SIM AUDIO Moon I-1
Classic Series
Origine : Canada
Ampli-préampli intégré à transistors
Puissance : 2 x 50 W sous 8 ohms – 2 x 100 W sous 4 ohms
Bande passante : 10 Hz à 70 kHz
Distorsion moyen : < 0,15 %
Rapport signal / bruit : 90 dB
5 entrées haut niveau
1 entrée I Pod
1 sortie ligne
1 sortie casque Jack 6,25
Tout comme le Moon CD 1, qu’il est sensé accompagner, l’amplificateur intégré i – 1 est un tout nouveau produit entièrement conçu et réalisé au Canada chez SIM AUDIO avec le même soin et la même finition que les autres produits de la marque, sans qu’aucun compromis ou économie n’aient été effectuées et qui pourraient porter préjudice à la réputation de la marque.
Le I – 1 est donc un produit très abouti, relativement simple dans sa présentation, mais d’une excellente finition. La façade en aluminium rassemble un minimum de fonctions vitales à savoir : un potentiomètre de volume analogique motorisé, un clavier permettant la sélection des 5 sources haut niveau, une fonction mute et standby, ainsi que 2 prises Jack pour la connexion d’un casque d’écoute et une source de type I Pod.
Naturellement, toutes ces fonctions pourront être pilotées par une télécommande commune au lecteur CD et à l’amplificateur. Le verso de l’appareil est également dépouillé : outre les entrées haut déjà mentionnées, d’autres connexions annexes permettront de relier l’appareil à d’autres produits de la gamme pour une gestion commune. SIM AUDIO n’a pas prévu de doubler les borniers pour la connexion des enceintes acoustiques, ce qui interdit le bi-câblage. Mais pour la bi-amplification, une sortie pour un bloc de puissance complémentaire a été prévue; ceux qui auraient pu être inquiets sur ce sujet seront sans doute rassurés.
Enfin une prise IEC complétée par le bouton de mise sous tension et un fusible de protection secteur permettra l’utilisation d’un cordon secteur de leur choix. A noter que celui fourni par le constructeur est au dessus de tout soupçon.
Sur le plan technique, cet amplificateur est assemblé sur la base d’un châssis en tôle pliée et aluminium d’une épaisseur déjà conséquente qui conforte la rigidité de l’ensemble.
La part belle revient à l’alimentation qui semble être le poumon de l’appareil : SIM AUDIO n’a pas lésiné sur les moyens en dotant son électronique d’un important transformateur torique d’une capacité de 320 VA, secondé par des condensateurs totalisant une valeur de 20.000 micro-farads, de quoi calmer les écarts du courant secteur et en assurer une stabilité quasi parfaite, qui plaidera en faveur de la restitution musicale et de la dynamique.
Les étages de sortie font appel à une paire de transistors bi-polaires fonctionnant en push-pull et configurés en classe A pour les cinq premiers watts. Le schéma repose sur une configuration du type double monophonique et utilise des composants électroniques de premiers choix retenus et triés sur des critères draconiens en matière de restitution musicale et de fiabilité.
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ECOUTE
Les tests d’écoutes ont été effectués avec le lecteur CD SIM AUDIO Moon CD 1, une paire d’enceintes acoustiques PRO AC Studio 130 ( Compte rendu en pages respectives lecteurs, enceintes ).
Par ailleurs, on ne sera donc pas surpris de retrouver des caractéristiques musicales identiques à celles du lecteur Moon CD 1.
Test N° 1 : Tri Yann et l’Orchestre National des Pays de Loire
Dès les premières notes, on est immédiatement plongé dans une ambiance, qui à défaut d’être hyper chaleureuse, n’en reste pas moins très communicative. Les choeurs et les vocaux sont puissants et font preuve d’une bonne présence et d’une très belle vivacité. On sera agréablement stupéfait par l’ampleur et la générosité de la scène sonore, qui dans une grande salle d’écoute prend une dimension vraisemblable.
