 Entrée bluetooth 4.2 avec le codec aptX®
1 Entrée optique TOSLINK
1 Entrée auxiliaire 3,5mm
1 Ethernet RJ45 (pour réseau)
Le monde change, la HI-FI aussi ! Grand spécialiste des enceintes acoustiques dédiées à la pure reproduction musicale at home, KEF a décidé de répondre favorablement à la demande croissante sur un créneau de produits un peu en marge des produits purement haute fidélité. Ainsi, la fameuse compacte LS 50 a vu l’an dernier naître une petite sœur qui s’inscrit dans l’air du temps : la LSX.
La LSX est une toute petite enceinte de format compact qui reprend les grands principes techniques chers à KEF, mais qui se veut « connectée ». Il s’agit d’un modèle deux voies de type bass-reflex proposé en de multiples coloris (cinq au total). Elle se veut discrète, avec comme principal objectif de s’intégrer dans tous les intérieurs. La présentation et la finition sont de fort belle « facture » et avec une forme de « sympathie » qu’il ne serait pas honnête de critiquer.
KEF a doté sa nouvelle mouture de l’ensemble de haut-parleurs Uni-Q. En plaçant le tweeter au centre des médiums/basses, il améliore radicalement l’image stéréo. Cela permet non seulement de rendre la musique plus claire, détaillée et réaliste, mais également d’obtenir une zone d’écoute plus ample – un avantage pour des enceintes acoustiques de petite taille.
L’ensemble Uni-Q se compose d’un tweeter en dôme aluminium 19 millimètres et d’un haut-parleur grave / médium avec cône en alliage magnésium/aluminium de 11,5 centimètres de diamètre.
Optimisé grâce à l’analyse par éléments finis, le déflecteur profilé de la LSX améliore la dispersion du son en veillant à ce que les ondes sonores se propagent bien vers l’extérieur et ne soient pas réfléchies sur la surface de l’enceinte.
LSX utilise la Music Integrity EngineTM de KEF – un traitement de signal numérique sur mesure qui aide les enceintes à produire des basses transparentes d’une très grande extension, tout en réduisant les distorsions. L’idée est de remplir votre pièce d’écoute d’un son riche, puissant et « communicatif ».
Cette enceinte « connectée » peut fonctionner en Bluetooth sur des fréquences allant de 2,402 GHz à 2,48 GHz. Elle possède en outre au verso différents connecteurs permettant une large exploitation de supports : 1 entrée réseau Wi-Fi bibande à 2,4 GHz / 5 GHz, 1 entrée Bluetooth 4.2 avec le codec aptX®, 1 entrée optique TOSLINK, 1 entrée auxiliaire 3,5mm, 1 entrée ethernet RJ45 pour connexion au réseau.
L’amplification est prise en charge par deux unités en classe D par enceinte, indépendantes pour le grave et l’aigu, dont les puissances respectives sont de 70 et 30 Watts. Un DSP se charge d’en optimiser les performances et décupler le potentiel du haut-parleur Uni-Q.
Ecoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués en auditorium en mode Wav.
Supports dématérialisés : Thriller de Michael Kackson – The Wall par Pink Floyd – La Folia de la Spagnia par Gregorio Paniagua – Celtic Spectacular par Erich Kunzel , etc…
La petite KEF LSX n’est pas un gadget : non, c’est un peu plus que cela. Cette enceinte de taille réduite se montre particulièrement attachante à plus d’un titre. Le concentré de technologie qui l’équipe fait recette.
Vivacité
Vive est enjouée, cette enceinte peut en remontrer à certaines concurrentes qui se « trainent » parfois comme de gros « bahuts » qui n’avancent pas. La LSX est avant toute chose agile et se montre réactive avec tous les styles de musiques. A cet effet, j’ai même le sentiment que le constructeur se trouve plus à l’aise avec les modèles de ce gabarit qu’avec certaines références haut de gamme qui me sont apparues parfois ennuyeuses, sans vie, sans corps, sans âme.
Avec le LSX, c’est bien le contraire : vous lancez votre application et la musique se déploie avec un dynamisme réellement appréciable. Les moments d’hésitation ou de flou ont été purement et simplement bannis du cahier des cahiers des charges.
