Origine : Grande Bretagne
Amplificateur intégré / « tout-en-un »
Puissance : 2 x 80 watts / 8 Ω
Puissance : 2 x 90 watts / 4 Ω
Bande passante : non spécifiée
Taux de distorsion : 0,015%
Rapport signal / bruit : 96 dB
2 entrées ligne RCA
2 entrées ligne DIN 5 broches
2 entrées Toslink optique (jusqu’à 24 bits/192 kHz)
2 entrées RCA coaxial (jusqu’à 24 bits/192 kHz, DoP 64Fs)
1 entrée BNC (jusqu’à 192 kHz, DoP 64Fs)
1 entrée HDMI ARC
2 entrées USB type A (à l’avant et à l’arrière)
1 connexion carte SD
1 sortie bloc de puissance ou amplificateur casque
1 sortie sub/pre-out RCA
1 prise casque jack 3,5 mm
Ecouter un produit NAIM est toujours pour moi un immense plaisir d’autant que le constructeur Britannique ne s’est jamais trompé dans sa stratégie de développement, même si je regrette un peu que la gamme de lecteurs CD se réduise aujourd’hui au CD5 si. Il faut bien vivre avec son temps et NAIM l’a parfaitement compris en concevant des DAC, et maintenant une série de « tout en un » dont l’UNITI Nova qui fait l’objet de cette nouvelle analyse.
Avec cette série UNITI, NAIM a veillé à actualiser la présentation de ses produits. La face avant dépouillée de l’UNITI Nova adopte un écran LCD de 5 pouces en couleur pour les opérations de lecture en cours, ainsi que les métadonnées des fichiers audio (photo de pochette, artiste, titre, etc..).
Quatre touches de fonctions, un logo blanc, et sur le dessus de l’appareil un contrôle de volume rotatif dont le pourtour est illuminé également en blanc, servent à piloter l’engin. Toutes les fonctions et le logo peuvent faire l’objet d’un réglage de l’intensité lumineuse à trois positions, via la télécommande. Cette télécommande rend en charge également une foule d’autres fonctions dont le volume sonore et un réglage de balance fort bienvenu.
En outre, cet amplificateur est contrôlable à travers une application mobile disponible pour iOS et Android.
Comme tout « élément » NAIM qui se respecte, à l’exception de la télécommande, l’aluminium règne en maître pour parfaire la rigidité du châssis.
A l’intérieur, une alimentation gigantesque réalisée autours d’un transformateur toroïdal d’une valeur de plusieurs centaines de VA prend un tiers de la surface disponible. Nous ne connaîtrons pas les valeurs des condensateurs, mais cette alimentation saura tenir en respect les enceintes acoustiques les plus exigeantes et les plus difficiles à driver. Vous bénéficierez en outre d’une puissance confortable de 2 x 80 watts sous 8 ohms. L’étage de sortie est configuré en Classe AB et adopte une « architecture » double mono. Les dissipateurs thermiques en aluminium extrudé qui couvrent toute la longueur du produit servent à extraire la chaleur pour optimiser la stabilité thermique, gage d’une plus grande longévité et de meilleures performances acoustiques. L’étage de puissance s’inspire de la série Nait et plus particulièrement de celui du Supernait.
Comme de coutume chez le constructeur Anglais, la priorité a été donnée à un trajet du signal le plus court possible d’une part, et au choix des composants soigneusement sélectionnés. Nous retiendrons que la section de conversion adopte une puce 24 bits / 192 kHz d’origine Texas Instrument. Pour le reste, l’implantation de composants discrets aux endroits « clef » jouent un rôle déterminant pour diffuser une musicalité de haut niveau.
Ce modèle dispose d’un « bon » choix d’entrées numériques et analogiques : six entrées numériques optiques, coaxiales,BNC et HDMI ARC. Quatre entrées analogiques stéréo sont présentes au double standard DIN et RCA, ainsi que deux sorties pre-out (DIN et RCA) pour brancher un éventuel caisson de basses, un bloc de puissance complémentaire et un amplificateur casque. Quatre borniers n’autoriseront que le mode mono-câblage (ce n’est pas réellement gênant). Cependant, il est regrettable que ces borniers n’acceptent que les fiches bananes.
