Origine : France
Enceinte monitor 2 voies / 2 haut-parleurs
Charge : bass-reflex
Sensibilité : 90,5 dB
Impédance : 4-8 ohms
Réponse en fréquences : 40 Hz à 25 kHz (+/- 3 dB)
Fréquence de coupure : 4000 Hz
Puissance amplificateur maximale : 150 watts
Dimensions : ( H x L x P ) : 38 x 23 x 40 cm
La série Dream se place au sommet de la gamme d’enceintes du constructeur français DAVIS Acoustics. Cette gamme ne comporte pour le moment que deux références : la colonne MV One Master et la Nikita 3.0.
Que l’on ne s’y trompe pas : bien que la Nikita 3.0 se classe dans la catégorie des enceintes acoustiques dites de bibliothèque, la Nikita 3.0 ne peut bien évidemment pas être implanté dans ou sur une bibliothèque. Par son volume global imposant, notamment sa profondeur de 41 centimètres, il est plus logique de la classer dans la catégorie des « grosses » Monitor.
Par ailleurs, le constructeur a fait développé spécialement pour ce modèle des pieds / supports en acier massif. Bien que déjà lourds, ces supports peuvent être lestés avec du sable à hauteur de 45 kg, assurant une stabilité et une immunité optimale contre toute forme de vibrations.
La Nikita 3.0 est un modèle deux voies / deux haut-parleurs à charge bass-reflex. Son évent de décompression est placé en face arrière. Aussi, pour en tirer le meilleur bénéfice acoustique, il est largement recommandé l’éloigner des murs arrières et latéraux. La Nikita dans sa troisième version doit absolument pouvoir respirer.
La géométrie de la Nikita 3.00 est dictée par des critères techniques très précis. Sa face avant est inclinée de quelques degrés, afin d’optimiser la mise en phase entre le haut-parleur de grave / médium et le tweeter, pour obtenir un contrôle rigoureux de la directivité et une image musicale ample et profonde. On remarque que les arrêtes sont très légèrement arrondies, la face avant est biseautée pour assurer un minimum d’effets de bord et délivrer une répartition spatiale idéale.
Deux haut-parleurs suffisent pour tirer le meilleur parti de votre équipement hifi. Le tweeter à double décompression de 28 millimètre est un modèle récent à dôme souple en tissu imprégné issu de la gamme TW28LD.
Le concepteur s’est concentré sur la bobine mobile et le principe de ventilation du dôme lui-même. Le circuit magnétique comprend un aimant néodyme. Une bobine en cuivre / aluminium à très faible inductance contribue également à rendre ce tweeter agile et travailler sur des fréquences supérieures à 25 kHz.
Le haut-parleur destiné à la reproduction des fréquences médium et grave est une référence en soi dont DAVIS peut être fier. Rendu célèbre, le 20 TK8 est une pièce de 21 centimètres de diamètre dont la membrane est constituée de fibres de kevlar tressé et amorti. Sa suspension en demi-rouleau a été calibrée pour s’adapter aux débattements générés par les impulsions et impacts de musiques particulièrement toniques dans les fréquences médium et le bas du spectre.
DAVIS y a implanté une ogive de dispersion avec noyau de 3,7 centimètres et un aimant ticonal. Ce haut-parleur regroupe plusieurs matériaux : alliage de titane, aluminium, nickel et cobalt. Cette technologie a pour objectif de permettre une réponse rapide sur les fréquences transitoires et une capacité de réaction à toutes épreuves. Le montage de l’ensemble inséré sur un châssis aéré.
Le filtre s’appuie sur des composants sélectionnés avec soin issus de chez Mundorf. Ils sont montés selon le principe du câblage en l’air (sans circuit imprimé). Les selfs à air d’origine Rah ont pour objectif de réduire drastiquement toute forme de distorsion.
