ETALON – Suprampli
Origine : Hongrie
Amplificateur intégré à transistors
Puissance : 2 x 40 watts / 8 ohms
Sensibilité: min. 250 mV/10kOhms
Gain: 34dB +/- 0,2 dB à 1 kHz
Bande passante : non spécifiée
Distorsion : non spécifiée
Rapport signal / bruit : non spécifiée
4 entrées haut niveau RCA
La vie réserve parfois certaines surprises, de bonnes surprises…..Je dois avouer que c’est vraiment par le plus grand hasard que j’ai découvert à nouveau la marque Hongroise ETALON ACOUTICS. Après quelques échanges avec le nouveau distributeur français, que je tiens d’ailleurs au passage à remercier chaleureusement, voici que je me retrouve avec le Suprampli à l’essai pour une quinzaine de jours, ce qui représente une trentaine d’heures d’écoutes intensives et attentives.
Pour ceux qui ne connaissent pas, ou mal, ETALON, cette marque a vu le jour il y a près de 20 ans sous l’impulsion de son concepteur László SALLAY . D’origine Hongroise, Monsieur SALLAY entretient avec la musique et la technique des rapports anciens et même intimes. Tout d’abord, il faut savoir que László SALLAY a acquis une expertise au sein de la société Brüel & Kjaer qui réalise des appareils de mesure, ainsi que chez Ortofon, le très connu concepteur de cellules phonocaptrices. Ensuite, fort de cette expérience significative de plus 20 ans, notre homme fonde une société d’édition musicale qui travaille pour le compte des labels Hungaroton, Harmonia Mundi, et Naxos.
Ainsi, tous les éléments sont réunis pour fonder la marque ETALON ACOUTICS qui prend comme slogan »The Miror Image of Live Music ». A travers cette phrase, il me semble que tout est dit concernant la philosophie musicale du concepteur et les techniques mises en œuvre pour y arriver à un résultat musical de référence. Sur ce point, Monsieur SALLAY semble très clair car il n’hésite pas à » traiter le sujet » de façon radicalement différente des autres concepteurs « , qui veulent avoir des solutions techniques pour répondre à des problèmes techniques ». Il ajoute également » que la tâche, qui consiste à reproduire la musique, est tout sauf technique, et de conclure que la pensée habituelle confond le but et le moyen « . Il attire également l’attention sur le fait » que la connexion entre un contenu non matériel, l’expérience artistique, et la façon dont celle-ci est « matérialisée » sous forme d’ondes sonores, restent incomprises. Ainsi, en raison de la méconnaissance des processus décrits ci-dessus, bien des appareils audio sont produits, sur de seules considérations techniques « .
ETALON ACOUSTICS aborde le sujet d’une toute autre manière qui s’affranchit des questions purement techniques, pour se concentrer sur le lien entre domaine subjectif (contenu spirituel) et le domaine objectif (la technologie). Cette vision des choses se traduit dans les faits par la limite ou la réduction des composants sur le trajet du signal, et carrément la suppression de tous les composants qui ne servent qu’ à la technique, pour ne garder que ceux qui servent à reproduire la musique. La simplification réalisée dans les produits de la marque a cependant un double impact :
- un point directement positif : les composants éliminés ne risquent plus de produire d’erreurs audibles,
- une difficulté, les composants restants et indispensables se doivent d’être parfaits. Toute imperfection dans le choix de ces composants aura un effet néfaste sur le résultat final et par la même dégradera d’une manière irrémédiable le résultat musical final. Ainsi, il en résulte d’un manière générale une simplification des circuits, et un tri sévère et méticuleux des composants utilisés, qui sont par ailleurs sélectionnés à l’écoute.
Le Suprampli dont il est question ici n’échappe pas à la règle « maison » sur l’ensemble des critères définis par le concepteur. Le Suprampli est un amplificateur intégré, qui succède à l’ancien modèle Origo, et se place en début de gamme, ce qui n’en fait pas pour autant un « petit » amplificateur mais un amplificateur de grande classe, comme nous le verrons un peu plus loin.
