CAYIN – TA 35
Origine : Chine – Allemagne
Ampli-préampli intégré à Tubes
Puissance : 2 x 35 W sous 8 ohms
Bande passante : 20 Hz à 35 kHz
Rapport signal/bruit : 89 db
Impédance de sortie : 4 ou 8 ohms au choix
4 entrées haut niveau
On prend les mêmes et on recommence. Non, les ingénieurs de CAYIN n’ont pas repris leur planche à dessin pour concevoir un nouveau produit. En effet, le TA 35 est une déclinaison du TA 30 testé précédemment. Son esthétique et son concept ressemblent au modèle d’origine, les possibilités d’utilisation en sont tout aussi réduites. Sur ce chapitre, la concurrence propose tout de même une télécommande pour régler le volume, et au moins une sortie pour enregistreur. A ce propos, l’absence de sortie prive également tout audiophile d’une possibilité de brancher un amplificateur casque ou un amplificateur de sortie supplémentaire.
La face avant en aluminium épais brossé ne possède que le strict minimum de commandes : un bouton de mise sous tension, un potentiomètre de volume, et un sélecteur pour 4 entrées haut niveau : un point, c’est tout.
Toujours très bien présenté, ce nouvel intégré n’en est pas moins rustique ! Pourtant, la connectique générale ne démérite nullement : fiches RCA plaquées or avec isolation téflon, auxquelles se joignent des bornes HP de même facture et acceptant tout type de connexion ( bananes, fourches, et fils nus ). D’autre part, le TA 35 voit son étage d’amplification amélioré : CAYIN a troqué les classiques tubes de sortie EL 34 par des modèles de course, à savoir des KT 88 tout droit sortis de chez Sovtek. Le résultat s’apprécie par une bande passante un peu plus large allant de 20 Hz à 35 kHz et un gain en puissance de 5 watts, revendiquant ainsi une puissance globale de 2 x 35 watts. Cette puissance bien que largement suffisante en pratique ne s’accommodera pas de toutes les enceintes acoustiques – qu’on se le dise.
Pour mémoire, les étages d’entrée font appel à 2 tubes Sovtek 12AX7, les mêmes utilisées par le petit frère TA 30.
On notera que l’assemblage se passe de circuit imprimé; les composants électroniques sont reliés entre eux par un procédé de » montage en l’air » comme les bonnes vieilles radios de nos grands parents. Ne souriez pas, ce procédé ancestral permet de réduire le trajet du signal, d’utiliser du câblage épais et performant en lei et place de la mince sérigraphie des circuits imprimés qui a une fâcheuse tendance à être vulnérable aux parasites et à aplatir le message sonore.
ÉCOUTE
Selon les revendeurs et la presse spécialisée, le CAYIN TA 35 a gagné sur le plan du volume et de la qualité sonore. Plus vivant que le TA 30, le TA 35 s’avère facile à écouter car sa présence et son pouvoir de séduction font de lui l’un des meilleurs amis de l’audiophile ( après le chien ou le chat bien entendu ! ).
Le grave est franc, sans être massif, et descend moyennement bas. Ce grave apparaît bien dégraissé et sans trop de coloration qui caractérise habituellement les électroniques à tubes. Le registre aigu qui gagne au passage quelques kilohertz est lumineux et semble assez réaliste. Il gagne en finesse, en transparence et en humanité. La restitution apparaît toutefois un peu sèche. La scène sonore paraît plus aérée, plus large et plus profonde.
Il semble en définitive que le TA 35 joue la carte de la séduction sonore, au détriment d’ailleurs, des possibilités d’utilisation – dommage !
Il fortement recommandé de lui associer une source, des enceintes acoustiques, et des câbles de qualité : le TA 35 vous le rendra alors au centuple.
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Prix : 1650 € (09/2003)