Extraits dématérialisés Qobuz : Ainsi parla Zarathoustra – Ouverture : Richard Strauss Karl Böhm & l’Orchestre philharmonique de Berlin – Movin’ ~ The Quiet Nights Orchestra – Yehudi Menuhin & Stéphane Grappelli plays Gerschwin, Berlin, Porter, Rogers, Hart and others – Nameless ~ Dominique Fils-Aimé – Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek – Sampler N°6 – Vivaldi and Friends ~ Jeannette Sorrell – Les Égarés ~ Ballaké Sissoko, Vincent Segal, Emile Parisien, Vincent Peirani – The Wall / Another Brick in the Wall Pt2 ~ Pink Floyd – We Get Requests ~ Oscar Peterson trio – Mademoiselle in New-York & The Voice of the Trumpet ~ Lucienne Renaudin Vary & BBC Concert Orchestra – Thriller ~ Michael Jackson – Indiscretion ~ The Curious Bards – The Thomas Crown Affair : The Windmills Of Your Mind ~ bande originale du film – Sonate Kk 87 ~ Domenico Scarlatti ~ clavecin : Trevor Pinnock – Russians ~ Sting – The Incomparable Jérôme Kern ~ Frank Chacksfield Orchestra & Chorus – Jazz på svenska ~ Jan Johansson – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Quiet Nights ~ Diana Krall – Swinging Safari ~ Bert Kaempfert – Les Marquises ~ Jacques Brel – Balalaïkas Favorites ~ Osipov State Russian Folk Orchestra – The Last of the Mohicans ~ Trevor Jones B.O. du film – Slavonic Dances ~ Anton Dvořák ~ Minneapolis Symphony Orchestra – Direction Antal Dorati – « Prodiges » ~ Camille Berthollet – etc…
Philosophie musicale & esthétique sonore
Registres aigu & médium
• « Prodiges » ~ Camille Berthollet
L’art de « traiter » les fréquences aigües, chez WATTSON on sait faire ! Après les bancs d’essai de l’Emerson Analog et du Madison, je me demandais bien sur quels paramètres musicaux portaient les évolutions de cette version Lounge Edition.
La mémoire auditive étant de courte durée, il ne serait pas objectif de dire spontanément que la version de « course » du Madison est, en valeur absolue, plus performante. Pourtant, certains extraits déjà utilisées me laissent à penser que la sonorité du violon de Camille Berthollet s’est affinée. Je ne saurais dire précisément si les fréquences les plus élevées filent plus haut, mais la sonorité de l’instrument revêt une « présentation » réellement très proche de celle d’un enregistrement analogique et, pour tout dire, de celle d’un violon écouté au direct. Par ailleurs, l’introduction du filtre LAN-Isolator Ethernet RJ45 dans la chaîne de transmission des données numérique joue un rôle important.
Madison LE travaille avec précision les contours de l’instrument avec une netteté absolument enviable. Jamais agressif sur les notes « montantes », ce violon est ici une révélation. L’aspect à la fois lisse et fouillé de la reproduction reflète la précision et la justesse de ses timbres. Ce produit intègre une technologie qui favorise l’extension des fréquences les plus élevées, sans toutefois les surligner.
Il est appréciable de pouvoir goûter au grand talent de cette jeune violoniste. Grâce à ce WATTSON et ses capacités d’analyse « poussées », nous assistons à une « communion » entre l’artiste et l’instrument. C’est ainsi qu’il a été possible d’entendre distinctement les vibratos exercés par la main droite sur le manche de l’instrument. Les coups d’archet sont parfaitement maîtrisés. La sonorité boisée est très proche de celle d’un violon écouté en direct. Et puis, il y a ce grain irrésistible provoqué par le contact de l’archet sur les cordes du violon.
Capacité d’analyse – transparence
• Movin’ ~ The Quiet Nights Orchestra
Si on cherche à « approfondir » le contenu du message sonore, nous nous apercevons que MADISON va « creuser le sillon » pour en extraire toute la substance du contenu du message sonore. De fait, sur l’album Movin’ de The Quiet Nights Orchestra où se mêlent le jazz, le style latino-américain agrémentés de vocaux, on se laisse guider par le fin travail d’analyse réalisé par cet appareil qui n’en finit pas de surprendre par la justesse de ses timbres.
Il est absolument inutile de pousser le volume sonore pour obtenir des coups de cymbales francs et nets. Le frottement du ballet sur la caisse claire en dit long sur la « fidélité » musicale du produit et ses capacités d’analyse poussées.
Les cuivres à la « présentation lustrée » sont délivrés avec savant mélange de douceur et de précision. Les petites percussions se distinguent parfaitement de la section rythmique principale. Le vocal féminin est à la fois est reproduit avec clarté et soncérité. L’expression chaleureuse est nuancée, chaleureuse, humaine et charnelle.