Les possibilités d’exploitation en Streaming sont fort nombreuses : Chromecast Built-In, Apple AirPlay, TIDAL, Spotify® Connect, Bluetooth (AptX HD), Internet Radio, UPnP™ (diffusion haute résolution), Roon Ready. L’UNITI Nova est certifié Apple AirPlay, Chromecast Built-In, Bluetooth, AptX HD, zigbee RF4CE, Rovi, HDMI, NTFS, HFS et Wi-Fi.
Ce « tout-en-un » est compatible avec les fichiers lossless aux formats WAV, FLAC, AIFF et ALAC ou lecture en streaming de fichiers MP3, AAC et Ogg Vorbis.
Ecoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués à domicile sur une durée de huit jours avec le matériel suivant :
– préamplificateurs phono YBA Héritage PH 100 & MOON 310 LP Mk2,
– lecteur CD YBA Classic Player 3,
– platine vinyle REGA RP 8 & cellule REGA MC Ania,
– enceintes acoustiques PEL Kantor & HARBETH Super HL5 Plus,
– câbles de modulation ESPRIT Beta et CONFIDENCE Audio,
– câbles HP ESPRIT Aura et CONFIDENCE Audio.
Pour l’alimentation secteur : barrette FURUTECH F-TP 615 et ESPRIT Volta, câble secteur G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. Câbles secteur ESPRIT Celesta & Eterna.
Pour la musique dématérialisée, j’ai été puisé dans le répertoire TIDAL qui a été mis à ma disposition afin de pouvoir exploiter au mieux ce « vecteur » de transmissions des informations musicales.
• Supports dématérialisés : Jungle par Emma Louise – Nameless par Dominique Fils-Aimé – The Wall par Pink Floyd – Thriller de Michael Jackson – Tri Yann : concert des 40 ans – Scarlatti : sonates pour piano vol.2 ~ piano : Marcela Roggeri – The Last of the Mohicans ~ bande originale du film – « Prodiges » par Camille Berthollet – Marquises de Jacques Brel – Jazz på svenska par Jan Johansson – A Tribute to Stanley Black (medley) – Cinéma par Laurent Korcia – Silence, on joue ! a Times for US ~ Angèle Dubeau & La Pieta – Legends par James Galway & Phil Coulter, etc…
• CD repères : La Folia de Gregorio Paniagua – Quiet Night’s par Diana Krall – Stéréo Concert Séries ~ Collection Decca Phase 4 – Dance into Eternity par Omar Faruk Tekbilek –The Last of the Mohicans ~ bande originale du film – « Prodiges » par Camille Berthollet – Marquises de Jacques Brel – Naim CD test – Sampler N°6 – Jazz på svenska par Jan Johansson – Tri Yann : concert des 40 ans – Legends par James Galway & Phil Coulter – Collaboration par le Modern Jazz Quartet with Laurindo Elmeida, etc…
• Vinyles utilisés : Nameless par Dominique Fils-Aimé (vinyle 30 cm / 45 tr/m) – Quiet Night’s par Diana Krall – Marquises de Jacques Brel – Contrastes par Pachacamac – Shadow Hunter par Davy Spillane – Bach Spectacular par The Kingsway Symphony Orchestra ~ Direction Camarata – The Complete par Mike Oldfield – Tri Yann : Le Vaisseau de Pierre – Molière ~ bande originale du film – Barry Lindon ~ bande originale du film – « Les grands classiques du jazz » par Bill Coleman et Stéphane Grappelli – Concertos Brandebourgeois N° 1,2,3 de Jean-Sébastien Bach, par The English Chamber Orchestra ~ Direction Benjamen Britten, etc…
Approche globale, découverte et premières impressions
Le produit relativement compact, peu profond est facilement logeable dans un meuble. L’interface utilisateur via la télécommande ou le téléphone portable sont relativement simples à utiliser, plutôt intuitifs.
Une fois n’est pas coutume, je me suis penché très sérieusement sur le cas de la musique dématérialisée puisque l’occasion m’en été offerte. Bien entendu, des comparatifs ont été effectués entre le support dématérialisé, le CD et la version vinyle. J’ai pu m’apercevoir que ce « tout-en-un » avait des vertus musicales assez inouïes et que NAIM a bien travaillé pour réaliser un appareil qui puisse s’imposer face à une concurrence féroce en ce domaine. Bien tendu, nous retrouvons la sonorité typique et fièrement affichée du constructeur britannique, avec supplément d’ouverture notamment sur la couleur des timbres et que je vais décrire dans les lignes qui vont suivre.
