L’Eterna se situe à peu près en milieu de la gamme actuelle. Ce câble a fait l’objet d’une méticuleuse recherche sur le plan de l’optimisation. Il reprend à son compte des conducteurs multi-brins en cuivre pur désoxygéné à cristaux longs montés selon un schéma symétrique sous forme de torons assemblés avec un soin que je qualifie de maniaque. Le blindage, les gaines, les matériaux isolants ont été choisis pour marquer la différence avec les modèles les plus abordables.
Toutefois, le côté innovant de ce câble repose sur la mise en oeuvre d’un système de polarisation utiliant des piles au Lithium, et une structure diélectrique asymétrique. On relève enfin la présence de connecteurs RCA de très haute qualité à placage argent, et qui assurent un contact optimal.
Conditions d’écoutes :
Ce câble a été utilisé en reliant un lecteur YBA CD 3 Classic Sigma avec une Ligne 3 Classic Delta YBA. CD test Naim, Tri Yann & Onpl 2, Requiem de Mozart par Karajan, Double Jeux par Laurent Korcia…….
Si le premier test d’écoute s’est tout d’abord soldé par une déception, inhérente à une mauvaise installation de ma part, le second test et les suivants se sont traduits par une grande surprise et une nouvelle découverte de mes CD. Ainsi, il est absolument primordial de connecter l’Eterna de façon à ce qu’aucun élément (câbles, appareils, supports, etc…) ne vienne perturber le fonctionnement des appareils eux-mêmes. L’Eterna n’est pas en lui-même sensible, mais il mettra en lumière tous les dysfonctionnements qui pourraient intervenir au niveau de chaque appareil, car ce câble a pour vocation d’ouvrir le message sonore, et son pouvoir d’analyse puissant contribue à mettre absolument tout en valeur – y compris certaines imperfections, et notamment celles inhérentes à une prise de son aléatoire. Si les appareils sont de qualité, bien installés, et que vos CD préférés sont bien enregistrés ou mixés, avec l’Eterna, vous entrez réellement dans un autre monde.
J’ai relevé une présence phénoménale des musiciens dans la pièce d’écoute. Ensuite, le côté très matérialisé, sans pointes de coloration, des instruments de musique tels que le violon de Laurent Korcia, proposé avec un côté naturel peu commun. La restitution de ce violon est extrêmement précise, douce et veloutée, permettant de cerner de façon perceptible les vibrations de la main gauche lorsque celle-ci plaque les accords. La contrebasse qui accompagne le musicien est d’une excellente lisibilité, et les bruit de touches de l’accordéon qui ponctuent quelques notes ne laissent aucun détail dans l’ombre.
Avec le Requiem de Mozart, on s’envole vers des sphères musicales sans limites, sans contraintes. Les choeurs sont proposés avec une détermination et une puissance à donner des frissons. Les percussions ont un poids et une précision d’un réalisme étonnant. Ce câble favorise donc l’expression, qui se traduit par une scène sonore très large, très profonde, et d’une hauteur, permettant de bien »localiser » les pupitres, les plans, et les instruments ou voix.
Sur le CD Tri Yann et Onpl, tous les instruments acoustiques et électriques se détachent de façon spontannée avec toujours ce côté cristallin qui met en valeur le teintement d’un petit triangle. Les quelques notes de mandoline ou de cromorne émergent sans qu’il soit nécéssaire de tendre l’oreille. Ce câble permet d’ouvrir le registre grave, comme on peut le constater avec le jeu de guitare basse qui descend bas et gagne une octave par rapport à d’autres câbles. Si l’aigu file plus haut, il le fait avec distinction et une forme d’élégance, sans trace d’agressivité.
Vous l’aurez compris, l’Eterna est un grand câble faisant preuve de générosité, et qui confirmera l’équilibre d’un système audio cohérent, levant le voile sur toute forme de subtilités et de micro détails, mais destiné à mon avis à des produits de haut niveau.
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