ESOTERIC K- 03
Origine : Japon
Lecteur CD et SACD intégré
Compatibilité : CD-R/CD-RW
Bande passante : 5 Hz – 55 kHz
Rapport signal/bruit : >115 dB
Distorsion : < 0,0015 %
Dac : multi-bits
Conversion : 24 bits – 192 kHz
Sorties analogiques symétrique XLR
Sorties analogiques asymétriques RCA
Sortie numérique : 1 S/PDIF
Entrées numériques : 1 coaxiale, 1 optique, 1 USB
Il est peut-être opportun de rappeler brièvement que ESOTERIC est né il y a 25 ans sous l’impulsion d’une équipe de passionnés issus de la société TEAC (Tokyo Electric Acoustic Company), dont la réputation dans bien des domaines, y compris le domaine professionnel, n’est plus à faire. Forte d’une expérience reconnue tant en qui concerne le domaine des mécanismes que dans celui des circuits électroniques, la marque a progressivement acquis ses lettre de Noblesse avec un grand « N » au travers d’une gamme de prestige qui ne peut faire l’objet d’aucune critique. Depuis, ESOTERIC cultive habilement son positionnement sur le matériel haut de gamme, sans perdre de vue les fondamentaux que sont : la tradition en matière de qualité de fabrication, la fiabilité, et la musicalité d’exception.
Pour asseoir sa notoriété, et plus particulièrement en ce qui concerne la mécanique des lecteurs CD / SACD, ESOTERIC n’a pas hésité à mettre en œuvre des moyens importants dans un mécanisme « lourd » et robuste à l’épreuve du temps et des sollicitations : le système VRDS, décliné dans sa toute dernière version VRDS Néo Vmk 3.5-10, implanté dans le K-03.
Ce mécanisme sophistiqué vient prendre une place importante au sein du châssis, et qu’il n’a pas d’équivalent sur le marché. Cette mécanique VRDS Néo de dernière génération, entièrement en aluminium, pèse à elle seule près de 4 kg. Le pont de soutien du palet presseur de 2 cm d’épaisseur, qui accueille le moteur d’entraînement à effet hall, est un modèle du genre en matière pour ce qui est d’éviter toutes formes de phénomènes vibratoires.
Il serait fastidieux de décrire totalement le K-03 dans ses moindres détails, mais il apparaît au premier regard que cette machine inspire la confiance et impose le respect. Sa présentation à la fois sobre et très bien finie met en confiance. On devine sous l’imposant capot en aluminium le dernier cri en matière de technologies de pointe.
L’ensemble de la mécanique et de l’électronique est installé au sein d’un châssis ultra rigide fait de tôle épaisse et d’aluminium massif taillé dans la masse avec compartiments étanches pour chaque section.
Pour être précis, le produit fini accuse un poids de 28 kg, qui entre en ligne compte dans la chasse aux parasites d’ordre électrique, électronique, et mécanique. Pour aller jusqu’au bout de la démarche en matière de découplage, ESOTERIC a effectué un travail de fond sur les pieds de découplage dont le nombre se limite à 3 : 2 devant, et 1 derrière.
Outre la mécanique qui tient une place importante, l’intérieur du boîtier embarque plusieurs sections électroniques qui sont le fruit d’une recherche et de développements longs et approfondis. L’alimentation a fait l’objet d’une attention particulière, tant en ce qui concerne la section analogique que numérique. Pour mémoire, une série de condensateurs à film d’origine Sanyo contribue à garantir la stabilité du courant. Ensuite, l’horloge interne se voit dotée d’un quartz qui agit en tension, et non en température. La section de conversion met en œuvre 4 convertisseurs de référence AKM 4399, complété par un Dac qui travaille en conversion à échelle destiné à analyser de façon plus fine l’ensemble des informations présentes sur le CD ou le SACD – l’objectif étant de s’approcher au plus près de la prise de son originelle.
Enfin, la marque met un point d’honneur à revendiquer des étages de sorties analogiques configurés en mode totalement symétrique. ESOTERIC utilise exclusivement des composants discrets entièrement sélectionnés à l’écoute.