Le câblage interne a été confié au manufacturier français ESPRIT Câbles. Ce câblage a été préparé sur les bases et principes techniques du modèle Esprit Eterna qui comporte pas moins de 650 brins en cuivre pur à 99,95%. L’isolation a été traitée différemment pour le « + » et le « -« . En bout de chaîne : deux excellents borniers d’origine WBT de la série NextGen autoriseront tout type de connexion : fiches bananes, fourches, et fil nu.
Je remercie l’équipe Davis Acoustics d’avoir mis à ma disposition cette paire d’enceintes acoustiques, me permettant de vous faire partager mes impressions au travers ce banc d’essai.
Ecoute et impressions :
Les tests d’écoutes ont été effectués à domicile avec les éléments suivants :
– Préamplificateur phono MOON 310 LP Mk2,
– Platine vinyle REGA RP 8 & cellule REGA MC Ania,
– Lecteur CD YBA Classic Player 2,
– Convertisseur N/A AUDIOMAT Tempo 2.9,
– Magnétophone à bobines libre REVOX A77 Mk IV,
– Préamplificateur YBA Classic 3 Delta & bloc de puissance YBA 3 Delta / double transformateur 2 x 400VA,
– Amplificateur intégré YBA Genesis IA3A,
– Câbles de modulation ESPRIT Beta 8G 2019, YBA Glass, VAN DEN HUL the Orchid,
– Câbles HP ESPRIT Aura, ESPRIT Beta 8G 2019, YBA Diamond, MELODIKA Brown Sugar BSSC45.
Pour l’alimentation secteur : barrette FURUTECH F-TP 615 et ESPRIT Volta, câble secteur de tête G-314Ag-18E et prise murale FT-SWS-G de la même marque. Câbles secteur ESPRIT Celesta & Eterna.
• CD sélectionnés : Naim CD test Sampler N°6 – Le Son Plaisir ~ Onkyo CD test Onkyo – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida – « Prodiges » ~ Camille Berthollet – The Singing Clarinet ~ Giora Feidman – Les Géants du Jazz jouent Georges Brassens – La Tradition Symphonique ~ Tri Yann & l’Orchestre National des Pays de la Loire Vol. 1 & 2 – Direction : Hubert Soudant – Meedle ~ Pink Floyd – Stereo Concert Series ~ Decca Phase 4 – Barry Lindon ~ bande originale du film – Mozart par l’ensemble Zefiro ~ Direction Alfredo Bernardini – The Voice of The Trumpet ~ Lucienne Renaudin Vary – Jazz på svenska ~ Jan Johansson – Sonates de Domenico Scarlatti ~ piano : Mikhail Pletnev – Again & The Mist of Avalon ~ Alan Stivell, etc…
• Vinyles sélectionnés : Nameless & StayTunedi ~ Dominique Fils-Aimé – Contrastes par Pachacamac – Quiet Night’s ~ Diana Krall – La Tradition Symphonique ~ Tri Yann & l’Orchestre National des Pays de la Loire – Direction : Hubert Soudant – Guitar Genius par Chet Atkins – Georges Brassens vol.11 – La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua – Shadow Hunter ~ Davy Spillane – Gershwin & sa musique ~ Frank Chacksfield – Crucifixus ~ Jean-Christian Michel – All Time Favorite Melodies of Japan – A Memorial for Glenn Miller 1,2 et 3 – « Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss » ~ Direction Zubin Mehta – Bach Spectacular ~ The Kingsway Symphony Orchestra ~ Direction Camarata – Le Vaisseau de Pierre ~ Tri Yann – Molière ~ bande originale du film – Barry Lindon ~ bande originale du film – « Jalousie » par Yehudi Menuhin et Stéphane Grappelli – Concertos Brandebourgeois N° 1,2,3 de Jean-Sébastien Bach, par The English Chamber Orchestra ~ Direction Benjamen Britten, etc…
Découverte pas à pas
Forte de sa sensibilité portée à près de 91 dB, Nikita 3.0 n’est pas complexe à driver. Cependant pour tirer pleinement profit de son potentiel, je recommande vivement d’avoir recours à des amplificateurs munis d’une alimentation de forte capacité. Dans le cas contraire, vous passeriez à côté du meilleur.
