Conception : France
Assemblage : Chine sur cahier des charges strict
Lecteur CD – Dac
Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz (-0,5 dB)
Taux de distorsion : < 0,001% (20 Hz à 20 kHz)
Rapport signal / bruit : 108 dB (RCA)
Rapport signal / bruit : 113 dB (XLR)
1 sortie RCA asymétrique
1 sortie XLR symétrique
1 sortie numérique S/PDIF coaxiale
1 entrée numérique S/PDIF coaxiale
1 entrée numérique optique
1 entrée numérique USB-B
Si, pour beaucoup, le lecteur CD est passé de mode, YBA et bien d’autres ne partagent pas cette vision. D’ailleurs, chez YBA chaque gamme Signature, Passion, Genesis et Heritage comporte son propre lecteur de Compact Disc. Mieux encore, la gamme Heritage se voit complétée d’un nouveau lecteur qui prend la référence de CD 200.
Ce lecteur CD a été logiquement développé pour seconder l’amplificateur Heritage A 200 qui a fait l’objet d’un banc d’essai dans ces rubriques ICI.
Heritage CD 200 adopte une présentation identique à celle du CD 100 ; ce dernier restant présent au catalogue. Il en reprend le même élégant châssis en aluminium brossé qui est disponible en deux finitions argent ou noire, ainsi que les mêmes fonctionnalités dont une section Dac; cette dernière est plus performante et offre des fonctionnalités étendues.
Sobriété oblige, la face avant est épurée : elle comporte quatre clefs qui activent les commandes principales, relayées par une télécommande commune à l’amplificateur intégré A 200, un afficheur dont l’intensité lumineuse est réglable jusqu’à son extinction totale, et le traditionnel tiroir de chargement du CD. Cette source étant pourvue d’une carte de conversion N/A utilisable spécifiquement, une clef / fonction permettant la sélection des entrées numériques.
L’ensemble de l’électronique et de la mécanique reposent sur une embase en aluminium de forte épaisseur qui jugule toute forme de pollution mécanique ou électro magnétique. Ce socle repose sur trois pieds dont la conception et la finalité sont similaires à celles de tous les produits YBA. Les deux pieds arrière sont des isolants tandis que l’unique pied « dur » à l’avant joue le rôle de terre mécanique, dont l’efficacité n’est plus à démontrer.
La section « transport » s’appuie sur un mécanisme à tiroir d’origine Sanyo identique à celui du CD 100. Il a été choisi pour sa fiabilité, sa pérennité de fabrication dans le temps. Sa précision joue un rôle important sur les qualités musicales. Par ailleurs, on saluera son silence de fonctionnement.
Par rapport au CD 100, la section de conversion a été revue. La puce Wolfson WM 8740 laisse la place à un modèle Cirrus Logic WM8741 de dernière génération, plus performant.
De tous temps, pour obtenir une musicalité la meilleure possible, YBA a toujours attaché une importance capitale à l’alimentation de ses produits qui s’appuie sur une stabilité en courant optimale. Ce n’est donc pas une surprise que de trouver un transformateur R-Core de 100 Watts secondé par des condensateurs d’origine Nichicon à double sertissage (évitant l’évaporation de l’électrolyte dans le temps) de 6800 uF / 35 V.
Naturellement, tous les éléments mécaniques et électroniques sont visés par les optimisations « maison » permettant à ce lecteur de se démarquer.
L’arrière du coffret reçoit une double paire de sorties analogiques : XLR et RCA plaquées or. Etant prévu pour fonctionner en mode convertisseur N/A, cette mouture est pourvue d’une entrée numérique coaxiale S/PDIF, d’une entrée optique S/PDIF (compatibles 24 bits / 192 kHz) et d’une entrés USB-B XMOS XU208 (24 bits / 192 kHz, compatible DSD64). Une sortie numérique coaxiale est également présente.
Et puis, le petit « plus » qui fait la différence : le point rouge sur l’embase IEC qui indique l’emplacement de la phase secteur.
Je remercie le distributeur JFF Diffusion et le concepteur Yves-Bernard ANDRE pour les précisions techniques, concernant cette source mise à ma disposition pour une durée de deux mois, permettant la réalisation de ce banc d’essai.
Ecoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués à domicile avec les éléments suivant :
– Préamplificateur YBA 3 Delta et bloc de puissance YBA 3 Delta / double transformateur 2 x 400 VA
– Lecteur YBA Classic Player 2 utilisé en mode simple drive
– Amplificateur casque REGA EAR & casque AUDIO-TECHNICA ATH-A2000Z
– Amplificateur intégré CANOR AI 2.10
– Enceintes acoustiques PEL Kantor
– Câbles de modulation YBA Glass, ESPRIT Beta 8G
– Câble numérique coaxial ESPRIT Eterna
– Câbles HP YBA Diamond
Pour l’alimentation secteur : barrette FURUTECH F-TP 615 et ESPRIT Volta, câble secteur G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. Câbles secteur YBA Diamond, ESPRIT Celesta & Eterna.
• CD sélectionnés : Jazz på svenska par Jan Johansson – Naim ~ CD test Sampler N°6 – Gershwin & sa musique ~ Frank Chacksfield – Meedle ~ PinkFloyd – Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Russian, Klezmer & Gipsy Music ~ Sirba Orchestra – Stereo Concert Series ~ Decca Phase 4 – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Barry Lyndon ~ bande originale du film – Ainsi parla Zarathoustra – Ouverture : Richard Strauss ~ Lorin Maazel – La Tradition Symphonique vol. 1 & 2 ~ Tri Yann et l’Orchestre National des Pays de Loire – Slavonic Dances ~ Anton Dvořák ~ Minneapolis Symphony Orchestra – Direction : Antal Dorati – The Singing Clarinet ~ Giora Feidman – Rive Droite – Rive Gauche / Swing Band meets Daniel Huck – Edition Passavant Music – Les Géants du Jazz jouent Georges Brassens – Swinging Safari ~ Bert Kaempfert – Le Son Plaisir ~ Onkyo CD test 1992 – Naim CD test Sampler N°6 – Sonates de Domenico Scarlatti ~ piano : Mikhail Pletnev – Les Marquises ~ Jacques Brel – Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek – Quiet Nights ~ Diana Krall – Les Marquises ~ Jacques Brel – Portrait ~ Angèle Dubeau & la Pieta – Lully / l’orchestre du roi soleil ~ Concert des Nations / direction : Jordi Savall – The Singing Clarinet ~ Giora Feidman – Mademoiselle in New-York & The Voice of the Trumpet ~ Lucienne Renaudin Vary & BBC Concert Orchestra etc…
Esthétique sonore – nature des timbres
Registres aigu & médium
• Les Géants du Jazz jouent Georges Brassens
Les yeux fermés, nous reconnaissons immédiatement l’esthétique sonore toute particulière, que ce lecteur CD dernière génération partage avec tous les produits YBA – toutes générations confondues.
Nous retrouvons cette magie qui allie la douceur et l’analyse en profondeur du contenu de l’enregistrement. Si le CD 200 file haut dans les fréquences les plus élevées, il le fait avec parcimonie et un scrupuleux respect de la nature des timbres, où chaque instrument retrouve ses couleurs originales.
Les fréquences aigües s’élèvent naturellement vers des sphères élevées avec une magnifique facilité et un délié incomparable. Les couleurs chatoyantes s’associent avec un filé et une précision sans commune mesure avec un lecteur de cette catégorie et de prix. Nous y retrouvons une section de cuivres bien « huilée », admirablement bien « lustrée » en conformité avec la sonorité originale des instruments. La CD 200 s’affranchit de toute trace d’agressivité, laissant libre cours à la précision, et à l’excellent détourage des instruments. D’ailleurs l’écoute au casque nous en apprend beaucoup sur ces caractéristiques.
Les coup de cymbale, tout comme l’accompagnement à la guitare reflètent un tempérament qui ne laisse aucun doute sur la volonté de ce lecteur à privilégier la justesse des timbres. La richesse des timbres, notamment dans le haut du spectre, se distingue par une gestion des harmoniques qui laisse chaque note s’éteindre progressivement dans le temps et l’espace donnant davantage de crédit à l’aspect naturel de la reproduction. Autrement dit, je l’ai trouvé un « esprit d’ouverture » pas si souvent rencontré dans cette catégorie de sources numériques.
Transparence – fluidité
• Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek
Pour être en parfaite cohérence avec les facultés d’analyse poussées, cette mouture Heritage se singularise par une sonorité fruitée et des saveurs orientales absolument exquises perçues lors de l’écoute de Dance into Eternity.