Connectique analogique et numérique complète et de haut qualité
La connectique fait appel à des éléments de très haut gamme, et les connecteurs sont directement boulonnés sur le châssis. Sur ce dernier point, il faut relever que le K-03 (comme d’autres sources ESOTERIC) peut être utilisé comme un simple DAC, et le constructeur propose 1 entrée coaxiale, 1 optique, et 1 USB (en mode asynchrone), rendant le produit finalement assez universel. ESOTERIC précise aussi que l’entrée USB utilisée avec un logiciel dédié permettra de traiter les signaux informatiques en 24bit/192kHz, disponibles sur Qobuzz, HDTracks, SOS, Naim Audio, 2L, etc…. Le K – 03, tout comme le drive D – 02, et les futurs K – 05, K – 07, et D – 07X ne se limite pas simplement à extraire le meilleur des disques irisés, mais s’ouvre aussi sur la voie de la dématérialisation.
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ECOUTE
Les tests d’écoute ont été effectués en deux séances avec le matériel suivant :
- Première série de tests d’écoutes : ensemble NAIM préampli Nac 202 – bloc de puissance Nap 200, ampli intégré SIM AUDIO Moon 5.3 – enceintes acoustiques B & W 802 Diamond,
- Seconde série de tests d’écoutes : ensemble NAIM préampli Nac 282 – bloc de puissance Nap 250, amplificateur intégré ESOTERIC I – 03 – enceintes acoustiques LEEDH E.
CD utilisés : « Ainsi parla Zarathoustra » de Richard Strauss par le London Philarmonic Orchestra – The Modern Jazz Quartet With Laurindo Almeida – La Folia de Grégorio Paniagua – Kyrie de la Misa Criolla d’Ariel Ramirez – Double jeux par Laurent Korcia.
SACD utilisés : « Ouvertures » de Ludwig Van Beethoven par Sir Colin Davis – ré-édition Esoteric.
Timbres – Transparence
Voici tout de même quelques années que l’occasion m’est donnée d’écouter des produits de prestige, qui incluent bien entendu, la marque ESOTERIC. J’ai toujours en mémoire les caractéristiques musicales de l’ensemble P05 / D05 qui ont fait l’objet d’un compte rendu dans cette même page, et que j’écoute encore assez régulièrement. Mais, franchement, à chaque nouveau produit proposé par ESOTERIC, on a l’impression réelle « d’avancer » vers quelque chose de nouveau, finalement de s’approcher du but final : la perfection musicale.
Le lecteur CD / SACD ne déroge pas à cette règle « maison » et plusieurs points précis permettent de placer cette source au sommet du podium. Tout d’abord, la qualité des timbres qui se démarque des références actuelles ou passées. ESOTERIC s’est attaché à concevoir une machine qui ne laisse rien au hasard. Les premières notes de « Ainsi parla Zarathoustra » de Richard Strauss, interprété par le London Philarmonic Orchestra donne tout de suite le ton. La section de cuivres s’en donne à cœur joie pour délivrer des timbres qui sonnent avec justesse. Sur ce passage, on note une sorte d’intelligence musicale, qui se traduit notamment par un registre grave qui se distingue par son poids substantiel conséquent. Une excellente note pour le final qui s’achève aux grandes orgues « toutes voiles dehors » et qui suscite un intérêt, en matière de saveur, de couleur et d’envergure de l’instrument de musique.
Sur la « Folia » de Grégorio Paniagua, c’est principalement l’étendue des nuances qui a retenu mon attention. La texture de la guitare qui introduit le morceau offre un « pincé » subtil qui met en évidence le fruité et la matérialisation. Tandis que la flûte baroque enchaîne avec douceur et clarté, on appréhende de manière aisée l’agencement du lieu de l’enregistrement et l’ambiance qui y règne. L’aspect étincelant du clavecin confirme à son tour la justesse des timbres et une foule de nuances que l’on retrouve au travers du pizzicato de violon. Les contrastes ne manquent pas d’allure. Si le K-03 est assurément analytique, il ne faut pas en déduire qu’il fait preuve d’une once d’acidité. Chaque note de musique qui émane de chacun des instrument délivre une sonorité précise mais très soyeuse.