Enfin, il convient d’être attentif aux enceintes acoustiques et câbles HP qui lui seront confiés. Pour assurer un équilibre subjectif et une harmonie, les meilleurs résultats ont été obtenus avec les enceintes acoustiques Britanniques HARBETH Super HL5 Plus. Cela n’exclut pas d’autres références, telles que, pour l’exemple, B&W ou SPENDOR de la série classique.
Couleur des timbres
• Registre aigu
Quelques soient les extraits musicaux et supports utilisés, la reproduction musicales brille de mille feux à tout instant. Nous avons affaire où la bande passante subjective apparaît étendue du grave le plus profond au registre aigu. L’UNITI Nova offre une musicalité plutôt claire et ouverte dans le haut du spectre. Je rassure immédiatement les puristes : pas d’excès dans les fréquences aigües. Celles-ci sont habillement contrôlées et ne sont jamais insistantes. A cet effet, le ou les violon (s) adopte (ent) une tonalité bien détaillée, respectant bien la teinte musicale de l’instrument. Les cymbales sont reproduites avec une magnifique clarté dénuée de toute forme de voile de surface.
• Registre médium – transparence
Les fréquences médium complètent à merveille les fréquences les plus hautes pour former un « tout » qui donne, par exemple, aux vocaux une expression à la fois réaliste et remplie d’humanité. Nous retrouvons au travers de la voix de Jacques Brel ou celle de Diana Krall une présence qui n’ont rien d’anecdotiques. Sur le plan de l’analyse, et quelque soient les supports analogiques ou numériques utilisés, c’est la justesse et la beauté des timbres qui est mise en lumière. Nous retrouvons aussi un grain particulièrement sur les ensembles de violoncelle, tandis que les trombones et trompètes nous gratifient d’une sonorité cuivrée, lustrée même, de premier ordre.
De plus, ce que je trouve intéressant, c’est ce pouvoir de résolution perceptible aussi bien sur les radios Internet que sur les autres « supports » (vinyle, CD, dématérialisé). Les différents tests effectués notamment avec les enceintes HARBETH Super HL5 Plus le démontrent largement.
• Registre grave
« Diabolique » s’il en est, ce registre grave descend réellement bas lorsque la situation le requiert. J’ai été bigrement stupéfait de la sonorité de la contrebasse sur Valéria interprétée par le Modern jazz Quartet with Laurindo Almeida, mais aussi l’assise et la profondeur de la guitare basse sur des extraits tels de Thriller de Mickael Jackson ou encore The Wall par Pink Floyd. L’Uniti Nova ne se limite pas seulement à explorer les soubassements, ses capacités d’analyse nous donnent la possibilité de suivre les yeux fermés les lignes mélodiques, et d’en repérer chaque note, chaque fréquence, chaque articulation.
En outre, ce grave se fait remarquer par son aspect charnel, dégraissé et « plein » que l’on dégustera sur la batterie et tout autre forme de percussion. Nous reconnaissant aisément le « coup de patte » NAIM par la physionomie ferme et tendue de toutes les formes de fréquences basses.
Définition – harmoniques
Vous l’aurez clairement compris, cet amplificateur « tout en un » s’emploie à bichonner tout ce qui a trait à la définition pour tendre vers une reproduction la plus transparente possible, et qui va bien plus loin que celle du NAIT 5Si. Cette faculté dans la définition permet d’obtenir un détourage de haut niveau pour chaque instrument sans pour autant dénaturer les timbres.
En ce qui concerne les harmoniques, un petit bémol : sur des extraits dématérialisés en comparaison avec un disque vinyle ou un excellent CD, j’ai senti que les notes étaient légèrement écourtées. Mais, il faut réellement y prêter une attention particulière d’une part, et effectuer des essais comparatifs simultanés pour s’en rendre compte, d’autre part.
Nonobstant ce détail, la richesse est bel et bien au rendez-vous. Vous pourrez ainsi déguster en toute quiétude tout extrait dématérialisé, tout comme un disque vinyle ou un CD, bien réalisés.