Si la justesse de timbres est une caractéristique que le CD 200 partage avec toutes les lecteurs CD qui ont jalonné l’histoire de la marque, il a également ce point commun avec celles-ci : la transparence cristalline qui fait aussi la différence. Le grain du oud, les timbres étincelants du grelot et du carillon viennent vous flatter les oreilles et apporter ce petit supplément d’âme qui ne saurait vous laisser indifférent.
Et puis, il y a ce jeu de flûte absolument prodigieux, reproduit avec un « souffle d’air pur » inégalé. Les plus discrètes variations, et la pléthore d’infimes nuances que l’interprète s’applique à vous transmettre, contribuent à rendre l’écoute remplie d’une sublime authenticité et qui se veut exaltante.
Le déroulement des phrases musicales se déroule de manière ordonnée, sans accroc. Les « articulations » s’enchainent spontanément avec la fluidité qui va de pair avec la tenue des notes. Tout est coordonné avec une minutie qui incite réellement à écouter la musique sereinement et avec une satisfaction et un intérêt grandissants. Cette source numérique est capable de grandes choses, et, pourquoi ne pas le mentionner, de sacrées prouesses.
Registre grave
• Ainsi parla Zarathoustra – ouverture : Richard Strauss ~ Lorin Maazel
Prendre comme référence l’ Ouverture de Ainsi parla Zarathoustra de Richard Strauss, est un exercice délicat, parfois difficile pour un grand nombre de sources numériques, amplificateurs, enceintes acoustiques. Souvent, les faux-semblants vont bon train. Il en résulte au final une appréciation mitigée. Avec le CD 200, nous allons droit au but. L’ouverture aux grandes orgues démontre une volonté d’aller le plus loin possible en matière de profondeur. Les fréquences les plus profondes n’apparaissent jamais superficielles ou en retrait. Les amateurs du genre apprécieront l’extension dans le bas du spectre.
A tout dire, le CD 200 s’offre le luxe d’aller « tutoyer » les octaves les plus profondes de l’orgue donnant à l’instrument toute sa prestance et toute la dimension que l’on est en droit d’attendre de cette œuvre. Les roulements de timbales qui ponctuent la partition dévoilent à leur tour une étoffe « pleine », charnelle, fort bien matérialisée et une force non dissimulée.
• Jazz på svenska ~ Jan Johansson
Si nous pouvons être conforté par l’acuité et la profondeur du registre grave, il convient de porter aussi notre attention sur sa définition. L’écoute de Jazz på svenska par Jan Johansson, nous conforte sur le comportement du jeu de contrebasse et du jeu de piano. La texture de la contrebasse se montre ferme, sans pour autant sombrer dans l’excès. Elle est totalement dégraissée, palpable et organique. Pas de surabondance ou de trace d’embonpoint : le CD 200 se concentre sur un suivi mélodique impeccablement reproduit. Chaque note est méticuleusement décortiquée. Nous entendons distinctement le contrebassiste pincer les cordes de son instrument. Cela contribue à donner davantage de crédit à l’interprétation.
Nous retrouvons le même « état d’esprit » sur le jeu de piano dont les attaques sont prises en charge par une main de maître. Les notes les plus graves sont d’une splendeur absolument prodigieuse. Nous ne sentons pas une once d’hésitation ou de limite subjective qui viendrait ternir le plaisir de l’écoute. Le piano affiche une présence étonnante et un « coffre » absolument crédible, avec un focus permanent sur la mélodie.
Capacités de réaction – dynamique – rigueur
• Meedle ~ Pink Floyd
« Foudre de guerre » est la formule adaptée à ce lecteur CD qui n’en finit pas de m’étonner au fil des heures d’écoutes. Il a le répondant nécessaire pour affronter sans faillir toute forme « d’excentricité » liée à une interprétation fougueuse telle que celle de One of These Days extrait de l’album Meedle de Pink Floyd.
Rapide comme l’éclair, cette source numérique YBA affiche aussi une « loyauté » sans faille sur tous les paramètres et plus particulièrement en ce qui concerne la rigueur avec laquelle il fait front à toutes les difficultés qui lui sont imposées. Les importants écarts de dynamique sont traitées sans une once d’hésitation. De surcroît, le CD 200 fait preuve d’un excellent discernement entre les signaux de faible intensité et une masse orchestrale imposante, parfois complexe. La rythmique affiche une excellente vigueur. La guitare basse de Roger Waters symbolise les capacités de réaction de ce produit. Celui-ci réagit au quart de tour. Nous pourrons compter sur lui en toutes circonstances pour délivrer les musiques les plus énergiques.
