Écoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués à domicile avec le matériel suivant :
• lecteur CD YBA Classic Player 2
• préamplificateur MOON 310 LP Mk2
• platine vinyle REGA RP 8 & cellule REGA MC Ania
• Préamplificateur YBA Classic 3 Delta
• Magnétophones à bobines libres TEAC X3 et REVOX A77 Mk4,
• Câbles modulation YBA Glass, ESPRIT BETA 2019 8G, VAN DEN HUL The Orchid
Pour l’alimentation secteur : filtre secteur LAB12 Gordian & cable de tête Knack Mk2, barrette FURUTECH F-TP 615 et ESPRIT Volta, câble secteur de tête FURUTECH G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. Câbles secteur ESPRIT Celesta & Eterna.
• Albums CD sélectionnés : The Glory that Was Gershwin ~ Frank Chacksfield and Chorus – Beatles go Baroque – Peter Breiner – The Last of the Mohicans ~ Trevor Jones B.O. du film – Symphonie des Jouets – Léopold Mozart ~ direction : Jean-François Paillard – Symphonie des Jouets, Promenade en traineau – Léopold Mozart ~ direction : Sir Neville Marriner – Vivaldi and Friends ~ Jeannette Sorrell – Jardins d’hiver ~ Lucienne Renaudin Vary & l’orchestre de chambre de Paris – Indiscretion ~ The Curious Bards – Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani – Suite Symphonique Opus 60 « Lieutenant Kijé » – Sergey Prokofiev ~ Direction : Yuri Simonov & The Royal Philharmonic Orchestra – Meedle ~ PinkFloyd – Quiet Nights ~ Diana Krall – Rive Droite – Rive Gauche ~ Swing Band meets Daniel Huck (Edition Passavant Music) – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Barry Lyndon ~ bande originale du film – Prodiges ~ Camille Berthollet – Midwinter Night’s Dream & A Moveable Musical Feast ~ Loreena McKennitt – Naim CD test Sampler N°6 – Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek – Les Marquises ~ Jacques Brel – Toccata & Fugue – Jean-Sébastien Bach ~ transcription et direction d’orchestre : Léopold Stokowski – Les Marquises ~ Jacques Brel – – Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida, etc…
• Vinyles sélectionnés : Les 4 Saisons ~ Antonio Vivaldi : Renaud Capuçon et l’Orchestre De Chambre de Lausanne – Saint Kilda Wedding ~ Ossian – Quiet Nights ~ Diana Krall – Gershwin & sa musique ~ Frank Chacksfield – Soul Bossa Nova ~ Quincy Jones – Nameless & Stay Tuned ~ Dominique Fils-Aimé – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – The Secret of Climbing ~ Stephen Fearing – Barry Lindon ~ bande originale du film – La découverte ou l’ignorance ~ Tri Yann – Concertos Brandebourgeois N° 1,2,3 de Jean-Sébastien Bach ~ The English Chamber Orchestra ~ Direction Benjamen Britten – Holliwood – Workshop & Down Home ~ Chet Atkins – Shadow Hunter ~ Davy Spillane – « Jalousie » par Yehudi Menuhin et Stéphane Grappelli – Ted Heath salutes Benny Goodmann – The Complete ~ Mike Oldfield – Swinging Safari ~ Bert Kaempfert – Contrastes ~ Pachacamac – Guitar Genius ~ Chet Atkins – All Time Favorite Melodies of Japan – Le Vaisseau de Pierre ~ Tri Yann – Toccata et Fugue de Jean-Sébastien Bach interprétée aux grandes orgues par Marie-Claire Alain, etc…
Je remercie l’importateur JFF Diffusion d’avoir mis à ma disposition ce combo SRS-X1000 afin de pouvoir réaliser ce banc d’essai et vous faire partager mes impressions.
Nature des timbres – couleurs tonales
Registre aigu
• The Glory that Was Gershwin ~ Frank Chacksfield and Chorus (CD & vinyle)
Onctuosité ! cela signifie-t-il que tout est dit ? Eh bien non ! Derrière ce qualificatif, se cachent bien d’autres « phénomènes » musicaux.
