Peu connus, les câbles VOVOX sont conçus et réalisés en Suisse. En quelques mots : faire simple, faire bien, en supprimant au maximum les composants qui ne sont pas strictement nécessaires, le tout dans une qualité de fabrication irréprochable.
Composée de conducteurs mono brin en cuivre pur 99,99998% coulé, la conception des câbles a été optimisée pour minimiser les courants de surface. Ces conducteurs sont identiques pour le signal et la masse, mais VOVOX introduit un conducteur de masse supplémentaire. La présentation sous forme de nappe garantira un espacement maximal des conducteurs afin d’éliminer tout effet de diaphonie intempestif. Les conducteurs sont couverts par des filets de fibres naturelles. L’aspect diélectrique est traité par des polymères d’une grande pureté et exempts de plastifiants, de pigments et d’ halogènes. Chaque câble est livré avec certificat d’authentification, et chaque référence est entièrement assemblée à la main en Suisse.
Ce câble a été utilisé avec l’amplificateur intégré AUDIOMAT ARIA, ensemble YBA Ligne 3 Classic Delta DT, ETALON ORIGO, un lecteur YBA CD 3 Classic Player, enceintes Pierre Etienne LEON Kantor, et MISSION M71.
CD utilisés : The Singing Clarinet par Giora Feidman – Doubles Jeux par Laurent Korcia – Requiem de Mozart par Karajan – la Folia de Gregorio Paniagua – Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Misa Criolla : Kyrie d’Ariel Ramirez par José Luis Ocejo, Tri Yann – Ramadou / Générations – Omar Faruk Tekbiletk – Dance into Eternety – Romance de la suite symphonique de « Lieutenant Kué » de Serge Prokofiev.
A l’origine, destiné à accompagner uniquement l’amplificateur ETALON ORIGO, j’ai saisi l’occasion de la mise à disposition de l’amplificateur AUDIOMAT ARIA pour effectuer divers tests.
Autant le signaler de suite, et quelque soit le sens de branchement, le Textura n’est pas du tout conçu pour accompagner les électroniques à tubes, et encore moins les amplificateurs AUDIOMAT. Une question de capacitance et de résistance est peut-être à l’origine du mauvais comportement musical constaté. Avec l’ARIA, ce câble laisse apparaître un haut du spectre très accentué, qui, de surcroît, fait preuve d’une acidité assez désagréable. Le registre médium souffre un peu de ce dysfonctionnement, et le registre grave semble totalement raboté, et reflète une sensations de maigreur bien réelle. Faut-il en conclure que le Textura est mauvais ? certes non.
Les essais se sont poursuivis en mettant, en œuvre, cette fois, l’amplificateur ETALON ORIGO à transistors. Dans cette configuration, les résultats changent du tout au tout.
La musique retrouve ses couleurs d’origine, avec une texture satisfaisante. Un excellent équilibre est assuré, tandis qu’une forme de décontraction s’installe alors dans la pièce d’écoute : le Textura laisse passer beaucoup de choses; il se concentre sur les détails sans apparaître pour autant extraverti. La bande passante est suffisamment large pour conforter le registre grave, et laisser le registre aigu filer haut afin d’offrir une belle finesse d’ensemble.
Je reconnais volontiers au Textura une faculté à bien cerner la scène sonore et favoriser son expansion. Le Textura sait aussi faire preuve de discernement en ce qui concerne le positionnement des interprètes au sein de la pièce d’écoute : on arrive à cerner clairement ceux qui s’expriment en son centre, à gauche comme à droite. Le relief ne débouche peut-être pas sur un étagement des plans structuré à l’extrême, mais on arrive à faire la distinction entre les interprètes de premier plan de ceux de second plan.
Quelques plages musicales complémentaires ont permis de vérifier le comportement avec une Ligne 3 Delta YBA : il n’appelle aucun commentaire négatif. Comme avec l’amplificateur ETALON Origo, la musique s’écoule normalement sans excès ni débordements. D’une façon générale, l’auditeur attentif ne sera pas frustré d’un manque quelconque, mais il lui appartiendra au préalable de faire les essais nécessaires afin de juger si ce câble conviendra ou non à l’amplificateur qui lui sera associé.
Le câble VOVOX Textura s’associe de belle manière avec les électroniques ETALON, mais on pourra élargir le champ d’investigation vers d’autres amplificateurs à transistors, sous conditions que ceux-ci soient munis d’une alimentation de forte capacité. Le bon sens de branchement joue un rôle important et a un impact sur la qualité des timbres.
Test d’écoute réalisé par
Lionel Schmitt
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