Scène sonore – spatialisation
• Slavonic Dances ~ Anton Dvořák ~ Minneapolis Symphony Orchestra – Direction Antal Dorati
Il est réellement « agréable » de pouvoir bénéficier d’une mise en scène de grande dimension, notamment si l’on se prend à écouter cette suite de Danses Slaves d’Anton Dvorak sélectionnée par Mercury Living Presence.
Le CD 200 ne met aucun frein à l’extension des passages les plus « spectaculaires », rendant ainsi hommage au compositeur mais également au chef d’orchestre Antal Dorati qui dirige magistralement l’Orchestre Symphonique de Minneapolis.
Grâce à une forme de générosité non dissimulée, on se plait à savourer toute la « puissance » d’une orchestration qui se déploie dans la pièce d’écoute sans aucune limite subjective ou autre forme de contrainte. Fort de son alimentation surdimensionnée, de son étage de sortie et d’une carte de conversion numérique / analogique de dernière génération, le CD 200 ne dissimule pas l’approche holographique attendue sur des interprétations de cette nature. L’agencement des plans est irréprochable. L’image se montre d’une stabilité inattaquable. La reproduction fait preuve d’une superbe enveloppe. Les contrastes se matérialisent par la place précise de chaque pupitre en conformité avec la prise de son. Tout apparaît logiquement structuré dans l’espace sonore : chaque instrument ou groupe d’instruments est formidablement disposé et s’exprime avec un brio irrésistible.
Le côté aéré et délié laisse beaucoup toute la place aux micro informations et plus précisément celles qui pourraient sembler passer inaperçues ou noyées dans la masse orchestrale. C’est un véritable plaisir d’entendre par exemple le tintement d’un triangle, la douceur du hautbois et sa sonorité boisée.
Les grandes montées en puissance et les écarts de dynamique démontrent un comportement sain et sans faille et une présentation holographique sans limites permettant de savourer toute la puissance d’une orchestration « rondement » menée.
Séquence émotion – sens de l’expression
• Les Marquises ~ Jacques Brel
Si « la Ville s’endormait », ce n’est pas du tout le cas de ce lecteur YBA qui s’applique à faire chanter les plus belles « pages » de l’album Les Marquises de Jacques Brel.
Décidément, depuis plus de quatre décennies, c’est une tradition chez YBA de faire ce qu’il faut pour donner une âme à la musique, un sens à l’interprétation. Nous retrouvons sur ce lecteur tous les ingrédients qui font la différence avec d’autres sources numériques de catégorie et tarifs semblables ou supérieurs. Je trouve même que le CD 200 n’a absolument rien à envier sur le plan musical à certains lecteurs réseaux / Dac. Certains choix technologiques démontrent même le contraire.
Si le CD 200 a un sens inné en matière d’expression, il est aussi doué pour mettre l’accent sur le côté mélodieux. Le style d’expression, la texture et les nuances qui caractérisent la formulation de la voix si particulière de Jacques Brel ainsi que celles de l’orchestration qui l’accompagne sont bien mises en lumière. La section vocale est reproduite dans un « format physiologique » qui vous procure ce petit pincement au cœur, qui n’appartient qu’aux « grands » produits HIFI et que l’on retrouve sur le lecteur Genesis CD4.
La prestation vocale est immédiatement reconnaissable. Aussi, dès les premières mesures, il s’établit ce contact si particulier avec l’auditeur, cette faculté d’émouvoir l’auditoire par une voix chaleureuse, naturelle dont le phrasé est impeccablement reproduit. Nous ressentons facilement le côté attachant qui lie l’auditeur au charme de la poésie du compositeur / interprète. Rapidement, on se prête au jeu d’une écoute qui dépasse le simple jugements des timbres, de la dynamique, etc… Ce lecteur va plus loin que cela. La communication avec l’auditeur est instantanée, totale et sans détours. C’est une invitation à la découverte d’un répertoire riche en évènements, un voyage vers les Iles Marquises où l’on entend le sac et le ressac des vagues qui viennent vous « taquiner » les oreilles par le jeu des pizzicati des violons ou encore du perlé de la harpe dont les notes s’égrènent librement dans le temps et l’espace. Je dois avouer que l’effet est saisissant !
