L’édito de Lionel
Tube, transistor, hybride, numérique : L’édito d’octobre 2006 posait cette question : TECHNOLOGIE A TUBES OU A TRANSISTORS ?, question que chacun d’entre vous (nous) continue de se poser à l’heure d’envisager le changement d’amplificateur. Il convient de faire le tri dans ce qui est rapporté, écrit, dit, ici et là. Pour ma part, le choix ne passe pas par la technologie utilisée, d’autant que depuis 2006 il faut désormais compter avec la technologie configurée en Classe D, appelée communément amplification numérique. Il me parait beaucoup plus raisonnable de cerner le tempérament musical que vous attendez de votre nouvel amplificateur, de voir comment il se comporte avec vos enceintes acoustiques, pour enfin voir si la restitution obtenue vous convient au mieux. En fonction de vos critères personnels de perception, le choix s’opérera de façon naturelle. Dans cette perspective, il convient de rappeler que chaque constructeur, chaque concepteur, s’essaie lors de la mise au point de son appareil à une approche musicale bien déterminée. Cette approche se traduit alors par le choix d’une des technologie citées, avec une mise au point et une optimisation qui visent à réaliser un produit fini aux caractéristiques musicales bien déterminées. Je pense qu’il faut s’affranchir des clichés qui donnent une vision trop orientée (à fortiori subjective) et systématique de telle ou telle technique employée. Par ailleurs, je rappelle que la prolifération des amplificateurs à tubes (principalement d’origine asiatique) brouille les pistes et génère une confusion totale lorsqu’il s’agit de cerner le caractère musical d’un produit qui embarque exclusivement des tubes. Enfin, il faudra désormais compter avec l’ère des amplificateurs dits numériques. Cette technologie arrivée à maturité laisse augurer des résultats musicaux des plus intéressants qui soient. Ici encore, attention à ne pas tirer de conclusions trop hâtives. Cette génération d’amplification ne remet pas en cause les technologies traditionnelles, mais offre une vision musicale encore différente qu’il conviendra d’apprécier sur les bases d’écoutes attentives, sérieuses, voir comparatives (nous y reviendrons dans les mois à venir). A l’évidence, nous devons plus que jamais nous fier à nos oreilles et à la perception que nous faisons de la musique, et laisser de côté toute forme d’arguments liés à la technique, au marketing, aux simples mesures, ou à une vision trop parcellaire pour être sérieuse. L’été est là, la période estivale a débuté, c’est peut-être l’occasion de sillonner la France à la rencontre des meilleurs auditoriums pour effectuer quelques écoutes comparatives. Bonnes vacances !
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