Par ailleurs, qu’ils soient à tubes ou à transistors, les amplificateurs qui seront en charge d’alimenter cette enceinte se doivent d’être les plus neutres et linéaires possibles, tout comme l’est elle-même ce modèle de compétition.
Le positionnement dans la pièce d’écoute est réellement très simple. Ce modèle est plutôt « tolérant » et ne requiert pas un réglage au centimètre près. Il faut seulement veiller à orienter les enceintes vers le point d’écoute pour bénéficier des multiples effets d’une scène sonore bien structurée. L’éloignement des murs arrière et d’angle d’au moins 40 centimètres me paraît satisfaisant.
Pour ceux qui connaissant les enceintes DAVIS Acoustics, mais pas forcément ce modèle, la Nikita 3.0 sonne de façon différente des autres références de la marque. D’emblée, je trouve l’approche musicale plutôt rassurante en quelque sorte, stable, toujours nuancée et sans faux plis.
Surtouts, ne croyez qu’il faille pousser très haut le volume sonore pour profiter pleinement des caractéristiques de cette petite bombe musicale.
Nature des timbres
Avant d’entrer dans les détails, les premières minutes d’écoute démontrent une restitution plus linéaire qu’il n’y paraît sur l’ensemble du spectre audible. Aucun creux et aucune bosse n’ont été décelés au cours de ce test. De fait, nous bénéficions d’un équilibre subjectif avec une répartition harmonieuse de chaque fréquence. Le dosage de celles-ci est bien calibrée – un point crucial pour une enceinte de classe Monitor. Ainsi, cette enceinte brille par sa cohérence et son homogénéité sur tous types de musiques.
Registres médium – aigu
• « Prodiges » ~ Camille Berthollet (CD)
Prodiges, au pluriel ! Le mot est aussi bien choisi pour qualifier le talent de la jeune virtuose Camille Berthollet que le talent de cette autre virtuose qu’est l’enceinte DAVIS Nikita 3.0.
La reproduction d’un violon est un test qui permet d’observer le comportement et la justesse d’un système audio dans son ensemble et d’une enceinte acoustique en particulier.
La Nikita 3.0 propose une reproduction à la fois douce et lumineuse. Jamais agressives les notes de violons filent haut avec une agilité et un délié parfaitement en adéquation avec L’été des Quatre Saisons de Vivaldi et le « flamboyant » Concerto pour deux violons BWV 1043 de Bach. Les notes de violon tout comme celle du clavecin sont d’une sublime finesse. Elles se montrent précises, ciselées et lisses.
Ces deux œuvres offrent une reproduction aérienne, une reproduction qui respire, qui file haut lorsque la situation s’y prête. Le son du violon vous parvient comme une bouffée d’oxygène qui met beaucoup de baume au cœur. Sur ce registre, cette enceinte arrive à vous surprendre et vous enthousiasmer tant les couleurs médium et aigu se mêlent et s’opposent tour à tour pour délivrer une sonorité riche en substance.
Notion de transparence
• Les géants du jazz jouent Georges Brassens (CD)
Le moins que l’on puissance dire est que cette enceinte acoustique se comporte comme une véritable loupe. Le choix des haut-parleurs propriétaires ainsi que les éléments qui constituent le filtre se montrent d’une efficacité redoutable en matière de transparence.
Cet album Les géants du jazz jouent Georges Brassens nous donne une excellente idée des facultés d’analyse qu’est en capacité de fournir cette enceinte sur toute la gamme de fréquences audible.
