CABASSE EGEA 3 Conception : France Tous les audiophiles – toutes générations confondues – connaissent la marque française créée il y a plus de 60 ans par Georges CABASSE, dont certains produits mythiques ont fait rêver les plus anciens d’entre nous, et pour ma part dès mon plus jeune âge….Il n’est donc pas utile de refaire l’historique, présenté sur d’autres sites internet. Au fil des années, la société s’est transformée, les produits ont évolué, et il apparaîtrait que la philosophie initiée par le concepteur d’origine ait perduré. Toujours est-t-il que CABASSE reste un »nom » avec quelques références telles que »la Sphère » ou la »Pacific ». Mais quand est-il exactement des modèles plus abordables, et en particulier l’EGEA 3 ?
ECOUTE Les tests d’écoute ont été réalisés à différents endroits, en plusieurs phases, avec l’amplificateur Audio Analogue Crescendo, le lecteur Audio Analogue Crescendo, et divers électroniques Nad. Le câblage était assuré en modulation et HP par Réal Câble. CD utilisés : Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Requiem de Mozart par Karajan – CD Test Naim – Quiet Nights par Diana Krall. Dès les premières minutes d’écoutes, j’ai pu immédiatement relever, et sans aucun doute, que la bande passante de l’EGEA 3 s’avérait extrêmement large, et notamment dans le registre grave, pourtant limité à 55 Hz. En revanche, on sent que du côté haut médium aigu, ça file haut, très haut, et même malheureusement trop haut ! A tout dire, sur aucun des extraits écoutés, je ne me suis senti très à l’aise. Même à l’écoute de Quiet Nights par Diana Krall, on ressent très nettement des sifflements et une aigreur sur les »S » assez significative et à de fait, désagréables. Ce côté acide et froid se ressent à nouveau à l’écoute du Requiem de Mozart, ou les vocaux sont »décharnés » et manquent de cet aspect humain que l’on est en droit d’attendre de cette œuvre. Par ailleurs, les superbes extraits qui illustrent les CD test proposés par NAIM, et tout particulièrement « Remember The River » par Fred Simon ne sont, et de loin pas, restitués avec toute l’émotion attendue, et font preuve d’une sécheresse qui ne plaide ni en faveur du piano, ni en faveur du jeu de saxophone. Pour être tout à fait pragmatique et complet, il semble que l’ensemble Audio Analogue Crescendo y soit pour beaucoup dans cette restitution qui manque cruellement de chaleur humaine. Toutefois, bien que d’autres tests aient été effectués avec des électroniques d’origine Nad, je ne suis pas arrivé à « accrocher », et mon attention n’a pas été totalement retenue par tel ou tel registre qui permettrait de valider une écoute fluide et réaliste et équilibrée à souhait. Côté spatialisation, l’EGEA 3 s’en tire plutôt mieux, et propose une scène sonore étendue en largeur, et un étagement des plans, qui varie en fonction du matériel utilisé. On pourra toutefois retenir que cette enceinte sait assez bien gérer les effets de relief sonore, et sait faire preuve de discernement en ce qui concerne les instruments ou groupes d’instruments de musique placés en premier rang, par rapport à ceux placés au second plan, avec une image holographique qui ne fait pas particulièrement défaut. Dans un autre registre, on pourra difficilement attaquer cette enceinte sur le plan de la transparence, car il émane de celle-ci des détails et certaines articulations belles et bien perceptibles. Conclusion : A titre personnel, et compte tenu de ce qui peut être dit et écrit par ailleurs, j’attendais de cette enceinte acoustique des sensations analogues à celles de certains modèles de ma jeunesse. Globalement, j’ai été quelque peu déçu, et même si le côté matérialisé des instruments prend quelques formes, on assiste globalement à une écoute relativement monocorde et froide.
Prix : 3000 € (01/2013)
Test d’écoute réalisé par par
|