Dans la continuité des tests de câbles ESPRIT, après le modèles Kappa HP présenté en début d’année 2013, il apparaissait naturel de vous présenter le modèle « modulation ».
Le Kappa modulation bénéficie des mêmes améliorations et avancées techniques que le modèle HP. Le Kappa hausse d’un cran le comportement immunitaire à l’aide de techniques propriétaires. Ainsi la liaison de modulation comporte cette fois une triple isolation inédite, qui permet d’augmenter notablement le rapport signal/bruit.
Rappelons par ailleurs, que ESPRIT a fait développé pour lui, et sur cahier des charges, des connecteurs en cuivre pur plaqué avec une couche de 40 microns d’argent à 99,999 %. De très nombreux tests ont montré que ce placage argent d’une épaisseur peu commune, donnait des résultats musicaux et des contacts plus aboutis que le traditionnel cuivre et / ou l’or. Contrairement au cuivre et à l’or, avec le temps et malgré des traces d’oxydation, l’argent reste en tous points le meilleur des conducteur. Le concepteur d’ajouter que son placage argent est effectué en France. La structure du conducteur est de type multi-brins (650 au total) en cuivre pur à cristaux longs. Un point d’attention a été porté sur le schéma symétrique, avec une structure diélectrique asymétrique, et sur la triple isolation.
Conditions d’écoute :
Ce câble a été utilisé dans le cadre de la quasi intégralité des tests réalisés à domicile et en auditorium depuis le début de l’année 2013. On retiendra, entre autres sa mise en œuvre avec les amplificateurs ISEM Elixis, TOSCA AT 5, GRYPHON Diablo MELIN Audio AD 100 – Préamplificateur phono AUDIOMAT Phono 1.6 et ETALON Suprafono – Dac AUDIOMAT Tempo 2.7, et plus récemment le lecteur CD Esoteric K-07 et Dac D-05, et la platine BERGMANN Magne System. Il accompagne temporairement depuis quelques mois la Ligne Classic 3 Delta YBA et le lecteur CD Player du même constructeur.
CD test : Quiet Nights par Diana Krall – Le Cœur des Etoiles par Jean-Christian Michel – The Singing Clarinet par Giora Feidman – La Folia par Gregorio Panagua – Double Jeu par Laurent Korcia – Valéria par le Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida …
Ecoute
Après neuf mois d’utilisation intensive, je puis vous dire que ce câble a été mis à toutes les sauces ou presque. Il me sert désormais de référence quasi absolue, et il n’a jamais failli à sa mission pour relier les meilleurs (ou les moins bons produits) entre eux.
De nature analytique, ce câble ne passera sur aucun manquement tant en ce qui concerne l’amplificateur que la source utilisés. Par ailleurs, et ce qui a d’extraordinaire avec le Kappa est sa faculté à rester linéaire et droit. Ainsi, il ne dénature jamais les timbres et ne modifie jamais leur texture sonore. De plus, le Kappa vous garantit une dynamique intacte, et à contrario n’a pas tendance à projeter le « son » en avant ou à épaissir certaines fréquences bas médium / grave par exemple. Le registre grave est toujours bien tendu et articulé avec un soin extrême, et on obtient sur les percussions notamment une sonorité pleine dont la matérialisation très convaincante.
Si je mets l’accent sur l’aspect analytique, c’est tout simplement pour dire que sur les très bons enregistrements, le Kappa lève le voile sur tout ce que contient l’enregistrement. Analyse ne rime pas avec acidité ou agressivité. Ces termes sont à oublier lorsque l’on relie deux appareils avec le Kappa. Comme c’est une règle d’or chez ESPRIT, le Kappa favorise la transparence dans la juste mesure où les appareils qu’il a pour mission de relier possèdent cette caractéristique.
Le haut du spectre est fin ciselé, gratifiant l’auditeur d’une ouverture qui culmine à des sommets. Les jeux de violons sont à fois pertinents, affûtés à l’extrême, et revêtent un aspect soyeux qui vient vous caresser les oreilles avec délicatesse et beaucoup de nuances. Le jeu de vibraphone est toujours très contrôlé, et comble l’auditeur grâce à ses multiples facettes. Les impacts et les grands écarts de dynamique sont gérés d’une main de maître et la musique se déploie dans votre pièce d’écoute avec un aspect délié et quelque chose de très naturel. Ensuite, on décèle facilement ses prouesses lorsqu’il s’agit de véhiculer de l’énergie, et de la puissance. Il répond toujours à l’appel lorsque l’on évoque l’ampleur de la scène sonore, la spatialisation, et l’étagement des plans.
Grâce à sa conception aboutie, le Kappa peut revendiquer une place de choix enviable lorsque l’on évoque l’équilibre tonal général et l’étendue de la bande passante : il ne trahira sûrement pas les excellents éléments qu’il aura pour mission de relier. Enfin, pour couronner le tout, avec de très bons systèmes, on se délectera sur les harmoniques et les fins de notes qui s’éteignent dans le temps et l’espace sans aucune forme de coupure abrupte. Après une assez longue période de rodage, le Kappa donnera le meilleur de lui-même que sous condition de respecter son sens de branchement comme suit : » Esprit » sortie source, » Kappa » entrée amplificateur. |