• Jazz
Phil 6789
Ce mois-ci, un petit hommage au guitariste Sylvain Luc.
En juillet/août 2005, par cette rubrique, Rohan LE BELLEGUIC m’a fait découvrir l’album « Ambre » d’un guitariste que je ne connaissais pas.
Conquis, autant par l’originalité et le talent de l’artiste que par la qualité de l’enregistrement, j’ai commencé à explorer les œuvres de ce musicien attachant.
Voici deux œuvres intéressantes :
DUET
Sylvain Luc
Bireli Lagrene
En duo avec Bireli Lagrène, la variété des inspirations (chansons francaise, standard du jazz ou tubes internationaux) est large et originale. Le dialogue entre ces deux virtuoses de style très différent est magnifique. Chacun des deux s’appliquant à épurer son jeu, la clarté et le relief acoustique en deviennent exceptionnel pour un duo de guitare. Du grand art tout simplement.
TRIO SUD
Sylvain Luc
Cette fois en trio avec les talentueux André Ceccarelli et Jean-Marc Jafet, Sylvain Luc signe ici encore un album très intéressant. Les thèmes choisis ont la même variété et originalité que « Duet ». L’équilibre général met en valeur « la guitare » sans étouffer l’inspiration des ses deux compères.
L’enregistrement, sans être exceptionnel, est propre et soigné, restituant bien le jeu des trois instrumentistes.
• Musique ancienne et classique
Yves
Guillaume de Machaut
Les motets
Ensemble Musica Nova
Ce mois-ci, un petit coup de projecteur sur un double disque consacré à Guillaume de Machaut. Cet album de musique médiévale, bien que datant de quelques années, est encore tout à fait digne d’intérêt, tant du point de vue musical que du point de vue audiophile…
Guillaume de Machaut est un auteur très prolifique qui a traversé le XIVe siècle ; il a abordé tous les styles musicaux de son époque, tant anciens que « modernes » à travers 400 pièces lyriques d’inspiration courtoise, une dizaine de « dits » (longs poèmes en musique), de nombreux poèmes racontant les amours d’un vieux poète avec une belle jeune femme… Et on sait qu’il a entretenu des relations (épistolaires) à presque 80 ans avec la jeune Péronne d’Armentières…
Ce disque se consacre à l’intégrale de ses motets.
Machaut est difficile à interpréter. Que d’interprétations dures, hachées a-t-on entendues dans le passé, car les rythmes complexes de la polyphonie du XIV e siècle sont très loin de nos habitudes musicales !
Ici, on redécouvre cet auteur …
La prise de son est très naturelle, elle respecte une acoustique dont la réverbération d’une discrète luminosité place les interprètes devant nous…
On plonge vite dans un monde stable et calme ; l’impression de paix et d’équilibre nous fait ressentir la vision du monde de l’époque : on sent qu’on était très loin d’imaginer les bouleversements dûs aux grandes découvertes du siècle suivant !
Une façon très agréable d’aborder une musique qui, mal interprétée, pourrait paraître froide et trop intellectuelle.. Une des quelques grandes interprétations de ces motets.
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