• Classique
9 symphonies de Beethoven
Direction : Rudolf Kempe
S’il était de notoriété publique que la marque ESOTERIC était une référence en matière de sources de très haut de gamme, et plus généralement de matériel haute fidélité, notre petit monde audiophile ne sait probablement pas que le concepteur japonais avait une autre corde à son arc : celle de rééditer des œuvres classiques, dont la qualité artistique doit être considérée comme une référence.
Pour marquer ses 25 ans d’existence, la marque a donc mise en œuvre une réédition des 9 symphonies de Ludwig Van Beethoven interprétées par l’Orchestre Philarmonique de Munich, sous direction de Rudolf Kempe. Peu connu du grand public, ce chef d’orchestre s’est distingué comme étant le spécialiste du répertoire post-romantique germano-autrichien.
Chef lyrique par excellence, Rudolf Kempe a progressivement renoncé à partir du milieu des années 50 à prendre des responsabilités dans une grande maison d’opéra alors que le poste de directeur musical de Covent Garden lui était offert en 1955 par Sir David Webster, et s’est progressivement tourné de plus en plus vers le concert.
Ce cycle des 9 symphonies de Ludwig van Beethoven a été enregistré par EMI peu de temps avant la mort prématurée du chef d’orchestre (en 1976), et représente le travail le plus abouti de Rudolf Kempe avec la philharmonie de Munich, dont il fut le directeur musical pendant les dix dernières années de sa vie.
On notera que ces 9 symphonies ont fait l’objet d’un traitement »pointu » de la part des ingénieurs et preneurs de son de chez ESOTERIC, dans le but d’obtenir une qualité de son exemplaire. Le tirage en coffret de luxe a été volontairement limité à 1500 exemplaires.
Il ne fait aucun doute que, tant sur le plan artistique que purement musical, on a affaire à de grands moments musicaux. L’interprétation est exceptionnelle, magistrale, emprunte d’une magie divine, qui ravira avant tout les mélomanes. On sent toute la conviction de Rudolf Kempe à diriger l’Orchestre Philarmonique de Munich d’une main de maître, rendant ainsi un bel hommage au compositeur.
La magie du remixage permet en outre de savourer ces œuvres CD / SACD avec le meilleur matériel audio qui pourra être mis à notre disposition, tant la qualité est remarquable.
• Pop – Variétés
MTV Unplugged
Alanis Morissette
L’album n’est pas tout récent (1999) mais la qualité d’enregistrement est très bonne.
Comme tout » unplugged » qui se respecte, il fait la part belle aux médiums, et la voix d’Alanis s’impose de suite comme l’instrument central. Bien aidée par les cordes il est vrai.
Ecoutez I was Hoping, c’est du miel. Tout coule parfaitement, le délié est parfait, on croirait presque une chanson d’amour.
Le King Of Pain de Sting est un régal. Intro diabolique. Voix de sirène. C’est suave, et pourtant le morceau ne prête pas non plus à rire.
Mon Favori : Uninvited. Le Piano d’entrée donne le ton. Si la chaine est dure, il va être inécoutable. Dans le cas contraire, c’est divin, irréel, on monte avec la musique, et toujours avec des ambiances sordides …
Bel album, à conseiller pour ceux qui veulent découvrir Alanis, dans un registre plutôt soft, mais d’une remarquable cohérence, grâce au concept unplugged. Le tout est très bien enregistré.
TWELVE
Patti Smith
Album de reprises, daté de 2007, qui est à mes yeux le modèle parfait du disque où l’artiste habite et réinvente les chansons, sans jamais en perdre l’âme. Un énorme moment de Rock n’ Roll !
Helpless, de Neil Young, sonne une mélodie mélancolique et profonde. On croirait l’œuvre de la divine.
Changing of the guards, du génial songwriter B Dylan est une merveille d’équilibre entre guitare, batterie et voix. L’impact des percussions est toujours là, la guitare accompagne, discrète mais présente et l’organe de Patti donne le groove.
Un grand morceau. Ensuite, que ce soit sur Soul Kitchen, Smell like teen spirit, pastime paradise ou les autres, il se dégage une harmonie, un esprit qui retranscrit l’âme des morceaux, tout en les réhabitant à la sauce de patti.
Le génie de cet album est d’avoir su adapter 12 morceaux de 12 artistes très différents, en les habitant de façon personnelle et en gardant un ensemble cohérent.
L’enregistrement est excellent, la dimension stéréo et la lisibilité des instruments sont exceptionnelles (à mes oreilles)
INDISPENSABLE !
LP
Selah Sue
Premier album de la petite belge. Ok, je ne vais pas être le premier à en parler. Et encore moins à en dire du bien !
Ceci étant, quoi de neuf du côté des collines plates Ã
Un album plein de groove, d’énergie, de talent et de sonorités différentes. Le tout mené de main de maitre par une VOIX majuscule. Sanne a une voix qui peut se permettre bien des écarts, de l’électro, à la pseudo-soul, et jusqu’au pseudo-reggae (raggamuffin).
Mais le problème est bien là pour ses détracteurs : le talent !
Cette fille n’a pas sorti l’album de la décennie, je ne pense pas, mais elle distille une émotion absente de bien des disques d’or. Seul reproche réel à faire à l’album : son manque d’homogénéité. Non pas en terme de qualité, tous les morceaux sont au pire bons, mais en terme de ligne directrice. On a parfois l’impression de swapper entre 2 albums d’une chanteuse toujours talentueuse.
Qualité d’enregistrement : très honnête. Les instruments sont bien placés, la voix aussi.
Un des très bons albums pop de 2011
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