MB2A – TOSCA AT 3 version Plus
Amplificateur intégré à tubes
Origine : France
Puissance :
2 x 22 watts / 8 ohms sur charge résistive
2 x 35 watts / 8 ohms sur charge inductive
Bande passante : 15 Hz à 35 kHz
4 entrées haut niveau sur connecteurs RCA
ECOUTE
L’amplificateur intégré Tosca AT 3 « + » reprend le même châssis, un schéma identique, et une grande partie des composants électroniques de la version classique largement commentée dans le compte rendu qui lui a été consacré. La principale différence repose sur les tubes de l’étage de sortie qui sont ici des modèles 7591. Du coup, la puissance de sortie prend du galon pour atteindre 2 x 22 watts sous ohms sur charge résistive et 2 x 35 watts sur charge inductive.
Les tests d’écoute ont été effectués avec des enceintes Tosca Récital 12 à charge ouverte et grave actif – câbles modulation, HP, secteur Tosca. Pour ce test, la source était un lecteur CD d’origine Nad.
Test N° 1 : Tri Yann et l’Orchestre National des Pays de Loire – Volume 2
Je croyais que le test précédent avait déjà tout dévoilé. Eh bien non, l’AT 3 « + » associé à ces enceintes de dimensions et de conception différentes montre une autre facette des qualités de cet amplificateur intégré.
Certes le changement d’enceintes joue un grand rôle au niveau des timbres, mais ici et quoi que l’on en dise, la musique s’offre à l’auditeur avec une plus grande pureté, un aspect encore plus communicatif, et une meilleure spontanéité.
L’orchestre prend une dimension supérieure, et les choeurs sont restitués quasiment grandeur nature. La bande passante subjective apparaît comme plus large aux extrémités donnant davantage d’assise aux fréquences graves, aux percussions, à la batterie.
Le côté si naturel que j’avais apprécié avec l’autre système est toujours aussi présent, mais ici il a une envergure que je qualifierais de supérieure traduisant une propension certaine à l’ouverture dans tous les domaines – ça respire davantage, et il y a plus d’air entre les musiciens. Les vocaux solos sont encore plus présents, et le côté humain et présent se confirme. Les instruments de musique acoustiques toujours très discrets trouvent leur place sans qu’il soit nécessaire de les rechercher au sein d’une masse orchestrale chargée. La restitution est claire, nette, précise, et sait rester onctueuse.
Test N° 2 : Requiem de Mozart KV 626 par Herbert Von Karajan – Requiem de Mozart KV 626 par Karl Bohm
Enfin la part belle revient aux tests effectués avec deux enregistrements du Requiem de Mozart KV 626. Pour du grand art, c’est du grand art, de la grande musique et un hommage a été réellement rendu au compositeur d’une part et aux deux chefs d’orchestre d’autre part.
Ici, plus question d’écouter un système audio : ne subsiste que la musique et le côté mélomane. La technique s’efface au profit de la seule restitution sonore et une sorte de communion s’établit entre l’orchestre, les choeurs, et l’auditeur. La montée en puissance des choeurs d’effectue de façon fluide, avec une magnifique onctuosité, et un aspect particulièrement réaliste à donner des frissons dans le dos.
Les deux prises de son plus ou moins élaborées sont nettement mises en évidence. Selon le cas, on pourra apprécier le relief et l’étagement des plans qui traduisent la perspicacité de l’AT 3 »+ » et des enceintes qui l’accompagnent – un vrai régal musical. Ici encore, l’aspect naturel, vivant, très modulé, humain s’appréhende au travers des choeurs puissants mais pas pour autant envahissants. L’orchestre discret au début de l’extrait prend au fur et à mesure sa place dans la pièce d’écoute avec des envolées de violons fine et aériennr, et le jeu d’orgue se détache de la masse orchestrale de manière subtile. Les percussions sont restituées avec un poids et une assise qui confirment l’excellent comportement du système Tosca en terme de capacité de réaction.
Dans les deux cas, l’interprète soliste soprano s’exprime avec une conviction qui l’a laissé muet d’admiration tant le côté humain et la transparence semblent évidents.
Conclusion :
En ces quelques lignes, j’ai essayé de décrire mes sentiments à l’écoute de cet amplificateur et plus généralement du système Tosca dans son ensemble. La première approche est sans contestation très positive et n’appelle que des éloges. L’AT 3 « + » est un peu plus puissant que la version « classique » mais la philosophie musicale est absolument identique et aucune faute de comportement ou de timbres n’est à relever. Voici donc un amplificateur qui fera date dans le monde de la haute fidélité à tubes, et finalement de la haute fidélité tout court.
Cotations : |
Musicalité : 10 / 10
Rapport qualité – prix : 10 / 10 |
Prix : Env. 3850 € (03/2010)
Test d’écoute réalisée par
Lionel Schmitt
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