En marge de cette douceur, caractéristique propre aux casques électrostatique STAX, on décèle une faculté d’analyse poussée. Celle-ci nous fait bénéficier d’une étendue de micro détails tels que ceux qui figurent sur cet album dédié à la musique de Georges Gershwin. Pour ma part, j’y ai retrouvé mon compte, notamment sur la suite orchestrale de Porgy and Bess. L’orchestrateur a mis tout son talent à la disposition de l’oeuvre, et ensemble Stax SRS-X1000 nous en fait profiter à satiété.
Je n’ai repéré aucun voile qui rendrait opaque le contenu musical. L’écoute de cet album est un régal de bout en bout. Les interprétations sont gaies, enjouées et bénéficient d’un « sourire éclatant » au regard des instruments solistes qui animent les phrases musicales. Il est au demeurant fort agréable de pouvoir « goûter » pleinement au perlé de la harpe, au souffle pur de la flûte traversière, au doux murmure d’un hautbois, aux vibrations des coups de cymbales et au tintement du triangle. D’ailleurs les interventions ponctuelles, mais essentielles, de ces instruments indiquent une propension à faire durer dans le temps et l’espace les fins de notes. Aussi, les harmoniques contribuent efficacement à enrichir le message sonore de façon « monumentale ».
Le détourage de chacun de ces instruments est « dessiné » au cordeau. Aussi, il est utile de mentionner l’excellente transparence qui rend l’écoute « attractive ». Je ne trouve rien à dire sur l’étendue des détails qui fourmillent avec une évidence qui surprend à tous les instants.
La section de cordes composée de violons nous démontre également des aptitudes à filer haut dans les fréquences. L’ensemble STAX a cette « noble » caractéristique d’ouvrir le message sonore et de reproduire la musique avec une pureté diablement enviable.
Les écoutes prolongées et la succession des albums indiquent une petite coquetterie dans le haut médium. Franchement, ce détail n’est pas forcément un inconvénient pour qui apprécie la musique colorée, d’autant que la reproduction d’ensemble n’en souffre absolument pas.
Registre médium & voix
• Quiet Nights ~ Diana Krall (CD & vinyle)
Comme tout casque STAX qui se respecte, le nouveau SRX-1 fait la part belle aux fréquences intermédiaires. Ce faisant, les vocaux sont incontestablement traités avec bienveillance. Qu’il s’agisse de la version vinyle ou de la version CD de Quiet Nights, la voix suave et chaleureuse de Diana Krall est tout simplement exquise.
Les petites « sifflantes » que l’on décèle parfois sur les « S » des fins de phrases sont gommées au profit de la douceur. Cela rend la texture vocale encore plus naturelle, même si, reconnaissons-le, l’ingénieur du son s’est fait plaisir en agissant tout de même sur les effets de réverbération.
Nous percevons distinctement le phrasé de l’interprète, ses reprises de souffle. La diction et les articulations de l’expression sont truculentes au point de trahir la présence de Diana Krall à vos côtés. L’absence de toute forme de perturbation / bruit de fond nous donne un sentiment de réalisme et d’émotion renversants.
L’équation entre les différentes fréquences audibles, se traduit par une excellente cohérence de la voix par rapport à la petite formation orchestrale. Celle-ci complète harmonieusement la section vocale. Les nappes de violons synthétisent la fluidité qui caractérise ce duo STAX. Les percussions, les légers coups de cymbales et le frottement du ballet sur la caisse claire de la batterie confirment une magnifique légèreté complétée d’un sens du contact établi entre le ballet et la peau de la percussion. Cela procure une saveur supplémentaire délicieuse.
Une petite touche d’accords de guitare acoustique dont les frets et changements d’accords apparaissent distinctement pour donner cette petite touche finale qui fait la différence et achèvera de convaincre tous ceux qui auraient un éventuel doute. Pour ma part, il n’y en a aucun.
