The Second intègre des conducteurs en LSC qui sont exempts de tout métal : tous les conducteurs et même le blindage sont faits de fibres en carbone. Un procédé de fabrication permet d’obtenir des fibres constituées d’atomes de carbones liés dans une même direction, formant ainsi un « fil ». Chaque fibre est entouré d’une gaine isolante spécifique. Selon le concepteur, ce câble n’est pas sujet au vieillissement, ses qualités sont intégralement conservées dans le temps.
Le cœur du câble est constitué de deux groupes de 12 000 fibres isolées de LSC de 7 µm blindage écran : 204 fibres de LSC, en 4 couches – diamètre extérieur : 7,3 mm – Résistance : âme : 3,6 ohm/m Capacité : 68 pF/m – Impédance : 75 ohms en numérique. Les isolants font appel à de la mousse de PE et une gaine en Hulliflex.
Les qualités du câble sont assurées par des connecteurs de haut de gamme aussi bien en asymétrique par prises RCA en cuivre, argent plaqué or d’origine Van Den Hul, qu’en symétrique par des prises XLR Neutrik.
Ce câble a été utilisé avec l’ensemble YBA Ligne 3 Classic Delta DT, l’amplificateur intégré TOSCA AT 5, un lecteur YBA CD 3 Classic Player, enceintes Pierre Etienne LEON Kantor.
CD utilisés : The Singing Clarinet par Giora Feidman – Doubles Jeux par Laurent Korcia – Chambre avec Vue par Henri Salvador – la Folia de Gregorio Paniagua – Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – Tri Yann – Ramadou / Générations – Requiem de Mozart par Karajan.
Sur le plan musical, The Second a une personnalité et un tempérament qui lui sont propres. C’est peut-être pour cela qu’il est sans doute l’un de mes préférés de toute la série de câbles que j’ai eu l’opportunité de tester récemment.
Dès les premières notes de musique, il est incontestable que ce câble a une faculté à explorer une très frange très large de fréquences, et à ce titre il est particulièrement à l’aise avec des électroniques dont la bande passante est étendue.
Par ailleurs, il n’est pas nécessaire d’être expert pour se rendre compte que The Second accompagne le registre grave dans des fréquences très basses, et lorsque la situation le nécessite, si tant est que l’amplificateur et la source aient les mêmes prédispositions.
Ce câble est doué d’une grande aisance dans la transmission du signal, et met l’accent sur le naturel de la texture des timbre, d’une part, et l’espace de la reproduction sonore, d’autre part. Une très belle douceur générale, voir une petite forme de rondeur sont les garants d’une écoute déliée et fluide. Ainsi, les timbres acides ou agressifs n’ont pas voix au chapitre. La précision, l’articulation des phrases musicales, et la souplesse démontrent que ce câble sait s’adapter à des électroniques aussi bien à tubes qu’à transistors.
Avec The Second, les violons semblent très lisses et vont dans le sens d’une excellente fluidité. Le registre aigu n’accuse aucune limite objective ou subjective. Ce câble se singularise par une écoute décomplexée, et d’une très belle élégance. Aucun dérapage, distorsion, ou fausse notes n’ont été relevés à l’occasion de ce test. La palette de timbres est étendue à souhait, et différentes teintes musicales sont proposées à l’auditeur : elles rendent l’écoute riche et variée, et en tout cas, dépourvue de toute forme de monotonie !
C’est un vrai plaisir que d’écouter le CD « Quiet Night » de Diana Krall, où l’expression de l’artiste est complétée de manière savoureuse par une orchestration remplie de nuances et de subtilités. Sur ces points, The Second s’attache à respecter la philosophie des électroniques et sources qu’il a pour mission de relier; en outre il s’évertue à modifier le moins possible la texture des timbres.
Si l’on se met à évoquer les facultés d’analyse de ce câble, il faut se rendre à l’évidence, The Second en connaît un rayon : il va fouiller dans les moindres recoins de tous les enregistrements, afin d’aller chercher dans des abysses une infime variation, un instrument de musique resté au second plan, une respiration passée inaperçue, le crissement d’un accord de guitare. Ce genre d’observation laisse présager des prédispositions à lever le voile sur tout élément contribuant à véhiculer l’émotion.
Ce câble fait des prouesses pour laisser s’exprimer le système audio avec une grande générosité, qui s’appréciera par exemple au niveau de la spatialisation, de l’ampleur de la scène sonore, et d’un étagement des plans fort bien agencé. Les instruments ou groupes d’instruments de musique sont aisément localisables, et l’on distinguera précisément ceux positionnés au premier plan de ceux positionnés en arrière plan.
Mais The Second fait plus encore : il marque sa générosité par un aspect holographique accentué, qui ne sera peut-être pas du goût de tout le monde, et ne conviendra pas aux maillons audio qui « donnent à outrance dans le démonstratif ». De fait, il faudra être extrêmement attentif à la source utilisée, et dans une moindre mesure au choix de l’amplificateur, afin de préserver l’équilibre général et éviter de voir la musique quelque peu projetée en avant.
Fort de ce qui précède, et avec la matériel utilisé, le comportement de ce câble confirme une musicalité aérée. Des cordes aux cuivres, en passant par les vocaux et les percussions, The Second s’est fixé pour principal objectif de restituer une musicalité dynamique et vivante. Il conviendra de bien veiller au sens de branchement.
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