Le vibraphone aux couleurs étendues et variées affiche, lui aussi, une présence non dissimulée. Il exprime une multitude de tonalités toutes différentes les unes des autres.
La magnifique jeu de contrebasse nous conforte aussi sur cette faculté de suivre la ligne mélodique, parfaitement détachée du reste de l’orchestration.
Nous décelons chez le constructeur Suisse cette volonté à lever le voile sur le timbre de chaque instrument pris individuellement, mais aussi sur l’ensemble des interprétations, démontrant une excellente transparence d’ensemble où « l’à peu près » ne fait pas partie du vocabulaire du cahier des charges.
Registre grave
• The Wall / Another Brick in the Wall Pt2 ~ Pink Floyd
Notre WATTSON affiche une forme éblouissante lorsqu’il s’agit d’aller chercher l’énergie que l’on trouve dans le répertoire de Pink Floyd. Another Brick in the Wall Pt2 – thème phare de l’album The Wall est un exemple qui démontre que les fréquences graves n’ont rien de superficielles. La guitare basse et la batterie forment un ensemble absolument délicieux lorsqu’il s’agit de mettre l’accent sur la texture de ces instruments. Pas de forme boulimique, mais une reproduction à la fois pleine et d’une superbe densité.
La guitare basse de Roger Waters affiche de véritables des capacités à aborder le sujet avec une aisance confondante. Le suivi mélodique est incarné par l’agilité avec laquelle ce lecteur réseau – dac travaille. Ce dernier ne se montre pas pour autant démonstratif. Il ne rajoute aucune forme de caricature qui pourraient faire croire à un grave délibérément enrobé.
Les impacts du marteau sur la peau de la grosse caisse sont tout aussi retentissants. Nous relevons un aspect à la fois plein et organique pour marteler un rythme bien cadencé.
• Ainsi parla Zarathoustra – Ouverture : Richard Strauss Karl Böhm & l’Orchestre philharmonique de Berlin
L’ouverture de Ainsi Parla Zarathoustra de Richard Strauss et dirigée par Karl Böhm achève de nous convaincre sur les propensions à descendre dans les basses fréquences autorisées par la prise de sons.
Cet exercice a été pratiqué lors de l’essai de l’amplificateur CIRCLE Labs A 200. Il ne sera pas étonnant de retrouver les mêmes observations. De toutes les façons, je n’ai trouvé aucune limites subjectives dans l’expression de l’orgue qui atteint dans le grave les valeurs attendues. Les infimes variations qui terminent la fin de phrase de l’orgue ne se limitent pas à une note unique; elles parviennent à l’auditeur sans forme de simplification.
Dans la partition qui succède à l’Ouverture, la section de contrebasses est davantage mis en avant. Elle se détache du reste de l’orchestration avec une magnifique profondeur procurant, selon les notes, de superbes contrastes.
Nous pourrons aussi nous extasier sur les coups portés aux timbales qui ponctuent avec véhémence les différentes phrases musicales de cette longue symphonie. Nous aurons droit à un feu d’artifice de timbales qui « rugissent » avec ponctualité. Le poids, la matière, reflètent la maîtrise avec laquelle le traitement d’un signal de forte intensité est pris en charge.
Capacités de réaction – dynamique – rigueur
• Thriller ~ Michael Jackson (Hi-Res)
Personne ne pourra prendre en défaut le dynamisme dont le Madison LE fait preuve. Il répond instantanément à l’ensemble des sollicitations que je lui ai infligé. Différents extraits musicaux lui ont été soumis et il ne fallait pas rater l’occasion de lui soumettre Beat It et Billie Jean (single version) tirés de l’album Thriller de Michael Jackson.
La production est « décoiffante » : on y appréciera la « bonne tenue » d’ensemble. Même à fort niveau d’écoute, pas le moindre dérapage. La rythmique est prise en charge avec une vivacité déconcertante et, de fait, des capacités de réaction sans concession. Les coups de batterie, la basse, les boîtes y rythmes, les cuivres, la guitare électrique et plus généralement tout ce qui a trait à la section rythmique sont d’une rectitude qui autorise à monter le son sans se faire agresser. Les vocaux n’échappent pas à cette règle. En outre, il se différencient sans confusion du reste de l’orchestration.
Ce concentrée de technologie vous propulse à la vitesse « grand V » dans le monde de Michael Jackson avec une sorte d’invitation qui, finalement, ne se refuse pas après tout. Si la célérité est de mise, Madison LE se permet le luxe de nous faire découvrir aussi l’aspect artistique de cet album. En définitive ce type de répertoire « passe » très bien dans la mesure où, en dépit des charges, cet appareil a ce talent fou pour délayer le reproduction et isoler chaque instrument sans crainte d’une forme de « désordre » même à haut niveau d’écoute.