Sincèrement, la Nikita 3.0 va réellement fouiller très loin le contenu du message sonore. On perçoit par exemple très distinctement chaque accord de la guitare de Georges Brassens qui accompagne la plupart des thèmes musicaux. Le bruissement inhérent au jeu de certains instruments à cuivre est absolument éblouissant. Et puis la sonorité du vibraphone dont le contour est « sculpté » avec une précision d’orfèvre se matérialise par et une série de timbres éclatants.
Le plus étonnant se sont les respirations des musiciens qui n’ont pas échappé à l’ingénieur lors de la prise son. Sur ce critère, cette enceinte DAVIS est tout simplement divine.
Registre Grave
• Collaboration ~ The Modern Jazz Quartet with Laurindo Almeida (CD)
La reproduction du grave est un modèle du genre. En effet, la Nikita 3.0 n’accuse aucune limite subjective sur les fréquences les plus profondes. Qu’il s’agisse des différentes versions de l’introduction aux grandes orgues de Ainsi parla Zarathoustra de Strauss, tout comme la contrebasse qui illustre l’album Collaboration du Modern Jazz Quartet, nous obtenons des valeurs très basses qui vont bien en deçà de toutes les attentes.
Le seul exemple du jeu de contrebasse de Valéria suffit à se rendre compte du comportement du registre grave. Nous sentons que le haut-parleur de grave et l’architecture de l’ébénisterie se comportent de manière particulièrement efficace pour « traiter » les basses fréquences de la manière la plus tonique qui soit. La profondeur et la fermeté sont loin d’être une illusion ou un artifice. La lisibilité est irréprochable : chaque note est restituée avec une propreté sans commune mesure. On en savoure aussi bien le suivi, le contour, la profondeur et la rapidité d’exécution.
De surcroît, il n’y a nullement besoin de tendre l’oreille ou de forcer sur le volume sonore pour appréhender la maîtrise de l’instrument. Là où cette enceinte se distingue d’autres enceintes acoustiques porte sur le contrôle parfait des impulsions. Les puristes apprécieront l’absence d’embonpoint démesuré ou de traces de caricatures qui viendraient entacher le plaisir de la dégustation.
Je ne crois me tromper en signifiant que cette enceintes acoustique peut, sur ce point, rivaliser avec de grandes colonnes de volume équivalent, et même de volume supérieur.
Grain – fluidité
• La Folia de la Spagna ~ Gregorio Paniagua (vinyle & CD)
L’excellente prise de son de cet album vinyle ou de sa version CD nous permet de découvrir les facettes de certains instruments baroques ou classiques et de multiples percussions qui nous offrent un très beau grain.
Nous ne sommes plus uniquement dans le registre de la précision, mais dans des facultés à mettre au grand jour l’aspect organique et « palpable » de tous les instruments en y incluant le cromorne, le clavecin, la viole de gambe, le grelot et même la guimbarde.
En écoutant cet album j’ai eu le sentiment d’observer une pluie d’étoiles telles que celle que l’on observe les soirs d’été dans la voie lactée – voie lactée musicale, cela s’entend. Nous avons réellement le sentiment d’écouter la musique par temps clair tant cette enceinte vous comble par la richesse du message qu’elle délivre et la délicatesse avec laquelle elle « exhume » une foule d’informations.
Par sa spontanéité, nous découvrons également une fluidité remarquable où les tonalités, notes de musiques, le traitement des écarts de dynamique sont synonymes de souplesse et d’agilité.
La musique « coule » avec facilité. Les enchaînements se succèdent avec le plus grand soin. Aucun accroc ou autre forme d’hésitation ne sont à redouter. J’insiste sur ce point spécifique car il n’est pas rare de trouver encore aujourd’hui des enceintes acoustiques quelques peu « hésitantes » où bridées en matière de fluidité.
Capacités de réaction – dynamique – rigueur
• La Tradition Symphonique ~ Tri Yann & l’Orchestre National des Pays de la Loire – Direction : Hubert Soudant (CD)
Par ce concert de Tri Yann accompagné de l’Orchestre National des Pays de la Loire dirigé par Hubert Soudan, nous assistons à un véritable « monument musical » grâce à la complicité de l’enceinte Nikita 3.0.