• Rive Droite – Rive Gauche / Swing Band meets Daniel Huck – Edition Passavant Music
A l’écoute de ce CD, je peux dire que l’on se paie une sacrée tranche de bon temps, des moments inoubliables en compagnie de Daniel Huck et de son « trépident » sextet. Il faut reconnaître que le groupe de jazz s’applique à vous faire participer ou à revivre des instants inoubliables de l’ambiance Cotton Club. Cependant, cette ambiance n’aurait que peu de signification si la source et, plus généralement, l’ensemble du système audio ne participait à l’expérience musicale. Il apparaît que le lecteur YBA vous offre cette possibilité de prendre contact avec une musique vivante.
Côté instruments à vent, jamais une note plus haute que l’autre. Nous sentons que ce lecteur est musicalement tout aussi impliqué que les musiciens eux-mêmes. Vous entrez simplement en contact avec l’ensemble des « composantes sonores » ; celles du lieu de la prise de son tout comme celles de chaque instrument ou de la section vocale. Vous avez le sentiment de la présence des interprètes dans la pièce d’écoute. Si les cuivres revêtent une sorte de « patine à l’ancienne », on sera bluffé par le frottement du ballet sur la caisse claire, la sonorité déliée du piano, la texture cuivrée du saxophone, sans oublier la sonorité si singulière de la trompette bouchée.
• La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua
C’est bien une expérience musicale sans précédent qui s’offre à vous avec cette nouvelle mouture HERITAGE. On peut, entre autres, la découvrir en écoutant La Folia de la Spagna de Gregorio Paniagua. Pour ma part, cette série d’écoute s’est révélée captivante. On y découvre la virtuosité des interprètes, mais aussi et surtout le degré de finesse avec lequel les instruments classiques et baroques sont restitués.
Fidèle en tous points, ce lecteur jongle harmonieusement avec l’ensemble des multiples couleurs tonales qui « tapissent » cette suite de pièces musicales aux accents espagnoles. De nature chantante, le CD 200 n’a pas son pareil pour faire frémir un tant soit peu le mélomanes qui recherche des sensations d’émotions ultimes.
Le clavecin et ses multiples nuances sonne vrai : tantôt mat, tantôt étincelant, il délivre un grain d’un réalisme et d’une beauté incroyables. La couleur boisée de la viole de gambe, du violon et de la flûte baroque est immédiatement reconnaissable. Leur filé soyeux respectif cohabite harmonieusement avec le détourage qui laisse de côté toute forme d’approximation. De multiples percussions viennent enrichir le message sonore aux fins de donner davantage de piment à l’interprétation. Ce mélange des instruments s’effectue de manière parfaitement ordonnée, et un discernement permettant à l’auditeur d’avoir une vision et une audition précise sur le jeu de chacun des instruments mis à contribution, et une foule de tonalités parfaitement identifiable.
Mieux encore, le CD 200 est un instrument de musique à part entière : il se montre d’une virtuosité étonnante, si l’on se reporte aux tonalités variées qui nous sont offertes. Nous sentons que, musicalement, ce lecteur CD est très impliqué.
Enfin, et pour être complet, la plupart des essais ont été effectués en doublon en reliant le lecteur YBA Classic Player 2 à l’entrée coaxiale du CD 200; l’objectif étant de démontrer que l’étage de conversion et la section analogique sont de haut niveau et que le CD 200 pouvait être utilisé sans restriction comme convertisseur N/A.
Aussi, ce n’est pas un moindre compliment de signifier que cette « pointure » YBA est largement disposée à vous faire vivre une (des) expérience(s) musicale(s) sans précédent.
Conclusion :
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le lecteur YBA CD 200 n’est pas l’héritier d’un passé révolu. Au contraire, il est le symbole d’un héritage musical précieux, une continuité qui suscite un large regain d’intérêt pour le Compact Disc. Il n’est pas un lecteur numérique comme les autres. En lecture CD comme en mode Dac, il offre dans sa catégorie des « prestations » musicales de très haut niveau. De conception et de réalisation totalement abouties, le CD 200 rassemble tous les critères permettant de renouer avec le support irisé. Pour ma part, j’ai bien senti que le « sang d’YBA coulait dans ses veines ». A ce titre, il s’inscrit comme le partenaire privilégié d’un ensemble audio de compétition.
Prix : 2190 € (01/2023)
Banc d’essai réalisé par