Cet amplificateur intégré est en fait un bloc de puissance – technologie double monophonique muni d’un étage de préamplification passif. Deux cartes séparées autours d’un transformateur torique de bonne capacité assurent une puissance qui peut paraître modeste (2 x 40 watts / 8 ohms), d’autant que son fonctionnement s’effectue en classe AB. Eh bien détrompez vous, ces 2 x 40 watts sont assurés d’être bien utilisés, sans faillir à la moindre sollicitation, et apparaissent comme nettement suffisants si les enceintes sont d’un rendement correct, et pas trop difficiles à driver. Le concepteur n’est pas très loquace en ce qui concerne les chiffres, mais qu’importe….
La présentation du Suprampli se traduit par une sobriété inhabituelle : la face avant ne contient au centre qu’un afficheur, et de part et d’autre une très jolie finition en hêtre noir prend place autours de la façade centrale en plexiglas fumée. Pas de sélecteurs de fonctions, pas de touches, pas de potentiomètres. Toutes les fonctions sont pilotées via une télécommande, et se résument à la sélection des 4 sources haut niveau, au réglage de volume sonore, et à une fonction standby. On relève que les flancs de l’appareil sont également habillés de hêtre noir, qui tranche avec les classiques plaques d’acier ou aluminium.
L’ensemble de l’électronique repose sur un châssis en tôle pliée de bonne épaisseur qui garantit une bonne immunité contre les vibrations parasites et aux interférences. Ce châssis repose sur 4 pieds en caoutchouc qui, à priori, font leur travail de façon efficace an matière de découplage.
La face arrière est également d’une sobriété absolue, puisqu’elle ne contient que les 4 connecteurs dédiés exclusivement aux entrées haut niveau sur connecteurs RCA, et 4 bornes HP de bonne facture et qui permettront d’utiliser du câble nu, fourches, ou fiches bananes pour relier les enceintes acoustiques. A titre personnel, étant utilisateur d’enregistreurs analogiques, je regrette l’absence d’une sortie spécifique, mais aussi l’impossibilité d’avoir recours à un amplificateur pour casque d’écoute. On rappellera pour mémoire que l’Origo du milieu des année 2000 était muni d’une sortie haut niveau fixe autorisant le branchement de ces produits périphériques.
En revanche, on peut saluer l’attention qu’a porté le concepteur en ce qui concerne la prise secteur IEC : celui-ci décrit dans sa notice le pôle permettant de repérer la phase.
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ECOUTE
Les tests d’écoutes ont été effectués à domicile avec un lecteur YBA CD 3 Classic Sigma, une paire d’enceintes acoustiques PEL Kantor, et câbles de modulation et HP YBA Glass et Diamond, également analysés dans nos colonnes.
CD utilisés : The Singing Clarinet par Giora Feidman – Doubles Jeux par Laurent Korcia – Carmina Burana par l’Orchestre Philarmonique de Prague, Requiem de Mozart par Karajan, la Folia de Gregorio Paniagua, Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida, Misa Criolla – Kyrié d’Ariel Ramirez par José Luis Ocejo, Tri Yann – Ramadou / Générations, Omar Faruk Tekbiletk – Dance into Eternety – Romance de la suite symphonique de »Lieutenant Kué » de Serge Prokofiev.
1° Timbres
Si je devais commencer ce chapitre par la conclusion, j’utiliserais sans contestation cette citation : « l’habit ne fait pas le moine ». Sous des allures d’amplificateur compact et très discret, le Suprampli surprend à plus d’un titre. Sans prétendre être hyper analytique, cet amplificateur sonne tout simplement juste. Je voudrais exprimer ce sentiment par le fait que lorsque l’on a l’habitude d’entendre des instruments de musique acoustiques en direct ou »live », la sonorité de ceux-ci restituée par cet amplificateur, est tellement proche de celle des instruments originaux, que la similitude semble parfaite.
A l’écoute de la Folia de Gregorio Paniagua, les instruments baroques sont proposés sans une once de caricature, leur donnant une couleur d’un naturel renversant. La flûte baroque est d’une infinie douceur, tandis que le clavecin teinte avec ce grain si particulier qu’il est impossible d’y rester insensible. Il convient de souligner également, que même à niveau d’écoute élevé, jamais le Suprampli ne fait jamais preuve d’agressivité.