J’ai été agréablement surpris par la qualité des détails de certains instruments dont la restitution se détache parfaitement bien de la masse orchestrale, sans qu’il soit nécessaire de tendre l’oreille – un bon point donc pour le son du triangle, de la mandoline, ou du cromorne, pas toujours faciles à appréhender. Le moins que l’on puisse dire est que cet amplificateur se distingue par un sens profond de l’ouverture, comme en témoignent les montées en puissance de l’orchestre qui s’expriment avec une belle aisance, sans qu’aucun tassement ne soit à craindre. Comme le CD 1, le I – 1 s’exprime avec joie et bonne humeur.
La très légère sécheresse évoquée dans le test d’écoute du CD 1 sur certains cuivres et sur le jeu de batterie ou encore les percussions n’est qu’un détail que l’on pourra plus imputer aux enceintes acoustiques utilisées dans une pièce d’écoute de 3 mètres de haut. Des essais complémentaires et indépendants montrent qu’avec d’autres lecteurs CD, le I – 1 a plutôt tendance à se comporter de manière neutre, mais impartiale.
Test N° 2 : Double jeux par Laurent KORCIA
Le jeu de violon du jeune maître est ici réellement fascinant. Finalement, les légères traces de dureté ou de sécheresse déjà évoquées n’occasionnent pas de réelle gêne sur les différents extraits écoutés. Avec le morceau » Milnor Waltz « , on est assez surpris par la richesse de la restitution, tant au niveau du jeu de l’instrument soliste que par celui de l’accordéon ou de la contrebasse qui accompagnent le violon de Laurent Korcia. Une belle finesse et un sens du détail permettent d’entendre nettement les vibratos et les nuances qui se dégagent des accords plaqués sur le manche de l’instrument, mais aussi ceux issus du » glissement » de l’archet sur les cordes de ce violon. On sera aussi surpris par l’excellente transparence de l’ensemble, permettant de bien percevoir la position des musiciens dans l’espace, et entendre très distinctement les bruits mécaniques des touches de l’accordéon.
Si le jeu de contrebasse est impeccable sur le plan de la lisibilité, et de la fermeté, on pourra regretter qu’il ne descende pas aussi bas que dans la réalité ou que l’on aurait souhaité. Toutefois, ce léger » manquement » ne remet pas en cause fondamentalement la crédibilité de l’amplificateur, d’autant que la hauteur de la salle d’écoute n’a pas plaidé en faveur de ce système, pour juger de façon objective les capacités du registre grave.
En revanche, le I – 1 s’avère beaucoup plus fluide qu’il n’y paraîtrait au premier abord. Les notes s’enchaînent de façon de façon spontanée avec beaucoup de liberté, et sans qu’aucun accroc ne soit à redouter.
Test N° 3 : Latino Strings par Edmundo Ros
Cet excellent enregistrement m’a permis de tester la cohérence d’ensemble de l’amplificateur par le biais d’un orchestre latino américain, riche en percussions notamment et fort bien secondé par une section de violons.
Dans ce cas de figure, les traces de sécheresse ou d’éventuelle acidité ont totalement disparu, ce qui ne fait que confirmer la belle neutralité de cette électronique et plus généralement du trio CD1 / amplificateur I – 1 / enceintes PRO AC Studio 13. Les musiciens son bien en place dans l’espace sonore, les nappes de violons coulent merveilleusement bien, et les multiples percussions latino américaines sont très bien mises en valeur avec beaucoup de nuances et un sens du rythme particulièrement savoureux.
Décidément, ce » petit » Moon fait preuve d’une belle générosité et d’une excellente vivacité : même à faible niveau d’écoute, la restitution est riche, fouillée, et proposée avec beaucoup de nuances.
Conclusion :
Comme c’était déjà le cas avec le CD 1, le petit dernier de chez SIM AUDIO est un amplificateur plein de vie, débordant d’énergie et de vitalité mais sans aucune forme de vulgarité : le I – 1 est spontané, c’est tout ! Ainsi, le I – 1 a beaucoup de choses à raconter, et il le fait de manière honnête et naturelle.
Cotations : |
Musicalité : 10 / 10
Rapport qualité – prix : 10 / 10 |
Prix : 1600 € ( 10/2007 )
Essai réalisé par
Lionel Schmitt
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