La justesse des timbres se retrouve également au travers de l’écoute de « Valéria » par le Modern Jazz Quartet, où le K-03 a su gérer avec succès le test du vibraphone, qu’il aborde avec respect. Aucune trace de dérapage n’est à craindre, même à fort niveau d’écoute. La couleur tonale que prend ce vibraphone est absolument remarquable et se garde bien de « contrarier » l’auditeur. Le trio contrebasse, batterie, et piano se complète admirablement, au travers d’une écoute fouillée mais toujours respectueuse des timbres et qui se concrétise finalement par un velouté et suggère une fluidité remarquable.
Transparence
Dans le prolongement de mes réflexions sur la qualité des timbres, on ne pourra que s’enthousiasmer sur les facultés de ce lecteur à restituer une musicalité pure et caractérisée par une vraie forme de transparence. Certes, d’autres produits de la marque ou de marques concurrentes possèdent cette faculté, mais je dois reconnaître que notre K-03 pousse le bouchon très loin. Ne vous méprenez pas non plus : il n’est pas question de dire que ce lecteur en fait trop. Cette source donne dans le discernement, comme on peut l’observer sur différents extraits de « La Folia » et son lot d’instruments de musique baroque. Chaque instrument est tellement bien répertorié et analysé, qu’il n’est pas compliqué de l’identifier.
Cette transparence cristalline prend également tout son sens, lorsque l’on retrouve tous les éléments qui font la richesse de Valéria interprétée par le Modern Jazz Quartet. Cette forme d’enthousiasme de la part de ce lecteur est clairement établie au travers du jeu de cymbales, celui du vibraphone, du piano et de la contrebasse, où chacun d’eux prend une place privilégiée au cœur de la scène sonore. J’ajoute que l’enregistrement étant relativement ancien, on aurait pu y trouver des limites inhérentes à une prise de son et un mixage de type analogique – mais, visiblement, je n’ai pas senti de frustrations d’aucune sorte.
Il me semble alors que dans ce contexte, la qualité des timbres va de pair avec la notion de transparence pour former un tout indissociable.
Dynamique – réactivité – rigueur – Scène sonore
Comme bon nombre de produits ESOTERIC (pour ne pas dire tous), cette source affiche immédiatement la couleur. Au cours des séances d’écoutes, il ne sera jamais question de mollesse ou d’approximation. Il suffit d’écouter l’ouverture de « Ainsi parla Zarathoustra » de Richard Strauss pour comprendre comment réagit le K-03. La montée en puissance de l’Orchestra Philarmonique de Londres est gérée avec force et puissance. Les cuivres qui viennent se juxtaposer sur la masse orchestrale sont maîtrisés, et l’aspect parfois confus d’une masse orchestrale étoffée n’a pas voie au chapitre avec le K-03. De fait, la scène sonore s’étend de façon souple et naturelle, et on a franchement l’impression que ce lecteur a des possibilités illimitées sur ce point – c’est suffisamment rare pour être mentionné.
Lorsque l’on écoute « Ainsi parla Zarathoustra » , on comprend immédiatement ce que le terme de dynamique signifie. La montée en puissance n’accuse aucune raideur ou accroc, et le K – 03 réagit au quart de tour sans rien laisser de côté. Sur le final, les grandes orgues prennent une dimension de grande envergure, et descendent dans le grave avec une facilité rarement rencontrée. Le flot orchestral déferle comme une vague vers l’auditeur. Ce phénomène holographique d’une part, et spontané d’autre part, n’envahit jamais l’auditeur. Pour que l’on comprenne bien cette description, il est important de bien faire la nuance entre l’aspect purement démonstratif, et le déploiement naturel de la montée en puissance orchestrale. Ce lecteur a pour principale caractéristique de toujours respecter l’auditeur, et de ne jamais l’agresser.
Dans un esprit assez similaire, on remarque un étagement des plans structuré, un enchaînement des différents pupitres impeccablement maîtrisé, et une scène sonore qui s’épanouit avec une aisance et une spontanéité qui riment avec réalisme. Sur « Valérie » interprété par le « Modern Jazz Quartet With Laurindo Almeida », il est aisé appréhender chaque instrument, et localiser chaque musicien au travers de la scène sonore, démontrant alors qu’il y a de l’espace entre eux, et que la musique respire avec confort et liberté. On peut alors suivre chaque note de musique avec facilité, sans tendre l’oreille. Tous les détails et les moindres inflexions ou variations sont immédiatement audibles – cela rend la musique très vivante et finalement très conviviale à écouter.