De plus à faible niveau d’écoute, rien n’est laissé dans l’ombre. La plus petite subtilité, le moindre détail sont offerts à l’auditeur avec une évidence absolue, car cet ETALON reproduit un spectre large, mais sait aussi garder ses distances sans trop en faire ou en mettre plein la vue.
Sur différents extraits de The Singing Clarinet par Giora Feidman, on sent réellement bien que l’artiste a envie d’exprimer quelque chose, tant son jeu de clarinette est clair et doux à la fois. La reprise de souffle entre chaque note donne ce sentiment d’émotion au quel je tiens particulièrement. Les petites notes de cymbales ou de triangle qui accompagnent le jeu de l’instrument teintent avec beaucoup d’élégance, et je dirais même, avec grâce. Sur l’extrait Liri, Giora Feidman joue sur différents type de clarinettes et un basson. Ce basson, est très proche de l’original et il ne fait aucun doute que cet instrument est particulièrement bien mis en valeur, et il ne fait aucun doute ici qu’il appartient à la famille des »bois ».
Tant que j’étais lancé, il m’a paru indispensable de voir comment était restitué le violon de Laurent Korcia avec l’extrait Minor Waltz. Je dois avouer que j’ai rarement entendu ce morceau de cette façon. Ce mélange de précision, de grain, et de douceur, permettent de dire que ce jeu de violon est tellement « prenant » que le frisson qui vous parcours le dos ne s’est pas fait attendre. Les vibratos de la main gauche sur le manche de l’instrument donnent la chair de poule, tandis que l’archet se promène sur les cordes avec une grâce et une fluidité inouïes. Les notes de musique sont bien matérialisées, avec une caractéristique soyeuse, et même un côté chatoyant, pas déplaisants pour autant; ainsi le détourage de l’instrument met en valeur sa sonorité si singulière, et ici si nostalgique.
2° Fluidité
Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que fluidité ne rime pas forcément avec douceur. Si le Suprampli sait conjuguer les deux, il est notamment bien armé pour revendiquer une fluidité exemplaire, car à aucun moment et même sur des enregistrements difficiles ou aseptisés, on ne peut lui reprocher à aucun moment « d’accrocher » sur tel ou tel registre. Les notes enchaînent avec une forme de liberté et une facilité lui permettant de se hisser à un très haut niveau.
Il serait fastidieux de citer ici tous les extraits passés au peigne fin, mais quel que soit le style de musique, la qualité de l’enregistrement, cette fluidité ne se dément à aucun moment. Outre la justesse des timbres déjà mentionnée, les articulations de chaque instruments ou groupes d’instruments de musique se traduisent par une lisibilité de premier ordre.
Sincèrement, je n’ai pas boudé mon plaisir, à voir s’égrener les notes de musique, à voir couler les nappes de violons, à me prendre au jeu d’un accompagnement de contrebasse dont chaque note est distillé avec une lisibilité des plus probante qui soit. Sur ce point, avec le Suprampli, la musique est facile à écouter, et se caractérise par une formidable fluidité.
3° Scène sonore
La scène sonore se déploie facilement, sans excès, mais aussi sans retenue ou atrophie d’aucune sorte. L’ouverture de Carmina Burana de Carl Orff par l’Orchestre Philarmonique de Prague nous offre un spectacle très délié et axé sur la spontanéité.
L’orchestre Philarmonique de Prague et les chœurs qui l’accompagnent sont totalement libérés de toute contrainte. Du registre infra grave aux fréquences les plus élevées, le Suprampli confirme ses facultés d’expression et offre une scène sonore ample, très bien structurée, qui emplit fort bien la pièce d’écoute.
Les plans sont bien organisés, et ne laissent rien au hasard. La construction de la scène sonore est agencée de manière à donner une dimension plus qu’honorable et généreuse. Pour ceux qui redoutent que le Suprampli en fasse de trop, ils n’ont pas d’inquiétudes à avoir. Dans cette analyse, tout est dosé de façon méticuleuse. Pour être complet, c’est un vrai plaisir que d’écouter la musique à niveau élevé. Aucun dérapage n’a été constaté sur les charges complexes, chaque plan est à sa place, et peut être perçu avec intelligibilité sans tomber dans un brouhaha de notes confuses. Ce point très important est à souligner, et permet de voter la confiance vis à vis de l’alimentation généreuse embarquée sur cet amplificateur.