Timbres
Avec des supports dématérialisés de format équivalent à ceux d’un CD, il ne sera pas difficile de se rendre compte que la SLX remplit honorablement son contrat en matière de qualité de timbres. Vous pouvez vous attendre à une reproduction colorée et chantante sur toute la gamme de fréquences audibles. Les fréquences médium / aigu procurent une musicalité riche en substance. Le registre aigu est à la fois fin et ciselé, mais la SLX y ajoute une dose de douceur qui rend l’écoute agréable aussi bien à bas qu’à au régime. Aucune trace d’agressivité ou de crispation ne viennent « entacher » le déroulement des « partitions ».
Le grave n’atteint évidemment pas des valeurs abyssales. Qu’importe !, vous ne serez nullement frustré par son comportement, sa lisibilité et finalement sa profondeur.
La SLX propose une restitution globalement fruitée, charnelle, avec un côté matérialisé digne de modèles de gammes supérieures les plus aguerris.
Scène et espace sonores
Compte tenu de sa taille, nous aurions pu nous attendre à ce que cette enceinte soit exclusivement destinée à pièces d’écoute de petite dimension. Fort est de constater que dans un environnement plus volumineux, la SLX trouve sa place et ses marques. La scène sonore se déploie avec cohérence et docilité. Elle prend une extension des plus intéressantes qui soit et assez proche d’une compacte de taille supérieure, voir d’une petite colonne. Nous obtenons une scène sonore structurée d’une belle holographie permettant de bien appréhender les effets stéréophoniques. La spatialisation est un élément « fort » qui singularise ce modèle. La SLX ne donne jamais l’impression de travailler pas dans un espace confiné : elle affiche une musicalité ouverte et aérée. Cela permet de bien entendre les instruments ou groupes d’instruments de « second rang » et de petits détails qui font la différence.
Clarté et transparence
Chez KEF, on connaît la signification du mot transparence et toutes les incidences musicales que cela induit. Le principe du haut-parleur Uni-Q ainsi que l’électronique de pointe embarquée aboutissent à un résultat qui vaut le détour.
Dans le prolongement des caractéristiques du médium / aigu et de l’espace sonore décris ci-avant, la SLX n’aura aucun mal à convaincre tous ceux qui tiennent à obtenir des détails. Le détourage des instruments et des voix est plus que correct, pas de flous apparents où une restitution bouchée ne sont à redouter. La SLX est bien décidée à « montrer » et à vous faire bénéficier d’un maximum d’informations afin de rendre la musique la plus crédible et la plus naturelle qui soit. Bien qu’étant habitué à écouter des produits plus ambitieux, je dois reconnaître que cette enceinte m’a plutôt convaincu sur ce critère et pas que celui-là d’ailleurs.
Communication avec l’auditeur
Sans forcer le trait en parlant d’émotions intenses, cette KEF sans fil s’y entend fort bien pour vous faire partager de très bons moments musicaux. Les vocaux ressortent de manière équilibrée avec la clarté et la fluidité attendues.
Toute la « puissance » de Pink Floyd (The Wall) ainsi que les rythmes endiablés de Thriller de Michael Kackson sauront séduire et satisfaire les amateurs du genre. Dans un cadre plus classique, dirons nous, La Folia de la Spagnia par Gregorio Paniagua fera office de référence pour ce qui a trait au très bel équilibre subjectif offert par cette enceinte. En outre, j’ai apprécié le côté naturel et la pureté des instruments baroques dépourvus de formes de caricatures.
Enfin, sur les orchestrations de grande « envergure » telles que celle de Celtic Spectacular par Erich Kunzel, il ne faut pas cinq minutes pour nous apercevoir du potentiel de cette enceinte connectée qui a pas mal de choses à raconter et s’applique à communiquer sans détours avec un auditoire un temps soit peu réceptif et / ou attentif à la beauté des timbres.
Conclusion :
Une enceinte connectée est souvent considérée par la communauté audiophile comme un gadget, voir un produit d’appoint. La KEF SLX est à mon avis une enceinte qui se limite pas qu’à cela. Sa musicalité conviviale, sa polyvalence, ses possibilités d’exploitation sont dignes d’intérêt et répondront de surcroît à une demande croissante – tous publics confondus. Musicalement, elle tient la route et mérite d’être écoutée et appréciée à sa juste valeur.
Prix : 1200 € (04/2019)