Il faut à minima des enceintes de cette trempe pour emplir votre pièce d’écoute et donner une véritable dimension à la Cité des Congrès de Nantes, lieu de cette prise de sons. C’est comme si vous y étiez.
Le comportement de la Nikita est confondant. La rapidité d’exécution des grandes envolées de l’orchestre tout comme celle des rythmes endiablés du groupe est prodigieuse. Cette enceinte répond vite et bien. Les écarts de dynamique sont traités avec une rigueur incroyable. La musique se déploie avec une maîtrise absolue.
Nous sentons que la réactivité constitue l’un des nombreux points clefs qui caractérisent cette enceinte acoustique. Les coups de batterie, de cymbales, les riffs de guitare électrique, tout comme les coups de timbales et les grandes envolées de violons de l’orchestre sont ébouriffants. Pas une bavure, pas une once d’approximation : la Nikita 3.0 y va sans détours, sans fléchissement, avec un magnifique entrain qui la place au premier rang des enceintes de cette catégorie.
La puissance des chœurs vous glacera assurément le dos si vous êtes sensibles aux vocaux puissants et expressifs. Les cuivres affichent à leur tour une force qui démontre l’absence totale de traînage. Le concept monitor fait son effet, sans toutefois sombrer dans la démesure à outrance.
Espace et scène sonores
• Stereo Concert Series ~ Decca Phase 4
D’Arthur Fiedler à Léopold Stokowski en passant par Antal Dorati et Stanley Black, cette série de rééditions Decca Phase 4 regroupe des œuvres grandioses touchant à tous les répertoires, magistralement dirigées reposant sur une prise de son de grande qualité.
Pour certaines enceintes acoustiques de petite taille ou de faible capacité d’expression, le côté ouvert est parfois (souvent ?) minimisé. Pour la Nikita 3.0, c’est une ballade de santé !
Cette enceinte délivre une musicalité holographique qui permet d’obtenir des effets stéréo impressionnants. La forme fuyante de l’ébénisterie permet d’obtenir une profondeur de champ et des reliefs étonnants. Les pupitres sont correctement positionnés; ainsi on décèle facilement les groupes d’instruments de premier plan tels que les contrebasses et violoncelles, de deux de second comme les groupes de violons ou cuivres, ou de ceux de troisième plan. Les minuscules interventions d’un carillon ou d’un triangle émergent distinctement de la masse orchestrale.
L’organisation de la scène sonore est bien structurée. Les effets stéréo attendus sont méthodiquement reproduits. Le milieu de la scène sonore est bien documenté. Nous arrivons ainsi à cibler le positionnement de chaque instrument ou groupe d’instrument entre l’enceinte de gauche et celle de droite au centimètre près.
Les caractéristiques panoramiques et la restitution tri-dimensionnelle de la musique nourrissent le message d’une quantité d’informations supplémentaires, de nuances, de subtilités qui n’échapperont pas un audiophile exigeant, mais également au mélomane sensible à tout ce qui a trait au détail de l’interprétation.
Enfin, sur les charges complexes, la Nikita 3.0 délivre une image d’une incroyable stabilité à faible comme à fort niveau d’écoute.
Séquence plaisir & émotion – sens de l’expression
• Barry Lindon ~ bande originale du film (vinyle & CD)
Avec le modèle Nikita 3.0, la notion d’ouverture prend un sens particulier : je pourrais la qualifier de reproduction musicale à « cœur ouvert ».
Tous les extraits musicaux tirés de la bande originale du film Barry Lindon sont réellement « prenants ». J’ai été enthousiasmé par la « dimension » de la Sarabande de Haendel et sa personnalité dans ces conditions d’écoutes. Avec cette mouture Nikita 3.0, nous assistons à un spectacle grandeur nature que ne peut laisser l’audiophile / mélomane insensible.