Registre grave
• Meedle ~ PinkFloyd (CD)
En opposition avec certains casques de la concurrence, les fréquences graves sont traitées avec beaucoup de précaution. La profondeur de la basse double de Rogers Waters sur One of these Days tiré de l’album Meedle de Pink Floyd offre une excellente tenue. De plus, elle atteint la profondeur attendue. Le tandem casque / amplificateur qui compose le système SRS-X1000 ne délivre absolument pas des sons assourdissants ou « boomy » auxquels nous sommes parfois confrontés avec des casques mal « fagotés » et prises casque intégrées à un amplificateur. Ce sont des fréquences graves très « propres » qui nous sont délivrées. La lisibilité de cette basse est impeccable; elle est a prendre en référence.
Le suivi des notes et la précision qui y est attachée reflète réellement la maîtrise du constructeur en matière de technologie électrostatique.
La bonne surprise vient aussi d’une pression acoustique contenue. Cela ne signifie absolument pas que la musicalité soit timide. STAX a réalisé un casque qui assure une excellente dynamique, sans pour autant qu’elle ne devienne envahissante, y compris à fort niveau d’écoute. Sur ce point, les impacts du marteau sur la grosse caisse ne souffrent d’aucune limite subjective et pas davantage d’une omniprésence. Ils ne se transforment pas non plus en coups de massue. Ces impacts sont profonds, francs, nets et se distinguent par leur côté matérialisé, plein et organique.
Ces caractéristiques permettent une écoute au casque prolongée et qui reste toujours agréable sur le long terme.
Transparence – lisibilité – fluidité
• Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani (CD)
A l’instar des autres casques STAX, le SR-X1 affiche une lisibilité sans faille de la ligne mélodique de chaque instrument qui « sévit » sur l’album Les Égarés. De cette façon, les puristes pourront sans problème découvrir les subtiles contrechants, contrepoints et variations de toutes natures qui gravitent autour de la mélodie principale.
Par ailleurs, nous n’avons pas du tout affaire à une reproduction empâtée à laquelle nous avons affaire avec certains casques, certes de gamme inférieure, et amplificateurs casques exotiques qui fleurissent de tous côtés. Chez STAX, on privilégie avant tout la transparence. Aussi, c’est une véritable « toile » musicale qui nous est offerte avec cet album. A la clef un superbe discernement démontrant qu’aucune information, aucune couleur ne passent à la trappe. De cette façon, nous pouvons alors consacrer de longue heures à écouter la musique en solo, d’autant que l’excellente fluidité ne viendra jamais ternir le plaisir de l’écoute ni lasser l’auditeur.
Scène sonore – confort d’écoute
• Yehudi Menuhin & Stéphane Grappelli plays Gerschwin, Berlin, Porter, Rogers, Hart and others (CD)
• « Jalousie » ~ Yehudi Menuhin & Stéphane Grappelli (vinyle)
Le confort d’écoute s’apprécie à deux niveaux. Tout d’abord le poids « plume » de 234 grammes du casque rend les écoutes prolongées pas du tout contraignantes. L’absence quasi totale de pression, déjà mentionnée, laisse présager des séances d’écoutes dépourvues de toute forme de stress.
Ce confort ne serait pas totalement complet, si la spatialisation accusait des limites et / ou accusaient une focalisation trop prononcée sur chaque canal, avec une sorte de vide au centre. La localisation des instruments dans l’espace sonore et les différents contrastes qui y sont associés nous font bénéficier d’une reproduction bien agencée au niveau des plans. L’écoute est immersive sans être impérieuse. Sur ces prises de sons, bien « balancées », chaque violon est séparé. Leur « émission » respective se positionne centre gauche pour l’un et centre droit pour l’autre, avec un sentiment de proximité avec l’auditeur non dissimulé.
Le reste de l’orchestre qui accompagne les deux « maestros » n’est pas pour autant relégué au second plan. La répartition dans l’espace laisse une vaste plage de manœuvres aux autres instrumentistes. Vous aurez vite compris que la restitution aérée fait partie des nombreuses qualités communes à ce combo STAX.
