CREEK A 50 I
Origine : Royaume Uni
Ampli-préampli intégré à transistors
Puissance : 2 x 50 W sous 8 ohms
Bande passante : 3 Hz à 25 kHz
Rapport signal / bruit : 100 dB
Distorsion harmonique : < 0,05% de 20 Hz à 20 kHz
5 entrées haut niveau dont 1 monitoring
1 sortie magnétophone
Depuis quelques mois, Monsieur Mike CREEK, concepteur des électroniques qui portent son nom s’est mis en tête de renouveler l’ensemble de sa petite mais performante gamme d’électroniques.
Le modèle A 50 I est le digne successeur du fameux et respectable 4330, maintes fois amélioré et optimisé. Beaucoup avaient pensé, y compris au sein de l’entreprise, qu’il serait difficile de faire beaucoup mieux ! Et pourtant, les performances du A 50 sont ambitieuse et il semble que ce dernier tienne ses promesses sur le plan des performances et de la musicalité.
Dans la gamme CREEK, cet nouvel intégré se trouve être le petit frère du 5350, dont l’ambition est d’offrir aux audiophiles un son de grande qualité à petit prix. La face avant en aluminium gris avec des sérigraphies noires ressemble à s’y méprendre à celle du feu 4330, mais la présentation un peu moins » British » a gagnée en finesse et en élégance. Cette face avant comporte 4 boutons :
Très à gauche : un sélecteur rotatif pour 4 entrée haut niveau, ainsi qu’un petit poussoir pour actionner la boucle monitoring. Très à droite : le bouton rotatif de volume sonore, ainsi que la touche de mise sous tension et sa diode de rappel verte, et c’est absolument tout. Entre ces 2 sections : un grand vide, même pas une petite fenêtre pour une télécommande. En effet celle-ci est en option et livrée avec le modèle A50 R ( R comme remote ) et vous coûtera 150 euros supplémentaires : je suis un peu déçu !
Ne cherchez pas non plus, un hypothétique réglage de balance ou une sortie casque : il n’y en a pas. En option, CREEK propose tout de même un module phono ( assez performant d’ailleurs ), vous voyez tout n’est pas perdu.
La face arrière n’en raconte pas davantage : une prise IEC avec un porte-fusible, 2 paires de bornes HP ne permettant pas de bi-câblage, et les 5 classiques prises RCA pour les raccords de sources déjà mentionnés plus haut. Suprême luxe : une sortie supplémentaire permet l’ajout d’un amplificateur de puissance supplémentaire ( merci Monsieur CREEK ).
La construction générale est en légère amélioration : la face avant est plus épaisse, mais le châssis reste fait de tôle pliée, avec toutefois des propriétés inertes. L’intérieur n’appelle pas de commentaires et sent le déjà vu. Mais selon le constructeur, l’ensemble a été optimisé.
Le transformateur d’alimentation est un modèle torique de 230 volts. Le montage et le choix des composants permettent d’obtenir la confortable puissance de 50 watts par canal, chiffre intéressant pour driver un large éventail d’enceintes acoustiques. |
ECOUTE
Test N° 1 : Florent Pagny : » Ma Liberté de Penser »
Sur le morceau qui donne son titre au disque et dont la prise de son n’est pas un modèle du genre on est agréablement surpris. En effet, comme le souligne Florent Pagny ce disque n’a pas été enregistré en studio fixe, mais dans un studio improvisé.
Sur des système HIFI plus communs ou à la radio on a l’impression d’écouter la chanson dans une boîte en carton. Les sonorités sont ternes et étouffées. Avec le CREEK A 50, cela s’améliore : on distingue clairement à droite : un banjo une seconde voix, à gauche : une guitare acoustique pour la rythmique, au centre une caisse claire et une guitare basse également acoustique. Florent Pagny : on aime ou on aime pas, mais il faut reconnaître qu’il y a un brin d’humanité dans le message sonore, malgré cette sinistre prise de son, et le A 50 y est pour beaucoup. Une belle performance qu’il convient de mettre à l’actif de cet intégré.
Test N° 2 : Los Cachakis : CD N° 11 » Eldorado »
Pour ce type de musique qui en général respire l’authentique, le doute n’est plus permis. On retrouve les caractéristiques musicales qui ont fait la réputation de la marque : un son pétillant, plein de vie, mais qui sait se contrôler. Les aigus sont fins sans être envahissants. Le registre grave, s’il paraît un peu en retrait dans certains cas, est néanmoins bien défini et l’on perçoit nettement les lignes mélodiques des cordes graves des guitares par exemple. Les battements de tambours sont percutants à souhait. La sonorité des flûtes de pan ressemble à s’y méprendre à l’original, et l’on reste suspendu aux lèvres des interprètes. Bien sûr la scène sonore est sûrement moins profonde que sur un appareil plus onéreux, il n’empêche que l’on a pas l’impression que le message sonore soit plat : il y a de l’air entre les musiciens.
Conclusion :
Malgré sa simplicité d’exploitation et de présentation, le nouveau bébé CREEK s’avère être un produit très complet et éclectique sur le plan musical, et petillant de vie. Il constitue sans aucun doute le fondement d’une chaîne » budget » et vous donnera le meilleur de votre discothèque, à condition que les autres maillons soient à la hauteur. Un lecteur CD 50 CREEK sera bien entendu un partenaire de choix.
Les magazines haute fidélité préconisent les enceintes JM Lab Chorus 726, DAVIS Axel 3, BW Dm 603 S2. J’y rajouterais volontiers des MISSION M780.
Cotations : |
Dynamique subjective : 8 / 10
Définition : 9 / 10
Effet stéréo et profondeur de scène : 7 / 1 0
Cohérence d’ensemble : 9 / 10
Rapport qualité – prix : 10 / 10 |
Prix : 600 € (09/2003)
Test d’écoute réalisé par
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