Mieux encore, il est impossible de rester simplement contemplatif; cette enceinte vous plonge totalement au milieu de l’orchestre. Le but de l’approche communicative est totalement atteint. La musique vous prend aux tripes, le cas échéant elle vous glacera le dos par son réalisme.
• Nameless ~ Dominique Fils-Aimé (vinyle 30 cm / 45 tr/m)
A travers Nameless de Dominique Fils-Aimé, nous atteignons des sommets en matière de communication avec l’auditeur.
Le réalisme de la voix, la présence de l’interprète dans la pièce d’écoute vous incite à « communier » avec l’artiste, tant celle-ci semble jouer exclusivement pour vous. Nous avons même le sentiment que Dominique Fils-Aimé se tient à vos côtés ou devant vous. Sa voix suave est d’un réalisme assez bluffant. Chaque syllabe, chaque respiration, chaque articulation sont clairement perceptible.
Avec cet album vinyle, la notion d’émotion est poussée à son paroxysme. Tout le message musical et vocal, si dépouillé soit-il, apparait authentique et naturel. Nous le remarquons sur le jeu de contrebasse dont chaque note est reproduite avec une fidélité et un suivi hors du commun. Le touché de chaque corde, les accords, sont d’une beauté et d’une justesse suffisamment rares pour être soulignés.
• Naim CD test Sampler N°6 (CD)
Face à l’excellente du contenu artistique et technique que comporte ce CD test Naim Sampler N°6, il n’y aura aucune forme de lassitude à déguster l’ensemble des extraits en compagnie des DAVIS Nikita 3.0.
Cette enceinte se montre « narrative », si je puis m’exprimer ainsi : elle propose une écoute immersive. En sa compagnie, nous n’écoutons ni l’approche musicale, ni le système audio. On se délecte simplement à écouter la musique. On évoquera même plus la couleur des timbres, mais davantage la teinte réaliste et naturelle des instruments ou des voix. Cette enceinte nous aide à apprécier le talent des musiciens, leur application, leur implication dans l’exercice de leur art.
C’est avec la Nikita 3.0 que l’on apprend à connaître la musique, les instruments, les voix. Remember the River par Fred Simon est l’exemple même d’une restitution dénuée de tout défaut de reproduction, de colorations ou de caricatures. Le saxophone est restitué avec la rectitude et le côté cuivré qui convient. Le piano et la contrebasse sont d’une ponctualité irréprochable, conforme à ce que l’on entend dans une bonne salle de concert ou un studio d’enregistrement. Dès les premières mesures, la magie s’opère : les musiciens vous prennent par la main pour vous emmener dans leur monde.
Tears of Joy d’Antonio Forcione nous démontre la facette pétillante de cette enceinte, son réel potentiel en matière de communication et de contact avec l’auditeur. Sans forcer le trait, cette mouture possède une personnalité qui lui appartient, qui préserve toujours la délicatesse du contenu sonore.
Cette enceinte est également une magnifique référence en terme de gestion des harmoniques : les notes de guitare, les percussions, coup de cymbales évoluent dans le temps et l’espace avec une liberté et une légèreté grandement appréciées si l’on se réfère à l’extinction progressives de ces notes : une prouesse notable en tous cas.
Conclusion :
Ecouter la musique avec une approche la plus réaliste qu’elle soit est le rêve de tout audiophile, de tout mélomane. Etre au plus près des instruments, des voix, des interprètes paraît souvent relever de la magie.
Justement, DAVIS a conçu la Nikita 3.0 dans le but d’établir un véritable contact avec les interprètes et de vous faire découvrir une musique la plus authentique, la plus pure, la plus naturelle possible.
Sur les enregistrements anciens ou perfectibles, la Nikita 3.0 réussit ce prodige de séparer le bon grain de l’ivraie pour leur redonner un nouveau souffle.
Prix avec supports : 6500 € la paire (02/2021)