NAIM – HARBETH : un ensemble « touchant » !
Dynamique – réactivité – rigueur
Il n’y a pas à dire, avec l’UNITI Nova, « ça pousse fort ». Réactif, rapide comme l’éclair, cet appareil démarre au quart de tour sans sourciller, sans courber l’échine. Les écarts de dynamique sont traités sans le moindre faux pli. Les grandes orchestrations tout comme les extraits plus orientés musique rock sont sérieusement pris en mains – tout est dans le muscle. Pas un faux pli, pas une hésitation, notre protagoniste s’y entend pour faire « parler la poudre ». Ne croyez qu’il en fasse de trop, il s’engage simplement à respecter la dynamique « inscrite » sur le sillon des disques vinyles, des CD, ou des enregistrements dématérialisés.
Quel bonheur de retrouver la « verve » de la Toccatta & Fugue de Jean-Sébastien Bach dirigée d’une main de maître par Camarata & The Kingsway Symphony Orchestra en version vinyle. L’introduction aux grandes orgues a « de la gueule », elle est prestigieuse, monumentale tout comme la suite de l’oeuvre transcrite pour orchestre symphonique par Léopold Stokowski.
La dynamique échevelée s’apprécie aussi à travers Thriller de Michael Jackson en version dématérialisée où les rythmes sont « réglés » avec un perfectionnisme et une rigueur significative et inattaquable. La batterie, la basse sont d’une excellente précision : elles contribuent à donner du « corps » à la musique.
Ces deux extraits issus de deux mondes différents, tant par leur forme artistique que leur format d’enregistrement, nous rassure sur le degré de réactivité de ce « tout-en-un » qui n’a pas grand chose à envier aux meilleurs amplificateurs intégrés, y compris de la marque NAIM.
Scène & espace sonore
Le signe distinctif de cet amplificateur porte sur l’extension de la scène sonore incroyablement étendu dans le sens de la largeur. Nous arrivons à une séparation des canaux équivalente à celle du Supernait du même constructeur. L’holographie est impressionnante : elle conduit à une reproduction aérée où je n’ai eu aucune peine à cibler chaque instrument, chaque voix. Avec l’UNITI Nova accompagné des enceintes HARBETH, ce phénomène est « géant » : la musique respire à pleins poumons.
Silence, on joue ! a Times for US par Angèle Dubeau & La Pieta en version dématérialisée en est un exemple parmi d’autres. Les sections de cordes semblent « s’envoler ». Le violon soliste d’Angèle Dubeau se détache disctinctement de la mêlée en formant un superbe contraste avec le reste de l’orchestre. Aussi, nous assistons à une restitution libre de toute forme de contrainte; une liberté d’expression bien réelle et pour tout dire superbe. Les plus attentifs remarqueront une image très stable.
Avec Tri Yann Concert des 40 ans, j’ai retrouvé des sensations d’un concert en Live dont la prise de son a été effectuée dans une salle de concert adaptée. J’aurais même tendance à dire que la version dématérialisée est légèrement plus douce que la version CD. Les ambiances de foule et les applaudissements entre chaque extraits révèlent bien l’étoffe qui résulte de cette écoute, et la communication profonde avec le public. On s’y croirait !.
Communication avec l’auditeur
• Marquise ~ Jacques Brel (vinyle, CD, dématérialisé)
Jacques Brel dans votre pièce d’écoute !, vous y croyez vous ?
Pour ma part, une écoute en aveugle m’a réellement convaincu de la présence de l’artiste devant moi. Certes, la version vinyle est particulièrement prenante, mais la version dématérialisée plus « propre » donne davantage de crédit à l’audition. L’aspect naturel du vocal se veut plus abouti lorsque l’on écoute la version vinyle avec les enceintes PEL Kantor, mais également en version dématérialisée avec, cette fois, la combinaison NAIM / HARBETH.