Communication avec l’auditeur
C’est sur cette question de la communication avec l’auditeur qui me tient particulièrement à cœur que le K-03 était attendu. Dès les premières secondes d’écoutes, il ne fait pas de doute que le K-03 baigne l’auditeur au cœur de la musique. Très « participatif » si je peux m’exprimer ainsi, cette source démontre un potentiel musical quasiment illimité. C’est sans aucun doute sur le » Kyrie de la Misa Criolla d’Ariel Ramirez » que le K-03 se veut le plus prenant. L’enregistrement très pur, vivant, est lui-même communicatif. Le tambour qui accompagne le groupe d’artistes sonne de manière pleine avec un brin de résonnance ou chaque note s’éteint très proprement dans le temps et l’espace. Les notes s’éteignent dans le temps très proprement, et sans aucune bavure. Le détourage de l’instrument se détache harmonieusement des chœurs qui l’entourent avec une netteté, un dosage, et une précision exceptionnels.
L’expression des chœurs est touchante, tant l’émotion est omni présente. Cela ne signifie nullement que les chœurs sont envahissants, mais leur présence dans l’auditorium confirme en tous points les facultés du K-03 à délivrer un message » fort » et toujours juste. La conviction avec laquelle s’exprime le choriste soliste est immédiatement perceptible, l’articulation dans le phrasé permet à l’auditeur de distinguer chaque mot. Aucune sifflante ne vient gâcher l’immense plaisir que l’on a à découvrir ce » Kyrie « , très bien interprété, au demeurant. Les inspirations et les expirations sont clairement exprimées, et sont les traits significatifs d’une écoute des plus vivantes qu’il m’ait été donnée d’entendre.
Au travers de l’extrait « Valérie », et bien que l’enregistrement ne soit pas récent, le K-03 se fait remarquer par ses facultés à donner au piano sa véritable dimension dans tous les sens du terme. Chaque note est franche, et d’une rigueur qui permet de juger du bien fondé de la ligne mélodique. Les variations et les attaques sont prodigieuses, au point de donner bien plus qu’une simple illusion de la présence de l’instrument au sein de l’auditorium. Le poids de l’instrument contribue grandement à donner cette sensation de présence. Sur ce même extrait, le jeu de contrebasse apporte son lot de surprises : dans le compte rendu de l’enceinte LEEDH E, je décrits les inflexions du jeu de contrebasse, qui sont astucieusement mises en valeur, et nous invitent à découvrir la délicatesse avec laquelle le contrebassiste pince chaque corde de sa main droite, et plaque les accords de sa main gauche. Il n’y a pas de doute, le lecteur K – 03 et l’amplificateur I – 03 y sont pour quelque chose.
Si cette source est une référence établie en matière de vivacité et de dynamique, elle sait aussi se distinguer lorsque l’on évoque la délicatesse et l’onctuosité. Lorsque l’on écoute « Minor Waltz » joué par Laurent Korcia, et même si l’on n’apprécie pas ce style de musique, il sera impossible de rester insensible au phrasé de son violon, et à cette façon qu’il a de faire « pleurer » son instrument de musique.
Ecoutes en SACD
N’oublions pas que si le K-03 est un lecteur CD intégré et un Dac à part entière, il est rappelé que le K-03 est aussi un lecteur de SACD. Or, comme je l’ai présenté à différentes reprises dans les rubriques News et sélection CD, il se trouve que ESOTERIC travaille aussi depuis quelques années sur la ré-édition d’œuvres de qualité artistique exceptionnelle en format SACD. Fort de ceci, cela aurait été une erreur que de se priver d’une série d’écoutes en SACD.
