B&W Nautilus 802
Origine : Grande Bretagne
Enceinte 3 voies / 4 HP – bass-reflex
Rendement : 91 dB / 1w / 1m
Impédance nominale : 8 ohms
Puissance admissible : 500 watts maxi
Puissance minimale : 50 watts
Réponse en fréquence : 27 hz à 30 khz +/- 3db
Dimensions : ( H x L x P ) 110,6 x 38,5 x 54,8
La série Nautilus de B W a fait beaucoup d’encre ces dernières années et la Nautilus 802 s’inscrit parfaitement dans le concept original de cette série que l’on classera bien volontiers dans la catégorie haut de gamme. Il est vrai que vu son prix de vente, la technologie utilisée et sa musicalité, la Nautilus 802 a droit à quelques égards. Je ne m’attarderais pas sur le concept général de cette enceinte dans la mesure où le site du constructeur donne beaucoup de détails techniques, et en Français s’il vous plait !
En bref, cette enceinte se situe au milieu de la gamme Nautilus. Il s’agit d’une enceinte 3 voies à charge basse reflex utilisant 4 haut parleurs : un tweeter, un médium, et 2 HP de 20 cm de diamètre pour le registre grave. Munie d’un coffret de grande dimension, la Nautilus 802 intègre la technologie exclusive de rigidification Matrix, qui réduit les résonances et les mouvements erratiques des parois de l’enceinte. L’évent Flowport débouche directement sous l’enceinte, pour une dispersion optimale et un grave époustouflant.
On pourra noter qu’un effort particulier a été fait au niveau du rendement évalué à 91 dB et qui permettra à cette enceinte de se satisfaire de la plupart des amplificateurs à transistors et à tubes de faible puissance comme de grande puissance. Je ne parlerai pas de la finition et de la qualité de construction qui sont un modèle de perfection. |
ECOUTE
Les tests d’écoute ont été effectués avec le matériel suivant : préamplificateur et bloc de puissance YBA Ligne 2 Sigma, et lecteur YBA CD3 Sigma ( testés respectivement en pages amplis et lecteurs CD ) et des câbles YBA Diamond.
Test N° 1 : Dardanus de JP Rameau par John Eliot Gardiner
Bizarre, bizarre ! est la première chose qui vient à l’esprit en écoutant cette prestigieuse paire d’enceintes acoustiques.
Au premier abord, on a l’impression que les registres extrêmes sont » rabotés » au profit d’un registre médium omniprésent. Et puis non, il n’en est rien, tout est là et bien là. La différence avec d’autres enceintes se traduit par le fait que la Nautilus 802 n’en rajoute pas. Son côté feutré rappelle plutôt des sonorités analogiques avec un merveilleux équilibre des timbres. Tous les détails apparaissent mais savamment dosés, et c’est à ce niveau que l’on observe une certaine différence avec les enceintes françaises par exemple.
En écoutant attentivement, pas de doute, le son du clavecin est restitué avec tous les détails et subtilités que l’on est en droit d’attendre. Les percussions raisonnent avec vigueur et justesse : les sonorités sont pleines et très vraisemblables. Les cordes ( violons, et violoncelles ) arborent une précision et un grain absolument fascinants – avec il faut le souligner une absence totale d’agressivité. La registre grave descend très bas, mais sans coloration d’aucune sorte.
Test N° 2 : Legends par J. Galway et P. Coulter
Que dire de la restitution du piano de Phil Coulter ? Cet instrument prend ici une dimension tout simplement réelle, tant sur le plan musical pur que sur le volume de l’instrument. On aura pu s’attendre à ce que cette enceinte en rajoute avec un effet » loupe », mais il n’en est rien. Les notes s’enchaînent avec une belle facilité, sans aucun effet de traînage, ni aucune boursouflure, avec un délié remarquable. Les notes graves du piano descendent avec une grande souplesse jusque dans les octaves les plus basses.
La flûte traversière de James Galway prend des couleurs nouvelles dont la véracité s’avère tout à fait remarquable et très communicative. Cette enceinte libère la musique : il y a beaucoup d’air entre les instruments et la scène sonore est remarquablement large, haute, et d’une profondeur rarement entendue. La Nautilus restitue la musique avec beaucoup de délicatesse et un sens de la justesse extraordinaire.
Sur certains extraits plus fournis, on appréciera la précision des cymbales, des percussions, et un jeu de bass fretless très précis dont la lisibilité est exemplaire.
Test N° 3 : Tri Yann et ONPL Volume 2
Ce nouvel album du Groupe est un mélange de musique classique, celtique, rock, et de chœurs. Certains morceaux sont particulièrement chargés et j’ai été complètement saisi par le volume sonore et la sérénité qui se dégage de ce système YBA / BW. La Nautilus vous délivre tout et absolument tout ce que l’enregistrement comporte. Sur les grandes masses orchestrales, on découvre ça et là une petite note de triangle qui étincelle, des pizzicatos de violons qui viennent vous chatouiller l’oreille, de minuscules percussions qui vont et viennent. Les chœurs et les grandes percussions sont puissants, les cordes majestueuses, et les instruments traditionnels étincelants. Les vocaux des solistes sont prenants et d’une humanité à couper le souffle. Aucune agressivité n’est à déplorer même à fort volume sonore.
Conclusion :
Certes, la Nautilus est chère, très chère même – le prix d’une petite voiture – mais, cette enceinte constitue un véritable investissement destiné à » servir » votre système audio pour de très nombreuses années.
Cotations : |
Musicalité : 10 / 10
Rapport qualité – prix : 10 / 10 |
Prix : environ 11 000 € la paire ( 12/2004 )
Test d’écouté réalisé par
Lionel Schmitt
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