Dans les deux cas de figure, la beauté de l’interprétation ressort de telle façon à ce que l’émotion qui en découle vous touche vraiment. Autours de la voix « travaillée » de Jacques Brel, il se passe beaucoup de choses au niveau de l’orchestration. Les quelques « envolées » de flûte traversière se mêlent à la voix de Jacques Brel prennent une dimension aérienne. La précision des arpèges de harpes aux quelles répondent quelques notes de guitare arrivent à point nommé pour apporter le « petit plus » supplémentaire qui vous fera vibrer par le grain et la transparence cristalline de ces deux instruments.
• Scarlatti : sonates pour piano ~ piano : Marcela Roggeri (dématérialisé)
Quel délice de retrouver les sonates pour piano de Scarlatti, « prises en main » par Marcela Roggeri. L’enregistrement et le mixage sont absolument immaculés. L’émotion est au rendez-vous : chaque note de piano est reproduite avec un talent fou, mais pas seulement : le contour de chacune de ces notes est d’une définition réellement singulière.
Oui, l’interprète s’applique à nous faire partager son art au travers de celui de Domingo Scarlatti. Mais cette application serait vaine avec un système audio de moyenne ou de piètre qualité. Ici, dès les premières mesures, on ressent un grand « panache », en tout cas quelque chose de magique. Une sorte de communion entre la pianiste et l’auditoire s’établit naturellement : c’est un des signes distinctifs de l’UNITI Nova et de son mariage avec les enceintes HARBETH Super HL5 Plus.
• Dance into Eternity ~ Omar Faruk Tekbilek (CD & dématérialisé)
Renversant, est le mot qui peut résumer à lui seul l’écoute des extraits les plus beaux de cet album Dance into Eternity. La reproduction des deux supports (CD et dématérialisée) est très proche. Chaque instrument est à la portée de l’auditeur. Leur place au sein de la scène sonore est clairement définie, mais leur définition donne beaucoup de « piment » à l’interprétation : en effet, le « mixage » entre le grelot, les clochettes et le triangle tintent magistralement en produisant des sonorités douces – aigus qui se succèdent lentement et viennent concourir à la richesse du message.
Bien évidement, j’ai été particulièrement attentif au jeu de flûte et de oud. L’un comme l’autre produisent des sons naturels avec leurs résonances propres. Le grain du oud, sa couleur chatoyante, les vibrations de la table d’harmonie sont superbement mises en évidence. Le jeu lui-même de l’interprète ne fait aucun doute; la « saveur » de l’instrument est retranscrite avec un grain tout à fait étonnant.
Les timbres de la flûte reflètent une foule de nuances que l’on découvre au fil des écoutes. L’interprète s’emploie minutieusement à faire chanter son instrument en lui donnant de multiples colorations qui ne peuvent échapper à personne, même à bas niveau d’écoute.
• Nameless ~ Dominique Fils–Aimé (vinyle & dématérialisé)
Toujours curieux de m’aventurer sur des styles musicaux assez éclectiques, je ne pouvais pas faire autrement que de procéder à un comparatif de cet album Nameless entre la version vinyle 45 tr/m et la version dématérialisée.
Dans les deux cas, l’émotion est portée à son comble. Un petit « plus » en faveur de la version vinyle originale montre que l’UNITI Nova est en capacité de soigner tout type de support. Sa section de puissance minutieusement mise au point assure la pérennité de l’image de marque des productions NAIM. Je vous rassure, la version dématérialisée est « prise en charge » avec la même minutie. Toute la foi de Dominique Fils-Aimé se ressent à chaque phrase, à chaque extrait. La foule de détails, d’inflexions, de nuances nous met en regard d’une musique remplie de réaliste. Les vocaux sont reproduits avec un phrasé vrai, articulé, les reprises de souffle sont d’une pertinence inouïe, et cerise sur le gâteau, le jeu de contrebasse assure un suivi de premier ordre. Nous percevons l’attaque des doigts sur chacune des cordes, les vibrations de l’instrument, les accords avec un degré de perfection remarquable.
Conclusion :
Si je devais me limiter à un seul mot, je dirais que le « tout-en-un » NAIM UNITI Nova est simplement génial à tous points de vues. C’est un produit contemporain qui associe les technologies les plus modernes en s’appuyant sur les fondamentaux de la marque. Ce n’est pas forcément l’amplificateur le plus neutre, mais ses prestations musicales d’ensemble auront tôt fait de convaincre les mélomanes et audiophiles exigeants.
Prix : 5000 € (11/2019)