Au travers de cet extrait musical, j’ai également pu observer que cet amplificateur intégré était « volontaire » avec une très bonne réserve de puissance, et aussi une faculté à favoriser l’expansion de la scène sonore en largeur, en hauteur, et en profondeur sans réelles limites.
4° Transparence
Diable !, ce qui m’a marqué le plus avec cet amplificateur, c’est son sens de pureté et de la transparence. Un certain à priori m’aurait incité à croire que le Suprampli était marqué par la rondeur ou la chaleur, souvent observée avec certains amplificateurs à tubes. Sans doute que le modèle précédent (Origo) pouvait apparaître quelque peu « enrobé » ou relativement coloré, mais le Suprampli permet de découvrir une forme de pureté et brille par sa transparence cristalline. Pour être honnête, il me rappelle une autre référence en la matière : l’YBA Intégré Classic avec lequel il partage finalement un bon nombre de points communs.
A titre d’exemple, toutes les saveurs de la musique turque peuvent être écoutées en toute sérénité en compagnie de Omar Faruk Tekbilek. Le jeu de oud (instrument à cordes pincées) associé aux percussions et à la flûte permettent, à juste titre, de se compte à quel point cet intégré a de sérieux atouts sur le plan de la transparence, qu’il associe avec subtilité à la finesse générale. Le dosage de chaque instrument apparaît scrupuleusement respecté, et chacun d’eux prend sa place sans privilégier un autre en particulier.
Mieux encore, sur la Romance de la suite symphonique de « Lieutenant Kué » de Serge Prokofiev, le xylophone par exemple est exempt d’imperfections, et les quelques interventions du basson qui se mélangent à cet instrument reflètent l’excellente transparence d’ensemble. Le comble de l’émerveillement arrive lorsque l’on se surprend à entendre distinctement la reprise du souffle du joueur de basson, avec en toile de fond les nappes de violons et de violoncelles. Tout est clair et retranscrit sans qu’il soit nécessaire de tendre l’oreille. En comparaison avec d’autres électroniques, on a l’impression de lever un voile sur l’orchestration.
5° Dynamique – réactivité – rigueur
Sur ce thème, on aurait pu croire que les « petits 2 x 40 watts » du Suprampli feraient figure de pauvre. Eh bien, détrompez vous complètement. Comme j’ai pu l’observer sur le Requiem de Mozart ou sur Carmina Burana, le Suprampli est capable de mettre la barre haut, et très haut même. Pas de frustration à craindre, la dynamique et la réactivité sont au rendez vous. Il se dégage de l’écoute une générosité, une réactivité à toutes épreuves. Le chœurs et l’orchestre jouent leur partition respective avec présence, enthousiasme, et une conviction dont cet amplificateur n’a pas à rougir face aux majors des promotions supérieures.
Sur les grands écarts de dynamique, la réaction est immédiate. Aucune trace de traînage n’est à relever, et les chœurs se mêlent à l’orchestre avec un excellent discernement. A fort niveau d’écoute, tout est limpide. Les percussions donnent une sonorité pleine et nette. On savoure les roulements sur la peau des tambours, et j’ai été impressionné par la réactivité et la rapidité d’exécution, et la remarquable gestion des écarts de dynamique qui interviennent sur ces deux morceaux de musique. Les percussions prennent une forme vraisemblable et sont restituées avec un aspect qui a du corps et beaucoup de matière.
De très bons points sont à relever lors de l’écoute de Valéria interprété le Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida. Tout d’abord, le jeu de vibraphone parfois difficile à « digérer » avec certains systèmes ou amplificateurs qui font preuve de mollesse, ou d’une manque de réactivité. Dans le cas qui nous occupe, l’instrument de musique se singularise par une lisibilité et une définition impeccables, sans failles. Ensuite, une mention toute particulière est à relever pour le jeu de piano dont les attaques sont franches et directes, sans effets de traînage ou approximations. La frappe des notes est franche, sans bavure, et on s’accordera volontiers à mettre en valeur le poids, la justesse, et la clarté de ces notes. Enfin, « le clou du spectacle » est bel et bien le remarquable jeu de contrebasse. Le phrasé et le suivi des notes traduit l’infinie justesse et la capacité de réaction du Suprampli. L’accompagnement de la contrebasse s’apprécie par un rythme et une cadence du meilleur effet qui soit, et on a l’impression que le registre grave sans limites. Ensuite, les coups de cymbales n’échappent pas à cette précision redoutable dont est capable le » petit » Etalon. Cette faculté à réagir vite ne laisse jamais la place à une quelconque forme d’agressivité, et ce morceau se déguste dans un climat serein complété la formidable douceur déjà évoqués.
