Interview de Serge BRANCOURT
Concepteur des conditionneurs
de réseaux YNOS
L’ensemble de la gamme YNOS a été remarqué par la presse spécialisée française. Nous avons donc souhaité en savoir plus en contactant le créateur et concepteur de la société, Serge BRANCOURT, qui a bien voulu répondre à quelques questions. Pour plus d’informations sur les produits YNOS, consultez leur site :
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1. Comment est née votre passion pour la Haute Fidélité ?
Vers 25 ans, j’ai commencé par une chaîne Grundig, puis je n’ai cessé de changer de matériels avec un objectif clair : acquérir des améliorations émotionnelles. En vérité je découvrais la musique classique et le jazz. C’est l’émotion de la musique et des interprètes, qui a fait de moi un passionné de la Haute Fidélité.
2. Avez-vous eu un autre parcours professionnel avant la création de la marque YNOS ?
Lorsque j’ai commencé à découvrir la musique et la Haute Fidélité, j’avais déjà commencé ma carrière professionnelle dans un grand groupe hôtelier où j’ai occupé plusieurs postes, les 10 dernières années comme cadre dirigeant. J’avais plus de temps libre que maintenant, ce qui me permettait d’aller très souvent écouter des concerts.
3. Comment a commencé l’entreprise YNOS et pourquoi avoir choisi le traitement secteur ?
Pendant toutes ces années je n’ai eu de cesse de faire évoluer mes différents systèmes petits et grands. Actuellement je possède un système en multi amplification active : quatre amplis classe A, un préampli SRPP à tubes, drive AUDIOMECA et convertisseur séparés PARASOUND, et des colonnes acoustiques SYNTHESE ONE. En 1995, lors d’écoutes tardives vers 23h-minuit, je fus très surpris de constater des différences importantes, avec les écoutes réalisées dans la journée. J’ai alors établi un lien avec le courant d’alimentation et compris qu’il était chargé de facteurs polluants et néfastes à nos systèmes d’écoute, surtout en journée, période de grande consommation électrique. Pour essayer d’analyser ces phénomènes et trouver des parades, je me suis replongé dans les livres de physique et divers ouvrages traitant les problèmes électriques et la propagation du courant.
4. Musicalement, qu’apportent concrètement vos conditionneurs de réseaux (« dépollueurs secteur ») ?
En traitant le courant avec notre processus, vous « libérez » la musique car vous retirez la quasi-totalité des champs électromagnétiques polluants qui altèrent les signaux audio, ultra sensibles. A l’écoute, cela se traduit par une scène sonore plus large et plus profonde. C’est une écoute tridimensionnelle, un délié des notes, du grain, et un naturel plus important sur tous les styles de musiques, sans aucune perte de dynamique. Sur bon nombre de systèmes, nos appareils redonnent de la dynamique et un silence plus important entre les notes.
5. Quelle est la philosophie d’YNOS ?
En temps que passionné, j’ai eu l’occasion de faire l’acquisition d’un grand nombre d’appareils et d’en écouter beaucoup d’autres, et j’ai été estomaqué à plusieurs reprises en apprenant le coût de certains systèmes, que rien – ou peu – ne pouvait justifier, par rapport à d’autres de qualité équivalente. J’ai conçu notre gamme de produits avec à l’esprit le respect de la musique et du client (en lui proposant des matériels en phase avec son budget).
6. Quels sont vos projets futurs ?
Ils sont multiples et tourneront autour d’un trépied :
1. Le développement de la Société à l’export : nous avons quelques pistes très prometteuses
2. La recherche : j’aime la recherche, découvrir ou mettre au point de nouveaux matériaux. Les prochains produits seront couplés avec d’autres technologies vraiment différentes, mais complémentaires. Nous avons déjà un brevet sur l’opposition des champs électromagnétiques et nous allons en déposer un autre sur la dissymétrie de phase.
3. Les clients : nous veillons à nous adapter continuellement et être réactifs face aux demandes et aux exigences du marché, avec des produits performants, et le souci permanent du meilleur rapport qualité/prix.
7. Que pensez-vous de l’évolution actuelle de la Haute Fidélité ?
Il y a deux évolutions à mon avis :
1. L’évolution de la technologie : il y a eu un bond énorme ces deux dernières décennies, aussi bien sur les matériaux que sur l’obtention de certains résultats d’écoutes. 2. L’évolution des sens : là, je ne suis pas certain que nous allions dans la bonne direction. La Haute Fidélité passe par une découverte de l’émotion. Sans cette émotion comment voulez-vous conquérir de nouveaux audiophiles ?. A nous d’aller à leur contact, de faire découvrir et partager notre passion en participant par exemple aux salons régionaux, et avec une communication vraie et sincère.
La question fondamentale que nous devrions peut-être nous poser est : pourquoi le marché de la Haute Fidélité fonctionne t-il mieux en Allemagne, aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, au Japon, en Asie … ? Je ne pense pas que les produits proposés sont meilleurs qu’ici, car de grands fabricants français sont présents dans ces zones et leurs produits ont une excellente réputation, mais l’approche n’est pas la même. Que recherche les passionnés de musique ? Sommes-nous suffisamment à l’écoute de leurs désirs, de leurs recherches d’émotions, de leurs budgets … ?
A mon avis, il faut changer un tant soit peu le discours sans faire de démagogie. Nous avons un rôle « d’éducateur ». Sortons des éternelles explications vieillissantes, (puissance, watts, rendement, etc ….). Partageons nos rêves, nos émotions et nos informations avec les audiophiles. Les fabricants, les distributeurs et les revendeurs ont un rôle important à jouer.
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