Espace et scène sonores
• The Epics ~ The City Prague Philharmonic Orchestra and Chorus
Attention ! sur ce terrain, le Madison LE fait figure de maître incontestable en matière d’ampleur de scène sonore. Si l’on apprécie les grandes orchestrations que l’on peut dénicher notamment sur les reprises réorchestrées récentes de bandes originales de films, alors on sera absolument comblé par la puissance de nombreux extraits chargés en informations.
Ce lecteur réseau – dac « transforme l’essai » initié par la version d’origine. Nous assistons à un grand spectacle musical, dont l’envergure se manifeste par une superbe étoffe. Rien ne peut arrêter les grandes envolées de violons, de cuivres de percussions qui s’expriment ici avec une verve à « glacer le dos ». C’est un immense plaisir de goûter, par exemple, à la puissance des chœurs et de l’orchestration de O Fortuna / Carmina Burana de Carl Orff.
La scène sonore prend une image holographique. La « mise en scène » des pupitres est savamment organisée. Les effets stéréo sont méthodiquement agencés dans l’espace sonore afin de pouvoir bénéficier de l’intégralité du message sonore, fût-il complexe. Le milieu de la scène sonore est tout aussi bien documenté. Sur les thèmes chargés en instruments et coix, il ne faut pas de doute que cet appareil sait placer chaque groupe d’instrument au bon endroit, sans faire d’amalgame. Il en résulte une reproduction particulièrement aérée. A ce propos, la « présentation » pour le moins déconfinée laisse les instruments solistes émerger spontanément de la masse orchestrale. Il ne sera pas difficile d’en cerner leur contour et leur substance. La hauteur de scène et la profondeur de champ font aussi parti des nombreuses qualités que j’ai pu relever à travers cet exercice d’écoute. Elles contribuent à asseoir la belle envergure de l’Orchestre Philharmonique de Prague en garantissant une musicalité d’une cohérence indiscutable.
N’y voyez pas pour autant quelque chose de trop démonstratif. Le Madison sait fort bien doser chaque les écarts de dynamique et s’assure d’un étagement des plans impeccable. Nous distinguons bien les instruments ou groupes d’instruments de premier plan de ceux de second ou troisième plan.
Séquence plaisir d’écoute – émotion – sens de l’expression
• Quiet Nights ~ Diana Krall
Rien que pour le plaisir de l’écoute : Diana Krall constitue un excellent « divertissement ». Sur l’album Quiet Night’s et d’autres aussi, l’interprète met toute son élocution au service de l’auditeur. Sa voix mélodieuse nous permet simplement d’être en contact permanent avec cette interprète. Madison constitue le « véhicule » idéal pour gouter au charme d’une interprétation enivrante à laquelle on ne peut pas rester insensible. La voix est claire, bien articulée, « enchanteresse », remplie d’émotion. La diction est savoureuse, mais pas que : elle est hyper naturelle.
Diana Krall n’a pas son pareil pour délivrer une expression chaleureuse que ce dac – lecteur ne modifie sous aucun prétexte. De plus, son piano égrène ses notes avec une belle délicatesse : tout se joue dans l’harmonie avec une palette de notes qui viennent subtilement agrémenter le message musical d’ensemble. Les nappes de violons en toile de fond contribuent à « fluidifier » davantage le message musical. Les percussions, les légers coups de cymbales et le frottement du ballet sur la caisse claire de la batterie sont reproduis avec réalisme. Ils procurent une saveur supplémentaire absolument délicieuse. Une petite touche d’accords de guitare acoustique dont les frets et changements d’accords apparaissent distinctement pour donner cette petite touche finale qui fait la différence et achèvera de convaincre tous ceux qui auraient un doute.
• Sonate Kk 87 ~ Domenico Scarlatti ~ clavecin : Trevor Pinnock
Alors là, c’est simplement l’apothéose ! Quelle finesse, quelle justesse, quelle beauté nous sont offertes. Je suis resté stupéfait par la beauté de la sonorité du clavecin qui, dans cette sonate Kk87 (et les autres) de Scarlatti, n’en finit pas d’étonner. Sans évoquer l’habilité de Trevor Pinnok, le ressenti à l’écoute se traduit par une sensation renversante de plaisir.
Si, en soi, la mélodie représente déjà un « monument », WATTSON fait tout ce qu’il faut pour lui donner l’impulsion qu’elle mérite. Ce clavecin « bien tempéré » délivre une quantité gigantesque d’informations et de teintes qui varient au gré du doigté de Trevor Pinnock, en conformité absolue avec la partition.