Pour être complet, nous avons un mélange de deux sensations : celle d’être immergée au cœur du studio d’enregistrement ou celui d’une salle de concert et celle d’une perspective sonore qui s’étire véritablement sur un angle de plus de 90°. Du coup, nous pourrons compter sur une présentation holographique du plus bel effet et d’un espace scénique en trois dimensions. Cela ajoute une part de magie à la vaste image procurée par ce duo STAX.
Mais plus que tout, c’est un véritable sens de l’ouverture et une image toute particulière qui sont offertes à l’auditeur.
Capacités de réaction – dynamique – rigueur
• Naim CD test Sampler N°6 (CD)
L’amplificateur SRM-270S, si petit soit-il, est très « prometteur ». Il permet de conduire les phrases musicales avec une excellente souplesse doublée par une rapidité d’exécution confirmée.
De toutes les façons, cette excellente prise de son Naim ne passera sur aucune imperfection liée aux électroniques et aux transducteurs. Les extraits les plus « sévères » et les plus expressifs de cet album sont reproduits avec une verve de haute tenue. Les capacités de réactions ne sont jamais prises en défaut. La vivacité est de mise sur tous les instruments de musique qui rythment les thèmes musicaux les plus dynamiques. Batterie, basse électrique, contrebasses, percussions, réagissent au quart de tour. Pas d’ajout intempestif ou trace de caricature. Tout est ordonnancé de manière à donner du crédit à chaque intervention instrumentale ou vocale.
L’amplificateur tout comme le casque « travaillent de concert » avec la rigueur que l’on reconnaît aux productions de la marque STAX depuis ses débuts : aucun amalgame ou forme de confusion ne sont à redouter. L’enchaînement des phrases musicales s’effectue agilité. Les changements d’intensité sont pris en charge avec une intransigeance qui s’applique à respecter scrupuleusement le rythme de la musique et assurer une cohérence de bout en bout.
Plaisir d’écoute – émotion – sens de l’expression
• La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua & l’Atrium Musicae de Madrid (vinyle & CD)
La Folia de la Spagna est l’incarnation de la musique vivante, colorée, variée et, sous la direction de Gregorio Paniagua diablement bien interprétée par l’Atrium Musicae de Madrid. Une fois que l’on a dit ça, il convient de vérifier si les éléments qui « servent » à sa diffusion sont à niveau.
A n’en pas douter, le combo STAX SRS-X1000 ne vous privera à aucun moment de la substance contenue sur le vinyle et sur le CD. Nous y retrouvons ce mélange d’élégance et d’orfèvrerie du message sonore. L’écoute est d’un excellent confort, relayé par l’aspect mélodieux de chaque extrait où les instruments de musiques et les bruitages prennent un sens particulier. On se plait à entendre distinctement le son de chacun d’eux, leur ligne mélodique respective, et la couleur qui leur est propre. En ce sens, cet album devient attrayant, et même captivant.
• Rive Droite – Rive Gauche ~ Swing Band meets Daniel Huck (Edition Passavant Music)
Cette superbe définition, nous la retrouvons sur l’album Rive Droite – Rive Gauche. La prise de son de très haute qualité nous permet de prendre le pouls de ce sextet et de bénéficier sans « filtre » du talent des instrumentistes et de la sonorité de leurs instruments. STAX a la capacité de faire un focus sur chacun d’eux. Leur positionnement dans l’espace d’écoute est un paramètre autorisant cette distinction. A l’évidence, nous avons le sentiment d’être convié à cette ambiance Cotton Club où, quelques applaudissements entre les plages musicales ressemblent à s’y méprendre à une écoute en Live, Oh combien émotionnelle. La musique est si bien reproduite, qu’elle suscite de prolonger les écoutes à l’infini.
Conclusion :
Avec cet ensemble SRS-X1000, STAX se place à nouveau en position de leader sur le créneau des casques électrostatiques et même des casques tout court, d’autant que le tarif est encore accessible au vu des prestations musicales fournies. De la réponse en fréquences à la dynamique en passant par le confort d’écoute, l’ensemble SRS-X1000 rassemble toutes qualités requises pour savourer pleinement vos meilleurs extraits musicaux.
Prix : 09/2025
• Casque : 695 €
• Amplificateur : 695 €
