The Waterfall Hybrid fait partie de la gamme Fusion Séries. Il est le produit d’une combinaison associant une technique de pointe d’alliage métallique amorphe et de la technique éprouvée de fils de carbone LSC, appliquée à deux conducteurs distincts protégés par un écran triple enrobé dans une gaine Hulliflex flexible et dénuée d’halogène.
Les conducteurs multibrins sont en alliage amorphe de cuivre, zinc et argent dont la structure, proche de celle du verre. Des couches de fibres de carbone, LSC, entourant à la fois les conducteurs et en écran contribuent aux performances mécaniques, chimiques, d’insensibilité aux charges électrostatiques du câble. Le triple écran immunise les signaux traversant les conducteurs des fréquences radio et autres interférences électromagnétiques. De superbes fiches RCA plaquées or parachèvent l’ouvrage et assurent un contact sans faille.
Ce câble a été utilisé avec l’amplificateur intégré TOSCA AT 5, l’ensemble YBA Ligne 3 Classic Delta DT, un lecteur YBA CD 3 Classic Player, enceintes Pierre Etienne LEON Kantor.
CD utilisés : The Singing Clarinet par Giora Feidman – Doubles Jeux par Laurent Korcia – Chambre avec Vue par Henri Salvador – la Folia de Gregorio Paniagua – Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Quiet Nights par Diana Krall – Take Five par Quincy Jones.
De prime abord, ce câble me semble être davantage à son aise avec une électronique à transistors très dynamique, qu’avec une électronique à tubes de tempérament identique par exemple à celle de l’amplificateur TOSCA AT 5. Si l’on privilégie la musique lyrique, et plus généralement les vocaux, le résultat se traduira par une image suffisamment réaliste pour être crédible. D’ailleurs, sur ce point, on ne boudera pas son plaisir à écouter Diana Krall ou Henri Salvador dont leurs voix, dans leur style respectif sont suaves et viennent flatter l’oreille.
Toutefois, lorsque l’on explore d’autres styles musicaux, classique, jazz, etc …, on remarque un registre grave relativement écourté ; pour l’exemple, le piano n’a pas le poids attendu, en comparaison avec les autres modèles plus coûteux de la gamme. Si le registre aigu file haut, le tempérament fruité et pétillant est loin d’être aussi convainquant que celui du modèle The Orchid.
A mon avis, les points négatifs de ce câble se situent essentiellement au niveau d’un manque de nuances et de variétés des différentes couleurs tonales. Comparé aux autres modèles de la gamme, je lui trouve un manque de saveur qui rend bon nombre d’enregistrements un peu ternes, et sans doute un peu moins « enjoués » à écouter.
Cependant, j’ai relevé que The Waterfall Hybrid offrait une restitution organique. Les instruments de musique ont de la matière et une consistance qui préservent en partie l’enthousiasme des électroniques YBA sur le plan de la dynamique, du volume de la scène sonore, et de la présence dans la pièce d’écoute. Ce câble a aussi un sens de l’analyse assez poussé qui le conduit à mettre en lumière pas mal de détails, mais l’aspect « fruité » qui caractérise d’autres modèles de chez Van Den Hul s’avère, malgré tout, quelque peu absent.
Sans être le plus transparent dans sa catégorie, ce câble laisse « passer » pas mal de choses : je suggère alors de l’utiliser avec des produits qui auront de préférence une forte personnalité, et / ou qui sont à fortiori typés, ou qui délivrent des timbres un peu plus marqués que de raison. Le sens de branchement est requis.
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