ORTOFON Cadenza Black
Cellule phonocaptrice
Bobine mobile (MC)
Origine : Danemark
Tension de sortie (1kHz, 5 cm/sec) : 400 mV
Réponse en fréquence : 20 Hz – 60 kHz (à -3dB)
Impédance de sortie (20Hz-20kHz) : 40 ohms
Impédance de charge conseillée : 10 ohms
Séparation des canaux : > 20 dB à 15 kHz
Séparation des canaux : > 27 dB à 1 kHz
Compliance : 16 Um/Nm
Résistance de charge conseillée: >10 Ohms
Force d’appui recommandée : 2,3 g +/- 0,3g
Poids :10,5 grammes
La cellule phono à bobine mobile Black appartient à la série haut de gamme CADENZA présentée dans notre rubrique News. Cette série comprend 5 modèles tous plus sophistiqués les uns que les autres, pour un plaisir musical accru. Cette série est une sorte d’aboutissement de 60 années de recherche et de travail intensif en matière de « reproduction » vinyle. Rappelons enfin qu’ORTOFON fut une entreprise pionnière dans l’utilisation de la technologie de bobine mobile pour équiper les phonographes.
Le modèle CADENZA Black est équipé d’une pointe Nude Shibata, avec cantilever en boron (bore, métal rare). La masse totale de l’ensemble point et cantilever est extrêmement réduite, du fait de l’utilisation de cette tige de boron très fine, et d’un corps en » Stainless steel Aluminium « . Ce matériau est d’une extrême rigidité et plus léger encore que l’aluminium pur.
Cette cellule bénéficie aussi du dispositif FSE (Field Stabilizing Element) qui équipe les cellules MC Windfeld, MC A90, MC Anna et Xpression. Il contrôle séparément l’amortissement sur les fréquences basses et élevées. Le bobinage est en Aucorum bien connu chez ORTOFON, en fil de cuivre 6NX plaqué or.
ECOUTE
Les tests d’écoute ont été effectués en auditorium avec le matériel suivant : ensemble NAIM préampli Nac 202 – bloc de puissance Nap 250-2, enceintes B & W 802 Diamond, câbles modulation et HP YBA Diamond.
La section vinyle a été confiée au préamplificateur phono NAIM SuperLine & alimentation FlatCap XS, platine vinyle BERGMANN Magne System.
Vinyles utilisés : Concerto Brandebourgeois N°1 et 2 de Jean-Sébastien Bach – Direction : Benjamin Britten – Gwendal N° 4 – Toccata et Fugue de Jean-Sébastien Bach interprétée par Marie-Claire Alain – Ted Heath salutes Benny Goodman. Gwendal – volume 4.
Il ne faut pas plus de dix secondes pour se rendre compte que cette configuration dans son ensemble incluant la cellule Cadenza Black projette l’auditeur dans un autre monde musical. Le système procure dans son ensemble des performances d’exception de par leur haute tenue en couleur, et dont cette cellule a sa part de responsabilité.
J’ai rarement entendu les Concertos Brandebourgeois de Bach de cette façon. En préambule, nous pouvons déjà citer la scène sonore panoramique dans les trois dimensions. Les limites imposées par d’autres cellules de gamme inférieure sont repoussées au point que la comparaison avec un CD n’a rien d’anecdotique.
A ce titre, les « mordus » du vinyle et de grande musique assisteront à un spectacle insolite où ils pourront faire ou refaire connaissance avec leurs meilleures gravures. Cela a été mon cas avec les » Concertos Brandebourgeois N°1 et 2 de Bach » où j’ai réellement eu le sentiment d’avoir un orchestre d’époque jouer devant moi et exclusivement pour moi. On en vient même à oublier ce qu’est un enregistrement – c’est dire. La communication entre les interprètes et l’auditeur sont étonnants, tant le réalisme se traduit par une véritable « bouffée d’oxygène ».
A la fois doux et subtils, les timbres expriment une musicalité précise, fine et ciselée comme on peut le percevoir sur les instruments d’époque dont le clavecin et les violons et violoncelles baroques des Concertos Brandebourgeois de Bach. Le grain particulier met en valeur chaque instrument de musique lui donnant une texture particulièrement naturelle. Chapeau bas pour le jeu de hautbois et de trompettes qui sont d’une authenticité succulente.
Cette cellule privilégie la grande finesse dans la reproduction du violon, de la basse, et de la batterie des différents extraits de » Gwendal N° 4 » qui sonnent avec énormément de « matière ». La flûte traversière vient se superposer au dessus des rythmes parfois soutenus avec un détachement et une liberté d’expression fan-tas-tique !. L’ensemble aboutit à une image stable et une scène sonore aérée, dépourvue de crispations ou de contraintes.
Le registre grave descend réellement très bas, sans boursoufflure, ou effets de rondeurs mal placés qui viseraient à semer le trouble ou remettre la consistance et l’assise des notes de musique les plus basses. Sa lisibilité est donc impeccablement restituée.
Enfin, la » Toccata et Fugue » de Jean-Sébastien Bach interprétée par Marie-Claire Alain nous dévoile l’immense talent de l’organiste qui met tout son talent à la disposition du compositeur et de l’auditeur. S’appuyant sur une qualité d’analyse de très haut niveau, cette cellule a le pouvoir de faire sonner les grandes orgues avec un degré de perfection qui n’a pas de commune comparaison avec les meilleurs lecteurs CD du moment. Les tuttis des tuyaux de l’orgue offrent des couleurs étendues et contrastées. Le souffle qui émane de chacun d’eux délivre quelque chose de réaliste, de « goûteux » et de naturel. La musique devient grandiose et majestueuse de par son degré d’ouverture.
Conclusion :
La cellule CADENZA Black n’est pas qu’une cellule de très haut de gamme. Sa superbe neutralité, sa pureté de restitution en font un produit d’exception. On l’appréciera parce qu’elle est parfaitement à son aise sur des critères tels que le niveau de détail, la consistance et le fruité du message ainsi qu’au niveau de l’ouverture de la scène sonore. Il convient donc de « l’exploiter » avec bienveillance en montant sur platines de haut de gamme que l’on associera avec des systèmes audio de même catégorie.
Synthèse : | Musicalité : hors normes Rapport musicalité – prix : justifié |
Prix : 1850 € (08/2014)