Pour tout vous confier, il se passe dans la pièce d’écoute des évènements confondants. C’est une invitation à écouter religieusement cette Sonate Kk87. Au-delà de la sonorité étincelante, Madison LE pousse le détail jusqu’à entrer dans le cœur de l’instrument avec une « vue imprenable » sur le mécanisme où chacune des cordes est pincée ou effleurée par le sautereau. De surcroît, cet appareil nous convie à écouter « religieusement » cette sonate. D’ailleurs, dès les premières mesure, vous vous apercevez que dans l’environnement d’écoute, il n’y a que le clavecin, Trevor Pinnock et vous-même.
La musique devient captivante. Elle suscite des découvertes « insolites », comme cette faculté de faire la distinction entre le jeu de chacun des claviers assorti d’une répartition des sons clairement audible. Les audiophiles les plus sensibles succomberont au charme du fruité qui démontre jusqu’où peut aller le Madison LE. Les teintes musicales évoluent dans le temps et l’espace avec. Alternativement étincelantes, puis plus ternes, leur sonorité est bigrement pétillante, et ce, jusqu’à leur extinction totale. D’ailleurs, le Madison LE est exemplaire sur le plan de la gestion des harmoniques. Ce produit est un prestigieux « vecteur » de communication qui donne une âme à la musique et fera frémir de bonheur ceux qui recherchent le « petit plus » qui procure de grandes émotions.
Entrée S/PDIF
En sa qualité de convertisseur N/A, le Madison est pourvu d’une entrée S/PDIF destinée à accueillir une source numérique externe, telle un lecteur CD ou un transport. Il ne fallait donc pas se priver d’y connecter un lecteur CD pourvu d’une sortie de même standard.
En premier lieu, c’est le lecteur CREEK 4040 CD passé au banc d’essai dans ces colonnes ICI qui a ouvert le bal. Bien que ce dernier soit autonome, le constructeur préconise toutefois de lui associer un convertisseur séparé. Bien que les performances musicales de ce lecteur en mode intégré aient été largement validées et appréciées par mes soins, je reconnais volontiers que l’ajout du Madison LE décuple ses forces et ses perfomances à tous les niveaux. Cela démontre que la section de conversion N/A et l’optimisation des étages de sortie sont d’une efficacité redoutable. J’ai également porté mon attention sur la comparaison entre des extraits musicaux « gravés » sur CD et les mêmes en mode dématérialisés. Les conclusions sont sans appel. En mode dématérialisé, la musicalité d’ensemble gagne en fluidité, en douceur, en précision, en aération. La scène sonore gagne encore en ampleur avec une répartition accrue des instruments et voix au sein de l’espace sonore.
Pour le principe, j’ai réitéré l’exercice avec le lecteur YBA Classic Player 2 et son alimentation séparée. Dans ce cas également, il se passe des phénomènes qui améliorent la sonorité d’ensemble, avec à la clef une plus grande « intensité » sur des extraits musicaux bien enregistrés et / ou expressifs.
Sortie casque
Les possibilités d’exploitation incluent une sortie casque au format jack 6,35 pour des casques d’une impédance recommandée fixée dans une fourchette de 32 à 150 Ohms. Il était opportun de passer quelques heures à se réfugier pour profiter d’une écoute intimiste au calme et ressentir au mieux les subtilités de la musique avec le casque Audio-Technica ATH-A2000Z (44 Ohms).
Lors du banc d’essai du Madison dans sa version initiale, j’avais pratiqué cet exercice en concluant sur une musicalité de bonne qualité, mais pas forcément du niveau de celle d’un amplificateur casque séparé.
Dans ce test, il est indéniable que le gain est réellement significatif. Cela n’a rien d’étonnant dans la mesure où le concepteur a retravaillé en profondeur les étages de sorties analogiques. Les « limites » relevées sur la version initiale du Madison ont totalement disparu au profit d’une plus grande ouverture générale et d’une spatialisation accrue. La réponse en fréquence est également plus étendue. Aussi, certains détails apparaissent plus clairement. J’ai pu observer une plus grande finesse sur les fréquences haut médium / aigu. L’écoute au casque apporte une belle pureté. L’écoute prolongée au casque devient alors un régal, car la reproduction est plus nuancée, davantage portée sur la subtilité et le confort.
Conclusion :
Dans la catégorie des lecteurs réseau / Dac, WATTSON est devenu en quelques années un acteur incontournable. Les modèles Emerson Analog et Madison s’étaient déjà distingués par leurs capacités d’analyses « pointues » et leur vocation à émouvoir les auditeurs. Le Madison Lounge Edition va encore plus loin que la version initiale. Il a réellement toutes les vertus pour atteindre des sommets sur l’ensemble des paramètres objectifs et subjectifs. Nous sentons bien que le constructeur a peaufiné son produit de façon à oublier le système audio au seul profit de la musique.
Comme le disait Léonard de Vinci : « Les détails font la perfection et la perfection n’est pas un détail ».
Prix : 4890 € (05/2024)