CREEK Destiny
Origine : Royaume Uni
Ampli-préampli intégré à transistors
Puissance :
2 x 100 W sous 8 ohms
2 X 200 W sous 4 ohms
Bande passante : 3 Hz à 80 kHz
Temps de montée : 3 microsecondes à 10 kHz
Distorsion harmonique : < 0,05 p. cent de 20 Hz à 20 kHz
Rapport signal / bruit :
5 entrées haut niveau
1 entrée monitoring
1 sortie enregistreur
1 sortie amplificateur externe
La gamme Destiny du constructeur Ecossais CREEK traduit bien le » virage » qu’ a pris le concepteur en faisant évoluer ses produits vers un créneau plus orienté haut de gamme. Toutefois, il y a lieu de remarquer que les prix restent très accessibles à bon nombre d’audiophiles en quête d’une certaine qualité musicale.
La gamme Destiny comporte un lecteur CD et cet amplificateur intégré d’une puissance généreuse puisqu’il dispense 2 x 100 watts sous 8 ohms.
Sur le plan cosmétique, CREEK a fait d’énormes progrès et la façade entièrement en aluminium de couleur grise s’est à la fois épaissie ( 10 mm ), mais aussi affinée, et brille enfin par une sobriété de très bon goût. A gauche on trouvera des boutons / poussoirs à faible course pour sélectionner :
– 5 entrées haut niveau dont une pourra recevoir une carte phono MM / MC en option,
– 1 entrée avec boucle monitoring pour un enregistreur analogique,
– 2 sorties pour les 2 paires d’enceintes acoustiques.
A droite, nous trouvons une prise casque jack 6,35 mm ( possibilité rare et surprenante ), le bouton de volume en aluminium massif, et une touche stand-by pour la mise en veille. L’ensemble des fonctions est relayé par une télécommande intégrale qui incorpore une option d’utilisation de la section préamplificatrice en mode actif ou passif, avec une possibilité toutefois d’une réglage de sensibilité à 3 positions : 3 dB, 6dB, 9 dB : excellente initiative !
Le verso de l’appareil nous permet de trouver des connecteurs ligne de bonne qualité pouvant accueillir les sources déjà citées, ainsi qu’une sortie pour un bloc de puissance supplémentaire. Une remarque particulière sur les 8 bornes HP de qualité supérieure qui pourront recevoir des fourches et prises bananes, et adopter selon le besoin un mode de connexion en bi-câblage .
La construction générale est très sérieuse et conforme aux normes de qualité que s’est imposées la marque depuis près de 2 décennies. Comme à l’accoutumée, la section de puissance a été dopée grâce à une alimentation généreuse faisant appel un très gros transformateur torique et une armée de condensateurs de filtrage, permettant à cet intégré de » tenir le cap » en cas de forte demande en puissance. Le reste de l’électronique est alimenté par un autre transformateur qui lui est dédié. La qualité des composants électroniques et le montage ont fait l’objet d’un soin très attentif.
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ECOUTE
Les tests d’écoute ont été effectués avec un lecteur CD CREEK Destiny, une paire d’enceintes acoustiques PEL et des câbles de marque inconnue.
– Test N° 1 : Harpe Celtique – An Triskell
Ce CD se singularise par une prise de son soignée. Le CREEK Destiny rend un superbe hommage à cette prise de son. La qualité de restitution des 2 harpes celtiques est sublime, et permet très bien de restituer le caractère cristallin de ces instruments de musique à la sonorité si particulière.
Le message sonore est à la fois fluide, fin, ciselé, et surtout très travaillé. On notera que les nombreux détails sont restitués avec du charme et de l’élégance, et sans aucune agressivité, ni trace d’acidité d’aucune sorte.
– Test N° 2 : Tri Yann et l’Orchestre National des Pays de Loire – Volume 2
Le test précédent ne nous a permis de juger des qualités dynamiques de cet intégré. En revanche, avec ce CD nous avons pu relever une tenue en puissance digne d’amplificateurs plus richement dotés en watts et en courant de sortie et, bien entendu, plus onéreux.
Sur les passages complexes, le CREEK ne se laisse pas surprendre, et le message sonore ne s’effondre jamais sur les fortissimo. Sur les passages instrumentaux » chargés », on reconnaît le côté pétillant propre à la marque et qui rappelle l’ancien modèle CREEK 6060 avec de la vivacité supplémentaire.
Le Destiny semble avoir aussi pris du corps et cela se remarque avec les chœurs qui prennent ici une dimension sonore haute en » verbe » si puis dire – cela m’amène à souligner que la scène sonore est très bien dimensionnée dans les 3 dimensions. La masse orchestrale si elle ne fléchit jamais, permet aussi de laisser passer de nombreux détails tels que le son d’un triangle ou de la mandoline.
Si la bande passante paraît large à chaque extrémités, elle reste contenue : je veux dire que cet intégré restitue la musique et les vocaux de façon juste avec relativement peu de caricature. J’ai été également impressionné par la restitution des percussions dont le poids m’a réellement impressionné.
Une très bonne note aussi pour les vocaux solos restitués de façon naturelle, chaleureuse ( mais sans excès), et d’une réelle humanité : exit les » S » sifflants par exemple. Aucune crispation n’est à attendre de cet intégré qui sait ce que fluidité signifie : ces traits de caractère s’apprécieront sur les lignes de cordes, de cuivres, et aussi sur les applaudissements qui séparent chaque morceau.
Conclusion :
Dès le début de l’audition, le CREEK Destiny séduit par sa vivacité, son sens du détail, son pouvoir d’analyse, et sa tenue en puissance de bon aloi, qui lui permettent de « chanter » en toutes circonstances.
Cotations : |
Musicalité : 9 / 10
Rapport qualité – prix : 9 / 10 |
Prix : 1800 € (12/2006)
Essai réalisé par
Lionel Schmitt
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