6° Communication avec l’auditeur
Ce critère est rarement évoqué par les chroniqueurs spécialisés en matière audio, et pourtant c’est sur ce point qu’un produit peut être jugé comme supérieur ou différent. Beaucoup d’électroniques brillent par la qualité des timbres, la transparence parfois, la finesse, etc… mais il me semble que ce qui marque la différence, c’est cette faculté à communiquer la musique (si la prise de son est bien effectuée) avec l’auditeur. Il ne s’agit pas de s’inventer un film, mais au contraire d’essayer d’appréhender le message que veulent faire passer les artistes. Cela ne relève pas de l’imaginaire, mais au contraire avoir le sentiment que la musique donne ce petit quelque chose de plus qui prend à la gorge et qui invite l’auditeur à la table des interprètes.
Autant le dire de suite, le Suprampli possède cette aptitude à communiquer avec son auditoire. A titre d’exemple, il est vraiment plaisant d’écouter le Kyrié de la Misa Criolla d’Ariel Ramirez par José Luis Ocejo pour être convaincu que les chœurs ont une propension à communiquer de façon directe avec l’auditoire – je dois avouer que c’est renversant. Le choriste / soliste (José Luis Ocejo) s’exprime avec une telle conviction et une pureté rarement rencontrées sur des produits de cette gamme. On savoure sans retenue, voir même en boucle, cet extrait rien que pour apprécier la reprise du souffle des interprètes, leur conviction à chanter cette partition, et à nous la faire partager. Là encore, les quelques percussions présentent une sonorité pleine, bien matérialisée, sans bavures, et tellement authentiques.
Dans un autre registre, et pour qui aime la musique celtique en général, et le groupe Tri Yann en particulier, je recommande d’écouter la « Complainte de Marion du Faouët » tirée du dernier album studio Ramadou / Générations. Outre les arpèges de guitare acoustique restitués avec délicatesse, je suis tombé sous le charme du jeu de Low Whistle et son vibrato tellement bien amené, et si subtilement joué, qu’il m’en donne encore des frissons. Le jeu de l’alto qui l’accompagne, se montre à la hauteur d’une orchestration à la fois dépouillée, mais d’une remarquable richesse, mettant bien en valeur la voix du chanteur. Les quelques notes de basse fretless qui ponctuent cette complainte sont descendent bien bas, sans atrophie, avec une lisibilité pas si souvent rencontrées sur des produits de gamme similaire.
On retrouve aussi ces excellentes aptitudes à communiquer sur l’incontournable Requiem de Mozart, où la Soprano Maria Stader ne donne pas l’impression de faire des efforts pour exprimer sa foi dans le message que veut nous transmettre Mozart. Les nappes de violons et plus généralement de la section »cordes » sont aériennes (ou légères) et d’un excellent velouté.
Conclusion
Vous l’aurez compris, il ne fait pas de doute que cet amplificateur m’a conquis. Sans aucune flatterie de ma part, la première chose qui ressort après ces quelques heures d’écoute est sans aucun doute l’aspect naturel qui émane de cet amplificateur intégré. Ensuite, la justesse de ses timbres et sa générosité sont des points « clefs » qui font sa force. Il s’agit sans contestation d’un produit abouti, mûrement mis au point, et simplement musical. Non, le Suprampli ne joue pas la carte de séduction, et comme le précise son concepteur il incarne »The Miror Image of Live Music ».
Cotations : |
Musicalité : excellente
Rapport qualité – prix : très bon
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Prix : 2000 € (07/2011)
Test d’écoute réalisé par
Lionel Schmitt
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