Outre le SACD choisi pour ce test (« Ouvertures » de Ludwig Van Beethoven par Sir Colin Davis ), il est bon de rappeler que ce format apporte une valeur ajoutée musicale à tous points de vue. J’ai l’habitude d’écouter cette suite d’Ouvertures à la maison en version CD, et je dois reconnaître que lorsque l’on « exploite » cet enregistrement en format SACD, on passe à autre chose. La première remarque porte sur les dimensions de la scène sonore, ainsi que l’étendue de la bande passante, qui se déploient l’une et l’autre sans limites. La scène sonore prend spontanément une forme tri-dimensionnelle qui amène une aération et une très grande liberté d’expression. De fait, l’étagement des plans et le positionnement des groupes de musiciens est clairement identifiable. Comme l’aspect aéré s’émancipe sans restriction, il ressort des charges complexes une multitude de détails de tous ordres. On pourra par exemple en juger sur « Egmont » ou la formation de cordes, violons, violoncelles, contrebasses permet de suivre à la lettre la ligne mélodique. Quelle surprise que d’entendre les vibratos conjugués de chaque groupe d’instruments. Les cuivres et le hautbois prennent le relais à leur tour avec fluidité, douceur, et une précision qui forment un ensemble cohérent et harmonieux.
Pour ce qui est de la bande passante, c’est encore une fois l’infra-grave qui est à l’honneur , tant il descend avec facilité vers les notes les plus basses, et sans accuser des limites d’aucune sorte. Dans le même ordre d’idée, les percussions illustrent le caractère affirmé, consistant, plein. La frappe sur la peau des timbales a un véritable poids qui me rappelle les meilleurs concerts écoutés dans des salles appropriées et conçues pour la musique classique.
S’agissant des timbres, outre la finesse des « nappes » de violons, un excellent point est à relever en ce qui concerne le timbre des cuivres. Le côté authentique de l’ensemble de cors anglais prend une couleur tonale de tout premier ordre. Fort de ce constat, on imagine bien que le K-03 a un infini respect pour le respect des timbres, et pour tout dire, la caricature ou les colorations intempestives ne font pas partie du langage musical de cette source. Tout au long de cette écoute des « Ouvertures », les notes de musiques s’enchaînent et se mêlent de façon majestueuse et juste, et qui permet à cette source de s’afficher comme étant neutre. Je précise que cette remarque s’applique également aux CD 16 bits – 44,1 kHz qui ont servi aux autres tests d’écoutes précédents.
Comme ce lecteur a visiblement envie de raconter quelque chose de plus (que les autres), il est « formaté » pour communiquer avec son auditoire de la manière la plus directe qui soit. Comme il ne faillit pas à la mission et aux objectifs que lui ont fixés ses géniteurs, tant en ce qui concerne la qualité des timbres, la dynamique, la réactivité, et la rigueur, on pourrait s’aventurer à penser que Sir Colin Davis qui dirige pour l’occasion le Symphonie Orchester des Bayerischen Rundfunks, avait peut-être songé avant l’heure qu’un jour une source pourrait donner une âme musicale aux œuvres de Beethoven. Toute cette expression de l’orchestre, et la haute qualité de direction de l’orchestre se trouvent désormais à la portée des mélomanes et audiophiles les plus exigeants. La palette de nuances de tous ordres, la minutie avec laquelle le K-03 traite l’abondance de micro détails, aboutissent sur une restitution qui invite l’auditeur à goûter à une aventure musicale d’exception.
Conclusion :
En ce qui me concerne, le K-03 d’ESOTERIC m’a fait l’effet d’une « bombe musicale ». Ses nombreuses possibilités d’exploitation en font finalement un produit très universel. Toutefois, le K-03 ne se contente pas simplement de lire, d’analyser ou exploiter différents supports numériques, il fait bien plus que cela : avec lui, la musique prend un nouveau sens « antistatique », tant l’émotion et le réalisme sont reproduits avec un infini respect. Assurément, cette source vise haut, mais je suis convaincu que ses prestations musicales sont à la hauteur des ambitions inscrites dans le cahier des charges, et qu’elles ne décevront à aucun les mélomanes et audiophiles les plus exigeants.
Cotations : |
Musicalité : en tous points fidèle
Appréciation personnelle : totalement conquis
Rapport musicalité – prix : largement justifié |
Prix : 11500 € (03/2012)
Ecoute réalisée par
Lionel Schmitt
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