Chap.1
Une p’tite mousse ?
Une p’tite mousse. Après une quinzaine d’années de bons et loyaux services, la mousse de façade de mes Elipson 1303 était tombée en poussière. C’est un mal commun à la plupart des mousses plastiques, qui durent environ 10 ans dans certaines conditions de température et d’humidité …
Bon, l’essentiel (les HP) n’était pas atteint, et j’ai fonctionné des années comme ça. Cependant, comme vous le savez, la toile (ou mousse) de façade a son influence sur le son ; et l’enceinte avait probablement été optimisée avec sa mousse ( d’ailleurs non amovible … ). Donc globalement, grâce à cette perte de mousse / bricolage compensatoire, j’ai eu un son qui me semblait plus réaliste, moins scintillant.
Alignement du tweeter ou décalage arrière ? Un jour, et à cause de Mike Oldfield, un des tweeters a opportunémént rendu l’âme (il y a un de ces petits roulements de triangle assez féroce à la fin de la première plage de l’album « Island »). En résumé, le tweeter aligné comme sur les enceintes classiques « plates » sonnait plus sec, et le luth était au niveau des enceintes : les harmoniques semblaient plus « hifi » bien que très nettes et agréables ; par contre, en remettant le tweeter à sa position décalée « Elipson », le luth reculait de 1.5 m, il retrouvait sa place dans l’acoustique de l’enregistrement, et le son était plus homogène, les harmoniques fusionnant avec le son, ce qui est le cas dans la réalité. Donc, moins « hifi » si on peut dire, moins spectaculaire, mais peut-être plus vrai. Par contre j’ai remarqué que cette différence est très légère. Un filtrage/égalisation différent, et tout rentre dans l’ordre … C’est la raison pour laquelle l’essentiel des constructeurs ignore ce décalage géométrique.
En avançant le tweeter, celui-ci était débafflé (un petit peu comme sur certaines JMR). Donc on avait beaucoup de précision dans le son, et une faible directivité (aigu mieux dispersé). J’ai donc pensé à « diminuer » virtuellement le diamètre du tweeter en mettant du feutre autour. De cette manière, les réflexions et diffractions sur le « plat » de la façade autour du tweeter étaient neutralisées. Un petit résumé de mes conclusions subjectives : – le tissu utilisé a beaucoup d’importance sur la courbe de réponse subjective. Le mieux est du feutre assez épais et dense (comme le couvre-plateau des Rega Planar). Donc, dans mes conditions, j’ai découpé le feutre en rond, à la dimension exacte du tweeter complet (pas de la membrane seulement). Là, l’équilibre m’a paru satisfaisant (espace réaliste, aigu équilibré).
Théoriquement, la petite « marche d’escalier » sous le tweeter crée des réflexions et des diffractions car elle est très près de celui-ci. L’effet est léger, voire négligeable, mais subjectivement, je ressentais des zones d’accentuation, en changeant de hauteur d’écoute, de la brillance du tweeter …
Ce montage avait également (à mon oreille) une légère influence sur la restitution, apportant un côté plus mat et naturel à l’aigu tout en gardant une grande précision.
Est-ce que le son était vraiment meilleur après tous ces petits bidouillages ? Il était différent, en fait il devenait de plus en plus fin et doux. … Ensuite, j’ai commandé deux mousses pour 1303 chez Elipson, et j’ai jeté tous mes petits bouts de feutre, qui ne pouvaient plus rester là avec la mousse ; et je me suis dit que l’équilibre, quoique différent, était très correct aussi : moins de filé « analogique », moins de douceur fine, mais plus de présence dans l’aigu, qui apparaissait plus sec. C’est une autre image sonore tout aussi valable ; à chacun de choisir… En fait, les différences de l’acoustique naturelle de chaque salle d’enregistrement sont aussi importantes que les différences apportées par ces petites « optimisations ». Yves |
Chap.1
Une p’tite mousse ?
Une p’tite mousse. Après une quinzaine d’années de bons et loyaux services, la mousse de façade de mes Elipson 1303 était tombée en poussière. C’est un mal commun à la plupart des mousses plastiques, qui durent environ 10 ans dans certaines conditions de température et d’humidité …
Bon, l’essentiel (les HP) n’était pas atteint, et j’ai fonctionné des années comme ça. Cependant, comme vous le savez, la toile (ou mousse) de façade a son influence sur le son ; et l’enceinte avait probablement été optimisée avec sa mousse ( d’ailleurs non amovible … ). Donc globalement, grâce à cette perte de mousse / bricolage compensatoire, j’ai eu un son qui me semblait plus réaliste, moins scintillant.
Alignement du tweeter ou décalage arrière ? Un jour, et à cause de Mike Oldfield, un des tweeters a opportunémént rendu l’âme (il y a un de ces petits roulements de triangle assez féroce à la fin de la première plage de l’album « Island »). En résumé, le tweeter aligné comme sur les enceintes classiques « plates » sonnait plus sec, et le luth était au niveau des enceintes : les harmoniques semblaient plus « hifi » bien que très nettes et agréables ; par contre, en remettant le tweeter à sa position décalée « Elipson », le luth reculait de 1.5 m, il retrouvait sa place dans l’acoustique de l’enregistrement, et le son était plus homogène, les harmoniques fusionnant avec le son, ce qui est le cas dans la réalité. Donc, moins « hifi » si on peut dire, moins spectaculaire, mais peut-être plus vrai. Par contre j’ai remarqué que cette différence est très légère. Un filtrage/égalisation différent, et tout rentre dans l’ordre … C’est la raison pour laquelle l’essentiel des constructeurs ignore ce décalage géométrique.
En avançant le tweeter, celui-ci était débafflé (un petit peu comme sur certaines JMR). Donc on avait beaucoup de précision dans le son, et une faible directivité (aigu mieux dispersé). J’ai donc pensé à « diminuer » virtuellement le diamètre du tweeter en mettant du feutre autour. De cette manière, les réflexions et diffractions sur le « plat » de la façade autour du tweeter étaient neutralisées. Un petit résumé de mes conclusions subjectives : – le tissu utilisé a beaucoup d’importance sur la courbe de réponse subjective. Le mieux est du feutre assez épais et dense (comme le couvre-plateau des Rega Planar). Donc, dans mes conditions, j’ai découpé le feutre en rond, à la dimension exacte du tweeter complet (pas de la membrane seulement). Là, l’équilibre m’a paru satisfaisant (espace réaliste, aigu équilibré).
Théoriquement, la petite « marche d’escalier » sous le tweeter crée des réflexions et des diffractions car elle est très près de celui-ci. L’effet est léger, voire négligeable, mais subjectivement, je ressentais des zones d’accentuation, en changeant de hauteur d’écoute, de la brillance du tweeter …
Ce montage avait également (à mon oreille) une légère influence sur la restitution, apportant un côté plus mat et naturel à l’aigu tout en gardant une grande précision.
Est-ce que le son était vraiment meilleur après tous ces petits bidouillages ? Il était différent, en fait il devenait de plus en plus fin et doux. … Ensuite, j’ai commandé deux mousses pour 1303 chez Elipson, et j’ai jeté tous mes petits bouts de feutre, qui ne pouvaient plus rester là avec la mousse ; et je me suis dit que l’équilibre, quoique différent, était très correct aussi : moins de filé « analogique », moins de douceur fine, mais plus de présence dans l’aigu, qui apparaissait plus sec. C’est une autre image sonore tout aussi valable ; à chacun de choisir… En fait, les différences de l’acoustique naturelle de chaque salle d’enregistrement sont aussi importantes que les différences apportées par ces petites « optimisations ». Yves |