Jean-Marie REYNAUD Offrande Supreme (Par Sweety)
ECOUTE Écoute réalisée chez CTA perception à Paris, le samedi 18 octobre, dans le cadre de la présentation en avant première de la dernière née de chez JMR, présentée par Jean marie Reynaud lui-même. Je ne reviendrai pas sur les spécifications de la Suprême, ni sur l’énumération des électroniques et lecteurs employés, Clodomire s’y est déjà employé précédemment. Je me contenterai simplement de nommer la marque afin de vous permettre de repérer les différents protagonistes engagés sur la scène de cette écoute. Entre le lecteur et les Suprêmes se trouve le MANLEY « Stingray» raccordé par un cordon de modulation MPC Evidence ou Présence, (les deux étaient utilisées selon les lecteurs employés, pas évident de faire le distinguo à l’œil nu) d’une part, et des câbles HP MPC mélodie d’autre part. Première impression : la musique s’écoule : fluide, claire, incarnée. Elle emplit l’espace. Le sentiment d’abreuver mes tympans à une source fraîche et légère. Je me » pose » , Mr Reynaud change de cd. Je ne connais pas. Les notes d’un piano seul, issues du répertoire classique, s’élèvent… C’est la première fois que je réalise une écoute où un ampli à lampes est impliqué. Quelle dynamique, quelle densité !… Pas mou du tout…Transparence et précision sont au rendez vous, le tout rehaussé par un léger zeste de chaleur qui confère à l’écoute un je ne sais quoi qui donne envie de bien se caler dans son fauteuil et de se laisser aller. Que la rêverie commence… Tout est là ; précis, équilibré…le voyage se précise. Le piano joue ; plein, présent… Mr Reynaud connecte les Suprêmes avec cd et amplification NAIM. La restitution est fluide, aérée, dynamique, avec beaucoup de matière. Elle propose une belle transparence que je trouve très légèrement colorée. Le médium aigu est délicat et finement ciselé. Je m’adresse à Mr Reynaud pour lui demander si il est possible de passer sur les électroniques 3D-LAB (bien qu’en ayant beaucoup entendu parler, je n’ai jamais eu l’occasion d’écouter cette marque, je suis curieux…). Mr Reynaud répond très gentiment à ma demande. Le lecteur, olivier de CTA nous le précisera plus tard, est un lecteur universel « Blue-ray ». Je ne saurais vous dire lequel des deux « Blue-ray » proposé par 3Dlab est à l’ouvrage. Bref, je trouve la restitution très tendue, trop à mon goût, à la limite du désincarné. Nous revenons sur la source NAIM, mais en passant sur le serveur. La restitution reste tendue, même si elle récupère un peu de matière au passage. Pour Olivier, ce serveur NAIM offre un bon compromis permettant une restitution tendue avec tout de même un «quota de matière» intéressant (CD écoutés : cd « du fiston »et un Vivaldi). A présent, c’est l’ensemble ICOS qui tourne. Nous écoutons un cd de Jazz « live » apporté par un audiophile. La restitution est dynamique, précise, très réaliste (l’impression que les musiciens sont dans la pièce), très fluide, sans aucune dureté, brillance ou crispation. Un autre audiophile propose un extrait de l’album « SVARTA » de Kari Bremmes. Je ne connais pas, que d’émotions…. La voix est magnifique, très humaine, parfaitement timbrée, comme le sax qui va venir la soutenir. La haut-médium aigu file au firmament. Le grave est abyssal, mais sans aucune exagération. Il est articulé, tenu, ample, profond, consistant, étonnamment lisible, aucune des régions du spectre qu’il embrasse ne nous échappe. J’essaye d’en parler, mais c’est à vivre avant tout… Avec un autre audiophile, qui comme moi à beaucoup apprécié le «Stingray», nous nous demandons comment il s’en sortirait avec ce titre et avec toute cette énergie à délivrer dans le grave. Nous allons savoir… Mr Reynaud connecte le drive Icos et la décatablette sur le «Stingray» Etonnant… Non seulement le bougre tient le grave comme je n’aurais jamais pensé qu’il puisse le faire (sous le coup de l’émotion, je n’ai pas noté de différences avec L’ampli ICOS, bien qu’il doit probablement en exister), mais je suis resté « scotché » par le supplément de limpidité sur la voix et tout le haut du spectre. Bref, de loin mon écoute préférée de l’après midi. Mr Reynaud, trouve également que le «Stingray» s’en tire étonnamment bien, même si, en condition de démonstration, il peut parfois « manquer un peu de courant pour soutenir les fortes des grands ensembles symphoniques. » En fin d’écoute, nous avons un échange très convivial avec Mr Reynaud dont j’ai retenu les points suivants :
Conclusion :L’offrande Suprême est vraiment une enceinte qui devrait s’avérer extrêmement facile à vivre, que ce soit en terme de placement ou en terme d’électroniques à associer. Très linéaire, elle rend compte très exactement de tout ce qui se passe en amont. Dynamisme, respect des timbres, image sonore large et précise dans les trois dimensions, un grave incroyablement lisible et consistant, un médium aigus limpide, nuancé et filant très haut, de la matière et une belle densité musicale, on peut difficilement demander plus…
Prix : 5 600 € ( 11/2008 )
D’après une écoute attentive de
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