P.E. LEON KYORO
Origine : France
Enceinte 2 voies / 3 HP – bass reflex
Rendement : 89 dB / 1w / 1m
Impédance nominale : 4 ohms
Puissance admissible : 250 watts en crête
Réponse en fréquence : 32 Hz à 28 kHz
Dimensions : ( H x L x P ) 116 x 19 x 30 cm
Ca y est, le sort en est jeté, Pierre Etienne Léon change de division avec une gamme d’enceintes acoustiques totalement renouvelée : adieu les Engy, Enzo, Classic, et Modena. Seules, restent au catalogue les Quattro et les Scenario.
Le rapprochement entre PEL et ABSOLOM TECHNOLOGIE permet donc au concepteur de monter en gamme avec des nouveaux modèles tels que la la NOBILIS ( essai ci-dessus ) et la KYORO présentée dans cette étude.
Que l’on ne s’y trompe pas, si la KYORO apparaît comme une petite sœur de la NOBILIS sur le plan esthétique, la nouvelle venue propose des solutions techniques et acoustiques qui lui sont propres.
Sur le plan conceptuel, la KYORO est une enceinte acoustique 2 voies / 3 haut-parleurs de type bass-reflex et qui reprend la technique cross-flow développée par le constructeur. Comme il est de coutume chez PEL, les haut-parleurs utilisés ici sont du meilleur cru : 2 HP pour le grave réalisés sur cahier des charges par Audio Technology, et 1 tweeter en soie d’origine Scan Speak pour restituer le registre aigu dans des conditions optimales.
Inutile de dire qu’ici se sont les meilleures composants électroniques qui ont été utilisés tant pour les HP que pour les filtres. On notera enfin que le câblage interne fait appel à des câbles Neotech de type OCC et que les bornes HP sont des modèles Platinium Signature de chez WBT.
Attention, la KYORO ne possède que 2 bornes HP interdisant le bi-câblage ou la bi-amplification – mais qu’importe, il vaut avoir du mono-câblage performant que du bi-câblage de médiocre qualité. Enfin, pour un découplage parfait, la KYORO repose sur une plate-forme munie de 4 cônes ajustables et l’évent se trouve sur la face arrière. A signaler la finition du plaquage d’une grande finesse. Place à l’écoute. |
ECOUTE
Les tests d’écoute ont été effectués avec le matériel suivant : Amplificateur intégré YBA Passion 300, lecteur de CD YBA Initial, ainsi que des câbles HP Neotech et modulation YBA Diamond.
Test N° 1 : Legends par J. Galway et P. Coulter
Si l’électronique et les câbles utilisés correspondent à la philosophie hautement musicale de cette enceinte, on aurait aimé un lecteur CD un peu plus « pointu » pour apprécier davantage les prestations musicales de cette nouvelle colonne. Toutefois, aucune déception n’est à mettre au passif de cet ensemble qui reste homogène et diablement performant.
D’entrée de jeu, on plonge dans un univers plein de vie. Sans être envahissante, la KYORO se veut tout d’abord communicative. On est immédiatement saisi par la restitution du jeu de piano de Phil Coulteur. Ce piano prend ici une dimension tout à fait réaliste dans l’espace. Aucun traînage n’est à déplorer, les attaques sont franches et massives quand cela devient nécessaire. On appréciera les nuances résultant du jeu des pédales par l’interprète. Clairement, le piano était dans le salon d’écoute grandeur nature.
James Galway et sa flûte étaient eux aussi bien présents. Outre les détails de bruits mécaniques issus des clefs de la flûte traversière, on reste perplexe par la réalité du souffle du musicien qui revêt ici beaucoup subtilité. Dans le jeu de la flûte, on observe toutes les nuances et une impressionnante palette de couleurs qu’un mélomane exigeant est en droit d’attendre.
Test N° 2 : Tri Yann et l’Orchestre National des Pays de Loire – Volume 2
Très complet, cet album de musique-fusion regroupe tous les » types » de sonorités avec de surcroît une prise de son de bonne qualité. Sur les grandes masses orchestrales, la KYORO restitue une musique très cohérente avec une multitude de détails : impossible d’échapper au son d’un triangle qui émerge de l’orchestre auquel s’adjoint des vocaux puissants, des percussions percutantes ( c’est un pléonasme ), et des solos de guitare électrique qui ne viennent jamais écraser les autres instruments.
Chaque registre est restitué avec discernement et beaucoup de majesté. Les vocaux solos sont d’une humanité quasi parfaite. Les applaudissements entre chaque morceau sont retranscrits de façon spontanée et vraie. On appréciera aussi un registre grave d’une grande ampleur et d’une profondeur remarquable, lorsque la situation l’exige. Les lignes de basse sont d’une lisibilité remarquable, tandis que le registre des cordes et d’une fluidité convaincante. Les instruments traditionnels prennent une texture et un grain proche de la réalité.
Par ailleurs, on sera également surpris par la scène sonore tri-dimensionnelle et en particulier sur le plan de la profondeur. Un bon point aussi, sur le côté quelque peu poétique que restitue également la KYORO avec une absence totale d’agressivité même à fort niveau sonore.
Conclusion :
Mise en garde : la KYORO est une grande enceinte, c’est certain, mais elle exige d’avoir des partenaires ( source, électronique, câbles ) sérieux, de grande qualité musicale et d’une grande neutralité. Qu’on se le dise.
Cotations : |
Musicalité : 10 / 10
Rapport qualité – prix : 10 / 10 |
Prix : 6 500 € la paire ( 04/2005 )
Ecoute réalisée par
Lionel Schmitt
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